snake fangs (dailiot)

“snake fangs” ⚡︎

daisy sortit de l'eau et empoigna sa serviette. tout à l'heure, elle avait eu un cours de danse plutôt physique, où elle en était sortie avec les membres endoloris et tendus. elle s'était alors rendue à centre de sport d'harvard, afin de pouvoir nager. elle s'y rendait souvent, plusieurs fois par semaine. vers vingt-et-une heure, il n'y avait pratiquement pas un chat, alors elle avait tout les bassins rien que pour elle. elle se dirigea vers les vestiaires, où elle récupéra son sac à main. en ce moment, daisy n'était pas vraiment en forme. il y a quelques jours, elle était sortie en boîte, au royale plus précisément, et cette soirée avait été la pire soirée de sa vie. même si cela datait d'il y a plusieurs jours, elle avait l'impression que tout ça s'était passé la veille. elle n'arrivait pas à croire qu'elle était au bout du rouleau à cause d'un garçon. en venant à harvard, daisy s'était promis de ne plus avoir de peine de cœur. elle avait tenu parole jusqu'à samedi dernier. elle savait pertinemment que cet elliot était un véritable poison, et pourtant, elle avait tout de même passé la soirée à ses côtés avant de se faire jeter comme une vieille merde au court de la soirée. rien qu'en y repensant, la jeune femme était énervée. elle ne l'avait pas encore recroisé, mais elle savait que si elle le croisait, il serait dur de ne pas lui foutre une gifle. tout en traînant les pieds, daisy se rendit aux douches collectives, afin de se débarrasser de tout le chlore qui s'était agrippé à elle. en y arrivant, elle se stoppa d'un coup. les immenses douche étaient désertes, et il n'y avait qu'une seule et unique personne. elliot. en croisant son regard, daisy sentit le colère s'emparer d'elle. mais elle devait garder son calme. elle déposa son sac sur le côté, s'empara de son gel douche, et s'installa à la douche la plus loin d'elliot. « ne m'adresse même pas la parole, » siffla-t-elle entre ses dents, ne daignant même pas lui lancer un seul regard. il n'en valait pas la peine.

@elliot t. maxwell

Une bonne séance de musculation. Le meilleur remède pour se vider la tête, pour éviter de penser à Lucky, à Hippo, à Nath et ses propres problèmes de nanas. Tous ces dramas allaient finir par me rendre dingue. Heureusement, le sport était un échappatoire, un moment où je pouvais transpirer le stress et les tracas, et ne plus penser à rien. Au bout de deux heures d’efforts intenses, je décidais d’en finir pour aujourd’hui et de repartir à la Winthrop House, non sans passer par la case douche qui était nécessaire. Douches communes oblige, j’enfilais un short de bain et m’y dirigeais, me glissant rapidement sous l’eau brûlante qui adoucirait mes courbatures du lendemain. J’étais seul. Du moins, jusqu’à ce que quelqu’un pénètre dans l’enceinte. Alors, je me retournais vers l’origine du bruit pour voir à qui j’avais affaire. Et là, un large sourire étirait mes lèvres. Nul autre que toi, Daisy, cette nana foutrement attirante que j’avais laissé en plan la semaine dernière au Royale. Je voyais ta mâchoire se contracter rien qu’à ma vue et tu allais t’installer à l’opposé de moi, ce qui m’amusait encore plus. « Ne m'adresse même pas la parole. » Je levais les mains, comme pour dire ‘j’ai rien fait’. « J’ai rien dit, c’est toi qui a commencé. »

