The new friendship (Cola)

Cléolya… J’avoue que d’apprendre sa coucherie avec le petit ami, ou flirt ou je ne sais quoi de Cam, ça m’avait refroidi. Elle connaissait Cami par cœur, elles étaient meilleures amies, alors Cléo savait forcément que mini Wild avait une liaison et entretenait une relation plus qu’amicale avec ce gars. Alors qu’importe qu’elle soit avec ou pas au moment de la dite coucherie, je comprenais pas qu’elle ait pu vriller en couchant avec ce type. Je ne comprenais pas que ce gars s’amuse ainsi de ma cousine et de mon ex, mais ça c’était un autre problème que ma team et moi allions vite régler. Pour Cléo, j’avais sermonné, quoi que je n’étais pas tout blanc non plus, ayant par le passé aussi, commis mon lot d’erreur. Cela dit, mon sermon avait surtout pour but de lui ouvrir les yeux. De la remettre dans le droit chemin. Puisqu’on était amis désormais, c’était un peu mon rôle non ? Je voulais qu’elle se reprenne avant de voir sa réput’ entâchée, surtout si elle avait un ‘ami’ en vue, il fallait qu’elle retrouve un comportement irréprochable qui la rendrait irrésistible aux yeux de ce garçon. C’était pour son bien que je m’étais permis de lui faire ces remarques. Pour qu’elle se retrouve. Et oui, ces derniers jours, avec mon ex, on avait discuté, on s’était confiés, sur des sujets que même lors de notre relation nous n’avions jamais abordé. Et je m’étais pris au jeu de notre toute nouvelle amitié, m’attachant un peu à ce lien nouveau qui se tissait entre nous. Et c’est donc par respect pour elle que je voulais l’informer, dans les premières, de ce que j’avais en tête, de la décision que j’avais prise… J’attendais Cléo devant une tasse de café dans l’un des endroits huppés de la ville, regrettant mon thé national. Mais ici, aux states, ils étaient si mauvais que l’engliush man en moi avait du apprendre à se contenter des expressos…

The new friendship


( Cole & Cléo )



En fait je savais même pas pourquoi j'avais accepté ta demande. Je n'avais pas envie de voir ton visage finalement, je n'avais pas envie d'être proche de toi pour que tu ne viennes m'annoncer, je ne sais quelle absurdité encore. Il était ou l'intérêt de se voir, on ne pouvait pas être amis par message ? Non mais je n'étais pas d'humeur de toute façon, j'avais tout mon monde qui tombait en ruines et la seule personne qui n'avait, ni jugé mes actions, ni vu différemment et qu'était présent, c'était Hadès. J'perdais pied, j'en étais consciente, mais j'étais une catastrophe sur pattes ce n'était pas nouveau, alors je devais me faire pardonner de ma meilleure amie, parce que j'avais besoin d'elle, que cette fille, c'était tout mon monde et elle était dans mon cœur, à la même place que mes sœurs. En parlant de sœur Ayma, cette lettre qu'elle m'avait laissée, elle me fendait le cœur, elle m'avait mis dans tout mes états, j'allais faire quoi moi sans elle ? J'avais passé ma matinée à pleuré, je n'avais pas réussi à trouver le sommeil dans l'avion à cause de ça. On était très très proche depuis quelque temps et cette rupture avec Abé, ça l'avait chamboulé, ça l'avait brisé et j'comprenais bien dans quel état elle était, parce que toi, tu m'avais mis dans le même état. Je me rendais sur le lieu que tu m'avais indiqué par message, toujours à reculons, puis mes yeux se posaient sur toi, je ne m'éternisais d'ailleurs pas préférant fuir ton regard, regardant partout ailleurs, sauf vers toi. Je m'installais face à toi, la mine renfermé, le visage marqué par cette nuit, bien trop courte et bien trop éprouvante alors que j'prenais enfin la parole.

