I would always be there for you, my stranger | ft Nate

Aujourd'hui, je devais emmener Nate à l'hôpital. Il m'avait envoyé un sms dans la semaine pour me parler de son accident et du fait qu'il aurait besoin d'un chauffeur pour l'occasion. Quand j'avais vu son prénom s'afficher sur mon téléphone, je n'avais vu réprimer un sourire. J'adorais passer du temps avec lui, il me faisait beaucoup de bien. Je ne me serais jamais imaginé que courir pouvait devenir aussi agréable et surtout addictif ! Après chaque jogging on allait boire un café au starbucks du campus avant d'aller en cours. J'aimais vraiment ce petit moment à nous, qui pour moi, était devenu à présent un habitude. Alors quand mon ami m'avait prévenu pour sa blessure, je m'étais immédiatement inquiétée ! "Heureusement" ce n'était qu'une entorse et il s'en remettrait assez vite. Mais pour le moment, hors de question de trop se fatiguer en béquille et de risquer un autre accident ! C'est donc avec plaisir que je passais chez le jeune Winthrop à 8h pour son rendez-vous à l'hôpital prévu à 8h45. Garée en bas de chez lui, je le vis sortir tant bien que mal avec ses béquilles. En grande gentleman que je suis, je sortie de la voiture pour aider Nate à descendre les escaliers et monter dans son taxi. Une fois à l'intérieur, je me penche vers les sièges arrières et récupère deux gobelets de café starbucks bien chaud.
« Si on ne peut pas aller boire notre café ensemble, c'est qui viendra à nous ! » Je souris en prenant une gorgée du breuvage chaud, le déposant dans le porte gobelets à côté du boitier de vitesses et commençant à rouler en direction de l'hôpital. « Comment tu vas Nate ? Tu t'en sors avec ta patte folle ? » Le pauvre, sportif et dynamique comme il était, ce n'était vraiment pas de chance.  « Et puis la prochaine fois, tu prendras les escaliers comme tous le monde hein ! » Je lui donne un petit coup gentil dans le bras pour le taquiner. Je me sentais vraiment à l'aise avec lui, surtout depuis qu'on avait parlé tout les deux de nos enfances chaotiques et que j'avais enfin l'impression d'être avec quelqu'un qui me comprenait et qui n'avait pas pitié de moi. Courir avec lui était une véritable source de plaisir et surtout un très bon exutoire. Même si je continuais à penser à Alan et notre relation quasi inexistante depuis la soirée chez moi. Aussi à Maxwell et notre mariage. Tant de chose que j'avais envie d'oublier et de dévoiler en même temps. Mais le plus important pour le moment c'était Nate et sa santé, et surtout son pied.

Nate était impatient de se débarrasser de son atèle, lui qui adorait courir tout les matins ressentaient clairement le manque. Ne pas pouvoir poser le pied par terre et faire du basket c’était assez frustrant pour le McLaren. Heureusement aujourd’hui il avait rendez vous à l’hôpital pour contrôler tout ça et être enfin valide. Il avait demandé à Arizona de l’emmener mais il n’était plus certain de sa décision… La veille un certain Ezio lui avait envoyé un sms pour lui dire qu’Arizona… en pincer pour lui ? Nate était le genre de garçon à ne jamais se rendre compte de son charme. Sofia l’avait aimé pendant des années sans qu’il le soupçonne. Là, encore, même s’il appréciait Arizona il n’avait rien vu venir. Il était surpris. Agréablement ? Sans doute parce qu’il ne pouvait pas nier qu’il s’entendait bien avec la demoiselle, mais de là à s’imaginer en couple de nouveau alors qu’il avait l’impression qu’il avait quitté Jasmine ( la fille de cet été… ) et qu’il s’était fait largué par Cassie la veille… C’était une autre histoire… Il n’était pas sûr d’être prêt pour ça. Mais est-on réellement prêt pour se genre de chose ou est-ce qu’il devait simplement laisse faire comme lui avait dit Brent sans ce prendre la tête. Sauf que Nate ne savait pas «  ne pas se prendre la tête », c’était doute pour ça que ses relations pouvaient se compter sur les doigts d’une seule main. Le truc c’est qu’il voulait bien «  laisse faire » mais s’il loupé le coach comme Sofia ? Si après, il était trop tard ? Et s’il était destiné à toujours «  presque » être heureux en amour ? Autre chose qui perturbé le jeune homme, c’était le fait qu’il ne connaissait pas Ezio. Ashleigh et Brent lui avaient conseillé de ce méfié, après tout il pouvait juste s’agir de crack. Après tout, les gens mal attentionné ça existe. Non ? Quoiqu’il en soit, c’est plutôt stresser que