(jax) inside my head

« Assieds-toi s'il te plait j'aimerais qu'on essaie un truc, parfois ça peut aider. » Hmm… d’accord. Alors, je m’assois. Je ne sais pas ce qu’il a en tête, mais c’est lui le pro non? Ou du moins, le futur pro, vu qu’il n’est qu’étudiant pour l’instant… Il me demande de fermer les yeux, ce que je fais, et de me replonger dans mes souvenirs. Un genre d’hypnose, quoi. Inspire, expire, remets-toi dans le contexte, laisse ton subconscient faire surface. Ouais, c’était de l’hypnose. « T’as déjà hypnotisé quelqu’un? » Nan parce qu’il est bien gentil mais je voulais pas être un cobaye. J’avais vu le film Donnie Darko quand j’étais jeune et ça m’avait fait flipper pour l’hypnose. Vous savez, le gamin est suivi par un psy, et ce dernier essaye l’hypnose pour le guérir de je sais plus quel mal il a. Et Donnie finit par se branler devant sa psy, sous hypnose, et n’arrive pas à s’arrêter. Ouais, un trauma ce film, j’vous le dis. Je refermais les yeux et prenais une grande inspiration. Ok, tout va bien se passer, tout va bien se passer… « Tu vas t'imaginer à bord de cet engin. Tu vas te voir au volant de l'appareil et tu vas te rappeler doucement des sensations que ça fait, tu me racontes à présent tout ce qu'il faut faire et que donc tu te souviens avoir fait pour pouvoir démarrer. » J’hoche la tête et m’efforce de faire tout ce qu’il me commande. Ça me prend quelques minutes avant de me mettre dans le bain, mais une fois que c’est fait, je commence à parler machinalement, sans forcément réfléchir à ce que je dis. « Avant le décollage il faut faire la liste des vérifications et l’inspection extérieure pour vérifier que le terrain est dégagé. Une fois qu’on est assis derrière le tableau de bord, on utilise le cyclique pour maintenir l’appareil en position au-dessus du sol pendant le décollage. Il faut faire monter l’hélico à la verticale pour qu’il ne dérive pas. Puis on se sert du collectif pour prendre de l’altitude, doucement, pour pouvoir manoeuvrer les autres commandes en même temps. » Je ne savais pas comment je me souvenais de tout ça. Je le savais, c’est tout. J’avais pas eu mon permis de vol pour rien. « Alors raconte-moi, ce que tu vois, est-ce qu'il y a un ou des bruits autour de toi ? Est-ce que le temps était beau ou mauvais, ça aurait pu jouer sur ton accident ? » Je secouais alors la tête, les yeux toujours fermés, bizarrement détendu. « Il faisait beau. Un peu frais mais le ciel était parfaitement dégagé. C’était pas un défaut de vol, c’était un défaut d’appareil. » J’avais beau lui répéter quinze fois que c’était un problème d’alimentation du kérosène, apparemment, ça, il ne prenait pas note.

Ok, nous y voilà, en pleine dans la séance que j'avais eu en tête. Je l'observe faire s'installer et suivre mes directives, on allais enfin pouvoir commencer. Il me demandais si j'avais déjà fais de l'hypnose et je haussais un sourcils, en fait ce n'était pas ce qu'on n'était en train de faire parce que pour sa il m'aurais fallu avoir un équipe médicale au cas il y aurais eu un problème mais non ce n'étai définitivement pas le cas ici, je le laisse pensé sa tout de même parce qu'encore une fois sa peut l'aider. Il commence doucement à me raconter comme géré un appareil choses qu'il m'a dis ne plus savoir faire en début de séance, il me parle de comment faire démarré un appareil et je souris, sa non plus il disait ne pas savoir. «C'est très bien Eliot, tu t'en sort parfaitement bien jusqu'à maintenant, je prend en compte que le temps était bon donc, mis a part le problème d'alimentation de kérosène est-ce qu'en regardant autour de toi tu y voit un autre soucis ? Sur les tableau de bord ou autre ? S'il n'y en a pas c'est que ça viendrais juste de ce problème là et il faudrait qu'on passe au côté sentimental qui pourrais débloquer encore d'autre aspect de sa perte de mémoire. Parfois quand on est frustré sentimentalement il se peut qu'avec l'accident qu'il à eu sa aie pu bloquer sa mémoire, comme pour supprimer les choses qui sont blessante et tristes. Si c'est le cas je pourrais tenté de l'aider mais ayant eu une partie de son fort caractère il voudrais me foutre sur la gueule. «Mh, question a part ne m'en veux pas de la poser mais est-ce que tu pourrais te souvenir d'une truc qui t'aurais blesser ou mis en colère avant ton accident, je parle de quelques heures ou jours avant ? » Je continue de prendre mes notes en attendant qu'il me réponde.