“snake fangs” ⚡︎

en voyant que le fameux elliot était dans les douches, daisy eu réellement envie de pleurer. pourquoi le destin faisait en sorte qu'elle devait toujours affronter ses problèmes ? son ego avait sérieusement été touché lors de cette soirée au royale, par ce garçon qui n'avait tout simplement pas eu de respect envers elle, et ça, elle ne pouvait pas le supporter plus longtemps. elle traversa les douches à grandes enjambées et choisit la plus éloignée de celle d'elliot. elle savait pertinemment qu'il allait essayer de lui parler, faisant mine que tout allait bien dans le meilleur des mondes. mais ce n'était pas le cas. daisy s'était sentie salie, et ça, elle n'était pas prête de le lui pardonner. elle décida de prendre la parole, espérant qu'il s'agirait des derniers mots qu'elle aurait de toute sa vie avec lui. elle annonça la couleur, voulant lui faire comprendre qu'elle n'avait nullement envie de faire la causette avec lui. à peine avait-elle parlé qu'il commença le même petit jeu qu'au royale. c'était sa façon d'être, certes, mais daisy n'arrivait plus à le supporter. elle vit volte-face, le regard mauvais. « arrête de faire ton malin de suite. t'es rien pour moi, alors fais comme si je n'étais pas là, » déclara-t-elle. elle s'était obligée à le regarder droit dans les yeux, n'ayant nullement envie de lui donner le plaisir de scruter son corps athlétique. elle lui tourna le dos, et alluma la douche. elle était particulièrement gênée de prendre sa douche avec lui à ses côtés. c'était malsain. « et ne t'avise pas une seule seconde à déposer tes yeux sur moi, » ajouta-t-elle d'une voix venimeuse. daisy aurait aimé fuir loin d'ici, rentrer chez elle en courant, mais il était temps d'affronter elliot. une bonne fois pour toute. histoire de mettre fin à tout ça. mettre cartes sur table afin qu'ils puissent vivre paisiblement chacun de leur côté.

@elliot t. maxwell

Tu me quémandais un silence total envers ta personne, sauf que moi, je n’avais rien dit. C’était toi qui m’avait adressé la parole la première. Qui sait, peut-être que si tu étais restée muette, je n’aurais absolument rien dit. Tes yeux étaient semblables à des mitraillettes dernier cri, plantées sur moi et prêtes à appuyer sur la détente au moindre faux pas. « Arrête de faire ton malin de suite. t'es rien pour moi, alors fais comme si je n'étais pas là. » Ouch, ça pique. Pourtant, un léger sourire se dessinait sur mes lèvres alors que j’entamais ma douche, savonnant mon torse. À ton tour tu allumais l’eau et te retournais dos à moi. « Et ne t'avise pas une seule seconde à déposer tes yeux sur moi. » Je levais les yeux au ciel dans un réel soupire agacé. « C’est pas parce que j’me tape des tas de nanas que je suis un pervers. » Ça, je te l’avais déjà dit. Les nanas, je les consommais, mais je les respectais. Je ne ferai jamais quelque chose qu’elle ne consentirait pas, et je ne les laissais pas se faire des idées. « Bon dieu, t’as une si mauvaise image de moi? » C’est limite si t’allais pas dire de garder mes mains autre part que sur toi. Je n’étais pas un prédateur, il fallait te détendre brunette.

“snake fangs” ⚡︎

daisy était bien plus énervée contre elle-même que contre elliot. en effet, elle s'était fait la promesse de ne jamais se laisser avoir par les garçons, mais la soirée au royale avait prouvé que sa promesse semblait belle et bien avoir été détruite. elle en avait marre, parce qu'elle avait bien tendu jusqu'à ce qu'elle croise le beau brun dans de nombreuses soirées. il l'attirait tellement. le corps de daisy avait envie de se rapprocher de celui d'elliot, de le frôler, mais sa tête lui disait tout le contraire. comme d'habitude, la jeune femme avait écouté ses pulsions plutôt qu'elle-même. elle se tenait là, vidée de toute énergie, faisant mine qu'elle en avait rien à foutre d'elliot, alors que c'était tout le contraire. elle mourrait d'envie de lui demander pourquoi est-ce qu'il avait agit ainsi l'autre soir, pourquoi tant de méchanceté. daisy n'était pas une sainte, elle le savait, mais pour une fois, elle n'avait rien fait de grave. mais elle restait silencieuse. elle savait pertinemment que si elle lui avait tout, le fidèle sourire d'elliot apparaîtrait sur ses lèvres, ce sourire si émoustillant, mais tellement provocateur et agaçant. la brune lui répondit par des paroles glaçantes, claquantes et tranchantes. derrière ces dures paroles, daisy avait de tout lui avouer, de s'excuser pour ses paroles venimeuses. mais elle était bien trop fière pour faire ça. « je n'ai jamais dit que tu étais un pervers, » murmura-t-elle tout bas. elle aurait pu rebondir sur ce mot pour se défouler encore plus, mais elle en avait assez de passer pour la méchante. « qu'importe l'image que j'ai de toi. ce qui m'importe, c'est la façon dont tu me traites. je ne suis pas un jouet, » déclara-t-elle en se retournant pour le fixer. cette fois-ci, le regard de daisy s'était adoucit. la colère s'était envolée. elle paraissait fragile, et dieu sait à quel point elle détestait cette sensation.

