Une nouvelle terre inconnue pour moi | Pv Aramis

« Hum hum…non, non je crois pas non plus… » je poussais livre après livre dans l’espoir de tomber comme par enchantement sur ce que je cherche, mais il me semble que mon manque d’expérience en terme de bibliothèque et recherche d’informations se faisaient de plus en plus ressentir. Je me sentais vraiment perdu entre ces grandes étagères de trois mètres de hauteur et au moins cinq mètres de largeur. Ce n’était sûrement pas la première fois que je m’étais les pieds dans un tel endroit, non ça devait être la deuxième fois. La dernière fois devait remonté à très loin, car je ne m’en souviens même plus, mais je ne regrettais pas toutes ces années sans avoir exploré ce genre d’endroit, même si c’était très paisible et qu’on pouvait y entendre les mouches voler, toute cette odeur de livres et de papiers me donnait la nausée.

Mais je me retrouvais un peu embêtée quand même, perdu au milieu de tout ça. Etais-je même dans le bon rayon ? Du moins j’appelais ça un rayon, mais est-ce que ça en était vraiment un ? Je méditais tout ça en avançant et en continuant de faire non de la tête, car je n’arrivais toujours pas à trouver ce foutu livre pour mon devoir d’histoire sur un célèbre peintre ou un truc du genre dans le but d’apprendre les différentes vu, position et j’en passe. Je n’étais pas vraiment du genre à demander de l’aide aux gens, préférant toujours compter que sur moi-même, j’étais loin de me sous-estimer, je n’avais besoin de l’aide de personne. Néanmoins, je relevais quand même la tête en l’air, puis de gauche à droite dans l’espoir d’apercevoir quelqu’un qui avait plus l’habitude mettre les pieds dans cet endroit. « Ho j’abandonne ! » dis-je en soupirant en poussant un dernier livre. « J’aurais plus de chance sur internet je crois » Alors, je me retournais, bien décidé de partir de cet endroit.

Histoire de bien continuer la journée, rien de mieux que de percuter quelqu’un et faire renverser une pile de livres. Je me mordais l’intérieur de ma joue histoire de canaliser ma colère contre moi-même, cette journée continuait à m’agacer et si je pouvais juste trouver ce que je cherche et partir de cet endroit le plus vite possible, ce serait juste génial et peut-être bien que la personne qui était victime de ma maladresse était tout simplement la solution à mon problème. Un brin de soulagement ? Un peu oui, même si j’aurais préféré me débrouiller toute seule comme une grande. De temps en temps il fallait bien se résoudre à l’aide de quelqu’un. Je commençai tout d’abord par m’excuser poliment et me baissai dans le but de l’aider à ramasser ses bouquins. Réaction un peu tardive vu qu’à peine eu-je le temps d’en attraper un, qu’il s’était déjà relevé. « Si par hasard Christian Boltanski à pondu un livre ou deux sur ses œuvres ou encore sa vie afin d’aider une pauvre fille en détresse qui à un devoir de cinq pages sur lui » prononçais-je d’une traite, exaspéré à l’idée de devoir faire ce devoir. « Ce serait gentil de me faire des flèches pour m’indiquer le chemin » finis-je par soupirer avant d’afficher un grand sourire aux jeunes hommes. « Tu travaille ici ? » après tout je ne voyais aucun badges ou quoi que ce soit avec un quelconque prénom et une quelconque fonction. Enfin, dans tous les cas il avait l’air de mieux connaître cet endroit que moi et d’une autre part, ce n’était pas difficile.