retour aux sources (ezria)

Ezio ne savait toujours pas pourquoi il avait accepté de rejoindre Adria pour une séance de patinage. Il était nul dans ce type de discipline. Autant il était doué pour tous les sports qui demandaient de la concentration et de la force, mais alors pour ce genre de chose, il était clairement à chier. Il allait être ridicule, c'était sur et certain. Chaudement vêtu avec un sweat à capuche, des gants et une grosse écharpe, le bel italien se rendit à la patinoire qui, d'après les dires de son ex, ouvrait ce soir. Le froid s'était abattu sur Boston, la température avoisinait les cinq degrés. Ezio semblait être légèrement en retard sur l'heure indiqué par la blondinette mais ce n'est pas pour autant qu'il se pressait d'arriver. Il fuma tranquillement sa clope en regardant à droite à gauche, ravi de voir que les décorations de noël commençaient à être installés. Le bel italien adorait noël, c'était la période de l'année qu'il préférait le plus. Déjà parce que son anniversaire tombait mi décembre, mais également parce qu'il appréciait l'ambiance chaleureuse de ces fêtes. Il avait l'impression de rajeunir de quinze ans durant cette période, c'était assez attendrissant finalement. Une fois sur les lieux, il n'y avait pas autant de monde que ça, c'était d'ailleurs étonnant. Lorsqu'il vit la Dunster, il s'approcha d'elle et vint se mettre à ses côtés en regardant la patinoire de l'extérieur. « J'en reviens toujours pas que tu ais réussit à me convaincre de venir là. J'vais te foutre la honte de ta vie, je te préviens. » s'amusa-t-il à dire en fumant une dernière bouffée de sa clope pour ensuite jeter le mégot à ses pieds. Il regarda Adria et leva les yeux au ciel. Ezio allait ronchonner toute la soirée, c'était couru d'avance.

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retour aux sources.
— with ezio.

Kale m’avait envoyé un message disant qu’il partait en Italie avec l’une de ses bonnes amies. Disons que ça ne me disait rien de bon sauf que nous étions loin d’être un couple et que je n’avais pas affaire à lui piquer une crise de jalousie. Sauf que voilà, Ezio m’avait envoyé un message en prétextant qu’il voulait faire un truc avec moi. Quelle bonne idée, moi qui m’emmerdait royalement chez moi. Lui proposant de venir avec moi à la patinoire, je fus surprise d’apprendre qu’il me dit oui, surtout s’il était mauvais sur deux patins. Qu’importe, je n’étais pas la meilleure sauf que je me débrouillais pas si mal. Étant arrivée en premier, une petite musique des fêtes se faisait entendre, les enfants couraient dans tous les sens et certains couples s’adonnaient pour patiner tous les deux. Bref, une ambiance qui me faisait chaud au cœur et ça allait me faire oublier ma complexe relation avec le jeune Winthrop. Tournant la tête en entendant la voix du beau brun, je ne pouvais m’empêcher de rire un peu. « Si tu réussis à me foutre la honte je n’aurai qu’à partir et faire comme si je ne te connaissais pas. » Gardant ce petit sourire amusé, je termine de lasser mes patins et de me mettre sur la glace. Bon, il y a un bon moment que je n’avais pas mis les pieds sur une patinoire sauf que c’était comme la bicyclette, ça ne s’oubliait pas. « Allez, cesse de te plaindre et met tes patins. » Reculant un peu afin de lui laisser de l’espace, je tournoie sur moi-même. Ces petits moments me faisaient penser à ce que nous avions vécus tous les deux à Londres, ceux qui étaient bons et agréables surtout.

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Au moins, Ezio était clair avec Adria, il allait lui foutre la honte de sa vie. Il avait déjà fait un peu de patinoire dans le passé mais à chaque fois, il avait galéré à trouver un semblant d'équilibre. Autant il était super doué sur des skis, sur un snowboard ou encore sur un skate. Autant il était nul à chier sur ses rollers ou des patins. Il avait une trop grosse carcasse pour ce genre de chose. « C'est là où tu te trompes Adria, je ne vais pas te lâcher de toute la soirée, tu vas m'avoir sur le dos tout le long. Et si tu fais genre tu ne me connais pas, j'vais t'appeler par ton prénom et te foutre encore plus la honte devant tout le monde. » s'amusa-t-il à lui dire avec ce légendaire sourire sur son visage. Ezio regarda les patins de la blondinette et croisa les bras contre son torse. Il n'eut pas d'autres choix que d'aller mettre les siens. Il n'avait pas fait tous ces efforts pour rien. Le Quincy enleva ses chaussures et alla les donner au gars derrière le comptoir qui vint lui tendre une paire de patins à sa taille. « J'vais pas mettre mes pieds là dedans quand même, tout le monde a foutu ses pieds sales avant. » Il était parfois assez précieux comme gars. Finalement, en voyant Adria déjà sur la piste glacée, il marmonna quelques mots en italien entre ses dents avant de glisser ses pieds dans les patins. Une fois implacablement lassés, il posa lourdement ses mains sur ses cuisses et releva la tête. « Qu'est ce que tu ne me fais pas faire Steadworthy, tu abuses. » C'était peut-être une vengeance de la part de la blondinette pour l'avoir quitté sans un mot quelques années plus tôt. Ezio se prêtait au jeu car finalement, c'était de bonne guerre. Contractant tous les muscles qu'il pouvait, le bel italien se mit debout. Il avança maladroitement vers la patinoire et s'arrêta juste avant. Il passa élégamment sa main dans ses cheveux avant de rigoler. « Si j'me casse le coxis, j'porte plainte contre toi et toute ta famille. » dit-il d'un air faussement accusateur. Ezio posa enfin le premier patins sur le patinoire et s'accrocha au bord comme si sa vie en dépendait. Il pouffa de rire avant de mettre l'autre pied. Il n'était pas à l'aise du tout là.

