daisy tendit un billet au conducteur uber, et descendit du véhicule, chancelante. elle traversa la route de grandes enjambées. il commençait déjà à faire vraiment froid, et la jeune femme allait peut-être envisager à cesser de s'habiller en robe à chaque fois qu'elle allait en soirée. grelottant et morte de fatigue, elle peina à enfoncer la clé dans le serrure. une fois réussit, elle entra rapidement chez elle, contente que les radiateurs soient déjà mis en route. elle déposa son sac à main dans l'entrée, se prit une vogue, et se l'alluma. d'un pas traînant, elle s'avança vers la cuisine, et se prépara une assiette de taboulé. daisy se laissa tomber sur l'une des chaises et mangea tranquillement, tout en regardant ses réseaux sociaux. elle tomba sur des snaps de mecs qui étaient à la même soirée qu'elle. la brune les regarda d'un œil distrait, puis se réveilla une fois qu'elle se vit entrain de danser collé serré avec un mec. daisy se concentra, mais elle n'en avait aucun souvenir. elle poussa un profond soupir. chaque fois qu'elle allait en soirée, elle fumait et buvait à foison, et finissait toujours par retrouver ses conneries du soir sur snapchat. daisy termina son assiette, et alla la déposer dans le lave vaisselle. les paupières lourdes, les membres endoloris par les heures passées sur le dance floor, la jeune femme fila se jeter dans son lit. elle éteignit la lumière, se lova dans ses draps aux senteurs de lavande. elle poussa un soupir de contentement. puis, quelqu'un sonna. encore. et encore. daisy redressa la tête, puis la reposa sous ses oreillers. mais la personne qui était à sa porte ne semblait pas être prête à cesser de sonner. elle bondit hors du lit, furieuse. « j'arrive putain ! » cria-t-elle, sentant que la colère commençait à l'envahir petit à petit. elle se dirigea vers la porte d'entrée d'un pas assuré, et l'ouvrit d'un grand coup sec. daisy tomba nez à nez avec un homme qu'elle n'avait jamais vu. elle frémit. vêtue d'un petit tee-shirt et d'une culotte, elle n'était pas vraiment à l'aise d'ouvrir la porte dans cette tenue. « oui ? » déclara-t-elle d'une voix tranchante, croisant ses bras sur sa poitrine.
Je réfléchis. Du moins j'essaie vraiment de le faire. Je me demande d'ailleurs comment mes neurones arrivent encore à se connecter entre eux après la soirée que je venais de passer. J'avais carrément tué tout le monde, le plus rapide au mètre de shooter ? C'était qui ? C'était bibi ! Un son beaucoup trop aigu sort de ma bouche, s'apparentant à un rire que je ne reconnaissais pas. C'était moi ? Je me vois encore avalé et sentir ce goût sucré me chatouiller la gorge avant de reposer brutalement le verre sur le comptoir provoquant un mini bruit sourd que j'adorai particulièrement. Ce sentiment de se vider la tête, de ne plus savoir vraiment ce qu'on fait ou bien ce qu'on désire, juste d'être dans un état second, ne plus rien répondre de ses gestes, juste marcher d'un pas de zombie en direction de mon bâtiment. Mes problèmes s'envolent, je suis aussi léger qu'un nuage, ou bien qu'un oiseau. Je me surprend un instant à vouloir en être un, juste pour chier allègrement sur les gens que je ne supporte pas. Je me mets en position, et commence à agiter mes bras rapidement en prenant bien grand soin de sauter pour sentir le vent me gifler de sa froideur en cette nuit de Novembre. Je le sens s'infiltrer sous mon tee-shirt, pour en ressortir à l'arrière. Il chamboule ma coiffure, la dompte avec une facilité dont j'aimerai connaître le secret. Je ferme un instant les yeux, et profite de ce moment que je trouvais magique, cependant la faim, me réveille rapidement, chassant à coup de fouet la magie de l'instant. Un grec. J'avais envie d'un putain de grec. Malheureusement, je n'avais rien sur moi, juste mes clés et mon portable dont je vérifiais la présence à l'instant. Ma golden card ? Bien au chaud dans ma voiture pour m'éviter de me la faire piquer dans ce genre de moment où j'étais des plus faibles qu'il soit. Intelligent n'est-ce pas ? Je rentre finalement dans ma résidence supra sécurisé, monte les marches d'un pas difficile et m'arrête finalement devant ma porte. Du moins, elle y ressemblait. Je sors ma clé, met un temps inconsidéré à choisir la bonne et fini enfin par la rentrée dans la serrure. Mais bizarrement elle ne marche pas. Buté, j'essaie encore et encore, envoyant même des mots d'amours à la porte pour qu'elle daigne enfin me laisser rentrer cette salope. Reese devait être à l'intérieure. Je frappe, sonne, encore et encore, perdant espoir, avant que subitement, d'un coup, on ouvre. ENFIN ! Je ne remarque pas la jeune femme, je l'embrasse juste sur le front dans un élan de reconnaissance infini avant d'entrer. « T'inquiète je prends le canapé, je ferai pas de bruit. » dis-je avant de buter dans un meuble qui n'était pas à sa place. « Chuuuuut. » murmurais-je avant de m’effondrer carrément sur le canapé du salon.
