forever is composed of nows (sluzy)

Sloan était arrivé une demi journée plus tôt, juste pour les jolies yeux de sa belle. Suzy ne semblait pas aller bien et même s'il n'avait pas avoué la raison de son mal-être, il se doutait de quelque chose. L'Eliot était persuadé que la grossesse imprévue de sa copine y était pour beaucoup. Elle ne voulait pas admettre l'évidence pourtant, les faits étaient là. La petite Underwood devait être jalouse. Décidant de laisser couler et de ne plus relever son manque d'enthousiasme, le jeune homme avait tout fait pour rentrer avant. La brunette était venue le chercher samedi matin à l'aéroport et ils avaient passés toute la journée dans les bras l'un de l'autre. Sloan s'était endormi dans le canapé sous les quelques caresses affectives de Suzy. Il avait récupéré un peu de sommeil et cela faisait un bien fou d'être de retour chez soi. En fin d'après midi, ils se bougèrent quand même leurs fesses et allèrent se préparer pour le dîner de ce soir. « Ça va, j'suis beau et présentable ? » lui demanda-t-il en tirant sur son pull pour l'ajuster. Ils étaient devant la porte de chez les grands-parents de Suzy et, aussi improbable que cela puisse paraître, il était détendu. Le jeune homme se tourna vers sa belle et afficha un mince sourire. « Et au cas où t'aurais oublié, moi j'ai oublié mon idée, j'veux absolument voir l'album photo de quand tu étais petite. » s'amusa-t-il à dire en approchant son visage du sien pour lui capturer un doux baiser. Sloan se redressa et croisa les bras contre son torse pour éviter de sauter sur sa copine.

Ton homme est arrivé plus tôt. Si avant de le prendre à l'aéroport tu t'es dis que tu lui parlerais de la grossesse dans la voiture, tu as complètement changée d'avis. Tu ne pouvais pas l'accueillir comme ça... t'aurais l'impression de gâcher vos retrouvailles. Vous avez donc passé la journée ensemble, à parler de tout et de rien, mais surtout parlé de son voyage fascinant en Afrique. Finalement, Sloan s'est endormi dans tes bras et tu étais de nouveau perdue dans tes pensées. Ta main lui caressait les cheveux, pendant que l'autre naviguait sur internet à travers ton téléphone. Il te faudrait vraiment un rendez-vous chez le gynécologue. D'ailleurs, t'as profité de son sommeil pour appeler.

Quelques heures plus tard, Sloan se réveille enfin et tu lui souris. Ça faisais du bien, de le retrouver. Tu te sens plus "complète", quand il est là. Bref, l'heure approche à grand pas et tu t'es levée pour aller te préparer. Contrairement à ton homme, tu n'avais pas besoin de mettre beaucoup d'efforts, alors tu t'es contentée d'un jeans et d'un pull.

Ça va, j'suis beau et présentable ? Tu lui souris et hoche la tête. Magnifique mon bébé. J'suis jalouse que tu te fasses beau comme ça pour ma grand-maman ! Dis-tu en riant un peu. Tu ne cognes même pas à la porte, tu es chez toi ici. Comme toujours, ça sent la bouffe à la maison, ça sent trop bon même. La petite tête de ta grand-maman dépasse le cadre de porte de la cuisine et finalement, elle s'avance vers vous les bras ouverts. Suzy ! Aaah, vous êtes enfin là ! Elle te serre dans ses bras et t'embrasse avant de faire la même chose avec Sloan. EDWARD, SUZY ET SLOAN SONT ARRIVÉS, MAGNE TON CUUL !!! Ton grand-père grogne quelque chose avant de se lever pour venir vous rejoindre. Il se présente finalement à Sloan, la main en premier. On a beaucoup entendu parlé de toi, mon garçon. Oui, on est heureux d'te rencontrer enfin ! T'en a mis du temps à nous le présenter, Suzy... Tu rougis et fais un petit sourire gênée. C'est bon, j'ai compris. Ta main retrouve celle de Sloan. Mais entrez restez pas dans l'entrée ! Tu enlèves tes chaussures et regarde ton homme : Ouais... hum, ils sont très loin d'être intimidant comme Georges...

