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Milena&Abel ► So why don't we take the leap ?

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Milena&Abel —• Encore une fois je me retrouve assis face à un verre, essayant d'oublier tous les problèmes que j'ai pu rencontrer dans toute cette putain de vie qui est la mienne. Je fais parti de ces personnes qui pensent que l'alcool peu te faire tout oublier, et ça même si je suis conscient qu'au réveil, tout redeviendra comme avant avec en guise un mal de tête incontrôlable, tout autant incontrôlable que ma vie d'ailleurs. Seul, je n'ai besoin de personne pour boire, pour noyer le passé. Je regarde autour de moi, et c'est toujours le même schéma, toujours la même histoire qui se répète encore et encore quand t'es dans un bar. D'un côté, t'as un groupe de personnes, des amis qui viennent pour danser, s'amuser, passer une bonne soirée. Et puis d'un autre côté, t'as les reclus, les personnes qui viennent en solitaire, ce genre de personne qui mise tout sur cette soirée pour rentrer accompagné, tu les reconnais facilement, ils sont là, à regarder chaque personne qui rentre comme des proies potentiels. Et au milieu, il y a le vide, l'alcool qui a déjà emporté ces personnes, elles sont là, bien trop alcoolisé pour se rendre compte de ce qu'elles sont en train de faire, dansant comme si le diable avait pris possession de leurs corps, n'arrivant pas à coordonner leurs mouvements. C'est toujours pareil, toujours aussi ennuyant quand je ne suis pas défoncé, une autre vision de la chose, une vision bien différente de celle que je pourrais avoir sous l'emprise de drogue. Putain, pourquoi j'ai rien fumé avant de venir ? Bonne question, autant compenser avec l'alcool. Attrapant mon verre, j'en bois une gorgée, pas une gorgée d'enfant qui te va te faire tousser, non, une vrai gorgée, celle que tu sens passer, celle qui te fais légèrement grimacer, mais tu l'encaisses, tu l'encaisses comme une bonne droite en pleine gueule. Mais là, mon regard vient de se poser instinctivement sur une silhouette que je n'avais pas remarqué jusque là. Une jeune femme que je connais malheureusement trop bien. Enfin, pour le coup je ne sais pas trop. Je mise plutôt sur Milena, qu'est-ce qu'Hippolyte ferait dans un bar sérieusement ? Pas son monde à elle. Bref, je fais comme si de rien était, comme si je ne venais pas de croiser son regard, aucune envie de me lancer dans une conversation qui n'irait que dans un sens. •
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C'est un soir comme un autre, je ne savais pas quoi faire et à vrai dire je voulais sortir un peu, voir du monde et puis pourquoi pas boire un coup. Je propose à ma meilleure amie de se voir, mais elle semble occupée, bon tant pis. Je décide alors d'aller au bar boire un coup seule, peut-être que quelqu'un viendrait me rejoindre ou alors que je verrais une personne que je connais, j'ai besoin de personne pour boire. Bon là on dirait un mec qui parle, pour une fille ça semble étrange à entendre. Je préviens mon coloc que je sors. Je ne prends pas la voiture, je préfère marcher ce soir, il fait pas très froid puis le bar n'est pas très loin. Poussant la porte afin de rentrer, je vois qu'il y a du monde, c'est plutôt bonder de gars, mais je m'en fous. J'ai soif et je prendrais mon verre ici, c'est tout. Je commande un verre au bar et en tournant ma tête, je vois Abel. Ce mec m'intrigue, je le trouve très mignon, mais à chaque fois que j'essaie de m'en approcher pour lui parler, il est distant voir méfiant.Je suppose qu'il est timide ou alors il veut toujours rester seul. Peu importe, le barman me sert mon verre, m'approchant d'Abel, je sors mon plus beau sourire. « Salut beau gosse. La place est libre? » J'suis sûre qu'il ne voudrait pas de moi, mais je tente et je ne lâcherais pas pour autant. J'ignore pourquoi, mais je voulais en savoir plus sur lui, c'est comme ça. « T'as l'air pensif, c'est une femme qui est derrière tout ça? » Ben quoi, autant commencer à faire la conversation. Il me lâchera probablement des vents, mais à un moment donner, il sera bien obligé de me parler.