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— with ezio.

De voir Ezio tomber sur ses fesses, risquait d’être assez drôle sauf que je n’avais en aucun cas envie de le voir m’en vouloir pour le restant de ma vie pour cause que je l’avais invité à la patinoire. Sauf que le beau brun avait décidé de me suivre, peu importe le prix. Ne pouvant m’empêcher de rire face à ce qu’il me disait, je fis mine d’hausser les épaules sans trop prendre ses paroles à cœur. « T’en fais pas Scorsese, tu ne connais pas mon deuxième prénom alors je peux très bien faire comme si je ne te connaissais pas. Qui sait, peut-être qu’ils vont t’enfermer dans un asile. » J’avais l’impression de retrouver notre ancienne complicité, celle qui avait fait en sorte de nous retrouver tous les deux plus proches que jamais lorsqu’il avait été à Londres. Cette impression de déjà-vu me faisait carrément peur puisque je ne voulais plus ressentir les sentiments que j’ai jadis éprouvé pour lui. Après avoir posé mes patins sur la glace, je commence à bouger quelque peu et attendre qu’Ezio en fasse de même avec les siens. « T’es pas un prince à ce que je sache Ezio… Allez, ramène tes fesses ici. » Dis-je en faisant un signe avec mon doigt, gardant ce même petit sourire. Ça pouvait se voir, qu’au moment de poser un pied, il n’était pas du tout à l’aise. Ne pouvant m’empêcher de rire de lui, je m’y approche. « Ouais, qu’est-ce que tu ne ferais pas pour mes beaux yeux. » Le voyant s’agripper contre les rebords de la patinoire, je me décide à venir l’aider un peu. Lui montrant mes mains, j’arque un sourcil. « Allez, prend mes mains je vais te guider. » Ma mère avait eu la brillante idée de me donner des cours particuliers pour patiner alors ce n’était pas quelque chose d’inconnu pour ma part. Une fois ses deux mains dans les miennes, je recule afin de le faire avancer, plongeant mes prunelles dans les siennes. « Alors, c’est mieux là ? »

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Ses mains tenaient fermement la rembarre de la patinoire. Ezio était un sportif, il faisait énormément d'exercice mais pour ce genre de chose, il était nul à chier. Alors certes il avait des abdos qu'il contractait pour pouvoir tenir debout mais s'il fallait bouger, il était dans la merde. Comment deux fines lames au bout de ses patins pourraient supporter son poids et sa lourde carcasse. C'était paradoxal. En plus de ça, Adria semblait prendre un malin plaisir à le taquiner et à se moquer. C'était de bonne guerre, il ne pouvait absolument pas lui en vouloir car si la situation avait été inversée, il aurait, très certainement, fait pareil. Le bel italien grimaça et leva les épaules. « Tes beaux yeux, tes beaux yeux ... ça va les chevilles ? » s'amusa-t-il à répondre alors qu'il n'était absolument pas en position de blaguer. Finalement, la blondinette s'approcha de lui et tendit ses mains pour espérer l'aider à patiner un peu. Ezio regarda ses mains avant de lever son regard vers le sien. C'était surement pas une bonne idée ça. Néanmoins, il prit ce rapprochement à la rigolade et dédramatisa un peu la situation. « N'en profite pas pour me foutre par terre. » lança-t-il en tendant ses bras vers elle pour déposer ses mains dans les siennes. Délicatement, elle recula et permit au Quincy de progresser sur la patinoire. Les yeux rivés vers ses pieds, il était hésitant et ressemblait à un gamin qui faisait un truc pour la première fois de sa vie. Apeuré et excité. « Ouais c'est mieux, c'est facile en fait ... Vas-y lâche moi ? » Ezio enleva ses mains et fit quelques pas tout seul, grand un grand. Malheureusement pour lui, ce qui devait arriver, arriva. Il perdit l'équilibre et dans un peu « putain » peu élégant, il se vautra en arrière, le cul sur le sol congelé de la patinoire. Ezio explosa de rire, presque ravi d'avoir eu sa première chute.

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retour aux sources.
— with ezio.