Pour être déjà venu une fois ici, Sloan savait qu'il allait passer une bonne soirée en compagnie de sa copine et de sa famille. Il n'était pas stressé, oh que non, il était surtout impatient. Il s'était fait une représentation des grands-parents et les voyait adorables et au petit soin pour sa Suzy. Il avait hâte de voir la petite Underwood dans son cadre familial, la découvrir sous un nouveau jour. Les yeux fatigués par le voyage, l'Eliot essayait de faire bonne impression à sa belle, il se doutait bien que ce dîner était important pour elle. Il comptait faire tous les efforts qu'il faudra pour lui prouver qu'il était l'homme qu'il lui fallait. Suzy ouvrit la porte et l'incita à entrer à l'intérieur. Sloan baissa la tête pour passer la marche et se faufiler à l'intérieur, armé de son légendaire sourire. Rapidement, sa grand mère fit son apparition et se précipita vers eux. Elle serra tout d'abord sa petite fille avant de faire la même chose avec le jeune homme. « Bonsoir. » dit-il avant de rigoler légèrement en l'entendant hurler après Edward qui traîna la patte pour les rejoindre. Finalement, son grand-père s'approcha de lui et tendit une main amicale que Sloan vint directement saisir. « Bonsoir. Ah vraiment ? En bien j'espère. » C'était d'un cliché mais il s'en foutait. Ces gens avaient un vrai don pour mettre les autres à l'aise, c'était vraiment agréable. Sloan aurait donné n'importe quoi pour avoir le même genre de famille. Il tourna son regard vers Suzy qui devint alors toute rouge, elle était trop mignonne. Il la regarda avec des yeux conquis tandis qu'ils les invitèrent à entrer. Profitant de se retrouver seul avec elle, l'Eliot rigola légèrement. « Ils sont comme je les imaginais, chaleureux et souriants. J'suis content de faire enfin leur connaissance, j'sens qu'ils vont m'en apprendre beaucoup sur toi. » s'amusa-t-il à lui dire en passant la langue. Puis, se retournant vers le reste de la maison, il entra dans le salon comme s'il était chez lui, à l'aise le mec. « Lorie, si je peux me permettre, ça sens vraiment très bon. » dit-il en penchant la tête pour apercevoir la mamie qui semblait aux anges de ce compliment. « Merci pour ce compliment, Edward tu entends ? Quelqu'un qui trouve que ça sens bon ! Venez vous asseoir les jeunes. » Le sourire jusqu'aux oreilles, Sloan vint s'asseoir sur le canapé, suivit de prêt par Suzy. « Tu prendras bien une petite coupe mon garçon ? » L'Eliot tourna sa tête vers Edward et arqua un sourcil. « Allons-y, avec plaisir. » Il était aux anges là. « Vous voulez un peu d'aide, peut-être ? » demanda-t-il poliment. Il venait peut-être du Bronx mais sa mère lui avait inculqué une certaine éducation, cela se ressentait beaucoup, surtout ce soir. « Restes dont assis, pour une fois que Suzy nous présente quelqu'un, tu es notre invité. » Sloan regarda Suzy et rigola légèrement en la voyant rougir encore un peu. Ses grand-parents avaient l'air taquins avec la petite, c'était amusant. L'amour et l'harmonie régnait dans cette maison. « Je n'insiste pas alors. » dit-il, amusé, en les laissant préparer les coupes de champagne. Cet instant en toute simplicité lui faisait un bien fou.