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Milena&Abel —• J'ai jamais eu besoin de quelqu'un pour boire comme je n'ai jamais eu besoin de quelqu'un pour sortir. J'ai été élevé à la dur, ce gamin des Favelas qui doit s'en sortir par lui même, ce gamin qui doit voir et faire des choses horribles pour rester en vie et avoir tout ce dont il rêve. Je sais que si un jour je vais voir un psychologue, il finirait par démissionner tellement mon cas est complexe, j'ai fait tellement de conneries et de mauvaises choses tout au cours de ma vie que je ne sais pas si un jour j'arriverais à me laver de tous mes péchés. Au final je pense que non étant donné que je continue encore et encore à me foutre dans des histoires plus folles les unes que les autres. Je suis ce mec qui bois, qui fume, qui aime être dans un état second, loin d'être sauvage et timide, loin d'avoir peur du monde qui m'entoure, c'est pas une difficulté pour moi de me faire des amis. Enfin, des amis, question de point de vue, pour moi, c'est juste des personnes avec qui je vais passer une soirée, des personnes que je ne reverrais surement pas. Et puis, il y a les autres, ceux que tu revois, souvent, et certains malgré toi. Comme elle, comme cette fille. Ce clone du passé. J'ai l'impression qu'elle me suit, partout ou je vais, elle est là, comme si on était fait pour se parler, pour discuter, mais non. J'en ai pas envie, j'suis loin d'être à l'aise avec son visage voyez-vous. Encore moins quand elle vient se poser face à moi, n'attendant même pas ma réponse. "Beau gosse ? Sérieusement ? Plus personne accoste comme ça aujourd'hui..." Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle commence à vouloir s’immiscer dans ma vie. Ah ouais, deux modèles identiques mais différent, intéressant. "T'es toujours aussi rentre dedans ?" Je la regarde, la dévisageant, et putain, évidemment qu'elle était belle, il faudrait avoir de la merde dans les yeux pour dire le contraire. Mais j'sais pas, je sens l'arnaque, je sens le plan foireux. Mais là, une idée me vient, une idée pas très bonne, non Abel, commence pas... •
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Je ne cherchais pas spécialement de la compagnie, à la base je viens ici seule, je n'ai besoin de personne pour boire un verre et je ne suis pas solitaire non plus. Ceci dit, en voyant Abel assis seul, j'avais comme une envie de l'embêter dans le bon sens du terme bien sûr. Bon ce n'est pas la meilleure des approches que j'aurais pu faire, surtout que étant coach en séductrice de ce nouveau club je devrais le savoir, mais ça m'amuse finalement et il a pu m'adresser enfin la parole. « La preuve que ça marche encore, tu daignes enfin à me répondre. »Je n'ai pas encore gagner la guerre, mais j'ai gagner la bataille, fin c'est ce qu'on dit je crois. Ceci dit je m'installe face à lui, je m'impose je suis comme ça, plutôt directe, je ne cherche pas midi à quatorze heures. Abel le remarque d'où sa question qui me fait sourire. « Ça dépend avec qui. »  Voilà que maintenant je joue les femmes mystérieuses, à d'autres. En revanche la conversation commence à me plaire alors pourquoi ne pas en jouer. « C'est parce que j'ai toucher dans le mille? »  Quel jeu de mot, Mil qui touche dans le mille. C'est rare une femme qui accoste un mec, mais quand je veux quelque chose ou plutôt quelqu'un, je ferais tout pour l'obtenir. Je joue aussi de mon charisme, séductrice sur les bords. Je prends mon verre pour en boire une gorgée, attendant la réponse du beau brun. Je sens bien qu'on va passer une belle soirée, l'instinct me le dit.
