It's so subtle, I'm in trouble (sluzy)

Sloan ne stressait pas. Non, il était juste en panique la plus complète. Toute cette tension n'était pas bonne pour sa bipolarité mais là, il ne pouvait absolument rien faire contre ça. Georges, l'avait invité au restaurant et lui avait même demandé d'inviter Suzy. Il l'avait cramé depuis deux semaines environ. Forcément, un Bushnell qui avait arrêté de râler et de se plaindre, c'était suspect. Son beau-père avait même fait le tour des réseaux sociaux pour vérifier ses doutes et il ne s'était pas trompé. Celui qu'il considérait comme son fils était bel et bien en couple avec une fille. L'heure des présentations avait sonné. Georges mettait un point d'honneur à connaître celle qui faisait battre son coeur, sans doute voulait-il la rencontrer pour se faire une idée sur la personne qu'elle était. Arrivé devant le restaurant, Sloan se stoppa et ne pu s'empêcher de rigoler légèrement, nerveusement. « Putain, j'le sens pas du tout ce dîner ... Tu es sure que tu veux toujours m'accompagner, tu sais mon beau-père c'est un enfant de choeur. Il peut se montrer gentil comme hyper désagréable et cynique, j'veux pas qu'il te mette mal à l'aise ou qu'il te fasse des réflexions. » dit-il en essayant de la faire changer d'avis. Suzy était trop fragile pour se confronter à quelqu'un d'aussi arrogant et imposant que Georges. Sans chercher à comprendre plus loin, il lui fit un petit sourire forcé et vint capturer ses lèvres pour un tendre baiser. « Je t'aime Underwood. J'sais pas ce que je ferais sans toi donc ... s'il te plait, ne me blâme pas pour tout ce qu'il pourrait te dire. » Sloan leva les yeux au ciel en pensant à la seule fois où son beau-père avait rencontré sa copine. C'était Rhiannon à l'hôpital et il l'avait prise pour une infirmière, pour une moins que rien. Espérons que ce soir il fasse plus d'efforts avec Suzy.

Si toi t'es stressé, alors imagine moi. Je ne sens absolument plus mes genoux, j'suis convaincu que tôt ou tard ils vont finir par me lâcher. Ça ne serait pas très beau à voir, surtout que j'ai décidée de porter des talons hauts pour accompagner ma petite robe de bon goût - et chic. J'sais franchement pas à quoi m'attendre... j'ai bien vu la vidéo de vous deux en voiture mais ça n'a rien à voir avec la façon dont tu m'en parles. Il a l'air... chiant. Imposant. J'ai déjà peur de chier dans ma culotte.

Devant le restaurant, je te regarde en détruisant mes doigts, en tirant sur les cuticules. J'suis toujours un peu nerveuse dans la vie, mais là, ça me rends carrément anxieuse.
Putain, j'le sens pas du tout ce dîner ... Tu es sure que tu veux toujours m'accompagner, tu sais mon beau-père c'est un enfant de cœur. Il peut se montrer gentil comme hyper désagréable et cynique, j'veux pas qu'il te mette mal à l'aise ou qu'il te fasse des réflexions. J'arque un sourcil en te regardant. Pour être honnête avec toi, j'suis terrifiée maintenant. Bravo Bushnell. Mais pour toi, j'ferais absolument n'importe quoi et c'est peut-être mieux que j'le rencontre maintenant... plutôt qu'étirer le mystère pendant des années. On est déjà ici et je meurs de faim... alors... Alors ouais, enfuie-toi avec moi, on va s'péter le bide chez McDo. Non non c'est une blague, on va rester fort et affronter la tempête à deux. T'entoures mon visage de tes grandes mains protectrices, puis tu déposes tes lèvres sur les miennes. Après ce doux baisers, j'ouvre les yeux et te fait un petit sourire. On parlait de quoi, déjà ? Je t'aime Underwood. J'sais pas ce que je ferais sans toi donc ... s'il te plait, ne me blâme pas pour tout ce qu'il pourrait te dire. Bam, je retombe les deux pieds sur terre et je me mords l'intérieur de la joue. J'te blâmerai pour rien. Mais ça ira, ça ne peut pas être aussi pire que tu l'penses... hein ? Dis-moi que j'ai raison. J'attrape ta main et ose finalement ouvrir la porte du restaurant. L'hôtesse nous demande si nous avions une réservation, ce à quoi tu lui réponds qu'il y en a bien une. Je me racle la gorge, puis franchis les premiers pas jusqu'à notre table. Ton beau-père n'est pas encore là, nous sommes les premiers. Je m'assois donc à la table après avoir retirée ma veste et lève les yeux vers toi. J'vais mourir, je crois. Qu'est-ce qu'on fait ici ? Viens on s'en va, il est peut-être pas trop tard...

