Longe time ago { Alexys

Voilà depuis bien longtemps que je n'avais pas vu ma petite morue préférée. La dernière fois se devait être pour l'échographie qui nous avait appris que nous n'attendions pas un, mais deux bébés. Heureusement qu'elle avait été là ce jour-là, sinon je n'osais pas imaginer ma réaction une fois l'écran éteint. Elle avait été là pour me rassurer, que tout se passerait bien et que je ferais quand même un excellent père. Chose que j'avais tendance à douter. C'est donc après cette péripétie que nous ne nous étions pas revue. Heureusement pour nous que les réseaux sociaux existent, car c'est grâce à ses derniers que nous nous étions donné rendez-vous à la MH comme au bon vieux temps.

Ce qui est bien à la MH, c'est que je n'ai pas à me soucier de mes yeux rouges hyper défoncés à la beuh et cocaïne, puisqu'ici pas de jugement, que des fêtards. Je ne suis pas accro loin de là, mais une fois dans la journée, ça me fait du bien. Je finissais donc tranquillement mon joint avant d'entrer offici$ à la MH. Malgré mon déménagement, j'y avais toujours ma chambre, mais aujourd'hui on se contentera du petit salon pour se poser et discuter. D'ailleurs, voilà qu'elle était déjà présente -on ne change pas un pro des retards- J'étais content de l'a voir mine de rien. « HEY ! » Je venais l'a prendre dans mes bras le sourire aux lèvres. « Quoi de beau depuis tout ce temps » d'autant plus qu'elle avait quitté Harvard, alors des questions sur sa vie actuelle, je m'en posais pleins.

J'ai quitté Harvard au mois de juin. J'ai obtenu mon diplôme et je devrais en être fière et heureuse. Seulement voilà, j'ai l'impression que le temps passe beaucoup trop vite. Je me retrouve ici, à la Mather House, dans ce petit salon que j'ai tellement squatté dans le passé. Je me rappelle de mes premières cuites en compagnie de mes amis, ici-même. Je me rappelle des joints qu'on a pu fumé à l'intérieur, jusqu'à ce que l'alarme se déclenche. Je me rappelle qu'Alex a pu nous engueuler à de nombreuses reprises, que ça soit pour ça, pour mon comportement irréfléchi, pour nos pertes d'espoir à Alaska et moi-même. Je me rappelle des moments passés avec Jeno et forcément, ça me fait sourire. Tant de souvenirs, qu'ils soient bons ou mauvais. Je n'échangerai cette période contre rien au monde. Je la revivrai si c'était possible.
Patiemment, j'attends Austin qui finit par arriver. Heureusement pour lui, il n'est pas si en retard que ça. Je me lève et il me serre dans ses bras. J'en fais de même, sourire aux lèvres. Bah écoute, pas grand chose ! J'ai appris que j'étais enceinte et je suis tout le temps malade depuis ! J'hausse les épaules. Je me mets à rire. Je prends ça à la rigolade. Je préfère parce que je ne sais pas comment réagir autrement. Et toi ? Avec encore plus d'enthousiasme, je lui retourne la question, impatiente d'en savoir davantage.

Une bonne et vieille accolade pour se rappeler le bon vieux temps. Cela faisait un bien fou de se retrouver bien comme il faut avant d'échanger quelques banalités. Mais arrêtez tout deux petites secondes ! J'étais en train d'halluciner ou bien m'avait-elle réellement dit qu'elle était enceinte. Pour le coup, j'avais besoin de prendre un siège pour m'asseoir un peu."Et tu me dis ça comme ça !" Oui, toujours en train de me plaindre (a) "Depuis quand ? Avec qui ?" Elle s'était plein que je ne lui avais rien dit à propos de la grossesse de Madisson, mais faut croire que nous étions pareil. "C'est normal d'être malade quand on est enceinte, ton système immunitaire est divisé en deux" Oui, je m'étais renseigné avec le temps. Et moi à côté ? J'aurais dû mal à lui annoncer un truc aussi épique. "Bah l'emménagement avec Madisson c'est bien passé, on ne sait pas encore entre-tuer, il y a du progrès !" disais-je en rigolant. On connait très bien nos deux caractères. Madisson qui a toujours un truc à me reprocher, moi qui part toujours au quart de tour. L'âge nous réussi (a)