Nate monta dans la voiture d’Arizona alors qu’elle venait le chercher. Il eut un sourire quand elle lui montra les cafés du starbucks pour perdurer leur tradition. «  Ça c’est une bonne idée. Merci » dit-il en attrapant le sien et en buvant une gorgée. «  J’ai vraiment hâte de retiré cette foutu atèle et de recommencer à courir. Vraiment ! » En pouvait sentir dans sa voie à quel point c’était important en éffet. « Hey te moque pas ! » dit-il en souriant. «  Y’en avait pas. La pièce n’avait pas de sortit, pas de fenêtre, juste cette trappe caché. » Il repensa à sa sortie avec Piper, oui la prochaine fois il évitera les maisons hantés surtout. Il regarda Arizona, cherchant à répondre à cette question que Brent lui avait posé, lui et Ezio, à savoir si Arizona lui plaisait…

 En l’attendant dans la voiture je dois quand même admettre que je suis assez gênée. Contente de le revoir et de savoir qu’il va mieux mais surtout qu’il va peut-être pouvoir enlever son atèle et remarcher un peu. Mais carrément gênée parce que la veille j’ai eu une discussion avec Ezio, un de mes amis de la Quincy. Ezio et moi c’est une grande histoire. Il s’est toujours senti responsable de ma vie sentimentale et notamment des échecs cuisant de celle-ci et depuis toutes les années où l’on se connait il s’est toujours considéré comme mon cupidon et je l’ai bien évidement encouragé à ça. C’est ainsi que je suis toujours célibataire, en froid avec Alan, coincé avec Melchior et marié avec Maxwell .. et tout ça grâce à lui ! Mais pourtant c’est mon ami et je l’apprécie énormément. Même s’il m’entraine toujours dans des plans foireux, j’aime lui raconter mes histoires, me plaindre de mon célibat et échafauder des idées pas possibles pour rencontrer l’homme de ma vie ou simplement m’amuser en soirée et ne pas rentrer seule. Hier, grande discussion avec Cupezio comme j’aime l’appeler et j’ai été faible de lui avouer que j’en pinçais un peu pour Nate. Il est gentil, attentif et doux. C’est un gentil garçon mais surtout il me comprend, il sait réellement ce que ça fait d’avoir eu une enfance pourrit, pleine de souffrance et de destruction et c’est agréable de savoir qu’une personne comprend vraiment ce qu’on ressent. En 7 ans à Harvard je n’ai parlé de ce qu’il m’est arrivé qu’à une personne, ma meilleure amie Jolene. Personne dans mon entourage n’est au courant et pourtant en quelques minutes avec Nate, je me suis sentie capable de lui en parler, de poser des mots. C’est rare, il provoque quelque chose chez moi d’assez agréable je dois bien l’avouer. Mais maintenant, me dire que je vais passer 45 minutes en voiture avec lui, je ne sais combien de temps à l’hôpital et encore 45 minutes pour le retour, je commence légèrement à angoisser. Surtout qu’Ezio ne m’a rien dit ! Je ne sais absolument pas du tout ce qu’ils se sont dit, sur ce que Nate lui a confié ou non et ça me rend encore plus mal. Si ça se trouve il a dit que j’étais moche comme un pou et juste une bonne copine, comme ça quoi. Mais je ne peux plus faire demi tours, déjà parce que j’ai accepté et que ce serait vraiment salop de lui dire maintenant de se débrouiller et puis parce que de toute façon je suis déjà garée devant chez lui. Quand il entre dans la voiture, je souris, je suis quand même contente de le voir malgré tout. . « Ah malheureusement je pense que tu ne pourras pas courir comme un petit lapin dès demain mais ça va vite revenir. T’as eu de la chance que ce soit pas cassé !  » s’il c’était cassé le pieds, ce n’était pas une atèle mais un beau plâtre qu’il aurait eu et surtout un bon mois voire plus de repos strict. Quand il m’expliqua pour la trappe je souris, tout en gardant les yeux sur la route. . « A mon avis t’es pas près de retourner dans une maison hantée de sitôt non ?  » Si c’est le cas c’est normal, déjà que ce genre d’endroit sont traumatisant mais là encore plus. Je me racle ensuite la gorge un peu mal à l’aise. Je ne sais pas trop quoi lui dire, je n’ai pas envie de lui parler des sms d’Ezio. C’est super gênant et je crois sentir que lui aussi est gêné, ce qui me fou encore plus mal. . « T’as des courses à faire ou un truc dans le genre pendant qu’on y’est avec la voiture ?  » Ouais voilà bifurquer sur les courses c’est une bonne idée ! Courage Arizona. C’est juste dommage finalement d’en avoir parlé, si je n’avais rien dit ce serait normal entre nous, comme avant.