Sloan était en stress complet. Il se rendait bien compte que l'issu de ce dîner pouvait être déterminant pour la suite. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre mais espérait que le repas se passe bien. Après tout, Georges n'avait pas trop râlé lorsqu'il avait appris pour son couple. Il avait même posé quelques questions au sujet de Suzy. Déjà, l'Eliot savait que certains points étaient sensibles, comme l'appartenance de la brunette à une famille influente ou non. Son beau-père mettait un point d'honneur à ce qu'il se case avec une fille de la haute société, une fille qui pourrait lui apporter en notoriété et en charisme. Bref. « J'espère que tu as raison Suzy, on verra bien de toute façon, on y est, on ne peux plus faire demi-tour. » dit-il en essayant de s’apaiser grâce aux mots de la brunette. Cette dernière lui attrapa la main et entra dans le restaurant. Un serveur leur demanda le nom de la réservation et Sloan lui répondit en essayant de rester neutre. Ils s'installèrent à la table et, machinalement, il passa ses mains sur son visage. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il entendit la remarque de sa belle. « Désolé mon coeur mais c'est sa voiture là, on est coincé ici maintenant. » répondit-il en regardant par la fenêtre. En effet, une grosse voiture de luxe déposa Georges qui, de part sa démarche imposante et sérieuse, traversa le trottoir et entra dans le restaurant. « Ca va aller bébé ? T'es toute blanche. » lança-t-il en rigolant légèrement. Il lui lança un regard conquis avant de lever la tête en voyant son beau-père les rejoindre. Sloan se leva et s'approcha de Georges pour lui faire la bise, c'était comme ça entre eux depuis le début. « Bonsoir. » dit alors Georges en se tournant vers Suzy. « Georges, j'te présente Suzy Underwood, ma copine. » dit-il avant d'afficher un faible rictus sur ses lèvres. L'Eliot trouvait ça d'un ridicule mais bon, ils étaient obligés de passer par-là. « C'est donc vous la jeune fille qui détourne mon fils de ses obligations ? » lança-t-il en tendant sa main vers Suzy. Georges resta très sérieux avant de rigoler faiblement. Il imposait le respect rien qu'avec sa présence mais Sloan fut quand même surpris de le voir rire et laissa la brunette répondre. Georges vint s'asseoir et claqua des doigts pour que le serveur ne vienne prendre la commande. Il n'avait pas de temps à perdre lui. Il commanda une bouteille de champagne avant de se tourner vers la belle brune. « Alors Suzy, racontez-moi qui vous êtes et comment vous avez connus mon fils ? » demanda-t-il sur un ton anormalement neutre. Sloan leva les sourcils et décida de ne pas répondre à sa place, il savait très bien comment Georges réagirait s'il répondait pour Suzy.

