meet you (ezience)

Adossé contre le rebord de la fenêtre du salon, Ezio fumait tranquillement sa clope. Il avait promis à Louison de faire un effort quand elle était là mais c'était quand même compliqué pour lui d'arrêter du jour au lendemain. Il ne voulait pas fumer à côté d'elle, par peur que le petit ne soit victime de ce poison, alors il fumait presque en cachette. Les yeux délicatement clos, il savourait sa bonne dose de nicotine. Il inspira longuement dans ce petit bout de liberté, emplissant ses poumons de cette douce drogue addictive avant de recracher la fumée en direction de la fenêtre. Un bras croisé contre son torse, il était bien posé là. Le calme régnait en maître dans l'appartement, le Quincy n'était pas habitué à un tel silence mais parfois, cela faisait un bien fou. Une fois la clope terminée, il la jeta par la fenêtre et secoua maladroitement le bras pour chasser l'odeur de clope qu'il venait de laisser derrière lui. Il referma également la fenêtre avant d'entendre le bruit de sa sonnette. Instinctivement, il fronça les sourcils, en s'attendant pas à de la visite aujourd'hui. Ezio se traîna jusqu'à la porte d'entrée qu'il ouvrit mécaniquement. Un fin sourire orna ses lèvres lorsqu'il vit une jolie brune qu'il ne connaissait absolument pas. Se retenant d'un quelconque commentaire déplacé du genre, ce n'est pas ce que j'ai commandé, il ouvrit la porte en grand pour avoir une vue d'ensemble sur la fille qui se tenait là, juste devant lui. « Salut, tu es venue voir Louison ? Elle est pas là mais j'crois qu'elle ne devrait pas tarder. » lui dit-il avec une aisance déconcertante. Ezio n'était pas du genre à se poser de question, si cette fille était là, c'était forcément pour sa Louison. « Tu peux l'attendre là si tu veux. » lui proposa-t-il en entrant dans l'appartement, sans même se soucier de la réponse de la brunette.

T'avais décidé de sortir aujourd'hui, profiter de l'absence de ton prof' pour te balader. un truc que tu ne faisais jamais mais en ce moment t'avais beaucoup de choses dans la tête et quelques minutes de marche ne pouvait que te faire que du bien. T'espérais pouvoir te déconnecter de la réalité, deux secondes, pour te rappeler de ce que ça faisait de pas tout le temps avoir un mal de crâne à force de se poser une et mille questions. Tu vagabondais de rue en rue sans vraiment savoir ta destination mais tu sentis ton ventre gargouillait et tu choisis un restaurant qui fit guise d'escale. T'étais posé devant ta pizza et tu te rendais compte que ces temps ci, t'étais souvent seule avec toi même, enfin quasi seule. Plus de conquêtes, plus de Raph', plus de Louison. Plus de Louison... t'avais souvent l'impression que quelques jours sans l'avoir semblait être tout un mois mais pour une fois tu n'avais pas l'impression d'exagérer. T'avais envie de la voir, peut-être que ce n'était pas les centaines de pas qui allait te décrocher de ce monde qui t'entoure mais bien elle. Tu semblais avoir trouvé ta destination, son nouvel appartement. Tu t'y rendis alors, le ventre plein. Arrivée devant la porte, tu sonnas ; la porte s'ouvrit et te laissa face à face avec l'homme que Louison t'avais montré sur google il y a quelques mois de cela. Et tu ne pouvais honnêtement pas dire s'il rendait mieux en vrai ou pas. Il t'accueilli très poliment un sourire aux lèvres, « Merci beaucoup... j'espère qu'elle arrive bientôt. » finis-tu par lâcher après avoir passée le pas de la porte. « D'ailleurs, moi c'est Florence et j'imagine que c'est toi Adam ? » t'étais peut-être la seule à avoir l'idée de faire des blagues de ce genre mais toi tu les trouvais drôle, peut-être un peu maladroite, c'est possible mais ça tu le comprenais pas trop. Tu attendis quelques secondes pour que son cerveau commence éventuellement par surchauffer, puis tout en avançant, tu dis un sourire taquin au visage « Détends toi, elle m'a parlé que d'un seul mec ces dernier temps et il s’appelle Ezio. » Instinctivement, une odeur t'attira vers la fenêtre. Ça faisait pas mal de temps que t'avais plus fumé et clairement ça te manquait. Et l'odeur de la clope ou du tabac froid, toi t'adorais ça contrairement à la plupart des gens. Tu t'en brûlerais bien une là.

Ezio n'avait pas forcément de nouvelles de Louison là, il savait qu'elle n'allait pas tarder mais de là à dire précisément quand elle allait rentrer, il en était incapable. Pour ça, l'italien était cool, il n'était pas trop jaloux et la laissait vivre sa vie sans trop poser de questions. Il avait parfois quelques doutes mais avait également une grande confiance en sa future femme. Contrairement à elle qui remettait tout en cause, à la moindre occasion. Il la fit entrer à l'intérieur de l'appartement et se tourna vers elle en fronçant les sourcils. « Adam ? » répéta-t-il en rigolant légèrement. Ezio afficha ensuite un large sourire et allait répondre quelque chose du genre et pourquoi pas Raphael mais la brunette le devança et reprit la parole. Heureusement dans un sens, car il était loin de s'imaginer qu'il avait devant les yeux la soeur de l'ex de sa future femme. C'était d'un compliqué tout ça. Pour l'instant il l'ignorait et c'était tant mieux pour tout le monde. « Ouais c'est bien moi, enchanté. Je vois qu'elle t'a parlé de moi, en bien j'espère. » s'amusa-t-il à dire en se dirigeant vers la cuisine ouverte. « Tu veux quelque chose à boire peut-être, j'sais pas trop quand elle va rentrer, elle ne devrait pas être longue normalement ... Après c'est Louison quoi. » Et dans le genre imprévisible, elle était plutôt pas mal. Ezio se retourna vers elle en attendant sa réponse qui semblait traîner. « Un café ? Un soda ? Une binouze ? » lança-t-il. Voilà qu'il faisait le garçon de café maintenant. Au moins, il était serviable avec les amies de Louison, c'était déjà pas mal parce que le connaissant, il aurait carrément pu la laisser sur le pas de la porte sans même daigner être courtois.