Nate avait les mains moites et son cœur tambouriner dans sa poitrine. C’était plus fort que lui. Les sms d’Ezio, d’Ashleigh et de Brent tournaient dans sa tête. Il essayait toutefois d’avoir l’air normal. Respire McLaren. Respire. «  Si c’était cassé j’aurai pût porter plainte au proprio de la maison. Enfin… si ça avait été mon genre. » Ce qui n’était vraiment pas le cas. Mais elle avait raison. Heureusement ce n’était qu’une entorse. Il se demandait encore comme il avait fait vu qu’il y avait un gros matelas sous la trappe. «  C’est exactement ça ! Le pire c’est que j’y allais pas pour moi. J’essayais de tisser des liens avec la chef des cheerleaders. » Dit-il avant de réaliser qu’elle pouvait se demander pourquoi. «  En tant qu’amis. J’aimerais que nos deux équipes s’entendent bien donc je montrais le bon exemple. » C’était idiot il ne voulait qu’elle pense qu’il avait des vues sur Piper, maintenant qu’il savait qu’elle craquait pour lui. Il ne voulait pas lui faire de peine. Et puis… il ne voulait pas… tout gâcher ? Elle lui demanda alors s’il avait des courses à faire. « Non c’est bon merci. » Il regardait Arizona. Vraiment. D’ordinaire il ne la regardait pas vraiment, cette fois il l’observait vraiment. Son sourire. La couleur de ses yeux. La façon dont son visage pouvait se crisper ou se détendre. Elle était belle. Pourquoi n’avait-il pas encore remarqué qu’elle était belle ? Il était idiot. Est-ce qu’Arizona lui plaisait ? La question lui aurait dut lui semblait évidente. Connaissait-il vraiment beaucoup de filles rencontré à peine à qui il avait parlé de John, cet homme qui le battait ? Il s’était confié à elle avec une facilité déconcertante, se sentant en confiance tout de suite. Il arrivait en cour avec le sourire le matin et il savait que c’était parce qu’il courait avec elle. Il n’était pas amoureux, ça il le savait mais oui, il était bien quand elle était là. Alors pourquoi pas ? «  Arizona ? » commença-t-il à dire alors que son cœur commencer à s’emballer sans sa poitrine. Allez courage McLaren ! «  J’vais de nouveau être sur mes deux jambes, du coup j’me disais qu’on pourrais… » Il était anxieux ça se sentait dans sa voix. «  Toi et moi… On pourrais… » [se faire un cinéma s’apprêtait-il à dire, l’invitant à sortir avec lui mais il n’eut pas le loisir de finir sa phrase car son téléphone sonna. «  Attend deux minute. » dit-il en sortant son portable. Son visage se décomposa comme s’il avait vu un fantôme alors qu’il lisait un sms. Un silence sans suivit, assez pour inquiéter Arizona. «  C’est Cassie » dit-il visiblement troublé car il ne pensait pas avoir de ses nouvelles...  

