listen, carefully (louison)

LISTEN, CAREFULLY.
— with louison.

Après avoir eu cette discussion avec Ezio que j’avais rencontré dans les couloirs de la Dunster House, il me fallait trouver qui était la fameuse copine ce de dernier. Pas que je ne voulais pas qu’ils soient ensembles, au contraire. Sauf que connaissant le beau brun, je savais que celui-ci allait lui briser le cœur surtout si elle semblait jalouse lorsqu’une femme l’approchait. Bon, ça ne me regardait pas vraiment mais qu’importe. Il y avait cette certaine jalousie, quelque chose que je n’avais jamais ressenti auparavant, celle qui démontrait qu’elle était tout de même chanceuse qu’il ne se soit pas enfuit au bout de quelques semaines de relation. M’étant informé sur celle, la petite blondinette se prénommait Louison et était à la Mather House. Rien qu’avec ce genre d’information, je pouvais très bien faire la suite du problème. Assise sur l’un des bancs se trouvant dehors, en face de la MH, j’étais en train d’écrire quelques messages à mes amis tout en jetant de temps en temps un regard vers la porte. Je ne voulais pas paraître de la fille qui suivait quelqu’un parce que ce n’était vraiment pas moi. Soudain, je reconnus Louison par ces photos. Posant mon téléphone dans ma main, je me redresse comme un éclair et de marcher d’un pas rapide derrière elle. « Louison ? » Posant ma main contre son épaule afin de la faire s’arrêter et se retourner, je la retire rapidement. « Désolée de t’arrêter de cette façon… Je suis Adria. » Dis-je en relevant quelque peu ma main dans l’intention que cette dernière puisse la serrer.

(Invité)

Cette après-midi, tu t’étais isolée à contre coeur dans ta chambre de la Mather House pour faire le point. La turbulence vécue hier avec Ezio t’avait une fois de plus secoué. Malgré que tout t’hurlait de lui sauter au cou et de t’excuser, ta fierté elle, elle te faisait rester ici. Assise derrière ton bureau, tu fixais quelques uns de ses croquis que tu avais dérobé au début de votre idylle, le coeur lourd. Ezio était un homme à femmes, sa beauté, sa plastique et son charisme les attiraient toutes. Ouais, le Quincy était comme un putain d’appât pour filles en chaleur. C’était insupportable de savoir que certaines fantasmaient secrètement ou ouvertement sur lui. Alors que vous planifiez de vous unir pour la vie, tu te mettais doucement à douter sur tes capacités à supporter son sex-appeal ravageur pour le restant de tes jours. Tu savais aussi que tu n’avais rien d’exceptionnel comparé aux bombasses qui lui tournaient autour. En définitive t’avais de quoi paniquer un peu. Tu l’aimais désespérément et ton ventre portait d’ailleurs le fruit de cet amour mais… mais c’était aussi extrêmement douloureux de l’aimer à ce point. En regardant vos nombreuses photos sur ton téléphone, tu t’étais effondrée en larmes, c’était aussi les hormones ça ? Cette excuse bidon commençait aussi à te faire chier ! Énervée et profondément abattue, tu avais décidé de prendre l’air et de fumer ta seule cigarette de la journée devant la confrérie. Tu étais sortie de la piaule avec le maquillage en vrac, fonçant droit vers le banc que tu affectionnais le plus dans le coin. Tout à coup, tu avais entendu ton prénom et rapidement, une main s’était aussi emparée de ton épaule. Machinalement, tu t‘étais retournée pour apercevoir celle qui t’avait intercepté. Tu avais soudainement fait face à une blonde se présentant sous le prénom d’Adria. Elle ressemblait fortement à celle que tu avais aperçu à la Dunster House en compagnie de ton… fiancé. « Eum… Comment tu connais mon nom sans que je ne connaisse le tien ? » répliquas-tu en essuyant tes cernes probablement recouverts de mascara « Oh putain, ne me dis pas que tu es ma soeur cachée ou quoi. C’pour ça que tu discutais avec Ezio dans mon dos ? Ou alors vous avez une liaison. Ça, c’est plus réaliste hein ? » concédas-tu en apportant ta clope au bec pour l'allumer. Elle était bien mignonne la petite, le style d'Ezio, blonde, pas très grande et probablement intelligente. « Je vais pas encore te dire enchantée Adria parce que je crains la raison de ta venue là »

(Invité)

LISTEN, CAREFULLY.
— with louison.

