shame on you (ezla)

Martino était là. Son pote d'enfance était de passage sur Boston pour deux jours et clairement, Ezio avait tenu à le voir. Après avoir rencontrés sa future femme, Martino avait tenu à embarquer son ami dans un bar de la ville, comme ils le faisaient dans le passé, à Florence. « Ezio, y'a pas un truc un peu plus chaud que ton bar pourri là ? » lança Martion en tapotant l'épaule de son ami fraîchement retrouvé. « Bien sûr que si mais, si Louison sait que je t'ai traîné au Nirvana, elle va m'faire la gueule, elle est du genre jalouse comme fille. » répondit-il avec un sourire faussement innocent. Ezio restait Ezio et même s'il n'avait plus aucune pensée déplacée pour une autre fille, il  ne voulait pas manquer de respect à sa future femme. « Allez ça va, elle ne le saura pas, on boit un verre et on se casse. » « Cherche pas, je t'ai dit non. » Finalement, après une lourde négociation, Martino parvint à convaincre le Quincy. Les deux hommes se dirigèrent donc vers le Nirvana. Une fois devant le club de strip, il fronça les sourcils. « Fait chier, on tombe en plein dans un enterrement de vie de garçon ... tu penses à ce que je pense ? » Un large sourire orna le visage de Martino qui acquiesça d'un mouvement de tête. « Oh que oui, on va s'incruster. » Les deux italiens de mêlèrent aux autres hommes et entrèrent au Nirvana avec une facilité déconcertante. Une fois à l'intérieur, ils s'installèrent sur les fauteuils comme s'ils connaissaient tout le monde. C'était amusant. Le show n'allait pas tarder à commencer.

La journée été passé à une vitesse folle, je ne me souviens même plus à quelle heure m’être endormie la veuille. Entre les cours, les soirées, mon taff, je ne dormais pratiquement pas, ou peu, alors oui cette grâce matinée m’avais fait un bien fou. J’avais tout simplement pas envie de sortir de ma chambre à la Mather House quand mon téléphone sonna. Le gérant du Nirvana venait de m’envoyer un sms, ce soir il y avait une danseuse malade, alors je devais la remplacer. Je soupire, chope mes affaires et grimpe dans ma voiture, ma belle Impala 69. Je gare ma voiture en vrac sur le parking employé et je fonce dans les vestiaires en passant par la porte arrière. « Salut Doug ! » lançais-je à l’agent de sécurité qui m’ouvre la porte.  Je me prépare quand le responsable me préviens qu’il y a un groupe de garçon pour un enterrement de vie de garçon. Je râle, peste et grogne, je me tape toujours ce genre d’évènement sous prétexte que je suis sa meilleure danseuse. « Attend, je viens sur un jour de repos et je dois en plus me taper ça ? » Le responsable avec qui je m’entend plutôt bien me fais signe qu’il me donnera un peu plus si j’accepte. Bon bah pour gagner un peu plus aller ! La salle est obscure et je m’étire dans les vestiaires après quelque échauffement, j’entends un vague « tu fais la pole aussi. » je jette un regard noir sur l’homme dans son bureau. Les machine à fumé s’enclanche et une dense fumé envahi la scène sur quelque centimètre. J’ai des dessous très sexy, et tout juste un chemisier et une jupe. J’entre en scène, mon regard se fixe sur l’homme le plus en avant, en réalité une collègue l’as fait monter sur scène pour le strip. Je m’exécute, fixant le futur marié dans les yeux par moment. Doug lui fait signe de descendre et je recule d’un pas au rythme de la musique et me place devant la barre. ma chorégraphie dure pas moins de cinq minutes, cinq longue minute où la bande de mâle en chaleur siffle, devient bruyant, et peut-être même envahissant puisque Doug l’agent de sécurité en rattrape un qui était à deux doigt de monter sur la scène. A la fin je vais vers les garçons et dépose un bisou sur la joue du futur marié. « Joyeux enterrement de vie de garçon. » Lorsque mon regard se pose sur ses potes, je tombe de haut. Je vois Ezio et son ami de toujours Martino. Je dégluti, alors que le responsable me donne le reste de ma soirée. Je suis là plantée au milieu des garçons, mon regard plongé dans celui de mon cousin. « Ez …. Ezio ?! » Putain d’habitude il ne vient jamais là !