Ça ne peut pas être pire qu'il le pense... Si ? Y'a personne d'assez horrible pour faire une scène familiale en plein milieu d'un restaurant comme celui-ci. Pas même son beau-père.
Enfin... tu ne l'as jamais rencontrée et même si tu ne l'admets pas, t'as peur qu'il soit trop intimidant et d'en perdre les mots.  J'espère que tu as raison Suzy, on verra bien de toute façon, on y est, on ne peux plus faire demi-tour. C'est vrai. Vous entrez d'ailleurs dans le restaurant et trouvez assez rapidement votre table grâce à l'hôtesse. Mais c'est comme si tu t'es assise sur un paquet de nerf, parce que soudainement, tout se complique dans ta tête. Oh merde, et s'il ne t'aime pas ? Est-ce qu'il est assez important pour Sloan qu'il serait prêt à t'irradier de sa vie ? Sloan passe ses mains sur son visage pendant que toi, tu pâlis à vu d’œil. Là, pour le coup, t'as juste envie de prendre tes jambes à ton cou. Désolé mon coeur mais c'est sa voiture là, on est coincé ici maintenant. Quoi ? Ta tête se tourne vers la voiture qu'il te pointe et tes yeux se lèvent vers l'homme qui venait juste d'entrer dans le restaurant. C'est lui. Tu le reconnais par la dernière vidéo instagram que ton homme avait posté, où il était dedans. Ça va aller bébé ? T'es toute blanche. Tu portes une main à ton visage pour te réchauffer un peu. Sloan se moque un peu de toi, ou alors il est tout aussi nerveux... tu ne sais pas trop. Tu ne sais plus rien. Tout est blanc et le beau-père joins finalement à la table. Ton petit-ami se lève, lui fait la bise et toi... Toi, t'es fidèle à toi-même. Tu te lèves, lui présente la main. Bonsoir. Bonsoir... Lui réponds-tu. Sa tronche... putain sa tronche. C'est la même que celle de Sloan, le soir de votre rencontre. Tu te demandes ce qu'il y a de si bizarre sur ta face pour qu'on te regarde comme ça à chaque fois ! Georges, j'te présente Suzy Underwood, ma copine. Tu regardes ton homme et lâche finalement la main de son beau-père. C'est donc vous la jeune fille qui détourne mon fils de ses obligations ? Ahahahahahahahahah cool il te vouvoie, c'est le plus beau jour de ta vie, tu pleures. Enfin, dans ta tête tu pleures. Tu meurs, tu cries... t'es pas sure en fait. Tu restes stoïque, c'est tout en dedans que se passe l'action. Euh... Il se met à rire et aussi rapide qu'un pilote de course, tu rigoles avec lui. Ahahahahahah oui Georges, c'est drôle Georges, j'ai pissé dans mon short, Georges ! C'est donc vous le patron qui détourne mon petit-ami de ses devoirs conjugaux en l'faisant rentrer tard ? Oh putain t'arrive pas à croire que t'as dis ça. Tu rigoles immédiatement après, comme il a fait, histoire de faire passer cette putain de grosse blague pas drôle que tu venais faire à ce gros mur de glace devant toi. Relaxe Georges, ne la tue pas, elle ne fait que 1m57 et elle a fini de grandir. Non mais le pire c'est que t'ose même pas regarder Sloan... il doit être furieux que t'aie dit ça. Ou mort de rire. En fait avec lui tu sais plus trop à quoi t'attendre. Alors Suzy, racontez-moi qui vous êtes et comment vous avez connus mon fils ? Il te demande ça, d'une façon très... neutre. T'es pas à l'aise, t'as pas envie de parler de toi. Sloan dit quelque chose, merde ! Tu t'assois comme tout le monde, ou plutôt, après tout le monde. Tes genoux sont tellement mou, t'as l'impression que tout tes organes se liquéfient tellement t'es horrifiée par cette soirée, déjà. Raconter qui je suis ? Euh... Ok bah, j'ai 24 ans, je suis née en Russie mais j'ai vécu ma vie à Boston. Je fais des études en médecine depuis 6 ans maintenant. Tu souris, arrivant au moment où tu devais parler de votre rencontre. Ton regard se tourne finalement vers Sloan pendant quelques secondes, puis le reporte vers Georges... Fixe son nez, ce sera moins intimidant pour toi ! Son cousin, est en fait mon meilleur ami depuis mon arrivée à Harvard. On s'est rencontré grâce à lui. Tout simplement. Tu ne vas quand même pas lui raconter que vous avez fait un "je n'ai jamais" et que t'as demandé à toute la bande s'ils avaient fait de l'anal - nope. Dites-moi. Sloan me parle souvent de votre travail mais je ne sais pas exactement c'que vous faites. Je peux me permettre de vous poser la question ? Vous pouvez jouer au ping pong longtemps... Bien sûr, avant son arrivée tu avais peur, tu voulais rentrer. C'est encore le cas mais... tu es anormalement très douée en exposée orale et là, c'était tout comme si t'en faisais un.