alors que daisy s'apprêtait à s'endormir, confortablement lovée dans ses draps, quelqu'un se mit à taper contre la porte d'entrée comme un hystérique. elle fit mine de ne rien entendre, et se roula en boule dans son lit. mais plus les minutes passaient et plus les coups semblaient être plus violents. la colère lui agrippant l'estomac, elle bondit hors du lit et courut ouvrir la porte, n'étant vêtue que d'une petite culotte et d'un tee-shirt pratiquement transparent. elle n'hésita pas à jurer tout en beuglant pendant qu'elle essayant de retrouver ses clés. une fois trouvées, elle s'avança vers la porte, et l'ouvrit, tombant nez-à-nez avec un inconnu. ce dernier s'avança vers elle, et lui déposa un baiser sur le front. il entra dans son appartement, tout en déclarant qu'il prendrait le canapé. tellement surprise et choquée de ce qu'il venait de se passer que daisy n'eut même pas eu le réflexe d'agripper l'homme afin de le refaire partir. tenant toujours fermement la poignée de la porte, la jeune femme se tourna vers l'inconnu, qui se prit une commode en bois en plein milieu du tibias. daisy claqua la porte d'un coup sec, et essaya de trouver une solution à cette situation à la fois insolite et flippante. en cherchant une issue de secours du regard, elle décida de prendre sa batte de baseball, posée dans un coin. elle s'avança vers l'homme, qui semblait déjà être entrain de dormir sur le canapé. elle le tapota avec sa batte, lui lançant un regard revolver. « excuse-moi moi, mais t'es qui ? » demanda-t-elle avec franchise. « ici c'est chez moi, et à ce que je sache, on ne se connait ni d'adam ni d'eve, alors tu peux prendre tes clics et tes claques et te casser d'ici, » finit-elle par ajouter, agitant la batte sous le nez de l'homme, histoire de bien lui faire comprendre qu'il n'était pas le bienvenue chez elle.
Cette sensation, si belle, si douce et pourtant aussi simple que le relâchement du corps après tant d'épreuve. Même ce canapé, même le sol aurait été une bénédiction, à partir du moment qu'un toit existait sur le haut de ma tête. Je me sentais en sécurité dans une chaleur agréable et primordiale. Les yeux fermés, le cerveau débranché et ce depuis un moment, j'étais parti pour une petite sieste réparatrice dont j'avais grandement besoin. Placé sur le ventre, la tête sur un coussin, je sentais les bras de Morphée doucement s'ouvrir et je comptais m'y plonger, jusqu'à ce qu'une entité inconnue vienne me bouger. « Mhm.. » répondis-je en signe de protestation, les sourcils froncés, n'étant pas du tout apte à faire quoique ce soit d'autre que dormir. Les grands débats c'étaient pour demain. Encore Reese qui voulait de l'attention ou bien encore juste une envie, celle de bien m'emmerder. Je pensais aux possibles photos qu'elle pouvait prendre, mais sur le coup, je n'avais pas envie de répondre. La bouche pâteuse, le corps à présent détendu, j'étais dans un état, le summum, la quintessence même du bien-être. Cependant, par force des choses et ayant une patience très limité dans ce genre d'état. Je me retourne finalement, peinant à ouvrir les orifices qui me servaient de yeux. « Quoi ? » répliquais-je en ne voyant rien d'autre que la noirceur de la pièce. Tête des mauvais jour, bonjour. « T'es pas drôle Reese, laisse moi putain, je suis pas d'humeur. » Ce devait être visible à ma tête non ? Juste laisse moi dans mon délire, que je dorme un coup et que demain, on remette le couvert tranquillement. « J'ai soif. » dis-je tout à coup en sentant un coup de chaud envahir mon corps tout entier, de l'eau, il me faut de l'eau.