Je ne savais pas trop ou me mettre et c’est ainsi que je me mis à sourire de la façon la plus niaise possible lorsque Nate entra dans la voiture. Mon cœur battait vite et j’étais tellement gênée que je pense qu’il devait l’entendre au son de ma voix. Heureusement Nate lui, ne se laissait pas démonter. Même si je sentais qu’il était aussi gêné que moi. Merci Ezio ! Merci à moi surtout d’en avoir parlé, j’aurais au moins pu en parler à Ezio après que cette balade en voiture, histoire de ne pas être en train d’essayer de creuser un trou et d’y enterrer ma tête … Je dévie la conversation sur le manoir et Nate semble vraiment embarrassé de ce qu’il s’est passé. Porter plainte contre le proprio ? Oui, mais en effet ce n’était pas son genre. Je le voyais mal intenter un procès à ce mec. Nate, d’après ce que j’apprenais de lui tous les jours, n’était pas le genre de personne procédurière, qui tente de gagner de l’argent sur le dos des autres. Le beau brun est au contraire une personne humble, gentil et généreuse. Dommage que la mal chance ai été avec lui ce jour-là. Puis il m’explique pourquoi il était dans cette maison hanté avec Piper. Son explication pour tisser des liens entre les deux équipes et montrer le bon exemple sonnait comme une justification. Comme s’il essaie de me dire de ne pas m’inquiéter, qu’il n’y avait rien entre elle et lui, juste une histoire de business .. Je me racle la gorge un peu gênée, encore une fois. « Oui bien sûr, c’est super important pour vos deux équipes ..  » Sérieusement ? Je venais vraiment d’ouvrir la bouche pour dire une connerie pareille ? Arizona, détend toi ! Puis un petit silence s’installa, je sentais le regard de Nate sur moi et j’étais partagée entre le fait d’être encore une fois gênée, sentiment ultra permanent dans cette voiture visiblement, et le fait d’être flattée qu’il me regarde. Il ne me dévisageait pas, il avait juste posé son regard sur moi, je le sentais observer mon sourire, chaque partie de mon visage et cette sensation me réchauffa un peu le cœur. Ca faisait longtemps qu’on ne m’avait pas regardé comme ça. Puis sa voix mis fin à ce silence, je l’entendis prononcer mon prénom alors je tournais la tête dans sa direction, pour lui signale que je l’écoutais. Et puis ce qu’il commença à dire fit accélérer les battements de mon cœur. Encore plus vite encore plus fort. « Toi et moi… On pourrais… »  On pourrait quoi ??? J’attends la suite ! Ezio ne m’a pas mené en bateau ? Est-ce que Nate s’intéresse lui aussi un peu à moi ? J’attends la suite de sa phrase presque en retenant mon souffle quand son téléphone sonna. La déception. S’il venait de prendre son courage à deux mains il n’allait certainement pas reprendre sa phrase une fois son message lu. Je me mordais l’intérieur de la joue. Et une raison d’être encore plus gêné l’un envers l’autre, une ! Sa voix fut soudainement trouble, noué. Et son prénom sortit de sa bouche. Elle venait de lui envoyer un message. La raison de son mal être. Le pauvre tentait désespérément de s’en sortir et il allait rebasculer. « Oh .. et euh .. est-ce que ça va ?  » Elle je m’en « moquais » un peu, mais lui ? Est-ce qu’il allait bien ?

Les choses se passaient très bien entre Nate et Arizona. Ezio affirmait que son amie était timide mais lui n’était pas mieux dans le genre. Toutefois il avait quand même pris son courage à deux mains pour invité Arizona au cinéma. Enfin presque… Il s’apprêtait à le faire quand il reçu le sms qui allait tout gâcher. Un sms de Cassie… «  Je ne sais pas… je… je ne m’attendais à avoir de ses nouvelles. » Nate avait l’air vraiment perplexe, il ne savait plus quoi penser. «  C’est elle qui a rompu alors je pensais qu’elle m’avait vite oublié. » Le McLaren l’avait expliqué à Arizona le jour de leurs rencontres, il pensait qu’il était trop bien pour elle. La blondinette était une princesse qui attirait tout les regards et lui… juste un romantique sans réelle valeurs. Cassie était partit devenir actrice, elle avait été repéré pour jouer dans une pièce. Elle allait être célèbre, adulé, riche, alors pourquoi irait-elle s’embêter avec lui. Nate se mit à relire plusieurs fois le sms qu’il avait