« Désolé pour le retard. » Soufflai-je la tête baisser, alors que j'relevais légèrement la tête pour ne pas paraître mal polie. « Tu voulais m'dire quoi ? »

Elle arrivait. Regard fuyant, mine fatiguée, yeux... rougis ?  "L'avion c'est l'horreur... " que je commentais en voyant son teint, en interprétant ça comme les séquelles de son retour datant du matin. Les voyages aériens avaient le don de me rendre malade, phobique de l'avion que j'étais... Sauf que même après cette phrase, je trouvais la demoiselle toujours fermée, distante. Ok. Peut-être que j'avais été un peu trop véhément dans mes remontrances la veille, quant à sa coucherie avec ce Lenny. Mais Cami c'était ma cousine, la prunelle de mes yeux. J'avais tendance à être un peu virulent quand il s'agissait de mes cousines. Et là, bien sûr, c'était plus délicat. Parce que j'avais toujours une affection particulière pour Cléo. Elle avait compté. Malgré le mal qu'on s'était fait. Alors je me sentais pris entre les deux anciennes meilleures amies. Pouvant difficilement prendre parti. Surtout quand moi aussi, j'avais commis l'irréparable et trahi mon BFF quelques mois plus tôt. Je voulais juste éviter à Cléo ce que j'avais vécu avec Abé à l'époque. Puis cette mine défaite qu'elle avait. Ça se lisait sur son visage qu'elle était mal. "T'étais pas obligée si t'étais trop crevée Cléo. On aurait pu remettre ça à plus tard. " Parce que pour le coup, je doutais. Était ce une bonne idée de lui faire mon annonce là ?  Est-ce que ça allait pas au contraire l'enfoncer ?  Non. Non. On était amis. Elle n'était plus attachée comme avant, sentimentalement du moins. Elle avait même quelqu'un en vue. Mon annonce ne la blesserait pas. Mais si elle l'apprenant par bruit de couloir, là par contre elle serait peinée. Elle semblait pressée d'en venir au vif du sujet alors après un vague moment d'hésitation je repris : "Je voulais te parler. C'est parce que je tiens à toi. Malgré notre passé. Et par respect pour toi, je voulais que tu sois au courant ." Grande inspiration et je lâchai la bombe : "J'ai décidé de demander à Hippolyte de m'épouser."

The new friendship


( Cole & Cléo )



Après tout ce que j'avais vécu cette nuit, après avoir dansé jusqu'à pas d'heure, pour changer les idées d'Ayma, après avoir eu quelques malheureuses petites heures de sommeil, après avoir préparé mes bagages, j'étais tombée sur cette lettre. Celle de ma sœur qui m'annonçait qu'elle partait, qu'elle me laissait, et même si je savais que c'était pour son bien, j'étais égoïste. J'aurais clairement préféré l'avoir près de moi si j'avais pu avoir le choix et ouais, j'avais juste l'impression de me retrouver sans plus personne. Alors j'avais fait preuve de faiblesse, j'avais pleuré, un peu trop même, mais de toute façon ça importait qui hein ? Bref, j'étais face à toi, sans avoir envie de faire le moindre effort. J'esquissais un pseudo-sourire en t'entendant parlée de l'avion, si seulement ça n'avait pu être QUE ça...

« J'aurais été dans le même état donc bon. » Que je soufflai en faisant un mouvement de main pour appeler un serveur.

Je commandais une eau citronnée, comme d'habitude alors que tu m'expliquais que tu voulais me parler par respect pour ce qu'on avait partagé. Attentive, je t'écoutais alors que moi boisson arrivait et que je la portais directement à mes lèvres. Ok, tu "tenais" à moi, mais encore ? Mon regard n'avait toujours pas croisé le tien depuis mon arrivée et il allait encore moins le croisé depuis ton annonce. Un petit rire nerveux filait entre mes lèvres, alors qu'avec un calme olympien, je prenais la parole.

« Cool. »

#CléoReineDesConnes. Alors tu me faisais vraiment venir, tu voulais vraiment me dire en face pour me prouver que tout ce qu'on avait vécu ça n'avait pas compté pour toi, la grande classe Cole. Bravo. Finalement, l'eau citronnée ce n'était pas assez fort. J'avais besoin d'un truc fort, un truc très très fort même.