Son beau-père était arrivé, ils ne pouvaient plus faire demi-tour et étaient coincés ici pour le reste de la soirée. Avec un peu de chance, Georges ne restera pas longtemps et prétextera un rendez-vous, un coup de fil, une fatigue passagère, peu importe. A son arrivés, les deux amants se levèrent tandis que Sloan lui présenta Suzy. Tout se jouait maintenant, c'était quitte ou double. Comme il s'y attendait, son beau-père lança une première remarque désobligeante à la brunette qui semblait se décomposer sur place. Et là. Contre toute attente, la petite Underwood, du haut de son mètre dix se permit de répondre à Georges aussi fatalement que lui. Surprit, la bouche de l'Eliot vint s'entrouvrir inconsciemment. Il regarda son beau père, les sourcils froncés ne sachant absolument pas comment il allait réagir. C'était osé de sa part, osé et particulièrement déplacé. Sloan n'appréciait pas ce genre de remarque, certes il n'encourageait pas la soumission totale mais la provocation n'était pas de rigueur ce soir. Georges n'était pas un mec aimable, il ne plaisantait jamais et franchement, elle avait beaucoup de chance qu'il ne l'ait pas renvoyé sur le champ. Ce dîner virait au cauchemar complet. Le jeune Bushnell resta silencieux et les laissa faire connaissance, il était encore plus tendu qu'à l'arrivé du vieux, surtout depuis qu'il savait que Suzy se permettait ce genre de discours. Respire Sloan, ça va aller. Elle répondit bien à la question de la rencontre, c'était déjà ça. Elle marqua un nouveau point lorsqu'elle lui demanda ce qu'il faisait comme boulot. Le travail passionnait Georges, c'était bien joué. « Votre curiosité me plait Suzy. J'ai fondé une entreprise d'investissement il y a plus de trente ans, une société dans laquelle j'initie mon fils depuis quelques années. » Mon fils. Sloan vint déglutir silencieusement. Il n'était pas son fils mais ne disait rien par respect pour la mémoire de sa mère. « J'ai d'ailleurs tout de suite vu qu'il était préoccupé par quelqu'un mais Sloan est obstiné et m'a soutenu corps et âme qu'il ne se passait rien. Depuis quand vous vous connaissez ? » Merde. Question piège. Sloan croisa les bras contre son torse et s'appuya contre le dossier de sa chaise. « Depuis un mois mais notre relation a évoluée que très récemment. » lança-t-il sans laisser le temps à Suzy de répondre. L'Eliot devait s'imposer s'il ne voulait pas que la situation ne dégénère. C'était aussi une façon de prouver à son beau-père qu'il contrôlait son couple. Georges n'était pas macho, enfin si, mais surtout, il mettait un point d'honneur à tout contrôler et voulait que son fils fasse de même, dans tous les domaines. Le vieux détourna son regard vers Sloan et ignora totalement le serveur qui vint apporter le champagne. « Suzy est à la Dunster House et fait partie des majors de sa promo, elle s'investi beaucoup dans les études et a pour rêve d'ouvrir sa propre clinique. » « Intéressant. » répondit-il en tournant sa tête vers la brunette qui semblait avoir reprit des couleurs. « Dites m'en plus sur vos projets. » Sloan toussota et fronça les sourcils. « Georges, nous ne sommes pas là pour parler affaire ... Fais attention à ce que tu dis Suzy parce qu'il va te proposer d'investir dans ton projet. Ne soit pas trop convaincante. » s'amusa-t-il à dire. Georges se mit à éclater de rire. « Bien vu mon garçon ... Parlez-en mois quand même, ça m'intéresse, je veux savoir qui est celle qui accapare tes pensées. »  dit-il en regardant Suzy en regagnant son sérieux. Bon, l'ambiance s'était légèrement détendue, c'était déjà ça.