daisy était dépassée par les événements. elle n'arrivait pas à comprendre ce qui était entrain de lui arriver. encore prise par les nombreux verres qu'elle avait bu, ainsi que les joints qu'elle avait enchaîné, elle n'avait même pas réagit lorsque l'inconnu était entrer chez elle comme dans un hôtel. que faire dans ce genre de situation ? appeler la police serait une bonne idée, mais étant donné qu'elle avait pas mal fumé et bu il y a quelques heures, daisy n'avait pas vraiment envie de s'attirer des problèmes. alors la jeune femme allait devoir gérer ce mec toute seule, comme une grande. sans réfléchir, elle empoigna sa batte de baseball et se dirigea vers lui. l'inconnu s'était tranquillement installé sur le canapé, sans aucun problème. elle n'arrivait pas à croire ce qui était entrain de lui arriver. elle se plaça à sa hauteur, et le tapota de sa batte afin de le réveiller. même en lui parler, l'homme ne semblait pas réagir, comme s'il en avait rien à foutre, ce qui avait le don d'énerver la daisy. elle fronça les sourcils lorsque l'inconnu l'appela reese. reese ? elle commençait petit à petit à comprendre ce qui était entrain de lui arriver. l'homme devait sûrement s'être trompé d'appartement, ça devait être ça. elle prit une profonde inspiration, n'ayant pas la détermination à pousser une beuglante à cinq heures du matin. il déclara qu'il avait soif. à contre cœur, daisy se dirigea vers la cuisine et lui servit un verre qu'elle alla lui apporter, sa batte de baseball toujours fermement tenue dans sa main. « tiens, bois-moi ça, » déclara-t-elle en lui tendant le verre. « par contre, je ne suis pas reese. j'en ai aucune idée de qui tu es, et où tu crois être, mais ici, tu es chez moi. chez daisy byers, » murmura-t-elle, totalement désespérée. elle qui aurait tellement voulut aller dormir, voilà que sa soirée semblait s'éterniser.
Je suis dérangé. Inlassablement embêté. Pourtant, je ne demande rien, absolument rien, je veux juste fermer mes paupières et partir dans un monde de rêve, mais cette option me semble interdite pour une raison encore inconnue au bataillon et dont je me foutais peut être un peu, beaucoup. Aussi. Finalement, j’obéis à ma raison, me relève comme je peux en ne pouvant faire abstraction du décor qui tournait encore et encore, à chaque volonté d'ouvrir les yeux. J'avais le coeur bien accroché pour ne pas vomir tout ce que j'avais encore ingurgité, pourtant, je sentais que ça n'allait pas durer. La jeune femme me tend un verre d'eau après lui en avoir demandé un de manière détournée, je l'attrape et vide son contenue à une vitesse folle pour reposer l'ustensile sur un rebord prêt à le supporter. « Daisy ? » C'est qui ça au juste, Daisy ? Je connaissais pas une telle personne, non pas que je sache. J’énumérai la liste de mes amis proches, puis lointain mais non, je ne connaissais pas de jeune femme au doux prénom ayant la signification en français de marguerite. Je fronce les sourcils une nouvelle fois parce que tout me semble flou, tout comme ma vision par moment d'ailleurs. Je me lève alors brutalement cherchant un endroit confortable, chaud mais malheureusement pour moi, ou pour elle, c'est en ce moment que j'avais décidé de tout dégobiller par terre. A ses pieds, aux miens aussi, mais j'avais carrément tout rejeté. Le dernier shooter avait finalement eu raison de moi. Mon ventre, dans une tempête infernale, venait se calmer tout à coup, me sentant de nouveau prêt à faire la fête et à avaler quelques verres supplémentaires. « Putain ça fait du bien. » répondis-je en sentant ce poids sur la conscience et sur mon estomac s'enlever d'un coup et ce au prix de redécorer le salon d'une parfaite inconnue. GG.