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Milena&Abel —• Il est vrai qu'à chaque fois que je la croise, je fais en sorte de disparaitre assez rapidement. Cette fille, Milena, je lutte pour ne pas lui parler, n'avoir aucun contact avec elle. J'ai toujours eu du mal à accorder ma confiance, le passé et les épreuves que j'ai du traverser mon rendu plutôt méfiant malgré le fait que je fasse toujours comme si de rien était. Mais avec elle, c'est différent. Elle n'est pas n'importe qui, elle est son clone, son sosie, sa jumelle. Et peut-être qu'elle est différente, peut-être qu'elle n'ai pas pareil, qu'elle est gentille, mais disons que je n'ai aucune envie de prendre le risque. Avec sa sœur, ça a été un gros bordel, elle c'est servie de moi, je me suis servi d'elle, je me suis laissé emporté par toutes ces conneries, je me suis fait prendre à mon propre jeu, et j'me suis fait avoir. Alors une fois, mais pas deux. Enfin, si ça se trouve, elle est totalement différente, mais j'évite d'y penser, je préfère me dire qu'elle est la même, que ça soit physiquement et mentalement, et ça, même si je m'accorde de lui adresser quelques mots. "Je te réponds pour te faire savoir que c'est loin d'être la meilleure méthode..." Je reste un minimum froid, c'est pas évident pour moi. Vous savez, j'ai un problème avec la gente féminine, dès qu'une fille me plaît, je vais tout faire pour l'avoir, sauf que là, je m'en empêche, je fais comme si elle était banale, alors que pas du tout. Mais je reste, je ne quitte pas la table, je la regarde s'installer, je l'écoute me parler, j'ai presque envie de sourire, sauf que je ne le fais pas. "T'es loin de réussir à toucher le mille avec moi, il y en faut beaucoup plus." Non, ce n'est pas un défi, bien que ça pourrait y ressembler, bien que j'en meurs d'envie, ce n'est pas un défis. Je pourrais oublier de quelle famille elle vient, mais vous savez, c'est compliqué, c'est compliqué de la regarder et de se dire que peut-être, elle est différente, que peut-être, elle pourrait me plaire... •
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En général quand une femme ose faire le premier pas, c'est qu'elle veux à tout prix atteindre son objectif. Pour ma part le mien était de mieux connaître Abel, il ne fait aucun doute qu'il me plaît et qu'il m'intrigue. Le fait qu'il me fuit à chaque fois que je l'approche ou même m'envoyer balader, me pousse à toujours vouloir l'ne approcher. On peu croire que c'est un défi, mais je n'utilise pas les hommes pour un jeu, non loin de là. Je me prendrais à même à mon propre jeu. Bien sûr il commence à m'embêter en me parlant de ma technique pitoyable à l'aborder, mais ça m'amuse et je me mordille la lèvre. « Oh parce que tu as l'habitude qu'on te drague de quelle manière? Dit-le moi, j'suis curieuse ! » Je lui lance un clin d'oeil, me réjouissant de jouer à ce petit jeu du chat et de la souris avec lui, je sais bien qu'au fond de lui je ne lui suis pas indifférente. Après tout, il aurait pu se barrer et aller ailleurs, même si il est le premier à être assis à cette table, mais le fait qu'il fasse la conversation avec moi veux tout dire. Je prends mon verre, jouant avec avant de boire une nouvelle gorgée et de le reposer en l'écoutant. Ça devient intéressant, voilà qu'il me lance un défi, j'esquisse un petit sourire malicieux. « Oh je vois... Alors donc, qu'est-ce qu'il perturbe tes pensées si ce n'est pas une femme? » Je fais mine de réfléchir, après tout que tourmente un homme autant qu'une femme? « T'es mystérieux, j'aime les hommes mystérieux, ça m'excite encore plus... » Un nouveau sourire qui se veux séduisant, je ne connais pas assez Abel pour deviner ces mystères, mais j'aime bien les défis. « C'es la famille? J'en connais quelque chose pour les complications familiales... » Qui ne tente rien n'a rien. Ceci dit la famille c'est toujours compliqué de toute façon.