C'est que t'as du cran. Tu savais que t'avais ça en dedans de toi, mais tu n'aurais jamais ô grand jamais cru que ça ressortirait devant le beau-père de ton homme. Apparemment, ce George t'intimide. Parce qu'autrement tu ne sais pas être autre chose que polie avec les gens. T'ose pas regarder Sloan, tu le sais qu'il ne doit pas être content. Tu le sais, que tu viens de faire vraiment mauvaise impression. Ça a causé un froid, donc bon... c'est pas trop dur à deviner. Finalement, Georges te demande comment tu as rencontrée Sloan, puis qui tu es concrètement. Tu lui réponds, cette fois-ci d'une façon plus courtoise. Tu essaies même d'enrichir un peu la conversation, en lui posant une question à ton tour. Si tu étais soumise, tu te tairais complètement jusqu'à ce qu'il te donne la permission de parler... mais c'est pas toi, ça. C'est comme un entretiens et tu sais plutôt bien te vendre. Votre curiosité me plait Suzy. J'ai fondé une entreprise d'investissement il y a plus de trente ans, une société dans laquelle j'initie mon fils depuis quelques années. Tu tiques, toi aussi, au mot "fils". De la façon dont Sloan parle de lui, tu te demandes presque si Sloan aussi a eu un bug à ce mot. J'ai d'ailleurs tout de suite vu qu'il était préoccupé par quelqu'un mais Sloan est obstiné et m'a soutenu corps et âme qu'il ne se passait rien. Depuis quand vous vous connaissez ? Tu t'apprêtais à répondre, quand Sloan a pris la parole en premier. Depuis un mois mais notre relation a évoluée que très récemment. Mensonge. Ça fait plus d'un mois que vous vous connaissez, puis un mois que votre relation a évoluée. Tu regardes Sloan sans ajouter un mot. Suzy est à la Dunster House et fait partie des majors de sa promo, elle s'investi beaucoup dans les études et a pour rêve d'ouvrir sa propre clinique. Intéressant. ... Pourquoi c'est Sloan qui parle à ta place ? Pourquoi tu te sens exclue du sujet de conversation ? Tu te racles la gorge et ajoute. Ouais exacte. J'ai fais partie de la Cabot House pendant quelques années, mais le féminisme tout ça... je sais pas, c'est pas trop moi. La Dunster House me permet plus de focuser sur mes études et mon avenir. Georges tourne la tête et te regarde, tu as maintenant toute son attention. Ah ! C'est plus toi qui a la parole maintenant, M. Bushnell ! Dites m'en plus sur vos projets. Sloan tousse et reprends l'attention de tes mains. Pff. Georges, nous ne sommes pas là pour parler affaire ... Fais attention à ce que tu dis Suzy parce qu'il va te proposer d'investir dans ton projet. Ne soit pas trop convaincante. Amusée, tu fais un petit sourire à ton amoureux et te mord l'intérieure de la joue en écoutant le rire de son beau-père. Putain... on dirait le rire d'un des méchants des films de Disney. Ou bien t'es folle, c'est une autre possibilité ! Bien vu mon garçon ... Parlez-en moi quand même, ça m'intéresse, je veux savoir qui est celle qui accapare tes pensées. Tu te racles la gorge. À partir de là, tu ne sais pas trop quoi lui dire parce que ton avenir, en tout cas à propos de la clinique, est plutôt floue. Pour être honnête avec vous, je n'ai pas d'idées claire, parce que j'espérais trouver d'autres étudiants en médecine pour bâtir ce rêve avec moi. Mais... je peux d’ores et déjà vous dire que j'aimerais un endroit avec une ambiance familiale et chaleureuse, pour faire changement des hôpitaux trop froids et trop stricte. Je veux des spécialistes souriants et positifs, qui pratiquent leur métier pour sauver des vies et pas pour l'argent. Uh, c'est bien ça comme réponse ou non ? Tu baisses les yeux et remarque le champagne qui est apparut là,
par magie. Le serveur est vraiment passé ? Damn... Georges a aussi toute ton attention,
c'est fou ça. Peut-être bien que tu veux vraiment pas foirer les choses avec lui... pour Sloan.