il n'y avait qu'à daisy qu'il pouvait arriver de telles situations. alors qu'elle pensait avoir terminé pour de bon sa soirée, et qu'elle allait pouvoir dormir afin de récupérer de cette longue semaine à harvard, voilà qu'un inconnu venait de débarquer chez elle, la confondait avec une autre fille. elle essayait de le raisonner, de lui faire comprendre qu'elle n'était pas reese et qu'il s'était trompé de maison, mais rien à faire. il était tellement bourré qu'il ne réagissait même pas, comme si il ne l'entendait pas. daisy commençait petit à petit à être véritablement énervée de cette situation. elle avait envie de gifler l'inconnu, de le secouer comme elle aurait secoué du bicarbonate de sodium dans un entonnoir à un cours de physique chimie. mais elle ne bougeait pas. elle lui tendit simplement un verre d'eau, et attendait qu'il réagisse, qu'il se rende compte qu'il n'avait strictement rien à faire ici. appeler la police ou jouer les baby-sitters ? elle opta à contre cœur pour la deuxième option. enfin, le brun sembla réaliser qu'elle n'était pas reese. au moins, cette histoire avançait doucement, mais sûrement. l'homme se leva du canapé, chancela, et se mit à vomir toutes ses tripes à ses pieds, ainsi qu'à ceux de daisy. ne supportant pas l'odeur ainsi que la vue du vomi, elle fut prise de nausée, et vomit à son tour. elle avait honte. elle aurait aimé engueuler le mec d'avoir vomit dans son salon, mais elle venait de faire la même chose quelques secondes après. elle s'agenouilla, reprenant sa respiration. ses cheveux sentaient horriblement mauvais, et une immense marre de vomi submergeait son salon. « putain de merde mec, après on dit que les filles ne tiennent pas l'alcool, » pesta-t-elle, se sentait néanmoins beaucoup moins barbouillée. elle se releva péniblement. daisy se dirigea vers la cuisine, tout en se bouchant le nez afin de ne pas vomir à son tour. « y a une salle de bain au fond du couloir si tu veux te laver, » déclara-t-elle à l'inconnu. s'il comptait passer la nuit ici, autant qu'il sente un minimum bon.
Je lâche finalement tout. La raclette que j'avais mangé plutôt se retrouvait à présent à mes pieds, souvenir plaisant à présent rejeté par mon estomac. Je m’assoie de nouveau, pour souffler un moment parce que mine de rien, dégobiller mes tripes avaient été une véritable épreuve. Mais une libération si douce et agréable, que j'hésitais entre m'endormir, et continuer à nouveau à boire. Mais la deuxième option fut de courte durée quand en voyant la jeune femme en face de moi, renvoyer son dîner. J'ai un haut le coeur mais ferme les yeux pour m'éviter à nouveau de renvoyer ne serait-ce qu'un liquide mélangé à de la bille. La seconde d'après, je me fais engueuler, parce que je tiens pas l'alcool, visiblement, je n'étais peut être pas le seul. L'odeur acre de notre rejet sentait peut être mauvais de base, mais j'avais l'impression qu'un soupçon de whisky y était, à moins que ce ne soit moi. « Ouais, ouais, ouais. » répondis-je tout bêtement, les membres endoloris, prêt à mettre les voiles sur mes yeux peinés par la fatigue. « Ouep. » Mes yeux mi-clos s'ouvrent de nouveau, j'ai envie d'une douche, subitement. Je me lève tant bien que de mal, frôle mon oeuvre et me dirige suivant son indication jusqu'à la porte. Par chance, je trouve du premier coup, commence à me déshabiller et tripote les boutons eau chaud et eau froide pour trouver la bonne température. Je dois décuver parce que je ne chancelle moins, je ne veux que la chaleur d'une bonne douche après une marche ponctuée de plusieurs périphéries. Je m’introduis sous le rideau d'eau, me sentant des plus relaxés. Du moins jusqu'à ce que je sente pendant plusieurs secondes une putain d'eau froide. « Putain, l'eau ! » Beuglais-je mécontent, avant de rejoindre mon havre de paix, chaleureux et humide.