reçu, comme s’il essayait de découvrir derrière ces gentils mots un sens caché, comme s’il voulait être certain qu’il n’avait pas rêver. Il avait pensé des jours, des semaines à ne plus pensé à Cassie et alors qu’il commençait à peine à y arriver… voilà qu’il avait de ses nouvelles ! Il poussa un soupir, visiblement chamboulé. «  Elle écrit que je lui manque… » Nate n’avait pas décroché les yeux de son portable et pendant les minutes qui venait de s’écouler il avait presque oublié qu’il était dans la voiture avec Arizona. Il finit par retourner sur terre et il croisa son regard. « Je suis désolé » dit-il en rangeant son téléphone. «  Qu’est-ce que je disais ? » demanda-t-il, sous entendu «  qu’est-ce que je disais avant ce sms ? » Il ne savait plus. Ah si ! Il s’apprêtait à invité Arizona au cinéma… Il repensa à ce qui lui avait dit Brent par sms, le fait qu’il devait sortir avec Arizona seulement s’il était certain d’avoir d’oublier Cassie, sans quoi il briserait le cœur de la demoiselle…

Je ne me sens pas très bien. Et pour lui et pour moi. Je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir une situation plus gênante que celle dans laquelle nous étions juste avant. A vrai dire si là tout de suite je laissais mes émotions me submerger, j’arrêterais la voiture, je descendrais et je me mettrais à courir pour rentrer chez moi. Mais je ne pouvais pas, je pris donc sur moi, même si à cet instant précis je devais être très pâle. Décidément ! Entre Alan et sa copine, Nate et son ex, il me manque plus qu’un mec qui me dirait qu’il n’est pas dispo parce qu’il est déjà attaché à sa futur copine et j’aurais décliné tous les temps ! Soudain dans ma propre voiture, je me sens de trop. J’ai l’impression que je devrais le laisser seule avec ce message de Cassie et que je n’ai rien à faire ici. Pourtant outre mon attirance pour lui, je suis quand même son ami. Mais avec les révélations d’Ezio hier je ne sais plus vraiment ce que je suis pour lui. J’aurais envie de lui poser une main sur le genou pour lui montrer que je suis là, mais ça paraitrait trop invasif vu ce qu’il sait à présent. Mais ne rien dire, c’est peut-être pire non ? « Des fois, ça ne veut rire dire. Ce n’est pas parce que tu romps avec l’autre qu’en un claquement de doigt tu l’oubli. Il fait toujours partie de ton passé, c’est juste qu’au présent et au futur c’est pas possible. Ça n’empêche pas que l’affection est toujours là après avoir beaucoup partagé. » Je me voulais réconfortante, lui dire que Cassie avait sans doute voulu lui faire comprendre que ce qu’il devenait lui importait toujours. Je sentie une petite pointe de jalousie que je réprimais aussitôt. Je le vis vraiment chamboulé, à relire une bonne dizaine de fois. Quand il me dit qu’elle lui avait écrit qu’il lui manquait, mon cœur se serra. Ca devait être horrible pour lui de se dire qu’elle l’avait quitté mais qu’elle lui disait quand même une chose pareil. Je ne savais pas comment il lui manquait ou ce qu’il lui manquait, son amour ou son ami. Mais ce que je vis c’est un Nate vraiment mal, un peu comme un enfant déçu. Il relit une dernière fois ce message avant de lever les yeux vers moi en rangeant son téléphone. Quand il s’excusa, je ne fis que sourire, ce n’était pas grave, c’était même normal qu’il réagisse comme ça. Mais je venais clairement de me rendre compte que pour qu’il soit aussi chamboulé par ce message c’est qu’il n’était pas totalement guéri d’elle .. Alors quand il me demanda ce qu’il était en train de me dire avant le sms, je pris une grande inspiration avant de lui répondre, difficilement, presque douloureusement. « Euh .. Je ne m’en rappelle plus .. » menteuse ! Je me rappelle parfaitement ce qu’il était en train de dire, il allait m’inviter à faire quelque chose, une sortie, un resto peut-être même juste sortie avec lui.. Mais ce n’était pas le moment ! Ni pour lui, ni pour moi. Je ne voulais pas être la copine tampon, celle qui souffrirai, j’avais assez donné. S’il était prêt à passer à autre chose, à laisser Cassie faire partir de son passé et prendre sa vie en main alors oui je pouvais l’y aider, mais sinon, peut-être aurai-je la force d’attendre qui sait ?