L'ambiance semblait se détendre à vue d'oeil, pour le plus grand plaisir de Sloan qui affichait un fin sourire sur son visage. Il écouta Suzy parler et fronça machinalement les sourcils. Il se rendit compte qu'en fait, il ne savait pas tout ça. Si, bien sûr, il savait que sa belle voulait ouvrir une clinique mais il n'avait jamais prit le temps de lui demander les détails. Il n'avait jamais prit la peine de s'y intéresser concrètement et ça le peinait de s'en rendre compte que maintenant. L'Eliot n'avait le temps de rien avec le boulot que Georges lui donnait mais en réalité, il ne voulait pas devenir ce genre de copain qui faisait passer le travail avant sa petite amie. Suzy valait mieux que ça. Il serra sa mâchoire et resta silencieux en l'écoutant religieusement parler. « Très intéressant Suzy. L'innovation est une chose importante, tout autant que la prise de risque. Développer un nouveau concept et appuyer de justes valeurs c'est la clé de la réussite. » Inconsciemment, Sloan leva les yeux au ciel car son beau-père était loin de défendre de nobles valeurs avec toutes ses magouilles, mais bon. « Georges ? » « Oui ? » « Le champagne n'attend plus que toi. » lança-t-il en pointant des yeux les coupes de champagnes qui ornaient la table, juste devant eux. « J'en oublis les bonnes manières. Suzy Underwood, je vous souhaite bienvenue dans la famille. » Comment osait-il parler de famille ? Sloan se pinça les lèvres avant d'arquer les sourcils et de prendre sa coupe dans sa main. Il la leva et fit un clin d'oeil à sa belle avant de vider les trois quart du contenu directement dans son gosier.

[...]

Finalement, le dîner était bien parti et, à la plus grande surprise de Sloan, la discussion allait de bon train envers sa belle et son beau-père. Ils avaient déjà terminés l'entrée et le plat, les serveurs avaient déjà débarrassés les assiettes, ils n'attendaient plus que le dessert. « Ah, veuillez m'excuser un instant. » dit alors Georges en sortant son antiquité qui lui servait de téléphone de portable. Il répondit et quitta les deux jeunes, les laissant seul à la table. L'Eliot apporta son énième verre de vin à la bouche et le termina d'une traite. « Franchement tu gères, tu m'épates, tu m'excites ... tout c'que tu veux, j'suis conquis là ! » s'amusa-t-il à lui dire avec un énorme sourire sur les lèvres. Ouais, bon, l'alcool n'aidait pas à rester sérieux.

Tu as réussi à détendre l'atmosphère, réussi à mettre un sourire sur les lèvres de Georges. Apparemment, c'était une rareté, tu as cru le comprendre grâce à l'un des posts de Sloan sur son Instagram. Bref, t'es fière de toi. Et t'es contente de l'attention que le beau-père de ton homme te porte, surtout l'intérêt qu'il a envers ton rêve de bâtir une clinique à ton nom. Très intéressant Suzy. L'innovation est une chose importante, tout autant que la prise de risque. Développer un nouveau concept et appuyer de justes valeurs c'est la clé de la réussite. Et ça, tu le sais. T'as pas vraiment d'expérience concrète sur le marché du travail, mais aujourd'hui tu peux tout trouver sur internet et on peut vraiment compter sur toi pour te renseigner sur ce genre de sujet. C'est pas grâce à un professeur ou un employeur, que tu as appris à bien te vendre comme ça. Merci, monsieur. Tu réalises que maintenant que tu ne connais pas son nom de famille... merde. C'est clairement pas Bushnell, t'as failli faire l'erreur d'ailleurs, mais tu t'es arrêtée à "Monsieur". Georges ? Oui ? Le champagne n'attend plus que toi. Sauvée par Sloan. Tu souris à ton homme, puis regarde Georges de nouveau. J'en oublis les bonnes manières. Suzy Underwood, je vous souhaite bienvenue dans la famille. Oh shit, ça veut dire qu'il t'aime bien ça ? Ou c'est une haine bien dissimulée ? Tu lèves ton verre à ton tour et rougit légèrement au clin d’œil de Sloan. Finalement, tu as plutôt bien gérée.

