Cartyre ♡ Porte des talons et tais-toi.

Encore une fois, elle était dans une galère, comme toujours avec elle. Elle prenait toujours des décisions qui allaient l’emmener dans des situations dérangeantes, dans des situations qu’elle détestait et c’était le cas, encore aujourd’hui. Elle devait rejoindre Feyre, une amie qu’elle a rencontré à la quincy house et ça lui faisait du bien de connaître des personnes de sa propre maison, de ne pas être seule dans son coin comme au début de l’année. Alors elle avançait tout en redoutant, elle n’était pas féminine pour un sous, elle le savait parfaitement et sa tenue du jour le montrait totalement. Elle ne portait même pas de talons, elle détestait ça. Non, mais ça faisait réellement mal aux pieds alors pourquoi elle porterait un truc pareil ? Bon quand c’était pour faire plaisir à son mari, elle le faisait parce que c’était un peu son but, de lui faire plaisir non ? Ouais, parce que bon sinon il n’irait pas loin son couple, sinon elle ne serait plus mariée à lui et franchement, elle n’avait pas envie que cela change. Donc elle devait faire un peu d’effort, même s’il n’était pas avec elle pour ça, c’était le minimum qu’elle pouvait faire. Sauf qu’aujourd’hui, elle avait trop peur de souffrir, elle ne savait pas ce qu’il se passait dans la tête de la jeune femme, tout était possible non ? Elle fit une moue alors qu’elle arrivait devant Feyre, est-ce que ça allait l’aider à être moins horrible avec elle ? Un petit espoir en elle était là, un petit espoir qui allait très vite disparaître, elle le savait déjà, Carter. « Ne me fais pas trop souffrir. » Plus pathétique tu meurs, mais elle ne pouvait pas faire autrement.

« Je t'envoie un sms sur le chemin du retour. » dis-je à ma petite sœur, Callie. Installé sur le canapé du salon, laptop ouvert sur une page Word bien remplie, elle continuait à taper sans prendre une pause. Elle s'était portée volontaire pour garder Olivia pendant mon absence et comme ma fille était loin d'être turbulente, Callie en profitait travailler sur sa dissertation. « T'inquiète. J'ai toute la journée de libre. Profite. » dit-elle, le regard toujours fixer sur l'écran. Je donne une bise sur la joue d'Olivia qui ne me prêta même pas attention et qui continue à regarder Dora à la télévision. J'enfile mon manteau et mes bottes, sans oublier de prendre mon sac, puis leur souhaite une dernière fois une bonne journée avant d'aller rejoindre Carter au centre-ville. À peine arrivée sur place, j'aperçois déjà ma petite brune quincy. « Arrête, tu es entre bonnes mains. » lui répondis-je d'un sourire carnassier. Étant une ancienne mannequine, il m'arrivait de tenir plus de 12 heures dans des talons hauts. J'ai récolté plus d'une ampoule au pied durant ces deux dernières années, mais maîtriser avec finesse les escarpins. J'attrape la main de Carter et l'entraîne dans une boutique de chaussure. J'agrippe la plus haute paire de talon et les tend à ma copine. « Aller enfile ça et laisse-moi voir les dégâts. » je m'assis sur l'un des bancs pour me mettre à mon confort.

Les plans foireux, elle connaissait très bien, trop bien même et c’était dans un plan foireux qu’elle allait se lancer là. Aller voir Feyre dans un centre commercial, c’était une mauvaise idée, elle le sentait surtout parce que la féminité et tout ça, c’était loin d’être dans ses habitudes. Elle connaissait, mais elle n’en avait rien à faire, elle préférait mettre des baskets, d’avoir les pieds sur terre en quelque sorte que de prendre des talons qui allaient lui faire mal aux pieds, qui pourrait clairement lui casser la cheville ou quelque sorte comme ça. C’était pire que dangereux les talons, vraiment alors quand elle voyait la jeune femme devant elle, c’était plus fort qu’elle de laisser ses mots sortir de sa bouche. Ouais, elle n’avait clairement pas envie de souffrir, elle voudrait rester en vie de préférence. « Ouais, mais pas sûr que ça me plaise d’être entre tes mains. » Et pourtant elle restait devant elle, elle finit même par la suivre pour aller dans un magasin de chaussure. Elle savait d’avance qu’elle n’irait pas vers le genre qu’elle pouvait mettre puis elle éclate de rire en voyant une paire de talons devant ses yeux, en voyant surtout la hauteur, elle était complètement folle. « C’est une blague ? » Elle voulait entendre que oui c’était une blague, mais ce n’était pas une blague. Elle soupira avant de prendre ses talons, elle s’installa pour les mettre avant de se lever et comment dire ? Son équilibre était plus qu’instable, elle préférait se tenir à quelque chose pour ne pas tomber. Elle avait déjà mis des talons, mais pas des aussi haut. « Si je marche, je finis la tête la première par terre. »