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Le manque... Drôle de sensation qui vous tient parfois. Assise en tailleur sur le canapé de son appartement, Constance regardait l'écran plat allumé d'un air absent. Frénétiquement occupée à se ronger un ongle, elle ressentait ce sentiment, comme si quelque chose n'allait pas, comme si elle avait zappé un truc. Elle renifla et finit par attraper son téléphone, le parcourant sans vraiment s'arrêter sur un point précis; jusqu'au moment où elle cliqua sur son répertoire. Elle n'eut besoin de passer son doigt qu'une seule fois sur l'écran quand soudain, un nom sortit du lot. BORDEL ARTHUR !!
Arthur ? C'était son meilleur ami d'enfance, et avec l'âge parfois cela pouvait être plus si affinité. Mais enfants, ils passaient énormément de temps ensemble et étaient assez inséparables. Voilà plus de trois mois qu'elle ne l'avait pas réellement vu. Ils s'étaient croisés en coup de vent, sur le campus, rien de plus. Tout devenait limpide, c'était sa tête d'ahuri qui lui manquait tant !! Comme si son royal postérieur venait d'être piqué par un objet invisible, elle se leva en trombe du canapé et se rua sur son sac à main. Constance avait la fâcheuse (ou heureuse, tout dépendait des points de vues) tendance à noter assez précisément l'emploi du temps de ses amis les plus proches, pire que la CIA ! Et bien entendu, Arthur n'y coupait pas ! En fin d'après-midi, il devait être à sa salle de mannequina. La française pouffa de rire en se disant qu'elle pouvait toujours aller l'y surprendre et se rincer l'oeil au passage, le lieu grouillant de mecs canons. Il allait bientôt terminer de toutes les façons. Ni une ni deux, la brune sauta dans son cabriolet dernier cri et s'engagea dans les rues de Boston. La chance lui souriait alors qu'elle trouvait une place à quelques rues de l'endroit tant convoité.
Alors qu'elle s'avançait vers l'agence, Arthur venait tout pile de sortir et ils se retrouvèrent face à face. Constance fit claquer ses escarpins sur le sol pavé et lâcha un:
- Surpriiiiiiiiiise !, alors qu'elle se précipitait déjà sur son meilleur ami pour le serrer contre elle.
- Ma visite ne te dérange pas au moins ? Sinon tu me le dis, finit-elle par ajouter en murmurant non loin de son oreille.
Elle finit par le lâcher, ce franc sourire ne quittant cependant pas son visage:
- Comment vas-tu ? J'ai l'impression que ça fait une éternité !
(Invité)