Nate ne s’attendait absolument pas ça…. Recevoir un sms de Cassie c’était pour lui si… imprévisible. Il se trouvait avec Arizona, prêt à l’invité à sortir et voilà que ce petit geste anodin de la blondinette le couper dans son élan… Si le jeune homme était visiblement troublé, Arizona semblait elle aussi l’être par ce qui était en train de se passer, à croire qu’elle avait deviné ce qu’il s’apprêtait à dire. Nate ignorait qu’Ezio avait agit sous la demande d’Arizona. Il ignorait qu’Arizona savait qu’il savait, qu’il était au courant de cette petite attirance qu’elle avait pour lui, mais il avait l’intime conviction désormais qu’Ezio lui avait pas mentit. Trop entier, Nate l’espace de quelque seconde oublia Arizona, ce concentrant vraiment sur le sms et ne pouvait pas s’empêcher de lire encore et encore. Arizona finit par s’adresser à lui, semblant vouloir lui remonter le moral et il eut un sourire. Elle était adorable et cela depuis qu’il l’avait rencontré. Il aurait dût se taire, il n’aurait pas dût avouer qu’il s’agissait de Cassie, mais il était trop honnête… Il essaya de rattraper son coup en demandant à la jeune femme de quoi il était en train de parler, pour relancer la conversation, mais elle fit semblant de ne pas se souvenir. Nate sentit son cœur se serrait. Il ne pût s’empêcher d’être déçu. Arizona avait l’air très mal à l’aise et il détesta l’expression qu’il voyait sur son visage. L’avait-il inconsciemment blessé ? Il se souvenait de ce que lui avait dit Brent, ne pas se lancer tant qu’il n’avait pas oublié son ex. L’année dernière, Brent était sortit avec Alison sans avoir oublié Malicia et au bal, il avait fini par embrasser Malicia et Alison les avaient surpris… Brent s’en était longtemps voulu d’avoir brisé le cœur d’Alison… Mais Nate n’était pas Brent ! Et s’il y avait une leçon que le McLaren avait appris avec Sofia, alors qu’il avait attendu trop longtemps avant de tenter un truc avec elle, c’est que parfois dans la vie, il vaut mieux prendre des risques. Arizona avait parlé de passé et de futur, aussi le jeune reprit en disant. «  Parfois on n’a pas totalement oublié le passé mais… » Il déglutit avec difficulté. Elle posa sa main pour le boitier de vitesse et il posa sa main sur la sienne. «  … on pense déjà au futur. » dit-il en lui lançant un sourire, avant de retiré sa main, son cœur tambourinant dans sa poitrine. Nerveusement il passa sa main dans ses cheveux. «  Même si on est pas tout à fait prêt. » Effectivement, il n’était pas prêt à sortir avec Arizona mais il appréciait vraiment sa compagnie et il voulait qu’elle le sache. «  On va pouvoir reprendre le footing. » dit-il comme pour changer de sujet. «  T’a déjà participé à une color run ? »

Ce message avait vraiment chamboulé Nat et moi avec. Déjà que l’ambiance dans la voiture était tendue à cause des révélations que Ezio avait dû faire à Nate. Je savais qu’il ne s’y attendait probablement pas. Je n’avais rien laissé paraître. En partie parce que ça m’était aussi un peu tombé dessus par hasard. Même si dès la soirée des roses Nat m’avait plu, il m’avait fallu un peu de temps pour petit à petit me rendre compte qu’il me plaisait. Au début, ce qui m’a plu chez lui c’est de me dire qu’il me comprenait, mais vraiment. Il savait ce que ça faisait de vivre une enfance malheureuse, ou lorsque pendant quelques minutes, quelques heures, quelque chose se passe bien, on pourrait entrapercevoir la fin du calvaire. Et puis BAM, ça recommence, encore et encore. Notre vie n’est que désolation souffrance et douleur. Il sait réellement ce que ça fait de penser pendant une dizaine de seconde qu’on préférerait mourir que de vivre ça, ici, encore une fois. Pour une fois j’étais en présence d’une personne qui ne disait pas « je suis désolée, je comprends » par empathie, par compassion mais une personne qui comprend réellement ce que je veux dire quand je dis que je suis brisée. Ajouté à ça tous ces joggings ensemble, tous les matins sans en rater aucun, enfin avant son entorse. Et puis après nos cafés au Starbucks avant d’aller chacun en direction de nos cours. Pendant ses matinées