Attendant impatiemment à l’extérieur qu’une certaine blonde nommée Louison puisse apparaître, je regardais les nombreux messages que j’avais reçu de mon patron qui m’ordonnait presque de rentrer travailler ce soir sauf que j’avais d’autres plans pour aujourd’hui. Quel emmerdant, j’en avais marre de me faire critiquer de la sorte et je cherchais un nouveau boulot, quelque chose qui allait me donner entière satisfaction. Sauf que voilà, en levant la tête une seconde fois vers la porte, je l’aperçu et afin de ne pas me la faire filer entre les doigts, je me redresse. J’ignorais comment allait se passer cette conversation, surtout quand Ezio m’avait dit que sa copine était du genre à être très jalouse. Marchant d’un pas beaucoup plus pressé qu’à l’habitude, je pose ma main contre son épaule, l’empêchant d’aller plus loin. « Oui, désolée… Je sais qu’on ne se connait pas encore. » Mais ça devrait venir… Elle ne semblait pas trop dans son assiette, comme si quelque chose la tracassait ou je ne sais quoi. Me présentant, voilà que la blondinette venait à sauter quelques étapes, disant presque que son cher petit copain la trompait avec moi. Fronçant les yeux, je détestais quand une personne venait à balancer des propos qui n’avaient aucun sens. Non parce que je suis une femme ordonnée, il était hors de question pour moi de coucher avec un homme qui était déjà en couple. « Allons ma belle, on ne t’a jamais appris à ne pas juger quelqu’un sans la connaître ? » Ça avait sorti malgré moi, un truc déplacé de ma part sauf que je voulais me reprendre. Oui, la raison de ma visite n’allait pas du tout l’enchanté sauf qu’il fallait que je la prévienne des intentions d’Ezio. Je n’ai pas envie que Louison souffre comme moi j’avais souffert. « Ne t’emballe pas mais je suis l’ex d’Ezio… En fait, il faudrait que je te parle d’un truc sauf qu’il fait froid et je pense que ça vaudrait mieux en parler dans un endroit plus calme. »

(Invité)

T’étais pas d’humeur à faire un brin de causette avec une quasi inconnue. Pas aujourd’hui. Encore plus en apprenant qu’elle était une des innombrables ex de ton fiancé. Sa petite remarque face à ta méfiance avait failli te faire sortir de tes gongs mais tu t’étais retenue, la laissant sortir ce qu’elle avait à sortir. En proie à de nombreux doutes, la rencontre avec cette blonde n’allait rien arranger à la situation mais tu étais curieuse. Tu n’avais jamais encore vraiment discuté avec une ex conquête de ton homme et à vrai dire, cela te démangeait depuis un certain temps « Je te proposerais bien de rentrer à la Mather House mais une fille comme toi n’y mettrait sûrement pas les pieds donc… » tu regardas autour de toi et rangeas ta clope dans ton étui « Allons au café au bout de la rue. » lui proposas-tu en emboitant le pas, assez nerveuse « Alors, t’es restée combien de temps avec lui ? Apparemment il butinait partout et ne restait pas souvent avec la même femme. Ça vient carrément de lui » lui confias-tu en soufflant ensuite entre tes mains pour te réchauffer. T’avais pas envie de réfléchir au poids de tes phrases, à la façon de les tourner. L’apparition divine d’Adria ne présageait rien de bon, était-elle jalouse et prête à récupérer son ancien petit ami ? Si tel était le cas, elle ne savait pas encore à qui elle avait à faire. En réalité, elle ignorait peut être également la profondeur de votre relation à Ezio et toi. Au bout de plusieurs mètres de marche intensive, vous étiez enfin arrivées à bon port, tu avais alors laissé entrer la blonde en premier avant de la suivre, la boule au ventre. Tu t’étais ensuite laissée glisser sur une banquette derrière une table, observant délibérément la jeune femme que tu n’avais jamais croisé auparavant « Je t’écoute. Ça vaut la peine de commander un truc ? »

(Invité)

LISTEN, CAREFULLY.
— with louison.

