don't be so shy (bascky)

Bastian avait passé la soirée dans ce restaurant de la ville, il avait bien mangé et se délectait à présent d'une bonne clope. Il ne l'avait pas choisit au hasard, il savait pertinemment qu'il y retrouverait celle qui allait tout rendre possible. La fille à la liste, plus communément appelée Lucky. Le blondinet s'était renseigné sur son lieu de travail ainsi que sur ses horaires pour être certain de tomber sur son service. Il aurait renouvelé les tentatives jusqu'à tomber sur elle. La soirée s'était déroulée à merveille, il avait dîner avec sa soeur en dévorant la belle brune des yeux. Ils avaient échangés quelques regards pour son plus grand plaisir. Ce petit jeu amusait énormément Bastian qui mettait un point d'honneur à la faire craquer un jour. Cette fille-là, il la voulait pour sa liste et n'en voulait pas une autre, c'était elle ou rien. Posant délicatement sa cigarette sur le bord de ses lèvres, le jeune homme inspira longuement pour en extraire un maximum de tabac. Il commençait à faire vraiment froid dehors, le bout de ses doigts était congelé. Après de longues minutes d'attente, la petite Lucky quitta le restaurant. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, finalement l'attente était presque déjà oubliée. « Bonsoir Lucky. » dit-il après avoir recraché la fine fumée blanchâtre de sa bouche. Il inspira une dernière fois dedans avant de jeter son mégot par terre. « J'suis venu te féliciter pour ton mariage, c'est ... surprenant ! » s'amusa-t-il à lancer en croisant les bras contre son torse. Lucky devait certainement être épuisée de son service, Bastian n'allait pas la faire chier bien longtemps. Tu parles. Il comptait juste la harceler encore un peu et la bassiner avec cette liste jusqu'à ce qu'elle craque.

@Lucky E. Burberry

(Invité)

J'avais pris soin de mon corps malgré un lavage express, je n'avais négligé aucun détail jusqu'à la mèche rebelle qui me barrait souvent le visage et qui avait fini coincée sous une barrette derrière mon oreille gauche. J'étais habillée de ma tenue de travail, c'est-à-dire, une jupe juste au-dessus des genoux noir, une chemise blanche à boutons, un petit noeud papillon noir autour du cou et une paire de sandales noires avec un tout petit talon. J'avais opté pour un peu de maquillage et je n'avais mis aucun bijou m'étant juste offert le luxe d'un peu de parfum très léger, by Nina Ricchi. Mais qu'importe, j'étais exténuée depuis tout à l'heure, à faire des allers-retours entre la cuisine et les tables. Je ne savais guère pourquoi, j'avais l'impression de me laisser prendre au piège, par un sommeil lourd qui frappait à ma porte. Malgré ça, je m'empêchais de succomber, et une personne m'y aidait sans le savoir. Toi, Bastian. Assise à une table en compagnie de ta sœur. Nos regards se croisaient à plusieurs reprises, mais je tentais néanmoins, de ne pas trop m'y attarder. Tu devais déjà jubiler de cette attention que je te portais. Mais plus les heures passaient et plus mes paupières devenaient plus lourdent. C'est limite si je ne m'effondre pas de sommeil sur le comptoir. Fort heureusement, mon service se terminait et ma remplaçante se pointait. Attrapant ma veste que je passais autour de mes épaules, je sortais enfin. Sauf que dehors, tu m'attendais. Toi et ta liste que je supposais. Ô combien tu m'avais saoulé avec cette liste. Dès que tu as commencé à parler, je m'étais approché à ta hauteur, plaquant mon index sur tes lèvres. « Chuuut Bastian... » Ma paume agrippait ton poignet et je te guidais vers ce banc sur le trottoir de la ruelle. Je te laissais prendre place et moi, ben moi je m'asseyais pour finir à moitié allongée, ma tête posée sur tes cuisses. « Juste quelques minutes. Laisse-moi m'assoupir. » Formulai-je difficilement en bayant sévèrement. « Juste...quelques minutes... » Ma voix claquait lointainement, comme une poupée dont les piles semblaient dérailler. Et puis plus rien, plus aucun son, juste le bruit de ma respiration et cette mèche rebelle qui revenait prendre place sur mon visage.

(Invité)