tell me nothing, show me everything (charwen)

Charlotte Gates souffrait de beaucoup de tensions ces derniers jours. Elle devait suivre des cours particuliers avec un séduisant Dunster pour remonter ses notes catastrophiques et surtout, elle devait faire face à ses soeurs particulièrement intenables. Bon, il y avait aussi le dossier Arthur Grimaldi qui la mettait dans tous ses états... De ce fait, pour se sortir de toutes ses pensées toxiques, la Cabot avait réussi à s'incruster à une séance d'entraînement d'Owen. Encore un autre Dunster tiens. L'américaine avait récemment des fréquentations très sérieuses, ce qui ne ferait probablement que rassurer son papa, le fameux et célèbrissime Bill. Oh oui, Charlotte était sur la bonne voie. Microsoft lui reviendrait un jour, elle en était de plus en plus proche. Pour l'heure, elle avait besoin de se défouler. En sortant d'un de ses innombrables travaux dirigés de droit, la blondinette avait rejoint une salle de sport où elle savait pertinemment qu'elle retrouverait son boxeur favori. Moulée dans son leggings de sport et une brassière galbant à la perfection sa poitrine, la demoiselle avait enfoncé la porte de l'établissement sur ses Nike compensées. Elle connaissait dorénavant le chemin par coeur. Elle salua le patron à l'accueil en lui offrant un clin d'oeil malicieux puis, elle fonça directement vers le fond, apercevant déjà la carrure imposante du Gallois. En arrivant près du punching ball qu'il allait probablement maltraiter par la suite, la blonde s'était plantée face à lui avec ses airs supérieurs " Sexy O'Connell, t'avais pas oublié que tu devais me coacher aujourd'hui j'espère ? " lui avait-elle demandé encore toute fraîche et pimpante. Elle s'était ensuite avancée vers lui, déposant un chaste baiser à la naissance de sa barbe " Tu m'as manqué, si je te cause pas, tu me zappes, petit vilain ! "

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La boxe, arrivée par hasard dans sa vie, avait fini par prendre une place importante, capitale même, dans l'existence d'Owen. Il n'en faisait au début que par plaisir, une ou deux fois par semaines, pour se défouler, apprendre deux-trois petites choses, rencontrer des gens et, garder la forme. Car disons-le, rester assis toute la journée à réviser ou encore, apprendre des parcelles de l'Histoire d'on-ne-sait-quelle nation, n'était pas la meilleure des idées pour garder la ligne, idée encore moins bonne lorsque l'on révisait en compagnie d'amis tels que paquet de chips ou coca cola. Voulant en premier lieu faire plaisir à sa sœur, de se bouger un peu le fion, le gallois tomba littéralement amoureux de ce sport qui, à première vue, n'avait rien en commun avec lui. Il n'y avait vu que la violence brute, un sport de décérébré où le plus costaud gagnait à chaque fois. Après tout, Mike Tyson et ses presque deux tonnes de pression du gauche, n'avait laissé que peu de survivants dans son sillage. Pourtant, c'était bien plus que cela. Un panel technique particulièrement difficile à maîtriser, de l'anticipation, de la stratégie, un sens du positionnement, un talent de bluffeur, cela demandait tellement choses pour en acquérir la maîtrise que … Notre ami en fit de plus en plus sans s'en rendre compte, jusqu'à s'entraîner cinq, voire six fois par semaines. Ce sport lui ouvrit même la porte à d'autres arts, qui attirèrent sa curiosité, tel le krav maga ou encore le silat. Il n'en avait fait que peu, mais cela lui permit d'ouvrir un nouveau cheminement de pensée pour la boxe, ne le rendant que meilleur. Oh, il ne faisait pas parti des grands, il n'en atteindrait sûrement jamais le pallier. Devenir professionnel était un doux rêve impossible, alors, il fit tout, au moins, pour se rendre aux Jeux Olympiques où, il finit tout de même par y obtenir l'argent, à sa plus grande fierté. Il fit même la connaissance d'une jeune femme énigmatique qui, se rangea vite comme étant une sorte de … fan, ou quelque chose comme ça. Une personne qui avait tendance à voir beaucoup de bien en lui, ce qui ne pouvait que réchauffer son cœur.