Tes grands-parents sont prêt à vous accueillir. C'est d'ailleurs ta grand-mère qui fait la première apparition, vous accueillant chaleureusement à l'intérieure de la demeure. Elle te serre la première, puis passe directement à ton homme, exactement comme s'il faisait déjà partie de la famille. Ta grand-mère agissait comme tu l'avais prédit, ça te fait plaisir. Lorsqu'Edward lui dit qu'ils ont beaucoup entendu parlé de lui, tu rougis subtilement et détourne le regard. C'est bon quoi, tout pour te gêner... et ils le savent, puisque soudainement l'attention est toute sur toi. Bonsoir. Ah vraiment ? En bien j'espère. Évidemment, en bien... Tu évites de le dire, puisque ton grand-père se met à rire : Oh oui, ne t'inquiète pas pour ça ! Vous entrez, trouvez même quelques secondes tout seul. Ils sont comme je les imaginais, chaleureux et souriants. J'suis content de faire enfin leur connaissance, j'sens qu'ils vont m'en apprendre beaucoup sur toi. Tu ris nerveusement. Ouais... j'en doute pas aussi. Le temps seul à seul est passé vite, puisque Sloan s'adresse de nouveau à ta grand-mère, complimentant l'odeur de la maison. En vrai, il est aussi impressionnant avec eux que tu l'étais avec Georges. Il est carrément à l'aise, courtois, le gendre parfait finalement. T'as l'impression qu'il les connait déjà très bien, alors que ça ne fait que deux minutes qu'il les a vus. Ta grand-maman semble ravis et vous invite à vous asseoir sur le canapé, ce que tu fais sans retenue. Edward invite Sloan à prendre une coupe de vin et comme tu l'aurais deviné, c'est pas ton homme qui refuse. Il propose même d'aider, mais Lorie refuse. Tu tournes les yeux vers Sloan, silencieuse comme toujours. Tu admires la scène et en profite, même. Ces jours sans lui, t'ont semblé très longues et pénible. Il est à peine rentré et vous n'êtes déjà plus seuls, mais c'est peut-être mieux comme ça. Ton attention se rapporte sur le plateau, là où quatre coupes reposaient. Edward te versait une coupe aussi, apparemment. Tu déglutis. En fait, papy, je vais plutôt boire un café si tu permet... Tu te lèves, pour aller à la cuisine. Tu veux fuir le malaise et les questions s'il y a lieu. Alors là, je sais pas ce qu'elle a mais elle ne refuse jamais une coupe de champagne ! Dit-il, seulement en la présence de Sloan.

De ton côté, tu te retrouves seule dans la cuisine avec Lorie qui préparait le repas et évidemment, la cafetière en marche. Qu'est-ce que tu fais ? Ton grand-père a ouvert une bouteille de champagne... C'est quoi ce questionnaire, là ? Putain, t'es parano, tout c'qu'on te demande tu l'associes à... ta "situation". Je sais, j'avais envie d'un café c'est tout. Tu termines ta tasse et, tellement distraite, tu oublies le sucre et le lait. Tu bois jamais ton café noir mais aujourd'hui, pourquoi pas ? Tu retournes près des autres dans le salon, ta tasse entre les mains. Grand-maman arrive quelques minutes plus tard avec quelques amuses-bouche. Puis dans un élan de joie, demande à Sloan : Alors tu vas à Harvard aussi ? C'est une bonne université ! Tu as toujours vécu à Boston ? Elle te regarde et tu fuis son regard, du moins en quelques sortes. Lorie a toujours su détecter tes mensonges ou, tes secrets. D'ailleurs, t'as l'impression qu'elle commence à se douter de quelque chose. Putain ça fait rien que 5 minutes que t'es là et tu deviens déjà dingue.

