Au moins, Phoenix était d'accord avec moi sur le fait que tout était meilleur quand on abusait, même si ce n'était pas forcément bon pour la santé. Toute manière on va tous crever un jour, autant que ce soit en nous éclatant non ? Si j'avais pu me demander pourquoi on s'entendait si bien, je ne me la posais plus, cette question. On s'était connus en faisant la fête et on avait la même vision des choses, on en profitait tous les deux et on ne se prenait pas la tête. Clyde non plus. C'était ce qui nous avait emmenés à faire la colocation tous les trois et c'était ce qui faisait qu'on s'entendait si bien, qu'on ne passait pas notre temps à s'engueuler - sauf Clyde et moi bien sûr... mais ça, relation fraternelle oblige.
Des tas de choses cochonnes... C'est vague, vraiment très vague mais en parallèle, ça me fait imaginer tout ce qu'elle pourrait bien avoir envie de me faire. Et disons-le clairement, j'avais vraiment envie d'elle pour le coup, mes pensées n'avaient rien de saint et d'innocent. J'en vins à me demander ce que je pourrais lui faire aussi, et en dansant tout contre elle, les choses ne s'arrangèrent pas. Elle se colla un peu plus contre moi, me permettant de sentir parfaitement son corps contre le mien. Et là je n'avais plus qu'une envie, arracher ses vêtements, lui faire l'amour partout dans l'appartement, jusqu'à épuisement total. Elle se retourna, comme ayant entendu mes pensées, et ses lèvres se posèrent contre les miennes. C'était fini, on était torchés et aucun de nous deux n'était plus raisonnable, on ne saurait plus s'arrêter. Intentionnel ou pas, ce geste venait de marquer le début de la plus grosse connerie qu'elle et moi on aurait pu faire ensemble.
Peut-être qu'on s'en voudrait ? Non, je ne regrette jamais en général, même les plus grosses conneries. Coucher avec Phoenix en était une, ça foutrait peut-être même le bordel à l'appartement, mettrait Clyde dans une très mauvaise position... Et puis quoi ? On était deux adultes responsables, majeurs et vaccinés, capables de prendre des décisions par eux-même et faire la différence entre sentiments et relation purement sexuelle, on ne mélangeait pas tout, ni Phoenix, ni moi... Peut-être qu'on s'en sortirait pas si mal finalement, peut-être même que ça nous rapprocherait ? Conneries. Je ne pensais plus à grand-chose de sensé de toute manière. Sans plus attendre, je glissai mes mains au bas du tee-shirt de la jeune femme et séparai mes lèvres des siennes une simple fraction de seconde, juste le temps de lui enlever son débardeur. Déjà je reprenais possession de ses lèvres, caressant son corps parfait, sa peau douce et dérivant mes baisers dans son cou alors que je continuais de la déshabiller. Elle me faisait envie, c'était une grosse connerie mais j'avais franchement hâte de la sentir nue contre moi.
Définitivement, Clyde aurait du passer la soirée avec nous et au réveil, on serait probablement aussi degs que lui qu'il n'ait pas été là pour nous arrêter, qu'il n'ait pas été là pour intervenir. Et ma soirée que j'imaginais pépère aurait finalement été tout sauf reposante et tranquille. Restait à espérer que ce dérapage ne nous empêche pas par la suite de continuer à faire des soirées ensemble. Je la repoussai doucement, un sourire aux lèvres et admirai son corps magnifique l'espace d'un instant, pour finalement revenir m'occuper d'elle de plus belle.