Il me demande des nouvelles et la première chose que je lui annonce, c'est le fait que je sois enceinte. Je crois que c'est la chose la plus importante. Il a besoin de le savoir parce que ça finira tôt ou tard par se voir et puis, je n'ai pas envie de cacher une telle chose à mes proches. Il prend un siège pour s'asseoir, je ne sais pas vraiment si c'est un bon ou un mauvais signe pour le coup mais moi, ça m'arrache une légère grimace malgré tout. Bah oui, c'est quand même mieux que par téléphone. Je hausse les épaules. Je trouve ça normal. Après, c'est vrai que je l'ai peut-être dit de façon assez détachée. J'y peux rien, je suis comme ça. Ca va faire un mois et je ne l'ai toujours pas dit à Zakhar... Evidemment, c'est lui le mec. il est parti et moi, je me retrouve ici, toute seule. J'ai pas spécialement envie de lui annoncer cela par téléphone. Je n'ai pas envie qu'il revienne par dépit alors, je le garde pour moi pour le moment. Il me fait une description de ce qu'est la grossesse et ça me fait gentiment sourire. Il semblerait que tu sois calé sur le sujet ! Je me mets à rire. Je le revois encore flippé comme un dingue et pourtant, il semble être prêt à devenir papa et je trouve ça mignon comme tout. Je lui demande des nouvelles de son côté et il me parle de l'emménagement. C'est génial ! Je suis super contente pour vous. J'étais sûre que ça marcherait de toute façon !

Je me plaignais, mais c'est vrai que je préférais l'apprendre de vive voix. J'avais quand même du mal à réaliser que nous, les mather les plus trash, allaient devenir parents. Je n'en croyais pas vraiment mes oreilles, mais faut croire que tout arrive et surtout que nous avions bel et bien grandit. « Tu ne penses pas qu'il serait temps de lui en parler ? » Son histoire avec lui est tellement bizarre -encore plus que moi et Madisson et c'est peu dire- « Franchement c'est mieux pour toi et le bébé, tu ne peux pas vivre comme ça dans l'espoir qu'un jour tu auras une belle petite famille » j'étais réaliste, franchement, ce n'est pas une vie pour accueillir un nouveau né. Je souriais à sa remarque, sachant très bien qu'Alexys donnerait tout pour que Madi' et moi soient à nouveau ensemble. « ça ne fait que quelques jours tu sais » souriais-je. « On verra bien si on arrive à cohabiter ensemble » Dis-je en haussant les épaules.

C'est pas un truc qu'on apprend à ses potes par téléphone. je préfère de lui dire de vive voix et surtout, observer sa réaction. Il avait l'air plutôt heureux même s'il était surpris. En même temps, on était Mathers. J'étais la première à dire que jamais je n'allais me marier et que les enfants, ce n'était pas pour moi. Au final, tous mes principes étaient remis en question et ça ne me déplaisait pas tant que ça. J'étais plutôt fière du parcours qu'on avait fait jusqu'à maintenant. Je lui confiais par la suite que je n'avais encore rien dit à Zakhar. Face à sa nouvelle question, je grimace légèrement et il continue donc son discours. Je sais parfaitement mais... Je ne voulais lui annoncer par téléphone et prendre le risque qu'il rentre juste pour ça. Je veux dire, j'aimerais compter assez pour qu'il bouge son cul parce qu'il a envie d'être à mes côtés. Je sais, je suis conne parfois et peut-être que je lui en demande beaucoup sur ce coup. J'irais le voir quand je serais prête. Je marque une courte pause avant de reprendre : Quand j'aurais moins de travail et que je pourrais me libérer. Je préférais le rassurer. Non, je compte pas lui dire une fois que le bébé sera né, ça serait carrément abusé. Il m'annonça à son tour qu'il avait emménagé avec Madi et que jusqu'à maintenant, tout se passait bien. Evidemment, ça me faisait sourire puisque j'étais prête à tout pour qu'ils se remettent ensemble ces deux-là. Et le mariage, c'est pour quand ? Ok, j'abuse.