Je mettais sa petite mine sur le jetlag, le retour en avion, la fatigue, mais non, Cléo soufflait alors qu’elle aurait dans le même état sans ça… « Désolé… » grimaçai-je, sincère, conscient que la rupture de sa sœur qui arrivait peu de temps après la notre, tout ça, plus les histoires avec ce Lenny et Cami, ça devait être difficile à gérer. J’avais passé moi même la soirée de la veille avec mon BFF, soutien post rupture oblige, et aussi pour acheter la fameuse bague de fiançailles que je comptais offrir le week end prochain à Hippolyte. On avait donc fait du shopping avec Nina, avant de sortir, pour changer les idées au belge, et j’imaginais que les sœurs Strauss avaient du faire de même. « C’est à cause d’Ayma ? La soirée a été dure ? » m’inquiétai-je. « Si tu veux pas m’en parler, je comprendrais. » Vu mon passé complexe avec sa blondinette de sœur. Et puis, commande passée, je me lançais dans mon annonce, vif du sujet. Je réexpliquais bien que c’était par respect pour elle, qu’elle ne pense pas que je veuille la blesser ou l’enfoncer davantage. C’était juste que sur le campus, ce genre de nouvelles faisaient tellement vite le tour, et entre Dimi, Cam, Athé, les jumeaux, on avait beaucoup d’amis communs et de risques donc qu’elle l’apprenne d’une autre bouche que la mienne, chose qui alors aurait pu être blessante pour mon ex. Je lâchais l’info, finalement. Et sans m’accorder un regard, avec un espèce de rire, elle commenta d’un simple ‘cool’ que je sentis un peu amer. « T’es… fâchée ? » Si quand je lui avais révélé ma coucherie avec Lucky, j’avais voulu lui faire du mal, me venger, là, c’était complètement différent. Pas de magouille, pas de calcul. C’était Hippo, c’était sérieux, et je savais qu’elles étaient amies, et je voulais juste que tout se passe bien. C’était donc par respect, véritablement, que je faisais d’elle l’une des premières informées. « Je… Je suis peut être maladroit, j’aurais du attendre un peu pour te le dire mais… Tu sais comment les bruits courent vite à Harvard alors… »

The new friendship


( Cole & Cléo )



Et puis quoi ? J'étais simplement fatiguée, j'en avais marre de me battre toujours contre tout et tout le monde. J'avais envie de plier mes bagages et d'me barrer d'ici et m'éloigner de tout le néfaste de ma vie. Je n'avais pas besoin de ce diplôme, mon avenir était déjà tout tracé, diplôme en poche ou pas, j'allais reprendre les rênes complète de l'entreprise de mon père. J'étais capable d'assumer toute la partie américaine en plus de mes cours alors je gardais l'idée de tout quitter pour devenir une femme d'affaires à temps plein, dans un coin de ma tête. T'étais là face à moi, et tu ne comprenait pas vraiment pourquoi j'étais dans cet état. Dans le fond je n'avais même pas envie de m'expliquer en fait. Pourquoi ? Pour avoir ta pitié ? Non merci. Et pourtant t'étais un de ses meilleurs amis, et même si vous n'étiez pas en très bon terme, je me devais de te le dire.

« On a été à sa représentation et après, on est sortie en boite pour lui changer les idées et ce matin, en me levant, après avoir préparé mes affaires, elle m'a laissé une lettre, elle s'est volatilisé, elle prend du recul je ne sais où. »

Je ne pouvais pas faire plus clair et je n'avais pas besoin de rentrer dans les détails. On avait eu des hauts et des bas toutes les deux, mais c'était dingue comment on était pareil, alors je m'inquiétais, elle me manquait. Puis pour ne rien arranger, tu m'annonçais ta grande nouvelle. Pas besoin de répondre à ta question pour savoir que oui, j'étais fâché, de toute façon ça se lisait sur mon visage.

« Tu fais ce que tu veux, ça me regarde plus de toute façon. »

J'étais juste en train de regretter toute notre histoire, c'est tout.