@elliot t. maxwell

« Je n'ai jamais dit que tu étais un pervers. » Mouais. Tu l’avais sacrément insinué, quand même. Mais non, sois rassurée, je ne comptais pas poser les yeux sur toi à ton insu. Cela ne me ressemblait pas. Je préférais que les femmes me demande de les regarder. C’était plus satisfaisant. N’empêche, j’étais surpris de la piètre image que tu avais forgé me concernant. D’abord tu me demandes si j’ai pas contracté une MST, ensuite tu insinues que je puisse te toiser sans ton consentement. Quoi d’autre? « Qu'importe l'image que j'ai de toi. Ce qui m'importe, c'est la façon dont tu me traites. Je ne suis pas un jouet. » Je fronçais les sourcils, faisant volte-face vers toi. A ton tour, tu te retournais vers moi, et chacun de nous plantait ses prunelles dans celles de l’autre, en face, à l’opposé. Mes yeux transpiraient la surprise et la confusion, alors que les tiens montraient… montraient quoi? Je n’en savais rien, j’avais du mal à analyser les émotions des autres. « Comment ça, la façon dont je te traite? » répétais-je, comme si ça allait m’aider à comprendre tes accusations. « Je ne t’ai jamais considérée comme un jouet. Je comprends même pas comment tu peux penser ça. » S’il te plait, explique-moi. Tu avais piqué ma curiosité. Parce que moi, je ne me sentais pas coupable. À mes yeux, je n’avais rien fait qui justifiait une telle accusation, rien fait qui pourrait m’inculper.

“snake fangs” ⚡︎

et voilà qu'elliot faisait comme si de rien n'était, comme s'il ne s'était absolument pas foutu de sa gueule pendant la soirée au royale. la jeune femme commençait à être fatiguée de ce genre d'histoire. marre d'être prise pour une conne. elle voulait pouvoir se reposer. elle aimerait pouvoir se lever le matin sans avoir toutes ces mauvaises pensées en tête. mais cela semblait impossible ces derniers temps. pourtant, elle avait l'impression de faire des efforts, d'être moins une teignasse qu'avant. daisy n'avait personne sur qui compter. un à un, ses proches commençaient à lui tourner le dos, comme si c'était un effet de mode que de l'enfoncer plus bas que terre. elle poussa un profond soupir et commença à se savonner le corps, réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien dire à elliot. elle n'avait même plus la force de continuer cette discussion. s'en était beaucoup trop pour elle. « tu t'es jouée de moi durant la soirée, en m'utilisant comme un pantin, » finit-elle par déclarer. elle ralluma l'eau et commença à se rincer. elle se tourna vers son camarade et plongea son regard sombre dans les prunelles d'elliot. « mais écoute, si tu estimes qu'il ne s'est rien passé, autant pour moi, mais on en restera là, un point c'es tout, » déclara daisy. elle n'avait pas envie de cesser de parler avec le brun. au final, elle l'appréciait bien. mais elle ne pouvait s'empêcher de se rappeler du manque de respect qu'il lui avait fait au royale.