Sloan était comme un poisson dans l'eau. Il ne l'avouera jamais mais il attendait presque cette rencontre avec les grands-parents de Suzy. Elle lui en avait énormément parlé et lui avait dit que du bien à leur sujet. Il voulait les rencontrer et partager un moment normal avec ce qui se rapprochait le plus d'une vraie famille. Ce soir, il était à l'aise et ne quittait pas son mince sourire de ses lèvres. Même quand la brunette affirma vouloir un café, il ne releva pas plus que ça l'aspect bizarre de son envie. Quand même intrigué, l'Eliot la regarda partir dans la cuisine avant de reporter son attention sur Edwards qui semblait étonné du comportement de sa petite fille. « Ne vous en faites pas Edwards, Suzy est juste un peu fatiguée en ce moment, elle doit avoir besoin d'une bonne dose de caféine. » affirma-t-il comme s'il avait la réponse à sa question. Le vieillard leva les épaules et partagea un regard complice avec Sloan, le genre de regard qui voulait dire : ah les femmes, je ne les comprendrais jamais. Ils rigolèrent ensemble avant que tout le monde ne refasse son apparition dans le salon. Lorie demanda rapidement à son nouveau gendre ce qu'il faisait dans la vie. « Oui je suis également à Harvard, j'entame ma huitième année de commerce international, j'étudie le français aussi. Je ne peux qu'approuver, Harvard est une très bonne université ... Alors non, je ne viens pas de Boston, je suis à New York, j'ai grandis en banlieue. » Pour une pas dire dans le Bronx mais la banlieue de New York y faisait forcément référence. « J'ai ensuite passé deux ans en France, à Paris, pour perfectionner mon apprentissage et ensuite je suis arrivé à Boston pour le début de mes études. » se confia-t-il à demi-mots. Lorie fit de gros yeux impressionnés avant de se tourner vers son mari. « Quel parcours ! Nous affectionnons Paris, pas vrai Edward ? » Le vieux vint acquiescer d'un mouvement de tête. « Oui, Paris est une très belle ville, Suzy a bien aimé aussi. » lança-t-il en regardant sa belle. Leur petit voyage fut assez court mais extrêmement intense. Finalement Edward donna une coupe de champagne à Sloan qui le remercia bien vite. Il en donna une également à son épouse et après avoir demandé à Suzy si elle n'en voulait vraiment pas, il en prit une pour lui. « Avant que nous trinquions, je voudrais dire quelques mots ... » commença-t-il en créant la stupeur général. L'Eliot sentit tous les regards se braquer sur lui et afficha un mince sourire avant de continuer. « Déjà, je voudrais vous remercier de m'avoir invité à partager un repas qui, rien qu'à l'odeur, m'a l'air appétissant. » Il se tourna ensuite vers Suzy. « Ensuite, Suzy, je sais que tu as été touchée par l'incendie de ton appartement et que tu n'apprécies pas trop de vivre dans un hôtel ... En même temps, ça peut se comprendre. J'ai donc fait quelques recherches et j'ai trouvé un appartement en centre ville, un peu plus prêt d'Harvard que ton ancien. J'ai pas oublié ce que tu m'as dit l'autre fois et, j'ai mis une option sur notre futur chez nous, si tu le souhaites. » avoua-t-il calmement. Suzy ne devait pas vraiment s'attendre à ça mais voilà, Sloan se lançait à l'eau.

Comme une fleur, tu reviens t'asseoir dans le salon avec une tasse entre les mains. Tu ne pouvais plus te permettre une goutte d'alcool, pas avant de savoir ce que tu vas faire avec ce petit être qui grandit dans ton corps. D'ailleurs, tu repenses à toutes les fois où tu as bu ou fumée sans le savoir - tu t'inquiètes déjà pour la santé du bébé, ça joue déjà beaucoup sur ta décision. Oui je suis également à Harvard, j'entame ma huitième année de commerce international, j'étudie le français aussi. Je ne peux qu'approuver, Harvard est une très bonne université... Alors non, je ne viens pas de Boston, je suis à New York, j'ai grandis en banlieue. J'ai ensuite passé deux ans en France, à Paris, pour perfectionner mon apprentissage et ensuite je suis arrivé à Boston pour le début de mes études. Réponds-t-il, à la question de ta grand-mère qui le bombardait déjà de questions. Elle en a eue pour son argent en tout cas, puisqu'elle semble déjà très impressionnée du parcours de ton mâle. Lorie s'adresse à ton grand-père, lui remémorant leur voyage en Europe. Quel parcours ! Nous affectionnons Paris, pas vrai Edward ? Tu souris. Leur histoire d'amour, tu l'affectionnes, tu l'envies. Mais tu as de la chance de pouvoir dire que t'en a une tout aussi impressionnante