Cette demoiselle se nommait Charlotte. Une ravissante américaine à la crinière blonde qui, le monde est petit, étudiant elle aussi à Harvard. Ils finirent par sympathiser, sincèrement et, avec grand plaisir, le boxeur finit par lui offrir des cours réguliers. Une élève sympathique et attentionnée, avec qui, tout semblait si facile et naturel entre eux. Malheureusement, les vacances et, la reprise des cours les garda éloignés l'un de l'autre un moment, s'envoyant tout de même des messages et, ce fut elle qui fit le premier pas, après un bon moment de séparation, pour demander de nouveaux cours, chose que le professeur accepta avec grande joie. Ce jour-là, Owen arriva en premier dans le local où il avait l'habitude de se rendre. Le propriétaire était quelqu'un de très chaleureux et compréhensif, en plus d'être heureux qu'un médaillé olympique se rende dans son établissement. Alors, régulièrement, quand besoin, il prêtait une de ses salles au gallois, en échange de la promesse de quelques cours à ses jeunes élèves. Un bon compromis. Préparant la sale, torse-nu, les pattes d'ours ou encore les cordes à sauter, le jeune homme s'échauffa en attendant son amie, avant de faire quelques séances contre le sac de sable et d'un coup, une chelure blonde, accompagnée d'un doux visage se fit apercevoir dans son champs de vision, égayant ainsi son visage d'un grand sourire, riant légèrement à sa remarque, répondant à sa bise sur la joue, par une bise sur le front, en guise de salutation, pour finalement répondre à ses fausses accusations, rougissant tout de même un peu, lorsqu'elle le qualifia de 'sexy'. « J'suis désolé, les vacances au pays, la reprise des cours avec une jolie surcharge de boulot, j'ai pas trop eu le temps. Mais, comment tu veux que je t'oublies hein ? T'es ma fan numéro 1, puis hey, un joli petit ange, ça s'oublie pas et puis, regarde moi ce joli ... » Ses mots se stoppèrent net quand il détailla enfin son amie, dans une tenue sportive particulièrement intéressante pour les yeux et l'esprit, en particulier ce bas, des plus moulants, ne faisant que sublimer une charmante moitié de son anatomie. « … Legging. Impossible d'oublier tout ça, voyons » Riant à nouveau sans réelle gêne, après tout, ils s'étaient déjà retrouvés quelques fois dans les bras de l'autre, avec légèreté, sans que cela ne change quoi que ce soit entre eux. Il finit par lui faire une courte étreinte avant de reprendre toujours avec un grand sourire. « Tu le sais que tu m'as manqué hein ? Et puis, on dirait que tu as pris des formes un peu. T'as du faire pas mal de sport cet été ? Aurais-tu suivi mes conseils ? En tout cas, ça te va divinement bien, ça c'est certain, t'as l'air en forme en tout cas, ça fait plaisir. T'as eu le temps de réviser un petit peu les enchaînements ? » Là où un gros lourd, aurait sans aucun doutes profité de la situation pour voir de ses mains, l'évolution de la chose, Owen se contenant de la regarder droit dans les yeux, toujours respectueux, même lorsqu'il plaisantait, en particulier avec une amie comme elle.

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Owen était particulier. Un homme insaisissable que Charlotte admirait pour ses nombreux atouts. C'était un homme intelligent, sportif, respectueux et attentif. Depuis leur rencontre à Rio, la blonde ne l'avait pas lâché d'une semelle et s'était même rapprochée dangereusement de lui à quelques reprises grâce à leur statut d'étudiant au sein d'Harvard. Dès qu'elle le pouvait et qu'il était disponible, l'américaine le contactait pour qu'il lui délivre quelques cours de boxe et libère ainsi la colère qui sommeillait en elle. Néanmoins, depuis Juin dernier, le jeune homme avait vraisemblablement disparu du radar de Charlotte. Étant elle même au bout du monde durant cette période, elle avait laissé couler. Cependant, ces derniers jours, elle n'avait plus hésité à le déranger et à prendre de ses nouvelles. Il lui manquait. Qu'elle le veuille ou non, Owen était devenu un ami, un ami en qui elle pouvait faire entièrement confiance. Grâce à son entêtement, Charlotte avait pu lui décrocher une séance après ses cours. Enfin arrivée dans sa tanière, la blondinette avait foncé droit vers le coin habituel du Dunster, le saluant avec chaleur et avec une pointe d'irritabilité. Ouais, elle était déçue qu'il l'ait un peu zappé mais elle accepta tout de même ses justifications. Elle n'était pas non plus le centre de son univers, elle en avait bien conscience même si son objectif était de se rendre indispensable à quiconque. Quand les yeux lagon de son ami s'était alors posé sur son corps de rêve, la belle avait esquissé un sourire satisfait, elle adorait qu'on la détaille de cette manière et qu'on puisse fantasmer sur elle. Charlotte n'avait pu s'empêcher de mêler son rire à celui du gallois qui avait d'ailleurs pris quelques couleurs au passage " T'es tout rouge arrête, tu vas commencer à me gêner ! " lui avait-elle répondu avant de se faire enlacer par le brun. Sans tarder, elle répondit à sa courte étreinte en enroulant ses bras autour de sa taille. Charlotte n'avait pas la rancune facile, surtout quand elle sentait de la sincérité chez ses interlocuteurs. Elle le pardonna donc pour son oubli et fût tout à coup interloquée par les propos de l'étudiant, elle avait pris des formes ? Ne surtout pas dire ce genre de phrase à une femme complexée par son corps. La Cabot avait alors froncé ses sourcils, ne sachant pas très bien comment prendre ce "compliment". " Qu'est-ce que tu racontes ? J'ai pris du muscle ou du gras ? Ce n'est pas trop le but hein, j'aime être sèche putain " s'énerva-t-elle en s'approchant d'un miroir collé au mur, se reluquant toute paniquée en pinçant ses hanches " J'ai juste fait mes cours de fitness habituels, j'comprends pas. " s'était-elle adressée en se retournant par la suite vers le Dunster qui lui demandait si elle avait... révisé ? " Je ne révise pas mes cours de droit, je ne vois pas pourquoi je réviserais mes enchaînements... Désolée O'Connell, ton élève n'est pas très disciplinée, tu vas la punir ? " l'avait-elle ensuite interrogée en adoptant une moue d'enfant désolée, la bouche retroussée. Puis, elle s'était mise à s'échauffer, roulant des épaules, faisant pivoter son buste tout en sentant quelques os craquaient " Olala, J'suis rouillée, on va y aller tout doucement hein ? " annonça-t-elle en pouffant de rire tout en poursuivant son échauffement " T'as fait quoi de beau dans ton pays pendant que je bronzais mes fesses au Laos ? " La curiosité était un vilain défaut mais, Charlotte ne pouvait s'empêcher de s'immiscer dans la vie de ses proches. Surtout celle d'Owen puisqu'il lui arrivait d'être intime avec lui. S'il avait trouvé une petite galloise répondant à tous ses désirs, la blonde souhaitait le savoir.

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