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Je file chez Wolfgang avec quelques affaires. Le plus difficile, c'est de paraître normal. Mais avec ce qui me tombe sur la gueule ces derniers jours, au fond, j'avais une excuse pour paraître livide. Comme à notre habitude et non sans quelques piques, la soirée se termine dans sa chambre. Cette nuit, je reste à ses côtés pour dormir. Si lui, arrive à trouver le sommeil sans mal, pour ma part, je suis bien trop préoccupée. Courage Alaska. Je me lève sans bruit, contourne le lit et je fouille son jean pour y trouver son portefeuille. Je descends sur la pointe des pieds et je commence à fouiner dans ses papiers, prenant la première carte bancaire que je trouve et sa carte d’identité. À ma grande surprise, je découvre que je l'appelle par son nom de famille depuis le début. Gabano. Je ne sais comment le prendre, mais là, ce n'est pas le moment de perdre du temps pour des choses aussi futiles. Je bouge la souris de son ordinateur qui par un grand miracle est allumé. Par un tour de passe-passe, je parviens à effectuer un virement de son compte pour le mien. Les chiffres sont vertigineux et je supposais qu'on allait recevoir des appels respectifs de nos banques. J'allais devoir le mettre dans le coup ? Je crois que je n'avais pas tellement le choix, de toute façon, il allait s'en rendre compte que j'avais volé son argent. Mais au moins, une chose était sûre, j'avais fait ce qu'on m'avait demandé pour sauver mon meilleur ami.
Des bruits de pas se font entendre au même moment. La panique me gagne et comme si de toute façon, je ne voulais rien cacher, je reste totalement immobile devant cet ordinateur. Wolfgang, ou devrais-je plutôt dire Gabano désormais, descend les escaliers et ne met pas longtemps pour me trouver, toujours assise devant l'ordinateur. Mon regard paniqué passe de l'écran à son regard glaçant et les seuls mots qui sortent de ma bouche ne présagent rien de bon. « Je suis désolée, je vais tout t'expliquer... Il faut... » Si je continue cette phrase, il fera le contraire. « ... que tu restes calme » bredouillais-je en stress total alors qu'il s'approchait de moi pour essayer de comprendre.
@Gabano Wolfgang
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