Vous êtes le cookie, je suis les pépites de chocolat ► Maxwell, Marin & Julian

vous êtes le cookie, je suis les pépites de chocolat — J'étais en manque de mes meilleurs amis, clairement. J'avais l'impression que la dernière fois où on s'était retrouvés tous les trois remontait à une éternité. Alors après avoir envoyé un message à Max, il me venait l'idée machiavélique de débarquer chez Marin sans le prévenir, et de squatter chez lui toute la soirée. Si il avait prévu d'aller rejoindre un plan cul ou un truc de ce genre, c'était encore mieux mouahaha. De bonne humeur à l'idée de retrouver les deux hommes de ma vie, j'avais pas traîné pour me doucher, enfiler rapidement des fringues et prendre mon scooter pour passer prendre Maxwell à la Dunster House. Après des effusions d'affection qui ne nous ressemblaient ni à l'un ni à l'autre habituellement, mais qui étaient normales entre nous, on repartait de plus belle pour nous rendre à l'appart de Marin, slalomant dans les rues de Cambridge. Une fois garés, on gravissait les escaliers qui menaient à son appart en riant, avant de faire silence en arrivant devant sa porte. Puis, après un regard complice échangé, on tambourinait sur la porte comme des malades. - POLICE DE BOSTON OUVREZ ! gueulai-je en prenant une grosse voix, me retenant d'éclater de rire. Moi une gamine ? A peine.

@Maxwell Rosenwald @Marin N. Perol

La journée avait été très courte, à peine levé, j'avais passé ma matinée dehors à courir et s'en était devenue presque une routine pour le garçon flemmard que j'étais. Je m'infligeais sans cesse ce sport quotidiennement pour me changer les idées, une discipline qui collait plutôt bien avec la nouvelle maison dans laquelle j'étais rentré à la plus grande surprise de tous. J'avais fini même par me dire que j'avais toujours été un bleu finalement, juste parfaitement maquillé sous du vert, me voilant la face sur ma véritable origine. Et j'avais d'ailleurs pris l'habitude de me faire respecter en tant que telle et ce depuis bien longtemps, cette fierté qui me caractérisait si bien était bel et bien bleu et non verte. Passage par la douche obligeant, j'avais reçu une notification m'indiquant qu'une nouvelle conquête de Tinder se profilait plutôt bien, et rapidement, après plusieurs messages échangés, j'en arrivais à avoir un rendez-vous. J’espérai fortement qu'il aboutisse, j'avais besoin de prendre du bon temps et à en juger par le gabarit de la jeune femme, c'était tout à fait ce dont j'avais besoin. Habillé élégamment, montre valant plus chere que ta propre mère et des manchettes aussi luisantes que ton propre avenir, j'étais prêt à mettre les voiles et rejoindre la belle inconnue. Du moins c'est ce que je pensais, jusqu'à ce que j'entende brutalement ma porte tambouriner. La police ? J'haussais un sourcil, ne comprenant absolument pas. Pourtant, une voix belle et bien familière provenait de la porte. J'ouvris celle-ci, voyant mes deux meilleurs amis, fiers d'eux visiblement avant de leur claquer la porte au nez. Non, non et non. Je n'allais pas me faire avoir par deux petits touristes alors que j'avais une partie de baise à la clé ce soir. Je refuse.

Après avoir reçu le sms de Julian, j’étais devenu un enfant. J’étais super heureux de savoir que j’allais retrouver mes deux meilleurs amis pour une soirée de folie. J’avais attendu l’heure où elle devait venir me récupérer avec impatience, me faisant tout beau. Une fois sur le scooter de Julian et des banalités de dites entre nous, on se dirigeait rapidement chez Marin. J’étais bien content de lui faire la surprise de venir chez lui avec Julian. Sur place, on se dirigeait rapidement vers l’appartement de notre ami avant de tambourinait à la porte comme des cons. Je suivais sans soucis la jolie brune dans ses conneries. La porte s’ouvrait enfin et on affichait tout les deux un sourire d’idiots. Sauf que Marin, lui, il souriait pas. Il avait pas l’air super content de nous voir devant sa porte, qu’il claquait à notre nez. Je fronçais les sourcils, tournant la tête vers Julian, surpris. « Il vient réellement de nous fermer la porte à la gueule ? » Ouais, j’avais pas bien compris ce qu’il venait de se passer. Je m’attendais à beaucoup de réactions de sa part, plusieurs scénarios, mais pas celui-ci. « Mais mec ouvre déconne pas ! » lâchais-je en tapant une nouvelle fois à la porte, dans l’incompréhension la plus totale.

vous êtes le cookie, je suis les pépites de chocolat — J'avais déjà dit à quel point j'aimais faire chier Marin ? Ah ben voilà, c'était dit maintenant. Et débarquer chez lui à l'improviste était exactement le genre de truc qui pouvait le faire râler si il avait prévu autre chose ah ah. Ou du moins le faire lever les yeux au ciel en voyant ses deux bouffons de meilleurs ami dans l'encadrement de sa porte à gueuler comme des malades. Marin finissait par ouvrir la porte devant nos deux gueules d'imbéciles heureux, et au moment où je voyais sa tête avant de nous fermer la porte au nez, j'éclatais de rire. Du Marin tout craché ah ah. Max quant à lui semblait vraiment paumé le pauvre, alors qu'il se tournait vers moi l'air surpris. - J'crois bien ouais dis-je avec un large sourire, de plus en plus amusée. - Hé Perol ! C'est quoi cette tenue ? renchéris-je sur les mots de Maxwell, criant presque. A ce rythme, ses voisins allaient vite débarquer dans le couloir pour voir ce qu'il se passait. - Tu vas prendre le thé chez la Comtesse de mon cul ? dis-je un brin moqueuse, mais c'était de bonne guerre, il venait de nous claquer la porte au nez. - Allez ouvre. J'ai amené de la bière dis-je comme si c'était the argument quoi.

