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L’hivers commençait à pointer le bout de son nez, tout doucement, mais surement, on pouvait déjà sentir le froid envahir chaque parcelle de sa peau. Peut-être que j’aurais dû m’habiller plus chaudement aujourd’hui, mais c’était le jour du bel inconnu, et j’aimais bien faire un effort même si ça restait une relation dans la lune.
Avec une robe blanche, pas trop courte, juste ce qu’il faut, et un décolleté sage mais qui ne cachait en rien ma féminité, je parcourais les couloirs de l’université dans le but de le croiser « par hasard ». Chaque jeudi à cet heure-là je savais qu’il sortait du sport, tout fraichement douché avec un léger parfum de testostérone qui me faisait frémir.
Je ne connaissais rien de sa vie, à vrai dire on ne parle pas beaucoup, mais je connais assez l’espèce mâle pour savoir qu’il n’est pas clair dans sa vie, et que tout ce qu’il cherche c’est un petit remontant. Heureusement qu’il trouvait en moi cette jolie blonde souriante qui manquait certainement dans sa vie (Dans son lit ! ) je souriais farouchement à cette idée délurée.
Mes cours c’était terminés, c’était l’heure d’habitude où je le croisais, dans l’allée, à côté de la fontaine, je sais que quand je ne suis pas là il s’arrête pour boire, et je m’amusais parfois à le regarder scruter les environs, je ne lui avouerais jamais, mais je sais bien que c’est moi qu’il cherche si je ne suis pas là.
Parfois je l’attends gentiment sur le banc, mais pas aujourd’hui, il y avait déjà une pétasse aux cheveux clairs. Je ne la connaissais pas, mais j’imaginais très bien ce genre de fille, elle devait être là pour la même chose que moi, enfin pour un autre garçon, lui je l’avais repéré la première. Je restais pas loin, barbotant avec trois doigt dans la fontaine, je soupirais un instant.
Il y avait tant de garçon dans chacune des fraternités, et plein de garçons faciles, pourtant j’aimais cette idée de jouer avec lui, une façon de jouer avec le feu sans avoir à me bruler. Quand je ne le voyais pas arriver, au bout de cinq minute je commençais à m’impatienter, il n’était jamais absent d’habitude.
Trépignant, je finissais par accordé un peu plus de crédit à la fille assise là, sur le banc. Je la voyais bien qui m’observait, et je finissais par la rejoindre jusqu’à son banc. Appuyant mon genou tout juste couvert par le tissu satiné de ma robe, je la dévisageais en la jaugeant du regard sans broncher d’un cil durant notre bataille de regard.
- Excuse ma chérie, tu n’aurais pas vu trainer un grand brun plutôt bien bâti, je pense qu’il doit trainer dans le coin à cette heure-là ?
@Bambi C. Corleonesi
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