on est plus fort à deux (hannie)

Comment je pouvais réussir à mon concentrer cette semaine alors que je savais pertinemment que j'allais m'envoler dès vendredi soir pour le Brésil. Bordel, j'en revenais toujours pas. J'avais hâte de bouger de Boston et puis, juste de partir quelques heures. Deux jours pour aller à Rio, c'était très court, mais ça allait être suffisant pour me dépayser totalement. En attendant, il fallait que j'avance et travaille mes cours au mieux. Surtout que j'étais aussi très prise par le club de musique que je présidais avec l'aide d'un jeune homme. J'avais des engagement et je devais les tenir, mais bordel... j'allais à Rio. Concentre-toi Anastasia. Je laissais échapper un soupir avant de me plonger à nouveau dans ma pièce de théâtre. J'avais une représentation en début de semaine prochaine et clairement, j'allais devoir être au point avant le week-end. Remarque, j'avais treize heures fois deux d'avion qui m'attendaient. Un nouveau soupir et je refermais mon bouquin, incapable de me concentrer. C'est alors qu'une jeune femme arrivait au même moment avec apparemment l'envie de discuter. J'affichais un sourire, attendant simplement qu'elle s'exprime.

@Hannie E. Parker

J'étais tellement heureuse d'avoir été accepté à Harvard et de faire partie de cette université que je passais la majeure partie de mon temps à bosser, sachant que mes cours dans le cinéma n'était pas des plus compliqués. J'étais passionée et j'envisageais même de prendre une deuxième matière pour compléter tout ça, mais fallait que ce soit bénéfique et logique donc je prenais encore mon temps pour réfléchir à ça. J'avais tellement eu de temps que j'avais décidé de reprendre le club des voyages humanitaires et de le refaire vivre, j'en avais entendu parler les autres années et même si j'étais une petite nouvelle, j'voulais me sentir utile à Harvard ou pour d'autres personnes.. et ça m'aidait aussi à m'échapper de mon quotidien.

J'étais à la bibliothèque, prenant plusieurs revues sur justement, les catastrophes naturelles des dernières années dans le monde, c'était terrible, ça me brisait le coeur mais on pouvait pas aider la terre entière. Je relevais la tête, dans mes pensées, pour t'apercevoir. Ta chevelure rousse ne m'était pas inconnu, on m'avait parlé de toi, ou alors j'avais entendu dire que tu étais présidente aussi du club de musique, c'était l'occasion rêver! Je me levais pour venir droit dans ta direction. Salut.. je parlais doucement pour pas m'faire virer par la sextagénaire un peu coincée qui surveillait la salle. Tu es la présidente du club de musique ou j'confonds totalement?

Venir à la bibliothèque, c'était m'obliger à travailler. Au moins, il n'y avait absolument rien pour me perturber ici et surtout... pas un seul bruit. Le truc, c'est que malgré les bonnes conditions pour étudier, mes pensées étaient ailleurs, me donnant l'impossibilité de faire quoi que ce soit. Je lisais et je relisais toujours la même phrase sans faire attention et sans même la retenir. Je n'allais jamais réussir à retenir cet acte de la pièce que j'avais entre les mains et j'allais certainement avoir des problèmes la semaine prochaine. Quelle idée d'avoir accepté un voyage à Rio ? Mes études devraient passer première et là, c'était une erreur que je faisais. Je ne pensais plus qu'à ce voyage purement touristique et franchement, c'était de la folie. Je refermais mon livre dans un soupir et une jeune femme arrivait au même moment. « Salut.. » Un sourire et je bougeais mes doigts pour lui rendre son salut, attendant simplement la suite. « Tu es la présidente du club de musique ou j'confonds totalement? » - « C'est bien moi ! » que je disais en haussant les sourcils. « Tu veux rejoindre le club ? » demandais-je avec un large sourire.