daisy n'avait jamais supporté le fait de voir ses camarades vomirent sous ses yeux. en voyant l'inconnu vomir en plein milieu de son salon, elle n'avait même pas eu le réflexe de courir aux toilettes pour recracher tout l'alcool et toutes les substances illicites qu'elle avait fumé durant la soirée. alors elle se lâcha à son tour, formant une immense et répugnante flaque en plein milieu de son salon. elle avait envie de gifler ce mec, pour avoir dégueulassé son salon, mais aussi pour ruiner sa fin de soirée. la jeune femme aurait tant aimé être entrain de dormir à cette heure-ci. mais non. visiblement, elle n'était pas prête d'aller se coucher. après avoir beuglé sur le brun, daisy lui indiqua la salle de bain, histoire qu'il puisse se laver. elle se leva péniblement, et alla chercher le nécessaire pour nettoyer leurs conneries. une pince à linge sur le nez, elle commença à nettoyer le vomi, fermant les yeux. si elle osait les rouvrir, elle finirait pas vomir à nouveau. alors que son sol était enfin clean, malgré l'odeur nauséabonde qui régnait dans son salon, elle entendit son camarade crier dans la salle de bain comme quoi il y avait pas d'eau chaude. daisy soupira, balança sa pince à linge par terre, et fila en direction de la salle de bain. elle ouvrit la porte, surprise de voir que le mec ne l'avait pas fermée à double-tour, et bondit. « mais t'es à poil ! oh putain t'aurais pas pu me dire de ne pas entrer ! » s'écria-t-elle, se cachant les yeux. à l'aveuglette, elle s'avança vers la douche, et fit la manœuvre plus que complexe qui allait permettre au jeune homme d'avoir de l'eau chaude. daisy retira sa main et se dirigea vers le lavabo. elle empoigna sa brosse à dents et commença à se nettoyer la bouche. « tu te rends compte que tu ruines ma nuit avec tes conneries ? » marmonna-t-elle, la bouche pleine de dentifrice.
Je finis finalement par m'y habituer à cette eau gelée, qui avait le don de me remettre les idées clairement en place. Après mon exploit, je commençais peu à peu, depuis, à retrouver un semblant de cohérence. Pourtant, ça ne me gêne absolument pas, d'entrer dans une douche, qui n'était pas la mienne. Je ne réalisais pas encore complètement l'ampleur de mes actes. A mon grommellement, la jeune femme arrive, et s'empresse de barrer son si beau visage de sa main pour éviter de regarder le spectacle. Je ris. Mais je m'en fou aussi. Je n'avais pas honte de mon corps et encore moins qu'une femme puisse y déposer le regard. Après quelques minutes de flottement, la quincy s'avance enfin jusqu'au robinet pour réparer le problème en question. J'y rentre donc, et tire le rideau de douche afin de ne pas en mettre partout. « Et je devrais m'en soucier ? » demandais-je en appréciant, l'eau couler le long de mon corps, m'enveloppant de sa chaleur, marquant ma peau de son envoûtante étreinte. Je pourrai y rester des heures, que dis-je, des jours même tellement je m'y sentais à ma place. Mais le sommeil me guettait, et m'endormir ici n'était pas la meilleure des idée. Je prends les produits qui peuvent bien me tomber sous la main, et me lave, entendant toujours le bruit de frottement d'une brosse contre les dents de la jeune femme. Une fois propre, débarrassé de cette odeur infecte, je passe ma main à travers le rideau, et demande ; « Une serviette. » Je n'étais pas d'humeur à proliférer quelconque formule de politesse, tout ce qui me guidait, ressemblait à un rectangle avec des draps.