Ezio avait hâte que ça commence. Pas pour voir des filles se déshabiller mais simplement pour renouer un peu avec ce milieu sans replonger complètement. Il n'avait pas envie de revenir à son ancienne vie puisqu'il était vraiment heureux avec Louison mais parfois, c'est vrai qu'il serait tenté de draguouiller un peu. Pas forcément intentionnellement mais juste pour se sentir séduisant et pour plaire. Le jeune Scorsese restait un séducteur sur de lui et borné, il est beau et il le savait. De savoir sa blondinette parfois en compagnie de mec genre ce trou du cul de Camille, ou même avec son ex, Raphael, l'incitait davantage à aller vers les autres. C'était une légère fuite en avant pour ne pas admettre qu'il pouvait être jaloux. Quoi qu'il en soit, son regard vint dériver sur la scène lorsque les lumières s’éteignirent. Amusé, un large sourire ornait son visage. Il donna un coup de coude à Martino, pour faire partager sa joie. Une joie qui fut de courte durée. Le show commença et dès que le visage de la danseuse se dévoila à eux, ses sourcils se froncèrent. A cause de la luminosité, Ezio avait un peu de mal à distinguer. Plus les minutes passaient et plus il trouvait ça étrange. Une ex peut-être ? « Mec, c'est pas ta soeur ? » lui demanda alors Martino, les yeux plissés et la tête avancée vers la scène. Le déclic fut instantané dans sa tête. « Nan, c'est ma cousine. » grogna-t-il en soupirant et en détournant les yeux. « Mila ? » « Ouais Mila. » « T'étais pas au cour... » « Nan ! » « La boulette, j'suis désolé pour toi ! » Ezio reporta son attention sur la scène, il eut presque envie de vomir. Il fusilla du regard tous les mecs présents, les uns après les autres. Ils étaient tous en chiens autour d'elle. Lorsque Mila eut terminé sa prestation, son regard croisa celui de son cousin. Un frisson parcouru le corps d'Ezio, un frisson de honte et de dégoût. Sans chercher à comprendre plus loin, il se leva et attrapa le bras de sa cousine pour la traîner dans un coup reculé de la boîte de nuit. Il enleva sa veste et vint lui mettre sur ses épaules pour la cacher. « Ma grande, j'espère que tu as une bonne raison de faire ça parce que là t'as souillé l'honneur des Scorsese. » articula-t-il avec un sang froid impressionnant. Ezio était déçu, choqué et en rage contre sa cousine.

Alors que mon regard se posait sur le visage de mon cousin, un frisson lui parcouru le corps, et il ne fut pas le seul, puisque j’eu aussi un frisson de honte et de crainte pour ma part qui traversa mon corps. Je n’ai pas le temps de faire ou dire quoi que ce soit qu’Ezio empoigne mon bras et me tire dans un coin assez calme du Nirvana. Doug n’aime pas ce genre de choses, mais je lui fais signe que tout va bien, donc il ne vient pas. Une fois isolés, l’italien dépose sa veste sur mes épaules, je suis face à mon cousin, dans une tenue très légère, alors oui je ferme la veste très rapidement. Mon regard est planté dans le sien, je l’écoute me parler. Et puis je baisse vite le regard vers le sol, retenant mes larmes. Aucun homme ne peut réussir à me toucher en plein cœur comme Ezio vient de le faire, il est le seul à réussir ce genre de chose. « Je … » J’essaye de me trouver une excuse, mais non je n’en ai aucune, si ce n’a que j’ai pris le premier taff que j’ai trouvé. « Je voulais être indépendante financièrement, j’ai pris le premier travail qui passé … » Au moins je suis honnête avec lui, je n’essaye pas de lui baratiner un truc du style que je remplace une fille malade, non, je lui dis la vérité directement, car je n’aime pas le mensonge. « J’ai aucune excuse. » Mes poings se sert, et ma mâchoire se contracte, on lui faisant honte, il pense que j’ai souillé l’honneur de notre famille, et ça, ça me fait mal. Aucuns des hommes présents pour l’enterrement de vie de garçon n’ose s’approcher, et ils ont même repris le cours de leur soirée avec l’alcool qui leur est servis. « Désolée. » lâchais-je avec une petite voix, on pouvait sentir que j’étais mal et aussi mal à l’aise vis-à-vis de la situation. Doug me rapporte mon sac à main et mes vêtements, un haut et un jean. « Tiens Mila, le gérant te laisse rentrer. Bonne soirée. Monsieur, bonsoir. » Doug salua mon cousin sans savoir qui il était. La situation face à eux les dépassé, visiblement ils avaient compris que Ezio était un proche à moi, et ne voulais pas d’embrouilles, alors ils me laissent partir. Je ne réponds pas à l’agent de sécurité, et lève enfin les yeux pour accrocher le regarde de mon cousin.

C'était honteux, inadmissible. Comment Mila avait-elle pu lui faire une chose pareille ? Ezio était indigné, il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il lui était passé par la tête pour faire une telle chose. Ce fut donc, le plus naturellement du monde, qu'il grogna après elle, lui infligeant une remarque blessante et piquante. La réponse de la brunette fut loin d'être satisfaisante et l'énerva encore plus. « Non tu n'as aucune excuse Mila, sérieux regardes-toi, t'es presque à poil, tu te trémousses sur de la musique pour des chiens en rûte ... tout ça pour un peu d'argent. » Ezio sentait la rage monter en lui, pourtant ses mots n'étaient pas agressifs, il parlait avec un calme et froid implacable. Le genre de ton qui devait déstabiliser Mila. « On est loin de manquer d'argent .. Je .. Je ne comprends pas. Tu t'es fait sifflé toute la soirée, ces mecs là n'ont aucun respect pour toi. Et toi, t'as pris plaisir à faire ça ? Que dirait papy s'il était au courant hein ? Tu crois qu'il serait fier de sa petite fille ? Nan Mila. T'aurais pu trouver n'importe quel boulot mais pas celui là. » Un mec s'approcha d'eux et donna des vêtements à sa cousine. Ezio ne lui prêta aucune attention et ne répondit même pas lorsqu'il le salua. « Tu m'as foutu la honte de ma vie, devant Martino en plus ! Imagine qu'il aille colporter la rumeur en Italie, tu te fais déshériter direct ! » grogna-t-il. Bordel, Ezio était hors de lui et se contenait pour ne pas l'égorger sur place, devant tout le monde.