avec Sloan. Lui qui, rien que pour te rendre heureuse, t'y avais emmenée au tout début de votre histoire d'amour. Oui, Paris est une très belle ville, Suzy a bien aimé aussi. Apparemment, Sloan a pensé la même chose que toi et ça t'a bien fait sourire. C'est vraiment le meilleur des hommes, tu t'en rends compte. Ta main prend la sienne, la caresse avec ton pouce. Il te regarde, son regard te transperce, viens te chercher les tripes. T'as des papillons dans le ventre, ça te rends toute molle. Putain, tu portes son enfant et tu ne trouves pas le courage de lui dire... Alors qu'il le mérite. C'est le sien, il a son mot à dire aussi. Pourquoi t'as peur ? T'as peur qu'il te laisse ? Qu'il t'en veuille ? C'est pas ta faute... tu savais pas. Il te tire de tes pensées en prononçant de nouveaux mots. Avant que nous trinquions, je voudrais dire quelques mots... Tu fronces les sourcils, tu ne sais pas à quoi t'attendre, mais t'es toute ouïe. Comme tes grands-parents d'ailleurs.  Déjà, je voudrais vous remercier de m'avoir invité à partager un repas qui, rien qu'à l'odeur, m'a l'air appétissant. Ta grand-maman fait un petit sourire, touchée encore par le compliment. Puis, lorsque Sloan se retourne vers toi, tu sens ton cœur battre plus vite. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu t'attends à ce qu'il se mette sur un genou... Alors je ne t'explique pas le grand soulagement que tu as ressenti lorsqu'il ne l'a pas fait avant de parler. Ensuite, Suzy, je sais que tu as été touchée par l'incendie de ton appartement et que tu n'apprécies pas trop de vivre dans un hôtel ... En même temps, ça peut se comprendre. J'ai donc fait quelques recherches et j'ai trouvé un appartement en centre ville, un peu plus près d'Harvard que ton ancien. J'ai pas oublié ce que tu m'as dit l'autre fois et, j'ai mis une option sur notre futur chez nous, si tu le souhaites. Tu restes de marbre, tu prends un peu de temps pour assimiler ce qu'il venait de te dire. Finalement, un grand sourire se dessine sur tes lèvres... mais pas celui de tes grands-parents : Attend... Tu as passé au feu Suzy ?? Tu ne leurs en avait pas parlée... tu n'y étais pas arrivée en fait. T'avais peur qu'ils t'obligent à revenir ici, qu'ils te prennent en pitié ou j'sais pas quoi. En fait, tu n'avais pas trop digérée toi-même finalement. Tu ne réponds pas immédiatement à ton grand-père, puisque tu te lèves pour te glisser dans les bras de ton homme. Je t'aime, j'suis contente. Justement, en le disant, tu te mets à verser des larmes de joie et tu le serres un peu plus fort contre toi. Te mordant la lèvre, finalement tu hoches la tête en tournant la tête vers ton grand-père. Ouais... Keazy vivait avec nous et il a oublié sa cigarette allumée. Pour ne pas dire son "joint" allumé, en réalité. Ta grand-maman se met à rire nerveusement, puis ajoute : Eh bien... on comptait t'offrir un peu d'argent pour meubler ton nouvel appartement... on a bien fait d'attendre à Noël, finalement. Tu fronces les sourcils et lorsque tu comprends un peu plus, tu rougis. Vous pourrez avoir notre cadeau à l'avance, si vous voulez... Vous emménagez quand ? Là, tu regardes Sloan en souriant et tu rigoles. Tes yeux sont tout rouge, un peu enflée. Tu te trouves un peu stupide. T'as juste trop de chance d'avoir une bonne famille comme celle des Underwood et un petit ami comme Sloan. Mais tes pensées retournent encore sur ton ventre et tu déglutis. Plus tu attends... plus tu souffres toute seule, tu le sais. Oh mais pourquoi tu pleures encore ma poule... Tu hausses les épaules en riant. Tu pleures tout le temps pour un rien... mais tu commences à te demander si ça n'a pas quelque chose à voir avec les hormones. J'suis juste vraiment, vraiment contente. Et j'suis fatiguée j'avoue. J'ai faim aussi, on mange ? Dis-tu, avant de lâcher Sloan pour accompagner ta grand-mère qui hoche la tête et qui se dirige vers la cuisine.