Rien qu’à voir la façon dont cette Louison était en train de me regarder, cela pouvait se voir qu’elle n’avait aucunement envie de causer avec moi sauf qu’il y avait quelques détails importants dont je devais lui transmettre. Peu importe si elle rigole en pleine figure, la petite blondinette allait devoir m’écouter. À l’extérieur, je pouvais paraître de la petite fille à papa, celle qui avait toujours tout sauf qu’à l’intérieur, j’étais un volcan qui pouvait exploser à tout moment. Fronçant le regard quand elle m’avouait que je ne mettrais pas les pieds à la Mather House, je ne pouvais m’empêcher de rire. Elle était presque charmante. « Il ne faut pas se fier aux apparences. » Sauf que cet endroit n’était peut-être pas le meilleur. Hors de question qu’une personne mal intentionnée puisse écouter ce que nous allions nous dire toutes les deux. « Parfait. » Ne connaissant pas vraiment Boston comme le fond de ma poche, je décidais de me taire. Sauf que je restais surprise lorsqu’elle m’aborde en premier, me demandant comment était Ezio au moment où nous étions rencontrés tous les deux à Londres. « C’est bien vrai… Disons que lorsqu’il ressent quelque chose pour une femme, il ne reste pas bien bien longtemps avec lui. » J’étais presque désolée de lui apprendre un truc pareil sauf que c’était carrément une mise en garde que j’étais en train de lui faire et je ne voulais pas que Louison souffre comme moi je l’étais. Étant quelque peu jalouse, je tentais de garder mes sentiments à l’intérieur de moi afin que la blondinette ne devine en rien mes vraies intentions. Tandis que nous entrions toutes les deux dans le petit café, je pris place en face de cette dernière et de déposer mon sac à côté de moi. « J’crois que oui. » Faisant glisser le menu jusqu’aux mains de Louison, je décide de prendre une légère inspiration. « Alors, il y a longtemps que vous êtes officiellement en couple ? » J’aimais mieux me questionner au début pour mieux envisager la suite des choses.

(Invité)

Tu ne savais pas vraiment comment prendre cette entrevue. Déjà, si tu étais l’ex de quelqu’un, tu ne permettrais en aucun cas de venir fouiner auprès de la nouvelle petite amie de ton ancienne fréquentation… À moins que ton histoire avec lui n’était pas terminée à tes yeux. Ouais, selon toi, cette Adria n’avait pas tourné la page "Ezio". Qui pourrait le faire convenablement de toute façon ? Le Quincy était irrésistible et laissait une marque indélébile au fond de chaque coeur. Néanmoins, malgré sa pseudo mise en garde et l’état dans lequel tu étais cette après-midi, tu croyais en vous. Une fois à l’intérieur du café, tu avais attrapé la carte que t’avais poliment tendu la blondinette. Tu n’avais pas spécialement faim. En réalité, t’avais des envies d’alcool mais ça c’était foutu maintenant. Quand un serveur était alors apparu entre vous, tu avais opté pour un chocolat chaud tout en laissant la jeune femme en face de toi choisir pour elle même. C’était froid entre vous, mais après réflexion, tu n’avais pas envie de mettre un peu de chaleur. Parce que sous ses airs de première de la classe pouvait se cacher une grande manipulatrice, c'était même certain à ce stade. « Hmm officiellement cela va faire deux mois et demi. En réalité on se connait depuis un bon moment, et eum… on a sûrement préféré se détester pour nier l’évidence. On est fait l’un pour l’autre. Ezio m’a demandé en mariage, je porte son enfant. Je traverse juste une mauvaise passe mais je l’aime de tout mon coeur et lui aussi, je le vois. » confias-tu en retrouvant ton sourire. Qui aurait cru que son ex aurait pu te donner un peu plus de force pour remonter le creux de cette vague ? Grâce à elle, tu reprenais confiance et tu te rendais aussi compte à quel point il te manquait. Ta tasse fumante était entre temps arrivée entre tes mains, tu avais machinalement reporté ton attention sur le liquide bouillant avant de retrouver les prunelles machiavéliques de cette femme « C’est quoi ton projet ? Le reconquérir ? Je trouve ça lamentable si c’est le cas. Mais dans ce monde, plus rien ne m’impressionne j’dois dire. Les garces courent les rues. T’en fais partie ? » lui déclaras-tu avant d'avaler ta première gorgée avec un calme qui ne te ressemblait guère en temps normal. Tu ne serais pas choquée qu'elle réponde positivement mais tu lui souhaitais bon courage. Tu faisais confiance à Ezio, surtout après toutes ses crises que tu lui avais faites. À chacune de vos disputes sur tes craintes, il s'était démené pour te convaincre, ce qu'il n'aurait jamais fait si tu ne comptais pas à ses yeux. Puis si tu devais te chauffer avec chacune de ses ex aigries, t'avais pas fini.