• • •

Ton ventre n'a pas l'impression d'avoir mangé... mais c'est parce que t'es trop gourmande. Ce restaurant sert de la bonne bouffe mais les quantités ne semblent pas justifier leur prix. Bref... c'est pas grave, tu dévaliseras le garde-manger plus tard. Il reste encore le dessert, ce à quoi tu attendais avec impatience. Un cheesecake, miam ! Ah, veuillez m'excuser un instant. Dit-il en se levant, le téléphone dans la main. Georges quitte la table et vous laisse rien que tous les deux. Franchement tu gères, tu m'épates, tu m'excites ... tout c'que tu veux, j'suis conquis là ! Te dit ton homme, après avoir englouti tout le reste de son verre. Tu rigoles et hausse les épaules. Je t'avais dit que ça irait bien. Bon t'as toi-même perdu espoir un peu avant qu'il arrive mais au final t'aurais peut-être jamais dû douter. Tu souris encore, puis une idée te traverse la tête. Ouais, tu n'as pas bu beaucoup mais il t'en faut vraiment peu pour te mettre à délirer. La bonne humeur n'aide rien, t'as une petite victoire personnelle à célébrer. Alors tu retires l'une de tes chaussures, puis grimpe ton pied sur sa jambe pour la glisser sur sa cuisse. Tu gardais la même position, au-dessus de la table ça ne se voyait pas, qu'en dessous tu le caressais de la sorte. À part bien sûr, ce petit sourire vicieux sur tes lèvres. Ah oui, je t'excite.. ? Et là, dangereusement, tu approches ton pied de son entrejambe et t'arrête avant de t'y rendre. Georges revient de son appel, ça peut être drôle.Georges, pendant votre absence, Sloan et moi avions discutés... Je suis à la recherche d'un emploi temporaire et suffisamment flexible pour une étudiante en médecine. J'aimerais acquérir plus d'expérience et m'inspirer de vos talents de leader, car je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi passionné que Sloan pour sa carrière. Je me propose pour remettre votre fils à l'ordre, en tant que son adjointe administrative. Comme vous pouvez le voir, j'ai déjà son attention de toute manière. Dis-tu, avec une petite pointe d'humour à la fin. D'ailleurs, tu accentues cet humour avec un petit rire et quelques caresses sous la table pour encourager Sloan à... ben à ne pas te tuer en fait. Remarque, si Georges accepte, ça voudra dire que tu seras payée pour assister Sloan à New York ou peu importe, quand il doit voir les clients. Une secrétaire, quoi. Ça sert à que dale à part lui prendre et rappeler ses rendez-vous. T'y gagnes à peu près tout, finalement. Mais y'a aussi la possibilité que ton homme te tue quand même, parce que le travail lui permet peut-être de s'évader de toi une fois de temps en temps. M'enfin bon... si c'est le cas, il n'aura qu'à rejouer les machos devant son beau-père et lui montrer encore une fois qu'il est l'homme du couple et que c'est lui qui porte le contrôle !

Sloan s'était fait plaisir sur le vin, c'était sa façon à lui d'appréhender ce dîner et tout le stress qu'il pouvait engendrer. Avec sa bipolarité, ce n'était vraiment pas évident pour lui de faire face à tant d'agitation. Même s'il paraissait serein d'extérieur, à l'intérieur, il bouillonnait complètement, c'était la troisième guerre mondiale. Alors forcément, quand son beau-père s'excusa et quitta la table, il se senti un peu mieux, comme soulagé et il le fit comprendre à Suzy. « Ouais, c'était quand même mal barré au début. » dit-il en rigolant légèrement. L'Eliot en rigolait maintenant mais il faisait beaucoup moins le malin tout à l'heure. Amusé, il lui afficha un large sourire avant de lui avouer qu'elle l'excitait. De toute façon, Suzy l'excitait, peu importe la situation et le contexte, elle avait un vrai pouvoir sur lui. Le sourire du beau brun vint s'élargir lorsqu'il sentit le pied de Suzy frôler son mollet. Il arqua un sourcil surpris et conquis. « C'est quoi que j'sens là ? Putain ouais tu m'excites, j'crois que tu imagines pas encore comment. » chuchota-t-il de manière peu discrète. Sloan se redressa sur sa chaise et sursauta presque en sentant son pied se rapprocher de son paquet. Question frustration, elle mettait la barre très haute. Il leva les yeux et remarqua bien vite le retour de Georges à la table. Il resta silencieux, ne voulant pas tout faire foirer mais putain, elle lui avait donné la gaule. Et là, contre toute attente, Suzy vint proposer ses services en tant qu'assistante. Sloan la dévisagea et fronça les sourcils, ne comprenant pas où elle voulait en venir et d'ailleurs, son beau-père en rajouta une couche. « En voilà une belle initiative Suzy mais j'ai pour maître mot de ne pas mélanger vie privée et travail, c'est important que Sloan reste concentré et qu'il ne s'éloigne pas de ses priorités. » Démuni, l'Eliot croisa les bras contre son torse, regardant simultanément Georges et Suzy. Comment foutre un froid en trente secondes, merci Underwood. Sloan resserra ses mollets l'un contre l'autre pour bloquer le pied de sa belle. « Puis il paraît que je suis exécrable au boulot ! » lança-t-il en rigolant légèrement. Georges le regarda et leva les yeux au ciel. « C'est pas faux mon garçon. » avoua alors son beau-père, l'enfonçant un peu plus devant sa copine. Sloan regarda Suzy et afficha un sourire amusé. Sans chercher à comprendre plus loin, il passa l'une de ses mains sous table et vint attraper son pied. Il caressa sa peau nue, lui faisant comprendre qu'elle lui avait donné envie.