je passe plus de deux heures avec lui et j’aime ça. J’aime son sourire, la grimace qu’il fait quand son café et trop chaud et lui brûle la langue, son sourire quand pour une fois j’arrête de boire du thé et que je prends la même chose que lui, pour lui faire plaisir, quand je prends une part de gâteau et qu’il ne peux pas s’empêcher de m’ en voler un morceau. Tous les moments passés avec lui m’ont fait prendre conscience que petit à petit je m’attachais à lui, il était mon ami mais au fond je sentais que je ne dirais pas non à plus .. Alors savoir que Cassie lui à écrit et que ce message à surement dû le ramener des semaines en arrières quand elle était encore là, ça me blesse. J’ai l’impression de le sentir glisser vers elle à nouveau. Je voyais bien que chaque jour il se battait pour ne plus penser à elle, pour être prêt à passer à autre chose et secrètement j’espérais être celle avec qu’il il pourrait éventuellement celer son passé et commencer son avenir.  Alors le voir régresser en un message me fait autant de mal pour lui que pour moi. Cependant quand il reprend la parole, ses mots font battre mon cœur un peu plus vite mais pas de peur, ou de douleur.  Alors que je venais de passer une vitesse, la main sur le boitier, celle de Nate vint se poser sur la mienne. Une sensation de chaleur m’envahit, il avait la main douce. Quand il retira sa main, je me rendis compte que j’avais retenu ma respiration. Je me mis à respirer normalement tandis qu’il ajoutait qu’il pensait au futur même s’il n’était pas encore tout à fait prêt. Outre ce que ça pouvait sous-entendre, qu’il pensait déjà un peu à passer à autre chose, de remettre sur pieds et pourquoi pas un jour à accepter quelqu’un d’autre dans sa vie, j’étais heureuse de voir qu’il reprenait immédiatement le dessus. Puis son changement de conversation m soulagea un peu. C’était devenu très spéciale, entre le message, la main, ses mots. Je lui souris avant de faire une tête interrogatoire.  « Un color run ? Non c’est quoi ça ?  » En tout cas rien que de nom, ça avait l’air amusant.

Arizona n’avait rien dit quand Nate avait posé sa main sur la sienne et parler de futur. Sa démarche n’était peut-être pas aussi explicite qu’un «  tu veux sortir avec moi ? » ou un «  ça te dirait de faire un cinéma ? » mais il espérait qu’elle avait compris sa démarche, même s’il ne s’agissait pas vraiment d’un rencard. En fait, il agissait presque d’une promesse, ou plutôt d’un conseil. Un conseil qui pourrait se traduire par «  ne me zappe pas aussi vite ». Nate était peut-être chambouler par le sms de Cassie mais les moments qu’il avait passé avec Arizona était vraiment sympa et l’idée de ne plus la voir du jour au lendemain le dérangeait. Il aimait la voir goûter tous ses thés avec une odeur étrange. Il aimait la voir accéléré le pas alors qu’ils arrivaient devant le starbuck, juste pour qu’elle puisse lui tirait la langue et se vanter d’être la première. Avouons le, souvent il ralentissait exprès pour qu’elle gagne, sans lui dire. Tous ces petits moments de complicité lui avaient doucement redonné le sourire. Avec Arizona, il n’avait pas l’impression d’être juste «  le bon pote » ou «  le gentil garçon. Elle savait que derrière ces airs doux et serviable se cacher un garçon beaucoup plus… torturé, moins posé et colérique. Un garçon qui avait beaucoup souffert et se battait encore aujourd’hui pour oublier le passé et retrouvé un certain équilibre. Alors s’il n’avait pas pensé à Arizona comme une éventuelle petite amie avant les sms d’Ezio, aujourd’hui il réalisait qu’il aimait vraiment être en sa compagnie. Aussi cette main posait sur la sienne servait à lui montrer qu’elle n’avait pas avoir honte du crush pour lui, car même s’il n’était pas du genre à s’engager facilement, c’était réciproque… Mal à l’aise, Nate changea toutefois de sujet et il fût heureux de constater que l’ambiance dans la voiture devenait déjà moins pesante. «  Il s’agit d’une course. On nous offre un tee-shirt et des lunettes. Tout au long du parcours ils balancent de la couleur. C’est assez fun. Dans un mois y’en a une à Cambridge. On y va ? »