Cinq à Sept - Jona + Asia

De cinq à sept heure de l'après midi.
Chaque soir depuis quelques semaines, je m'isole dans mon bureau à la Eliot. Pour continuer à gérer tout les papiers qu'il faut , afin de garder encore un toit sur nos tête. Il fallait payer l’électricité, l'eau, les rénovations, le parking, les femmes de ménages, le cuisinier, le jardinier ... et la longue liste de tout ce dont nos riche habitants ont besoin. Jacuzzi, sauna, la moitié d'une étage transformé en salle de réunion, ainsi que les frais que ça à engendré.
Bien entendus, l'administration d'Harvard, subventionné en majorité par les familles Eliots, fourni à notre confrérie toute l'aide financière dont nous avons besoin. Ce qui reste, est investit par nos parents directement dans nos caisses.
Et même si, avant, il y avait un intendant/comptable qui s'occupait des comptes et autres demandes, je me suis vite rendu compte qu'il avait une manière spéciale de faire des math. Subtilement au début, puis de plus en plus gourmand.
J'ai du le virer. Depuis j'en cherches un autre. Mais voila ... De cinq à sept heur de l'après midi. Deux heures dans la paperasse.
Benji m'a fait promettre que je passerais pas plus longtemps à la confrérie, et que je rentrerais toujours dîner avec eux. A part si cas d'extrême urgence et seulement une fois par semaine.
Il est 18h30, je m'étire sur ma chaise, et me lève, tournant le dos à la porte pour regarder la vue sur le parc qui s'offre a mes yeux.
Quel nuit paisible.

Ce n'est pas de la colère qui s'agitait en elle mais bien plus une rage terrible, une fureur sans nom. S'il y a bien une chose que déteste l'italienne c'est qu'on se foute ouvertement de sa gueule. Faut croire que tout les hommes d'Harvard se sont passés le mot afin de rendre folle l'italienne et ce à tous les niveaux. Asia est clairement au bord de l'implosion. Les dégâts sont à prévoir. Autant dire qu'il ne valait mieux pas se trouver sur son passage à cet instant. Déterminée au plus haut point, la ténébreuse ne met guère de temps à trouver son chemin jusqu'au bureau de la présidence de la Eliot. Dire que ce siège est occupée par un homme de pacotille qui ne porte pas ses couilles, lui donne envie de gerber. Elle ne prend même pas la peine de frapper à la porte et s'abat tel un vent de tempête sur Jonathan, en train de bailler aux corneilles devant l'immense vitre. L'idée de le balancer dans le vide lui traverse évidemment l'esprit mais avant tout elle attend des explications de sa part." Jamais vu quelqu'un d'aussi incompétent que toi. " Il n'a pas assez de poigne pour gérer d'une main de maître la Eliot House. Comment les gens n'avaient pas pu s'en rendre compte lors des élections , Sans doute que cette conversation ne mènerait à rien, qu'elle perdait son temps avec lui mais Asia n'est pas du genre à se la fermer. Elle avait le droit de parole.

C'était une soirée calme. Je comptais les minutes pour rentrer,
j'avais déjà le gout des lèvres de Benji, et l'odeur du dîner entrain de cuir. Ou peut être qu'on aurait commandé Pizza ce soir. Pizza... Miam.
Beau programme en perspective.
Mais non. Le silence du couloir est interrompus par un bruit de talon qui s'approche de mon bureau. Et je ne sais pourquoi... pour quel raison... je suis sûr que ça vient pour moi.
Certainement parce que je n'ai pas l'habitude d'entendre du bruits, dans cette partie de la confrérie. Peut être mon subconscient détecte-t-il quelque chose que mon conscient ne comprends pas encore? Même les poils de ma nuque se hérissent.
"Jamais vu quelqu'un d'aussi incompétent que toi. " ...
Ah douce musique a mes oreilles.
Cet accent ne peut pas tromper. Italienne, brune, élancé et au charme certain. D'après son dossier elle était Lowell, d'après son allure c'est une vrai B...attante.
Son irruption dans mon bureau me surprends à peine, faisant simplement rouler mes yeux, sans que je me détourne encore de la vue qui s'offre à moi.
"Miss Ferrari" annonçais je d'une voix faussement enjoué, je me tourne finalement vers elle et ajoute "Quel joie de vous recevoir chez moi" Je précise, le chez moi. Même temporaire, ce bureau reste le mien "En quoi puis je vous aider? Quel incompétence me reprochez vous cette fois ?". Aurait elle remarqué que Willa n'a pas été viré?  

Le monde part vraiment en vrille. Depuis quand on ne dit rien quand une pétasse entache la réputation d'une maison qui se dit élitaire mais qu'on se permet de virer des gens pour bien moins que ça. Clairement Jonathan a perdu la tête depuis qu'il a pris le poste de la présidence. Et Asia elle est déterminée pour lui remettre les idées en place. Le moins que l'on puisse dire c'est que le "président" eliot ne va pas être déçu du voyage Il va très vite comprendre qu'il a contrarié la mauvaise personne. Le pire dans tout ça c'est que la ténébreuse l'a déjà prévenu. De ce fait elle a clairement l'impression qu'il se fout de sa gueule. C'est à se demander s'il ne fait pas exprès de chercher les ennuis. Le son de sa voix l'exaspère déjà. Et elle grince des dents à son sarcasme à peine voilé." Il ne faut jamais rien prendre pour acquis ! " Son poste il pouvait très bien le perdre aussi vite qu'il l'avait acquis. Ne jamais sous estimer une italienne. Rire nerveux qui s'échappe de ses lèvres à sa question." Bon premièrement tu vas de suite arrêter de me prendre de haut. Et deuxièmement j'espère pour toi que t'as des explications qui tiennent la route concernant le fait que tu te débarrasses de certains Eliots mais pas d'autres qui pourtant n'ont rien à faire ici. Ca sent le favoritisme à plein nez. " Ou alors ce mec n'a vraiment aucun logique. C'est également fort probable.

Plissant les yeux, mon regard se fait interrogateur quand je le pose sur elle. Que veut elle dire par : Il ne faut jamais rien prendre pour acquis?  
Devrais je avoir peur? Croit elle vraiment me faire peur?
C'est notre problème nous les eliots. On croit tous, que puisqu'on a de l'argent, on peut tout faire et tout avoir. Cela est vrai la plus part du temps ... Sauf que, on a tous de l'argent, du coup, ça ne compte plus comme argument.
"Ne vous inquiétez pas, je le sais bien" lui répondis avec un sourire mielleux. "Premièrement, je ne peux littéralement pas te prendre de haut" fis je, humblement. Vu la difference de taille, je n'invente rien. Aussi je le lui fait comprendre, dans un ton jovialement acerbe. Ma spécialité en quelque sorte. "Deuxièmement, le favoritisme voudrais que je sache qui je suis censée favoriser, hors, je n'ai aucune idée du sujet de votre visite" Je mens.
Dès qu'elle a parlé de se "débarrasser" de certains  Eliots, j'ai su de qui elle parlait. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pris qu'une seule décision de cette envergure : Tommen Hale.
Un renvois survenu il y a quelques semaines, dont je n'ai pas encore fait l'annonce. Il a, cependant, du l'annoncer lui même, puisque cela provoque la colère de l'italienne... Surtout qu'elle m'a déjà demandé de faire pareil, pour une autre. Celle que je suis censé favoriser.