J'avais encore énormément de mal à comprendre leur histoire d'amour, mais j'étais loin d'être le mieux placé pour lui donner des conseils. Quoi qu'il en soit, j'espère de tout cœur qu'elle finira par trouver son happy ending, car elle le mérite vraiment. « Tu te trouve des excuses cocottes » riais-je. « Quand tu n'auras plus de travail et du temps libre, tu en trouveras d'autres » je roulais des yeux afin de regarder le plafond, un petit sourire aux lèvres. On ne va pas se mentir, on est un peu tous comme ça lorsqu'on redoute quelque chose. Nos vies sentimentales étaient presque dignes des feux de l'amour, ce qui me faisait doucement rire tandis que elle, shippait tellement mon couple avec Madisson qu'on dirait presque une fan. « Je déteste les mariages, tu devrais le savoir depuis le temps » souriais-je. Ouais tous ses papiers juste pour prouver à une personne qu'on tient à elle, je ne trouve pas cela très utile, mais ce n'est que mon avis. « Nous sommes amis et c'est mieux comme ça pour tout le monde » même si le jour où elle trouvera quelqu'un, je ne pourrais m'empêcher d'être plus que jaloux. Allez savoir pourquoi.

Tout était très compliqué entre Zakhar et moi. A croire que ça n'a jamais été simple ou encore, que ça l'était davantage lorsqu'on se tournait autour tandis que la guerre Mather/Eliot battait de son plein gré. Aujourd'hui, je ne savais plus trop comment me comporter et quoi penser pourtant, je ne lâchais rien. Je tentais de me trouver des excuses car, Austin avait raison, s'en était. Je sais... Mais promis, je vais le faire... J'en ai déjà parlé à belle-maman d'ailleurs ! Ouais en gros, pour faire simple, tout le monde était au courant sauf Zakhar. Ça devenait assez bizarre et il fallait que j'agisse au plus vite. En attendant, je faisais en sorte de faire parler Austin à propos de Madi. Je levais les yeux au ciel en chuchotant un petit : Moi aussi je disais ça... J'esquivais un petit sourire. Faut croire que malgré toutes mes convictions, ils luttent les petits ! Ouais bon, si tu le dis... Je vais pas insister hein ! Je vais le saouler et il va en avoir marre après.

Je souriais en riant légèrement. « En gros si je comprends bien, tout le monde est au courant sauf lui » c'était tout elle et c'est bien pour cette raison que ça faisait doucement rire, car je crois qu'on ne l'a refera pas. Tu me diras, je n'étais pas mieux dans le genre. « Je ne vois l'intérêt d'un mariage en plus. Et ça coûte cher » riais-je. Je rigolais, mais c'était bel et bien vrai et autant dire que je n'ai clairement pas les sous. Déjà qu'avoir un enfant -deux en l'occurrence pour nous- ce n'est pas donné, alors un mariage. Enfin, dans tous les cas, la question ne se pose pas puisque nous ne sommes même pas en couple. « Tu nous ship un peu trop » disais-je en rigolant. Ce n'était pas méchant, je trouvais même cela amusant.

Je ne pouvais pas m'empêcher de froncer les sourcils en lui donnant une tape sur l'épaule. Faut dire qu'Austin avait vu juste et que je détestais lorsqu'on me faisait une remarque du genre. Je savais pertinemment que j'étais en faute et je n'avais pas besoin qu'on me le rappelle. Ca va, j'ai compris ! Je suis la pire femme qui puisse exister sur terre. T'es content ? Je lève les yeux au ciel avant de soupirer. Oui, il fallait vraiment que je me bouge les fesses pour le dire à Zakhar avant qu'il ne me tape un scandale. L'intérêt ? Bah si, pour tout ce qui est administratif et droits aussi. Mais bon, je vais pas rentrer dans les détails. Et puis, c'est une jolie preuve d'amour. Ok, je rajoute ma petite touche romantique, pas sûr que ce côté là lu plaise. Evidemment, je peux pas m'empêcher d'en faire des tas par rapport à ces deux-là et heureusement, il le prend bien et rigole. Ouais, il faut croire. Enfin, faut bien que quelqu'un garde espoir hein ! Et comme les deux semblent avoir perdu de vue cette optique.