Sloan était plutôt fier de lui, il avait réussi à garder le secret sur sa recherche d'appartement. Finalement, il avait trouvé un magnifique duplex sur Cambridge, pas très loin de l'université. Il voulait faire sensation avec son annonce. Pas manqué, visiblement ses grands-parents n'étaient pas au courant. Encore une fois, il était le roi de la gaffe et des boulettes. Il afficha un mince sourire, l'air de dire oups et regarda Suzy se dépatouiller avec cette annonce. Contre toute attente, elle vint se glisser dans ses bras et le serra très fort. « Je t'aime aussi. » dit-il en déposant un chaste baiser sur sa tempe. Lorsque la brunette se recula, elle était en larme, l'Eliot ne pensait pas qu'elle réagirait ainsi. Lorie semblait aux anges malgré l'annonce du feu. Elle leur proposa même un peu d'argent pour emménager et meubler le duplex. « J'aurais la réponse lundi et si tout se passe bien, les clés dans une semaine. » répondit-il à Lorie en lâchant sa belle qui continuait de pleurer. Sloan la regarda, conquis, avant d'essayer une larme qui coulait sur sa joue. Suzy changea vite de sujet et fit passer tout le monde à table. Elle parti, une nouvelle fois, dans la cuisine accompagnée par sa grand-mère, laissant Sloan seul avec Edward. Ce dernier s'approcha de lui et vint s'asseoir dans le canapé, à côté. « Qu'est ce qu'il lui prend ? On a même pas bu notre coupe de champagne ... A la tienne mon garçon. » dit-il en tendant sa coupe vers Sloan qui fit de même. « A la votre Edward. » répondit-il en faisant cogner les deux verres ensemble. Ils burent une énorme gorgée, un peu pressés par leurs deux femmes respectives. « Tu sais, tu peux te tutoyer. Je suppose que Suzy tutoie tes parents, non ? » Sloan afficha un mince sourire pour cacher sa gène. Ce n'était pas vraiment le genre de sujet qu'il voulait aborder ce soir mais les grands-parents Underwood étaient en droit d'en savoir un peu plus sur lui, notamment sur sa vie et la vie qu'il comptait offrir et partager avec Suzy. « En fait ... C'est plus compliqué que ça. Mon père est décédé quand j'avais cinq ans et ma mère, l'année dernière. Mais j'ai un beau-père qui me sert de famille, il est très imposant et il n'accepterait pas que Suzy le tutoie. J'ai une vision très différente du mot famille que vous. » avoua-t-il avant de se racler la gorge, gêné. « Pardon, j'ignorais ... » « Ne vous en faites pas Edward, ce sujet n'est plus sensible depuis un bout de temps. » Mensonge Sloan, mensonge. Il se protégeait comme il le pouvait. « Vous avez l'air heureux tous les deux, d'ailleurs, je n'ai jamais vu Suzy aussi souriante que depuis qu'elle te connait ... A part ce soir bien évidemment. Mais elle tient à toi mon garçon, plus qu'elle ne veut bien nous l'avouer. Tu es le premier petit ami que nous rencontrons, nous commencions à nous inquiéter avec Lorie. Prends soin d'elle. » « Vraiment ? Vous pouvez être tranquille, Suzy est une fille extraordinaire, qui mérite le meilleur. » Les deux hommes terminèrent leur coupe de champagne, tout en parlant de leur seul point commun, Suzy.

T'es vraiment trop émotive. Tu as toujours été plus émotive qu'une personne normal, parce que t'as toujours eue le cœur trop gros pour ton corps. Mais on dirait que depuis que tu sais ce qui se passe dans ton petit ventre, c'est pire. Tu paniques, t'as l'impression que tout le monde peut le voir, le deviner, qu'ils attendent juste que tu craches le morceau... surtout ta grand-mère. Sloan te dit qu'il t'aime en retour et après leur avoir cassé les oreilles avec ta joie, tu as fuis vers la cuisine. Ça laisse encore une fois ton homme tout seul avec ton grand-père et toi, seule avec ta grand-mère. Lorie s'approche de toi et rien que mettre sa main sur le haut de ton dos, t'as fait éclater sous la pression. Hey... qu'est-ce qui se passe ? Te demande-t-elle, à voix basse. Tu te met au-dessous des plaques chauffantes, où tu t'occupes de remuer la sauce en silence. Mais rien nana, c'est juste de la fatigue et j'suis trop émotive. Tu te mords la lèvre inférieure et renifle. Elle fronce les sourcils, tu peux sentir son regard sur toi te brûler le dos. Ne me mens pas, Suzy. Tu soupires et secoue la tête. Elle a le don, de tout deviner. Ça te soûle, parfois. Même si là, ça te ferait du bien de lui en parler, tu ne te vois pas lui dire pendant que Sloan attend dans l'autre pièce et puis... ton grand-père n'approuverait pas, tu le sais. Protecteur envers sa petite fille, même s'il apprécie beaucoup Sloan déjà, il trouverait ça bien trop tôt. Déjà qu'il ne savait pas pour l'appartement et encore moins pour ta vie sexuelle active... Tu te retournes, le visage crispé. Tu pleures, c'est moche, mais c'est le méchant qui sort on va dire. La main posée sur ton ventre elle ne met pas de temps à comprendre... elle est passée par là, elle a pas besoin de mots, elle a pas besoin d'une image. Lorie te serre dans ses bras, t'enlace comme tu en avais besoin. Tu devrais lui dire. Murmure-t-elle, devinant que ce n'était pas encore fait. Parce que ton angoisse, tu la tiens de là, c'est évident. Tu hoches la tête, convaincu que c'était la chose à faire... Elle t'en donnait le courage.

