la curiosité est un vilain défaut (anoah)

« Ah la pute putain ! » QUOI ? PUTAIN, IL A DIT QUOI ? J'étais furax et rien que pour ça, je dévalais les escaliers plus vite encore pour repartir de cet appartement merdique. Quelle idée d'avoir des escaliers ? C'était un truc à tomber quand on est énervé et encore, je n'avais pas de talons... D'ailleurs, elles sont où mes chaussures ? En bas de l'escalier, sa main m'attrape et me retient pour... m'embrasser. J'étais immobile, je ne pouvais plus bouger et je le laissais faire parce que je n'avais pas la force de le repousser. Par contre, je ne lui rendais pas pour autant, parce que j'étais tellement essoufflée que j'en étais pas capable. De toute façon, il s'arrêtait et mon regard croisait le sien. « Je suis désolé okay ... Et je veux pas que tu t'en ailles okay .. J'ai besoin que tu m'aides .. S'il te plait » L'aider à quoi en fait ? Il pensait que je m'en sortais mieux que lui dans tout ça ? « Et je vais faire des efforts en public, mais s'il te plait, t'en va pas .. » Mais... Ce n'était pas ça en fait. Ma main passait sur mon visage pour me calmer. « Premièrement, tu m'insulte encore une fois et j'te fais vivre un Enfer Noah, tu as compris ? » que je lui dis fermement avec un regard noir. « Et ensuite, arrête avec tes promesses Noah. C'est pas pour moi seulement que tu dois t'impliquer, c'est pour nous. Tu vois, on est un couple et ça te concerne. Tu dois faire les choses parce que tu en as envie, parce que tu en ressens le besoin... Tu dois faire en fonction de toi et non pas totalement de moi parce que sinon, ça veut dire que tu fais ça juste pour m'avoir à tes côtés et que tu t'en tapes du reste. » Le but, ce n'était pas qu'il me satisfasse. Le but, c'était qu'il s'attache et qu'on soit un vrai couple.

En vue la crise qui se passe entre elle et toi, tu es descendu aussi rapidement que l'éclair. Okay, tu as abusé, tu le sais, mais actuellement, tu t'en veux et tu ne veux pas la perdre, pas maintenant. J'aimerais bien voir ça Reynolds, crois moi, mais c'est sortit tout seul.. la colère ou l'envie de continuer de parler. Elle t'énerve. Tu as compris tout ça. Tu. Vous. Toi. Elle. Vous. Okay. C'est compliqué, assimilé, enregistrer. Mais ce qu'elle comprend pas c'est ça. Je sais tout ça. Qu'il faut que je fasse des trucs dont j'ai envie, peu importe le regard des gens. Que je suis avec toi et non avec eux... Etc .. Etc .. Etc... Sauf que je sais pas comment faire. Je sais pas comment te prouver que je veux le faire. Je veux le faire, mais je sais pas quoi faire. Je suis pas doué. J'y arriverai pas si tu me montres pas comment faire Ana .. dis-tu alors que tu la regardes. Tu soupires doucement. Tu l'as encore, non loin de toi. Trop loin de toi, tu ne sais pas si c'est réellement normal ou non cette distance, mais tu t'approches. Tu ne veux pas qu'elle s'éloigne de toi. Et tu la prends dans tes bras. Qu'elle te repousse ? Qu'elle essaye, tu t'en fous, tu vas pas la quitter d'une semelle. Tu la serres lentement contre toi, déposant ta tête dans son cou avant murmurer Reste avec moi s'il te plait ... tu avais brisé ce silence qui commençait à être oppressant malheureusement ...