Eh bah toi, contrairement à ton homme, tu te sens mieux. Si au début tu te sentais nerveuse, maintenant tu es carrément à l'aise. Peut-être que c'est parce que tu as le tour - ou peut-être que c'est parce que Georges et toi aviez plus en commun que tu ne l'aurais cru, mais en tout cas on dirait qu'il t'apprécie bien déjà. Et ça impressionne Sloan qui s'empresse de te l'avouer une fois que son beau-père ait quitté la table. Ça t'amuse qu'il te dise que tu l'excites, alors que franchement il n'y avait rien de sexy dans le fait que tu sais comment parler à son "horrible" beau-père. Ouais, c'était quand même mal barré au début. C'est vrai... t'as même pas osé regarder sa tronche quand t'as dit ta connerie. Je sais... j'étais nerveuse, j'suis désolée. Retournons au fait que tu l'excites, tu veux ? Doucement, tu grimpes ton pied sur son mollet. T'as un autre petit jeu en tête, un autre qui pourrait le plaire et lui donner envie de rentrer à la maison plus tôt que prévu. C'est quoi que j'sens là ? Putain ouais tu m'excites, j'crois que tu imagines pas encore comment. Tu te mords la lèvre inférieure et t'appuie sur ton coude. Si... j'ai ma petite idée. Murmures-tu, en montant un peu ton pied à ses cuisses, direction son entrejambe. Tu n'y es pas, mais tu peux deviner qu'il doit être frustré, peut-être même en érection. Pour si peu, Sloan ? Oh... le beau-père revient. C'est là que tu déballes ton idée à la con, l'idée qui surprend encore une fois ton homme. Il croise les bras, tu sens son regard sur toi mais tes yeux ne quittent pas Georges. En voilà une belle initiative Suzy mais j'ai pour maître mot de ne pas mélanger vie privée et travail, c'est important que Sloan reste concentré et qu'il ne s'éloigne pas de ses priorités. C'est plutôt comique venant de l'homme qui se tape sa propre secrétaire... et qui élève son beau-fils pour reprendre la compagnie. T'aurais cru qu'il honorait l'entreprise "familiale" avec tout ça, mais tant pis. Les mollets de Sloan se referment contre ta jambe et tu comprends qu'il n'est pas d'accord. Alors tu t'appuies contre ton dossier, un petit sourire aux lèvres. Puis il paraît que je suis exécrable au boulot ! La réaction de Georges ne manque pas, ton sourire non-plus. C'est pas faux mon garçon. Et tu en ajoutes une couche : Vraiment ? Tu regardes ton homme avec un petit sourire, malgré la présence du vieil homme, remplis de sous-entendus. Sa main caresse ton pied et tu sens les papillons remplir ton ventre. Il arrive quand le dessert ? En tout cas, je suis vraiment contente d'enfin pouvoir vous rencontrer, Georges. Dis-tu, en remontant officiellement ton pied jusqu'à son entrejambe. Néanmoins, tu commences à avoir mal au dos avec cette position inconfortable. Mais c'est trop drôle pour arrêter maintenant.