Deux idiots, deux pauvres idiots devant ma porte au moment même où j'allais me rendre à un rendez vous qui allait certainement se concrétiser. J'étais su proche du but. Pourquoi maintenant ? Je grimaçais, priant pour que tous deux oublies que je me trouvais ici, même que je pouvais bien exister. Malheureusement, comme je m'y attendais, aucun ne bouge, préférant largement gueuler à plein poumon pour m'enfoncer, me décrédibiliser auprès de mes voisins tous aussi thuné les uns que les autres. Je m'en fiche. Pourtant je leurs ouvre, parce que j'étais persuadé qu'ils ne partiraient, cependant, je pense à prendre un nouveau gadget acheté il y a peu. Un petit pistolet en plastique lançant de petites fléchettes collantes. A peine la porte ouverte, que je leur en plante deux au milieu du front. « Intenables. » répliquais-je seulement, n'ayant pas d'autre mot. « Bon rentrez, mais restez pas, j'ai.. quelque chose à faire. Un repas avec mon père. » répondis-je, mentant aussi bien que je respirais. Espérant que le mensonge passe comme une lettre à la poste, j’entreprenais déjà de répondre à la jeune inconnue pour lui transmettre le message d'un retard probablement à venir.


hj: je suis ko par vos réponses.

Autant moi, je comprenais pas ce qu'il se passait, autant Julian s'en foutait totalement. Elle continuait de taper tout en sortant des moqueries qui lui ressemblaient totalement. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire d'ailleurs. J'avais un peu peur qu'il ne nous ouvre pas, sauf que j'entendais enfin la porte s'ouvrir et.. je me prenais une espèce de petite fléchette dans la gueule. « Et mais fait attention ! » lâchais-je comme un enfant, me touchant le front pour vérifier si je n'avais pas été blessé. Je fronçais les sourcils à son explication, un repas avec son père ? Je trouvais ça un peu étrange, mais bon, après tout pourquoi pas. « T'es quand même super bien habillé juste pour un repas avec ton père ! » disais-je en riant légèrement, l'observant de la tête aux pieds. On pouvait dire qu'il avait sorti le grand jeu pour impressionner son père sûrement. Je m'installais sur son canapé, attrapant les bières que Julian avait emmené pour m'en ouvrir un.

vous êtes le cookie, je suis les pépites de chocolat — Max se marrait en m'entendant vanner Marin, et en même temps, c'était trop tentant quoi. On faisait tellement tâche lui et moi dans cet immeuble de richous. Enfin, surtout moi pour le coup, à gueuler dans le couloir comme si j'étais chez moi. La porte finissait par se rouvrir et.. on se prenait chacun une fléchette en plein sur le front, regardant tous les deux en l'air comme des idiots. Maxwell râlait, et moi je me marrais, attrapant la fléchette entre les doigts. - Hé c'est trop cool ça ! Tu me le prêtera ? dis-je en entrant sans vraiment attendre son approbation. Il prétextait un dîner avec son père, et de toute évidence, Max était tout aussi dubitatif que moi. Je me rapprochais de Marin, le reniflant avec insistance. Il cocotait à mort. - Il aurait pas des boobs ton père par hasard ? demandai-je, amusée, avant de me laisser tomber dans son canapé à côté de Maxwell. Je tendais une bière à Marin le plus naturellement du monde, puis je m'en attrapai une. - On trinque à quoi ? Ton intégration chez les trouduc ? dis-je, malicieuse, en faisant référence à la Eliot House. Ouais, mon meilleur ami était chez les Eliot les gars. Si c'était pas triste.

HJ: désolée pour le retard, j'étais un peu absente ces derniers temps Mais jsuis de retour

Le gamin en moi n'avait pas échappé, et je m'entraînais beaucoup trop depuis quelques temps pour louper leurs magnifiques fronts semblable à des cibles. Et ça n'avait pas raté. Mais c'était loin de les déstabiliser, certainement pas, toujours prêt pour envahir mon appartement complètement vide. J'avais bel et bien trouvé un colocataire mais son fantôme semblait hanter les lieux puisque je ne voyais jamais sa tête blonde. Julian semble soudainement attiré par l'objet que j'avais entre les mains, je savais qu'il serait reconnu à sa juste valeur auprès de quelqu'un d'autre, autre que moi bien sûr. « Y'a possibilité. » répliquais-je suite à sa question. Avant de finalement inventer un mensonge énorme mais qui pouvait être tout à fait plausible. Du moins, si j'aimais vraiment mon père et que je lui accordais une attention particulière, chose qui n'était pas le cas. « Arrêtez. Vous y connaissez rien en plus en bonnes manières, et pour les tenues à choisir. Mon père est très à cheval sur ce genre de connerie. » Continuais-je à déblatérer même si une part de vérité s'y trouvait. Je les regardais tous les deux me jauger de bas en haut, provoquant en moi une envie irrésistible de leur montrer mon majeur. Je prends finalement un bière que me donne Ju, et m'installe près d'eux. Ma soirée était désormais morte. Merci les gars. « Fête donc, je suis un magnifique bleu désormais. D'ailleurs on peut aussi fêter ton arrivé à la mather ? T'étais pas une.. dunster avant ? » demandais-je en décapsulant ma bière à la main pour en déguster une gorgée. Mhm. La meilleure. Bien fraîche.