Rien qu’en voyant comment Ezio se débrouillait sur une patinoire, je pouvais en déduire que le jeune homme ne semblait pas trop à l’aise pour patiner. Dans ces cas-là, pourquoi avait-il accepté mon invitation alors qu’il avait peur pour sa réputation qui allait en prendre tout un coup s’il venait à tomber sur la glace. Venant à faire quelques tours, je me rapproche du bel italien et lui parle de mes yeux. Poussant un rire, j’hausse les épaules. « Pourtant elles vont très bien. » Glissais-je doucement. J’étais au courant que l’orgueil d’un homme c’est quelque chose de sacré et qu’il n’allait certainement pas accepter mon aide sauf que j’étais surprise de constater que c’était tout à fait l’inverse qui se produit. Le voilà en train de me demander de ne pas le foutre par terre. Quand même, j’étais une femme remplie de bonne volonté et si Ezio avait à tomber par terre, ça serait par lui-même. Le laissant se redresser, je me recule avec de petits pas et en faisant attention pour ne pas foncer dans les personnes qui patinaient depuis un bon moment déjà. Dès qu’il me demandait de le lâcher, je n’étais pas trop certaine sur ce coup sauf que je l’écoutais avant de lâcher ses mains et le laisser prendre son envol seul. Sans le lâcher une seule seconde du regard, je décide de reculer et un gros grondement se fit entendre. Le voilà déjà par terre, une chose que je ne pouvais pas contrôler était de poser ma main contre ma bouche et de rigoler en même temps que lui. Disons que la situation était vraiment drôle à voir. « Par chance, tu ne pèses pas 300 livres puisque j’ai bien peur que la glace aurait cédée. » Dis-je carrément moqueuse avant de m’approcher du beau brun et de lui montrer mes mains, tentant de l’aider à se relever. Je dois admettre qu’une chute était toujours douloureuse sauf que c’était de se relever le truc qui était très difficile.

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Ezio adorait la période des fêtes de fin d'années. Il aimait cette ambiance et cette atmosphère si particulière qu'il ne pouvait trouver qu'à cette période. Il croyait naïvement que les gens étaient meilleurs en ce mois de décembre, guidés par l'envie de faire plaisir autour de soi. Alors forcément, de voir toutes ces décorations autour de lui, le rendait heureux. Comme un gamin qui n'avait pas grandis, il restait admiratif de toutes les décorations et ornaient la patinoire. Il retombait en enfance et c'était plaisant à voir. Les mains dans celles d'Adria, il se sentait déjà un peu plus à l'aise sur cette piscine glacée. Se sentant pousser des ailes, il lui demanda de le lâcher pour essayer tout seul. De toute façon, il risquait quoi, à part se fracasser la gueule par terre et se foutre la honte devant son ex ? Rien. Amusé, il enleva ses mains de les siennes et galéra à faire quelques pas avant de tomber en arrière. Il tomba lourdement sur le sol glacé. Amusé, il explosa de rire. Ses yeux se levèrent vers Adria qui semblait joindre son rire au sien. « 300 livres ? T'es gentille, y'a que du muscle là-dessous. » siffla-t-il entre ses lèvres. Finalement, Ezio essaya de se relever et, avec bien du mal, il parvint à se mettre debout. Il s'essuya le jean à l'aide de sa manche et se redressa fièrement, genre il n'était pas tombé. La mine amusé et l'esprit joueur, il haussa les épaules. « T'sais quoi, on va prendre les luges pour les petits et tu vas me pousser. Quoique, non, j'rentre pas mes fesses là-dedans. » dit-il avant de laisser tomber cette idée complètement folle. Le pauvre, il casserait à coup sur la luge pour les mômes.

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retour aux sources.
— with ezio.

De voir Ezio, peu confiant, me faisait quelque peu rire. Disons-le, je l’avais connu toujours comme étant un homme qui savait ce qu’il faisait dans la vie sauf que de le voir essayer de garder son calme face à une telle situation, ça me faisait être bien heureuse. Gardant mes mains dans celles du beau brun, je tente par tous les moyens de lui redonner confiance en lui car ça ne semblait pas vraiment être sa tasse de thé. La musique d’ambiance, nous donnait un petit regain d’énergie et c’est un peu pourquoi j’adorais la magie des fêtes. Sauf qu’en prenant un peu plus d’expérience sur ses patins, le jeune homme décide de me lâcher les mains avant de continuer seul sauf qu’il ne fit pas beaucoup de pas avant de tomber lourdement au sol. Posant ma main sur ma bouche, il m’était difficile de ne pas rire face à cette situation qui était assez drôle à voir. « Cesse de te croire supérieur aux autres, t’as peut-être des muscles mais t’es pas non plus superman. » Croisant mes bras contre ma poitrine, je l’observe qui tentait de se relever sur ses jambes, bien que cela fut assez difficile pour lui en cet instant présent. Sauf qu’il voulait déjà prendre une des luges de ces pauvres enfants, ce qui fit en sorte que je lève les yeux au ciel. « Hors de question que je te pousse, tu sais très bien que je n’ai jamais eue de force. » Dis-je presque désespérée. Je crois que cette sortie patinoire n’était peut-être pas une bonne idée. « J’peux t’offrir un chocolat chaud si tu veux. »

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