C'était la merde. C'était toujours la merde entre nous. On faisait une pas en avant et deux pas en arrière chaque jour et putain, ça en devenait fatiguant. On entend les gens dire que c'est normal les disputes dans un couple, mais à ce stade, oser dire une chose pareille, c'était vouloir se cacher la vérité. On passait notre temps à se prendre la tête et à se faire du mal. Evidemment, Noah m'a suivi pour m'empêcher de partir et évidemment, j'ai entendu ce qu'il a dit là-haut, quand il m'a traité de pute. « J'aimerais bien voir ça Reynolds, crois moi, mais c'est sortit tout seul.. » - « Ah ouais ? Pauvre eliot de merde, oups, c'est sortit tout seul » que je lui répondais sur le ton de l'ironie. D'où tu insultes ta meuf de pute en fait ? Le pire dans tout ça, c'était de me dire que ça avait été beaucoup plus facile avec Jules alors que j'avais passé des mois à lui courir après pendant qu'il me faisait la gueule. C'était plus difficile avec Noah alors qu'il était au stade de ne pas vouloir me perde. Merde alors. « Je sais tout ça. Qu'il faut que je fasse des trucs dont j'ai envie, peu importe le regard des gens. Que je suis avec toi et non avec eux... Etc .. Etc .. Etc... Sauf que je sais pas comment faire. Je sais pas comment te prouver que je veux le faire. Je veux le faire, mais je sais pas quoi faire. Je suis pas doué. J'y arriverai pas si tu me montres pas comment faire Ana .. » - « Mais comment veux-tu que je te montre ce genre de chose Noah ? Comment voudrais-tu que je t'apprenne à ne pas te soucier des gens et à savoir ce que tu veux ou tu ne veux pas ? Personne ne peut te montrer ça Noah... » C'était juste à lui de lâcher prise. Et de toute façon, tant qu'il ne ressentira rien pour moi, il ne pourra pas comprendre comment l'amour ça fonctionne. Je le regardais dans le blanc des yeux. On était comme deux cons en fait. Je n'avais aucune idée de comment on allait s'en sortir et c'était flippant dans un sens. Et après une longue minute à se regarder, il se rapprochait pour me prendre dans ses bras. Si je restais stoïque au début, je finissais par me détendre peu à peu et à poser mes mains dans son dos. « Reste avec moi s'il te plait ... » Je fermais les yeux quelques secondes. Je ne sais pas, j'ai besoin d'un peu de temps là.

Et voilà que ça s'insulte, tu soupires. Alors vous êtes rendus là. Alors là non ! Je t'ai insulté toi, pas ta maison ! dis-tu en t'énervant. Qu'elle s'énerve sur toi, aller, mais pas sur ta confrérie. Hors de question que ça se passe comme ça. Tu soupires, en soufflant fortement. Elle te fait chier. Mais voilà ce qu'il se passe quand ça part trop loin. Tu ne sais pas comment rattraper la chose, tu passes ta main dans tes cheveux, tu stresses. T'ouvrir aux gens ce n'est pas ton délire. Tu pinces légèrement tes lèvres avant de les humecter. Tu soupires légèrement Je tiens à toi Ana .. Vraiment, je veux juste pas que tu t'en ailles à cause de moi. S'ouvrir aux gens, parle des sentiments, de l'amour, de la vie. C'est compliqué putain. Tu passes ta main dans tes cheveux. Tu as besoin d'elle. Tu le sais. Tu le sens au plus profond de toi, comme si elle avait été envoyé pour te faire chier mais aussi pour que tu t'attaches. Comme si Olivia avait tout détruit et qu'elle allait pouvoir tout reconstruire. Tu l'approches de toi, la prenant dans tes bras, alors que tu la serres contre toi. Tu as besoin de sa présence, de son odeur, de cette alchimie si bizarre entre vous. Tu as besoin d'elle. Et tes yeux se ferment, tu sens ses mains dans ton dos. Et tu n'oses pas bouger et tu ne bougeras pas d'un poil, ça s'est sur ...

« Alors là non ! Je t'ai insulté toi, pas ta maison ! » Je grimace en le regardant. Bah justement, je crois que j'aurais préféré qu'il insulte ma maison de pute plutôt. Les mathers, ça leur aurait fait rire. Mais, me faire insulter de pute par mon petit ami, j'aimais moyennement le principe. Il était beau notre couple à se tirer dans les pattes comme ça. On allait mal finir, je vous assure. Ou alors, peut-être que finalement, le fait d'autant se prendre la tête, c'était ce qui le faisait tenir. Généralement, après chaque dispute, ça nous faisait "prendre conscience" et réfléchir. Nous étions deux caractères difficiles alors ouais, peut-être que c'était juste inévitable. « Je tiens à toi Ana .. Vraiment, je veux juste pas que tu t'en ailles à cause de moi. » Je soupire en le regardant et après un silence, il vient me prendre dans ses bras. Si au début mes bras reposaient le long de mon corps, je venais finalement poser mes mains dans son dos. Je ne parlais pas, mais ça voulait tout dire. J'étais là et je restais là.

FIN DU RP