Enzo ₪ Sell me my dream.

Sell me my dream
— Enzo & Cléolya

C'était simplement la pire erreur de ma vie. Mes yeux parcouraient sa silhouette, puis je m'approchais doucement. À mesure que j'avançais, j'observais de plus en plus de dégât. Je laissais glisser mes doigts le long de la carrosserie avant de m'agenouiller devant le pare choc, qui ne ressemblait plus tellement à sa forme d'origine. Elle était magnifique, même comme ça. Sauf que voilà, j'étais impatiente et je préférais dire adieu à cette voiture, plutôt qu'attendre des semaines qu'ils reçoivent les pièces pour enfin entamer les réparations. Je prenais la direction du concessionnaire Ferrari le plus proche. Je ne m'apercevais même pas du temps de route, puisque j'étais bien trop occupée à converser avec le chauffer que j'avais engagé. Une fois sur place, j'entrais dans un paradis sur terre. J'étais folle des voitures, mais surtout des Ferrari, la vitesse, c'était mon défouloir, alors oui, j'avais une idée en tête, je voulais exactement la même voiture que celle que mon père m'avait offert.

« Bonjour. » Dis-je poliment aux employés présents dans la salle.

Je faisais un petit tour au milieu des voitures présentes pour m'arrêter finalement devant la Ferrari California T. Les yeux émerveillés, j'étais toujours impressionnée par la beauté de cette voiture. Me retournant rapidement pour partir à la recherche d'un vendeur, je manquais de rentrer dans un homme qui se trouvait juste à quelques centimètres de moi.

« Je suis confuse, veuillez m'excuser. » Soufflai-je surprise, tout en reculant alors que cette fois-ci, je me prenais la voiture. « Je... J'crois que j'suis maladroite. » Dis-je en laissant un petit rire nerveux filé entre mes lèvres.

(Invité)

Cela faisait plusieurs semaines qu'Enzo était revenu Boston, mais cette fois-ci en tant que dirigeant de la société de son père aux Etats-Unis et plus comme étudiant. Une ascension fulgurante donc, en même pas deux ans. Il avait beaucoup appris à Harvard mais encore plus en Italie. Le jeune homme était réputé pour faire du bon boulot, mais également pour un patron cool, sans être laxiste. Ce matin, Enzo avait reçu un coup de fil pour l'avertir d'un problème dans l'un des concessionnaires du coin. L'italien, qui voulait rester relativement proche de ses salariés -et qui aimait quitter son bureau de temps en temps- pris donc le chemin de ce fameux concessionnaire. Quelques heures après son arrivée, le problème fut réglé et le jeune homme décida de se balader un peu dans le bâtiment, histoire d'admirer les voitures. Sans faire trop gaffe aux clients, il sentait tout de même le stress de ses salariés quant à sa présence. Une jeune femme passa rapidement à côté de lui, manquant de peu de lui rentrer dedans, avant de se prendre une voiture. "Je suis confuse, veuillez m'excuser. Je... J'crois que j'suis maladroite". L'italien esquissa un léger sourire. "C'est pas grave. Mais, évitez d'abimer la peinture". La jeune femme était assez grande, brune et avait des yeux bleus presque aussi clairs que ceux d'Enzo. Une femme magnifique, il fallait l'avouer.

(Invité)

Sell me my dream
— Enzo & Cléolya

Je faisais quand même un petit tour pour être sure de mon choix. Il n'y avait qu'à voir la beauté de chaque voiture pour me mettre le doute, sauf que voilà, j'étais une femme qui savait ce que je voulais, alors je ne me laissais pas longtemps tentée, puisque je m'approchais de la copie conforme de mon ancienne voiture. Je la contemplais quelques instants avant de rapidement me retourner pour me retrouver nez à nez avec un homme. Il était charmant d'ailleurs, je pourrais presque me perdre dans la clarté de ses yeux. Je m'excusais tout en reculant alors que je percutais la voiture. Ok, là, j'étais réellement embarrassée, j'faisais que des conneries décidément.

« Ce n'est pas mon but. » Soufflai-je alors que je prenais le sois de m'écarter de la voiture et de lui. « Vous êtes un vendeur ? J'aimerais faire l'acquisition d'une nouvelle voiture et j'allais justement à la recherche de quelqu'un de compétant. »

Non pas qu'il y avait des personnes incompétente ici, mais je ne les connaissais pas moi, c'était la première fois que je venais ici. C'était sympa d'avoir un chauffeur, mais moi, j'aimais conduire et je voulais reprendre un peu ma liberté. Il est vrai que depuis mon accident, j'avais plus la chance de pouvoir conduire et ça me manquait terriblement. C'était un défouloir pour moi et avec tout ce qu'il se passait dans ma vie, j'avais bien besoin de retrouver la seule chose qui me permettait d'aller mieux.

(Invité)

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