Peut-être que ça marchait, son truc. Parce qu’hier, j’aurais été incapable de piloter un hélico, techniquement parlant. Et pourtant, je venais de lui dire exactement ce qu’il fallait faire, et ça ne me paraissait plus étranger. « C'est très bien Eliot, tu t'en sors parfaitement bien jusqu'à maintenant, je prends en compte que le temps était bon donc, mis à part le problème d'alimentation de kérosène est-ce qu'en regardant autour de toi tu y vois un autre souci ? Sur les tableaux de bord ou autre ? » Je réfléchissais à sa question. « Non, aucun. Tout va bien. » C’était tellement vivant dans mon esprit que j’en oubliais même de parler au passé.  « Mh, question à part, ne m'en veux pas de la poser mais est-ce que tu pourrais te souvenir d'un truc qui t'aurais blessé ou mis en colère avant ton accident, je parle de quelques heures ou jours avant ? » « Si, je t’en veux de la poser. » répliquais-je en rouvrant les yeux, plantant ces derniers dans les siens. « J’t’en veux parce que tu m’écoutes pas. J’te dis que, de un, j’ai plus de souvenir d’avant le crash, et de deux, tout allait bien. » On peut pas me blesser. Je suis ce mec un peu trop détaché, qui prend les choses comme elles viennent sans trop se poser de questions. Tout arrive pour une raison. Ai-je besoin de savoir laquelle? Pas nécessairement. « Hypnotise-moi. » lâchais-je donc enfin. « Peut-être que ce sera plus efficace. J’te dis pas que ça me fout pas les jetons, mais fais-le. J’suis prêt. » Peu importe les moyens employés, il fallait que je retrouve la mémoire. Que je retrouve mon ancienne vie.

tout semblais aller pour le mieux dans ce cas précis donc il ne voyais aucun problème sur l'appareil. Je hochais la tête prêt à prendre des notes mais alors qu'il dis m'en vouloir de lui avoir poser un question je tic. Ok ce mec en veux au monde entier de ce qui lui est arrivé. Je l'observe analysant une fois de plus son comportement. «Tu penses que je prends pas note de tout ce que tu me dis. Ce que j'ai pris en note surtout c'est ton comportement, ta manière de répondre. Tu savoir ce que j'ai écrit, j'ai noter que t'en veux au monde entier ce qui est arrivé, c'est aussi que tu est trop 1er degré et que tu sauterais à la gorge du premier qui arriverais à te cerner tel que tu es. J'ai aussi remarquer que tu semble me donner des ordres mais n'oublie pas que sans moi et même s'il y a des millier de psychologue à Boston tu t'en sortirais pas. J'ai aussi envie de te dire que tu agis comme un gamin qui n'arrive à à avoir ce qu'il veux. » Merde à la fin je suis même pas là par obligation alors je vais certainement pas me forcer a lui faire retrouver ses souvenirs si dans le fond il n'arrive pas à me laisser faire mon travail. «Ce que j'ai remarquer aussi Eliot, c'est que tu commence à retrouvé des fragments de souvenirs alors tu veux quoi à la fin ? » Je sais plus par quel bout le prendre pour lui faire entendre raison au final, je voulais juste aider moi et lui il me cherche des poux à chaque questions. «Est-ce que tu t'es pas dis que peut être cet accident t'es arrivé parce que c'était ce qui devais arrivé et que sa te donne une chance d'être un nouveau toi plutôt que de courir après une vie dont tu n'arrive décidément pas à te souvenir ? » Pourquoi il tenais tant à retrouvé sa mémoire s'il ne s'en souvenais pas sa pouvais lui donner une deuxième chance...