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Le ventre plein et la vaisselle propre depuis trois heures, ton grand-père s'excuse le premier pour aller dormir et ta grand-mère, elle, redescend les escaliers. Le lit est fait. J'espère que vous n'aurez pas trop froid, si jamais, j'ai des couvertures supplémentaire dans le p... Mamie... Tu rigoles doucement. J'ai habitée ici pendant 15 ans, n'oublie pas. Elle sourit faiblement et s'approche de toi pour déposer un baiser sur ton front. Bonne nuit alors, les jeunes. On se revoit demain. Elle caresse le bras de Sloan vite-fait avant de rejoindre ton grand-père dans leur chambre. Cette fois, vous êtes officiellement seuls. Ton regard gêné croise celui de ton homme et tu lui souris timidement. Tu connais le chemin. Lui dis-tu, le permettant alors de mener la danse jusqu'à ta chambre, à l'étage. Tu montes derrière lui, la main dans la sienne. Finalement, vous entrez à l'intérieure de cette petite pièce qu'autrefois tu appelais ton repère. Tu refermes la porte derrière vous et avales ta salive. J'ai quelque chose à te montrer, viens. Un sourire se dessine lorsque tu regardes la fenêtre de ta chambre, plein de souvenirs reviennent. Tu t'avances donc vers elle pour l'ouvrir. De l'autre côté, il y a une petite partie du toit. J'venais ici la nuit, quand j'arrivais pas à dormir. C'est pas dangereux, t'inquiète pas ! Tu prends le soin d'attraper une couverture, histoire de pas avoir trop froid dehors, puis tu montes jusqu'au sommet de la maison. Il commence à se faire tard, tu t'assois et lève les yeux vers le ciel étoilé. C'est rare, que tu prends le temps de le regarder maintenant. Alors, mon grand-père t'a pas trop maltraité pendant que j'étais à la cuisine ?

Le dîner se passa extrêmement bien. Comme soupçonné, le plat préparé par la grand-mère de Suzy fut un véritable délice. Sloan vint même se resservir plusieurs fois, faisant la joie de Lorie qui rêvait d'un hôte comme lui depuis longtemps. Elle semblait adorer bourrer l'estomac de ses convives. Voilà qui était chose faite car il n'en pouvait plus. La main sur son ventre, l'Eliot grimaça, il était plein, prêt à exploser. Il afficha un mince sourire lorsque Lorie vint leur souhaiter une bonne nuit. « Bonsoir, encore merci pour tout. » dit-il, pas trop fort pour ne pas réveiller pépé qui devait dormir et ronfler. Une fois enfin seuls, Sloan se tourna vers sa belle et afficha un large sourire. Bordel, il attendait le moment depuis qu'ils étaient passés à table. Il s'était enflammé tout seul dans sa tête, en pensant à cette fameuse chambre juste au dessus d'eux. « En effet. » Il lui attrapa la main et parti en direction des escaliers qu'il grimpa doucement pour ne pas faire trop de bruit. De mémoire, il se dirigea vers la chambre de Suzy et ouvrit la porte afin d'y entrer. A l'intérieur, il lâcha sa main et se tourna vers elle, ravi de se retrouver en tête à tête avec elle. Et alors qu'il allait s'approcher d'elle pour l'embrasser, elle le devança et lui affirma avoir quelque chose à lui montrer. Il fronça les sourcils, intrigué. « Ah bon ? Et qu'est ce que c'est ? » la questionna-t-il. Sloan était l'impatience même. Il la regarda s'approcher de la fenêtre tandis qu'un large sourire vint orner ses lèvres. Il suivit la brunette à l'extérieur sans ronchonner. Il aimait bien la nuit et l'ambiance qu'elle pouvait dégager. Machinalement, il leva les yeux pour apercevoir le ciel étoilé. Il vint poser ses fesses à côté de celles de Suzy et se colla à elle. Il avait besoin de contact là. « Non t'inquiète, tes grands-parents sont adorables. Ton grand-père a voulu que j'le tutoie mais j'ai pas réussi, je ne pourrais pas le faire je crois. C'est tes grands-parents quoi, ils forcent le respect rien que par leur age. J'pense qu'ils m'aiment bien ... en fait j'en sais rien. » dit-il en rigolant légèrement. Sloan était comme un gosse, tout content de cette soirée. Sans chercher à comprendre plus loin, il prit la couette et vint la mettre sur eux pour éviter qu'ils aient froids. Il se tourna vers elle et ne pu cacher son excitation. « Tu m'excuseras mais j'ai pas envie de regarder les étoiles ... J'ai envie d'toi là. Toute la soirée j'ai louché sur tes seins, j'sais pas quel soutif t'as mis mais ils ont l'air plus gros. Ça m'a rendu fou. » murmura-t-il, au cas où les vieux avaient la fenêtre ouverte. Et, rapidement, il posa sa main sur sa joue et l'obligea à relever la tête pour venir capturer ses lèvres.