@elliot t. maxwell

Tu me blâmais pour la façon dont je t’avais soi-disant traitée. Mais, à mes yeux, je ne pensais pas avoir fait quoi que ce soit qui justifiait de telles accusations. Alors, il fallait que tu m’expliques plus précisément ce que tu me reprochais. « Tu t'es joué de moi durant la soirée, en m'utilisant comme un pantin. » Ah bon? À quel moment exactement? Car le jeu, c’était toi qui l’avait lancé. Il ne fallait pas me reprocher de t’avoir utilisée comme jouet parce que tu t’étais servie toi-même sur un plateau devant moi. « Mais écoute, si tu estimes qu'il ne s'est rien passé, autant pour moi, mais on en restera là, un point c'est tout. » D’accord. C’était peut-être mieux, finalement, étant donné que tu étais là à me détester pour je-ne-sais quelle raison. J’avais pas envie de me prendre la tête avec des choses aussi futiles. « Pas de soucis, mais la prochaine fois que tu lances un petit jeu, ne t’étonne pas de voir ton adversaire jouer. » Conseil d’ami. Alors, moi aussi, je me rinçais et attrapais une serviette que j’enroulais autour de moi, prêt à quitter cet endroit.

“snake fangs” ⚡︎

daisy savait pertinemment qu'elliot n'était pas le seul à avoir eu des tords dans cette histoire. mais la jeune femme était bien trop fière pour se l'avouer. elle se plaignait de la situation actuelle avec le winthrop alors qu'elle avait lancé le jeu à la soirée, qu'elle avait accepté que son camarade s'installe à ses côtés. qui sème le vent récolte la tempête qui disait le fameux dicton. mais daisy fermait les yeux dessus, préférant se dire qu'elliot était l'unique et seul responsable dans cette stupide histoire. habituellement, c'était elle qui se jouait des gens. pour la première fois de sa vie, les rôles s'étaient inversés, et il s'avérait qu'elle n'appréciait pas du tout d'être un pantin, ce qui lui faisait tout remettre en question maintenant qu'elle avait compris ce que cela faisait. tout en parlant, daisy continuait de se laver, essayant du moins possible de regarder elliot. elle savait que si elle le regardait dans les yeux, ses yeux s'abaisseraient automatiquement, et dans cette situation, elle n'en avait pas envie. après ses dernières déclarations, le winthrop s'avança pour récupérer sa serviette, prêt à partir. daisy avait elle aussi terminé. elle alla le rejoindre, et s'enroula dans sa serviette. « écoute, je suis désolée pour tout ça. c'est totalement stupide, » soupira-t-elle, n'aimant pas s'excuser. « tu me plais, mais ça tu le sais déjà, et j'ai l'habitude que tout les garçons soient à mes pieds. mais là tu m'as fais de la résistance et ça a heurté ma fierté. » la jeune femme s'étonnait elle-même. elle n'était pas du genre à avouer ses tords. et pourtant, avec elliot, elle avait enfin baisser les armes pour laisser parler son cœur.

@elliot t. maxwell

Je n’étais pas là pour m’embrouiller avec toi, Daisy. Je ne savais même pas que tu serais là. Alors franchement, je n’étais pas d’humeur à affronter tes pseudos accusations de petite princesse pourrie gâtée. Je ne t’avais pas maltraitée. Tu avais voulu jouer, et j’avais pris part à la partie. J’avais gagné et tu l’avais joué mauvaise perdante et t’étais vexée. C’était pas de ma faute si tu savais pas gérer tes émotions. Alors, j’attrapais ma serviette et m’en entourais, prêt à retourner aux vestiaires. Tu t’approchais alors, emmitouflant ton corps dans ta propre serviette. « Écoute, je suis désolée pour tout ça. C'est totalement stupide. » Ouais, je confirme, tout ça est stupide. T’es stupide, là. « Tu me plais, mais ça tu le sais déjà, et j'ai l'habitude que tous les garçons soient à mes pieds. Mais là tu m'as fait de la résistance et ça a heurté ma fierté. » Je lâchais un rire amer. « J’ai touché ta fierté alors tu essayes de me faire sentir coupable? C’est pas comme ça que ça marche. » Ta fierté, c’était ton problème, pas le mien. « Tu vois, toi aussi tu m’attires. Mais j’vais être clair, je fais pas dans les sentiments. Jamais. Et là, si tu comptais m’avoir dans ton lit, ton petit numéro va rendre la chose encore plus compliquée, parce que je vais prendre un malin plaisir à me faire désirer. » Au moins, c’était honnête. Sur ces mots, je m’éloignais d’elle et sortais des douches, allant rejoindre le vestiaire des mecs pour me changer et rentrer chez moi.