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Je le pique et il réagit. Le contraire m’aurait étonné. Cela se voit qu’il a un caractère bien trempé. Et ça tombe bien, moi aussi. Et je ne compte pas lui donner raison. « …N’oublie pas que sans moi et même s'il y a des milliers de psychologues à Boston tu t'en sortirais pas. J'ai aussi envie de te dire que tu agis comme un gamin qui n'arrive pas à avoir ce qu'il veux. » J’avais envie de l’insulter. Pour qui il se prenait à s’immiscer dans ma vie comme ça? Ok, c’était son taff, mais y’avait pas une limite à ces conneries? Alors, je me levais soudainement, prêt à me tailler d’ici et ne plus y remettre les pieds. « Ce que j'ai remarqué aussi Elliot, c'est que tu commence à retrouver des fragments de souvenirs alors tu veux quoi à la fin ? » « Tu m’emmerdes toi ! Toi et tes questions à deux balles ! Ce que je veux, c’est retrouver la mémoire et reprendre ma vie là où je l’ai laissée il y a deux semaines! » C’était pas si compliqué à comprendre pourtant, si? Un gars perd la mémoire, il veut la retrouver. Simple. « Est-ce que tu t'es pas dit que peut être cet accident t'es arrivé parce que c'était ce qui devait arriver et que ça te donne une chance d'être un nouveau toi plutôt que de courir après une vie dont tu n'arrives décidément pas à te souvenir ? » « Faudrait être complètement con pour se dire ça. » Et puis, je tiltais. Et je me mis à rire, de façon plutôt amère. « J’ai compris. Tu me connais d’avant, c’est ça? Tu sais qui j’étais avant l’accident, et t’essayes de m’influencer à changer de vie. C'est drôle, t'es pas l'premier. » Bien essayé, mais je marche pas. « Devine quoi? J’ai pas envie de changer qui je suis — qui j’étais, peu importe comment tu veux le formuler. Je sais quel genre de mec je suis. Je suis un connard qui accumule les nanas, qui fait toujours la fête et qui dépense son fric à tout va. Je suis typiquement le gars qu’on regarde de haut, pour qui limite on a pitié, mais moi j’m’en plains pas. Je vivais la belle vie, avant. Et je suis très bien entouré. Alors non, j’ai pas envie d’abandonner mes souvenirs et de repartir à zéro parce que cette vie que j’ai perdu, j’y tiens vraiment. Alors soit tu décides de m’aider, soit tu déclines, mais j’ai pas envie de perdre mon temps ici donc accouche. »

Sa commençais a me taper sur le système son comportement de gamins pourri gâté. C'était finalement pas un bonne idée que je m'occupe de ce cas là pour mon collègue. Je l'observais faire sa crises de gamin en croisant les bras sur ma poitrine un sourire en coin, il doit vraiment penser avoir le dessus sur moi ce gamin. «Tu sais quoi, mon travaille est simplement de te pousser à retrouvé t'es souvenirs mais toi en jeune gamin pourrais gâté, tu t'en tape de mon travail. Tu sais quoi puisque que tu penses me faire du chantage pour que je soit ton psychologue, sache que déjà c'est pas à toi de choisir, t'es pas content c'est le même prix. Dis toi quand même que puisque tu veux me faire du chantage je ferais passer le mot à mes collègues et personne te prendra parce que tu est un des cas les plus compliquer que j'ai jamais eu et aussi parce que tu as tendance à laissé aller t'es pulsions et notre boulot c'est pas d'en prendre plein la gueule mais bel et bien de t'aider. Maintenant part. Vas-t'en. » Et là sachez que je suis encore gentil, je veux bien l'aider, je comprend aussi qu'il en marre que les gens le prenne en pitié et que c'est pour ça qu'il veux absolument se souvenirs de tout mais avec son comportement c'est pas comme ça qu'il y arrivera. Il est juste en train de se bloquer tout seul avec ses histoires. Je l'observe les sourcils froncé qui sait peut être que maintenant il va enfin s'adoucir avec moi et me laisser l'aider, sinon il viendra me foutre un poing dans la gueule et tant pis pour sa thérapie, comme je l'ai dis je ne suis certainement pas pour qu'on dénigre mon travail. Je suis là pour l'aider et s'il ne veux pas le voir tant pis pour lui, mh.

Mais quel con celui-là ! Une vraie plaie ! Et son sourire malin genre ‘c’est moi le boss’, j’avais envie de lui en coller une pour qu’il se le ravale. Mais je n’étais pas bagarreur — du moins, c’était mon dernier recours et je n’en étais pas encore là avec lui. Alors, il me tapait un speech sur son rôle dans l’histoire, son job, mon comportement soi-disant inadéquat pour les séances. Puis, il amorçait les menaces, et je me mis à rire. « J’ai jamais prétendu faire du chantage. Toi, en revanche, tu me menaces, et c’est pas très pro. Peut-être que je suis en train d’enregistrer notre conversation. Qui sait? Tu pourrais ruiner tes longues études, alors fais attention à ce que tu dis. » Je me levais, et répondais à son invitation qui m’invitait à partir. Je soupirais, me retournant vers lui une dernière fois pour aujourd’hui. « Écoute, j’remets pas en doute tes compétences. » Quoique… Un peu quand même. « Tes méthodes, en revanche… Tu t’y connais mieux que moi mais faut savoir que je suis assez impulsif, et je pourrais facilement te sauter à la gorge la prochaine fois. » Parce que oui, il y aurait une prochaine fois. Je comptais le revoir. Mais pour aujourd’hui, c’était déjà assez. « Je t’enverrai un message pour la prochaine séance. Il faut que je me prépare à… ne pas te casser la gueule. » avouais-je, préférant être honnête avec lui. Après tout, c’était la base de la thérapie, non? « J’te dis pas merci. » terminais-je avant de sortir de la salle, ce qui était quand même une façon dissimulée de le lui dire.