Bonsoir, encore merci pour tout. Dit-il poliment à ta grand-mère. Elle te fait un petit clin d'oeil avant de disparaitre dans sa chambre. Enfin seul à seul avec ton homme, tu lui demandes de t'emmener à ta chambre. En effet. Il te prend la main et te traîne jusqu'en haut, là où vous retrouvez la pièce où tu as logée pendant toute ton enfance. Ça te fait tout drôle de revenir ici avec un garçon quand même, surtout que ce soir il va y dormir avec toi. Tu penses au toit et choisi de lui montrer une autre petite partie de ta vie. Ah bon ? Et qu'est ce que c'est. Alors tu traverses la fenêtre et il te suit. Vous vous retrouvez vite assis tous les deux un à côté de l'autre. Sloan se colle contre toi, ce contact t'avais tant manqué. Pourtant, il n'a pas été parti longtemps... mais il t'avait quand même manqué. Puis tu ne sais pas combien de temps tu auras encore droit à ses bras, avec la nouvelle qu'il était susceptible d'apprendre bientôt. Non t'inquiète, tes grands-parents sont adorables. Ton grand-père a voulu que j'le tutoie mais j'ai pas réussi, je ne pourrais pas le faire je crois. C'est tes grands-parents quoi, ils forcent le respect rien que par leur age. J'pense qu'ils m'aiment bien ... en fait j'en sais rien. Tu rigoles et hoche la tête. C'est sure qu'ils t'ont aimé. T'étais poli, tu as beaucoup mangé, tu es drôle, tu prends soin de moi, tu m'aimes et puis surtout, je t'aime. Et ça, tu vois, c'est pas arrivé souvent. T'as présentée aucun garçon à tes grands-parents de ta vie, peut-être qu'ils ont même cru que t'étais lesbienne... t'en sais rien. Sloan prend la couette et l'enroule autour de vous, il te cajole. Tu m'excuseras mais j'ai pas envie de regarder les étoiles ... J'ai envie d'toi là. Toute la soirée j'ai louché sur tes seins, j'sais pas quel soutif t'as mis mais ils ont l'air plus gros. Ça m'a rendu fou. Si le début de sa phrase t'avait fait sourire, le reste, t'avais un peu ramené sur terre. Tu soutiens pourtant ce sourire quelques secondes avant qu'il ne dépose ses lèvres sur les tiennes. Froide, tu ne réponds que très brièvement à son baiser. Ton regard croise vite-fait le sien. En fait... c'est impossible. C'est surement dans ta tête, t'es pas enceinte. Les tests ne doivent pas avoir raison... comment pourraient-ils ? T'as eue tes règles, tu ne vomis pas, t'as pas mal aux seins, t'as pas vraiment de changements d'humeurs... enfin rien qui ne diffère vraiment à d'habitude. Vous avez toujours mis la capote, tu prends la pilule maintenant. Tu ne l'es surement pas. Ou du moins, ça ne vaut pas la peine de t'inquiéter avec ça maintenant, sans aucune preuve, sans l'avis du médecin. Retrouvant de nouveau ton calme, ou du moins un peu, tu retrouves aussi ton sourire. Mmh... vraiment, hein ? Ça doit être juste un hasard. Peut-être que c'est vraiment rien qu'une impression, rien d'autre. Tu ris doucement avant de lui prendre la main et de la déposer sur ta poitrine. J'pense que c'est juste parce qu'ils te manquaient... Tu perds ton sourire, tes yeux louchent sur ses lèvres avec envie. Tu t'approches encore, te jetant sur sa bouche pour l'embrasser impétueusement.