(Invité)

LISTEN, CAREFULLY.
— with louison.

J’étais quelque peu jalouse de savoir que Louison et Ezio, ça datait depuis un bon moment déjà et surtout après ce que le jeune homme m’avait dit sur sa relation de couple avec la blondinette. Bien sûr, j’aurais bien aimé que cela se passe comme ça par le passé, quand j’ai rencontré le bel italien en Angleterre sauf qu’au moment où cela devenait encore plus réel, il avait décidé de quitter le pays sans m’en dire un mot. Laissant la petite française parler de son histoire, j’avais vraiment envie de poser ma main en trouvant que le temps était beaucoup trop long pour moi sauf que je voulais que cette rencontre reste pacifique. C’est mon genre d’emmerder les personnes qui se posaient en travers de mon chemin sauf qu’elle ne m’avait rien fait et tant qu’elle ne continue pas à insinuer des trucs, tout devrait bien aller. « Disons que je suis… Surprise de voir qu’il a finalement changé pour le mieux. Je me souviens qu’il restait quelques mois avec la soi-disant fille avant de passer à une autre en une claquement de doigt. » Étais-ce un truc pour la décourager ? Peut-être bien… Tandis que nos deux tasses se posèrent en face, je dépose mes deux mains contre la porcelaine avant de prendre une gorgée et de grimacer. Le liquide était chaud mais tout aussi réconfortant je dois l’admettre. Je fus surprise de constater que Louison croyait vraiment que j’étais présente dans l’unique but de le reconquérir. J’ignore si on pouvait appeler un truc comme ça, sauf que la seule chose dont j’étais au courant, c’est que nous nous entendions très bien et Ezio ne s’était pas gêné pour me dire que sa copine était jalouse. « Ce que je trouve lamentable, tu sais ce que sait ? » Posant ma tasse sur la table, je lève le regard vers elle, le regard soutenu dans le sien. « C’est que tu te permettes de me juger ainsi. Tu ne me connais malheureusement pas et tu te permets de petits commentaires comme ceux-là. » Prenant une petite pause dans mes paroles, je décide de continuer, histoire de mettre les points sur les i. « Ezio m’a dit que t’étais jalouse mais je ne pensais pas à un point comme celui-là. »

(Invité)

Tu l’écoutais par politesse mais plus le temps passait, plus sa voix tiraillait tes tympans. Elle t’agaçait et tu percevais une mauvaise foi en elle qui te saoulait déjà. « Je sais très bien qu’il était coureur de jupons mon Ezio… Je l’ai moi même emmerdé avec ça à une époque, je me foutais de sa gueule tu vois… » lui répondis-tu avant de passer à l’attaque pour découvrir rapidement où elle voulait en venir avec ce rendez-vous pas si improvisé que cela. Tu l’avais finalement piqué puisqu’elle semblait être monté sur ses grands chevaux, utilisant même ton Quincy contre toi. Irrémédiablement, tu avais éclaté de rire bruyamment en attirant le regards d’autres consommateurs « C’est bon signe qu’il t’ait parlé de moi… La jalousie n’est pas qu’un vilain défaut. En fait je m’en tape Adria. Je vois pas ce que je fais là à t’écouter… Tu veux me dégoûter de mon fiancé mais ça marchera pas. Tout va bien entre nous, on s’aime, je porte son enfant… et j’ai confiance en lui même si ce n’est pas toujours facile en raison de menaces extérieures… » lui confias-tu en fouillant dans ta poche de quoi payer la commande « Je te paie ton truc t’embête pas, par contre je m’en vais… Je vois pas où ça mène. Je ne vais pas non plus m’énerver ou te déballer mon bonheur de vivre avec lui, j’espère juste que tu trouveras aussi un homme qui te convient, un homme autre qu’Ezio, parce qu'avec lui, c’est peine perdue… » rajoutas-tu en te levant pour déposer quelques billets sur la table tout en lui offrant un sourire compatissant « Bonne journée sinon ! » et pas ravie d'avoir fait ta connaissance avais-tu pensé très fort en toi.

(Invité)

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