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Milena&Abel —• Elle pourrait croire que je suis timide, que je n'ose pas lui parler, que je n'ai pas confiance en moi, que je ne sais pas comment parler à une femme, ou bien même que je ne lui plait pas, ce qui pourrait expliquer ma façon d'être avec elle. Mais c'est tout le contraire. Tout ça, je sais faire, et elle me plaît. Le problème il est là, on le pointe du doigt, le touchant, l'effleurant. J'ai pas le droit à ça, j'ai pas le droit de me laisser tenter, son visage, sa voix... Identique. Tout est pareil, sauf peut-être quelques petits détails que je remarque seulement maintenant. Elle n'a pas la même façon de parler, et ces sourires paraissent vrais, différent tient, et ça me donne envie de creuser un peu plus. Bon, j'vais pas sortir un marteau piqueur, je vais y aller doucement tout en restant sur mes gardes, on c'est jamais, si c'est sa jumelle, elle doit être un peu vicieuse elle aussi, alors qu'est-ce qu'elle a bien prévu ? Parano ? Moi ? Non, juste un peu. "C'est plutôt moi habituellement qui drague en fait..." Il est vrai que les fois où je me suis fait dragué sont peu nombreuse, soit je prends les devant bien plus rapidement, soit je ne sais pas... Mais je ne peux m'empêcher de la regarder, de la détailler, d'essayer de trouver un détail qui pourrait m'aider à me lâcher, à succomber, sauf que pour le moment, je ne trouve pas grand chose, j'en ai envie, mais je me retiens, je me retiens dans mes paroles, dans mes actions. J'vais finir par saigner du nez à trop me retenir putain. A sa question, je me contente de boire une gorgée de mon verre et de hausser les épaules, je ne vais quand même pas lui déballer ma vie, si ? Mais petit à petit, elle m'intrigue, elle me tente, et là, cette phrase, ce mot, comme quoi je l'excite, en gros, ça me fait rire. Ouais, j'ai pas pu m'empêcher, j'ai lâché un petit rire. "Bon à savoir alors... J'vais surement rester comme ça, non ?" J'ai pas pu m'empêcher, j'aurais pu ne pas relever, j'aurais pu la laisser parler et aller ailleurs, mais j'en avais aucune envie, mon cul était comme collé à cette chaise. Et quand je l'entendis parler de la famille, c'était l'occasion à saisir, j'allais peut-être avoir des réponses à mes questions. "Complication familiale ? Je t'écoute, j'ai toute ma soirée, alors tu pourras pas fuir." Fuir comme moi je fuis. Dit moi ce que je veux entendre, dit moi que tu n'es pas pareil, que tu n'es pas envoyé par elle pour me monter le cerveau. Dit moi que tu es son opposé. •
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« On inverse les rôles ce soir, d'habitude je me fait draguer et là il se trouve que je préfère te séduire, ça change. » C'est vrai, la drague ça me connait de toute façon, j'aime séduire, mais avec Abel c'est bien différent. Il a ce petit côté mystérieux que j'aime plutôt bien, comme je lui ai dit clairement ça m'excite, ouais une femme qui parle comme ça, ça peut choquer certains mecs, mais lui non au contraire. Mon dieu je rêve, oui je dois rêver, avoir des hallucination un truc dans le genre. Il a ri, j'ai ses dents blanches et parfaites, c'est une première et pas la dernière je l'espère. Un petit sourire apparaît sur mes lèvres, j'ai eu ce que je voulais et ça me plaît de le voir sourire comme ça. « A toi de voir, mais trop de mystère ce n'est pas assez excitant. Très joli sourire, j'ai enfin vu cette expression sur ton beau visage, tu devrais le montrer plus souvent, ça te va bien. » Je sais qu'il ne peux pas me résister longtemps, il va craquer à un moment c'est certain et j'espère que ça sera pour bientôt. Non ce n'est pas un défi pour moi, je ne prends pas les hommes pour un jeu, je ne suis pas ce genre de femmes qui pense que les hommes sont des objets sexuels ou un truc du genre. J'aime bien Abel, j'ignore pourquoi, mais il me donne envie d'en savoir plus sur lui, j'essaie de percer le mystère du Mather, il est plutôt difficile à cerner. Je parle de famille et d'un coup il veux que la conversation tourne sur moi, tiens donc. Je ne suis pas du genre à me confier comme ça sur ma vie, surtout si il n'en ferait pas autant, la confiance ça se mérite. Je laisse échapper un petit rire, arquant un sourcil. « Je ne compte pas te fuir, en plus passer la soirée avec toi, c'est plaisant. Je peux même passer la nuit avec toi, si tu veux. » Voilà comment détourner la situation, sans parler du sujet concerné, mais tout en étant séductrice avec ce petit sourire charmeur, faut que j'arrête d'être aussi directe moi, il pourrait me prendre pour une folle qui veux à tout prix de lui. « J'offre ma tournée. Whisky, je suppose? » J'appelle la serveuse d'un signe de main, finissant mon verre d'un trait.
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