Ta blague ne semblait pas avoir bien marché, dommage, tu la réessayeras sur quelqu'un de plus jaloux la prochaine fois. « Ouais, trop de bien même. T'as l'air de la traiter comme une vraie reine. » répondis-tu, le regard perdu dans le ciel et l'odorat dans cette odeur de clope qui commençait à totalement disparaître. A part les nombreuses photos de lui, des femmes aux bras, tu n'avais rien à lui reprocher pour le moment. C'était son passé et Louison l'avait sûrement totalement changé, l'Amour était imprévisible, enfin ça t'arrangeait de le croire. « Malheureusement, les binouzes c'est fini pour moi » dis-tu avec un ton nostalgique tout en te tapotant le ventre « Par contre j'veux bien de l'eau gazeuse si t'as. » T'avais qu'une envie c'était de t'ouvrir un bon rosé mais bon, tu te convainquais que l'eau c'était mieux que toutes ces boissons. C'était bon pour la santé, pour la peau... pour à peu près tout. Tu t'approchas du muret qui séparait la cuisine du reste de l’appartement, tu y pris ta boisson. Tu partis ensuite t’asseoir dans le canapé dans lequel tu avais déprimé il y a quelques jours de cela. Rien de ta situation n'avait vraiment changé, mais cette fois tu n'étais pas venue pour te morfondre sur ton petit sort. Tu te concentras à nouveau sur ta compagnie, c'était la première fois que vous vous voyez et jusqu'à maintenant il avait été adorable. Mais, tu te sentais toujours d'humeur joueuse et t'étais pas prête d'arrêter tes blagues. Souvent lors des rencontres, on se pose beaucoup de questions, on apprend à se connaître et c'est exactement ce que tu allais faire. Des milliers de questions à propos de Louison et lui te traversaient l'esprit et tu comptais bien le bombarder avec. «Tes anciennes relations étaient aussi sérieuses que celle que tu as avec Louison ? » demandas-tu d'un ton faussement innocent comme si la question était banale et pas en total rapport avec son passé de séducteur. Tu enchainas « Parce-que vous avez passer la sixième en deux, deux vous. T'es sûre que t'es prêt ? J'veux pas retrouver ma meilleure amie en larmes. », tu finis ta phrase beaucoup plus sèchement qu'à son début où tu avais tenté de l'humour. Tu te savais franche, mais tu aurais pu commencer par des questions plus banales "et toi, tu fais quoi dans la vie ?" Même si t'en avais rien à foutre. Mais tu te disais qu'il fallait rentrer dans le tas et au pire, tu remettras ça sur le dos des hormones.

j'suis mort mdr:

La tête dans le frigo, Ezio proposa à sa nouvelle invité de boire quelque chose. Il lui proposa un café, un soda ou même quelque chose d'un peu plus fort. Ne connaissant pas du tout cette fille, il ne savait absolument pas à quoi s'attendre. Florence lui demanda finalement s'il n'avait pas de l'eau gazeuse. Le regard du jeune homme se leva dans le frigo et il ne pu réprimer un sourire désabusé sur ses lèvres. « De l'eau gazeuse, naturalmente, tu non sei una ragazza per niente. » marmonna-t-il entre ses dents avant de rigoler faiblement. En gros, t'es pas une fille pour rien toi, une chiante quoi. Ezio referma la porte du frigo et alla chercher une bouteille d'eau gazeuse en contre bas du meuble. Il sortit un verre et lui servit ce qu'elle voulait. Il se servit un café long avant de se diriger vers le canapé où Florence avait posé ses fesses. Et là, contre toute attente, elle lui demanda si ses anciennes relations étaient aussi sérieuses que celle qu'il vivait actuellement avec Louison. L'italien afficha un large sourire, sentant le piège à travers cette question. Il passa sa main dans ses cheveux avant de laisser échapper un petit rire entre ses lèvres. Evidemment, la réputation du jeune Scorsese n'était plus à démontrer, même s'il s'était calmé depuis trois mois, il ne pouvait nier son passé houleux. « Ouais c'est vrai qu'on ne sait pas prendre notre temps nous. En même temps, à quoi le prendre quand on a trouvé la bonne personne hein ? » la questionna-t-il en évitant ainsi l'accusation de la française. Malheureusement pour lui, elle n'allait pas se contenter d'une réponse aussi évasive. « J'suppose qu'elle t'a parlé de mon passé, sinon tu ne poserais pas cette question là ... Nan c'est la première histoire vraiment sérieuse que j'ai. » avoua-t-il en apportant sa canette à la bouche pour en boire une grosse gorgée. Il vint déglutir et la reposa sur la table basse. « A mon tour d'te poser une question, il n'y a pas de raison que tu sois la seule curieuse. Ok .. hm .. Tu connais Louison depuis longtemps ? » lui demanda-t-il. Ezio commençait doucement pour savoir qui Florence était pour Louison et si elle pourrait lui apporter certaines informations ou pas.