ENFANCE
Sa naissance fut un accident. Elle est le fruit de l’imprudence de deux adolescents, respectivement âgés de dix-sept et seize ans à l’époque. Eux même encore des enfants à ce moment-là et n’ayant réalisés l’ampleur de la situation que trop tard pour envisager un avortement, ils abandonnèrent leur fille, conscients qu’ils n’avaient pas les cartes en main pour lui assurer un avenir décent. Amanda a été adoptée par un couple aux revenus aisés, ayant déjà un garçon.
Amanda n’a pas souffert de son adoption. Le regard des gens ne la blessait pas au cours de l’enfance, étant trop jeune pour y prêter seulement attention. Elle ne posait pas de questions sur ses « origines », quand bien même en son fort intérieur elle commençant déjà à s’interroger. Au final, ses parents l’ont prise à part quand elle avait huit ans et lui ont expliqués les circonstances de son adoption. Ils lui ont dit la vérité, à savoir que ses vrais parents l’ont eut très jeunes, qu’ils l’aimaient mais n’avaient pas les moyens de prendre soin d’elle. Cette conversation qu’on pourrait penser précoce à aidé Amanda à accepter la vérité avec une maturité assez étonnante pour son jeune âge.
Elle a été élevée dans un foyer aimant. Elle a grandit à New York, fille d’Andrew et de Kate Lovelace, lui étant avocat et elle pédiatre. Ses parents biologiques avaient pris le soin de choisir un couple ayant les moyens de prendre soin de leur fille et ils ne sont pas trompés. Amanda connaît grâce à eux depuis le berceau les joies d’une existence dorée. Elle n’a jamais eut droit qu’au meilleur en ce monde. Son enfance, elle l’a passée auprès de son frère aîné, Garnet, qui s’est toujours montré très aimant et farouchement protecteur à son égard, n’ayant que faire qu’elle ne partage pas son sang.
Amanda était une enfance d’allure assez réservée auprès des gens qu’elle ne connaissait pas (à l’inverse de son frère, un leader naturel avec tout ce que cela implique) et qui se révélait en compagnie de ses proches. Sans être véritablement timide, elle ne se faisait pas vraiment remarquer. Une enfant, joyeuse, un peu garçon manqué sur les bords (l’influence exercée par le frère aîné aidant en ce sens).
ADOLESCENCEAmanda a fait toute sa scolarité dans des établissements privés de la grosse pomme. Au collège comme au lycée, elle n’était pas franchement qualifiable de populaire. Elle avait quelques amis et cela lui suffisait bien, même si elle rêvassait malgré de plus, d’atteindre les sommets de la hiérarchie lycéenne, comme son frère aîné, si apprécié et populaire. A défaut de pouvoir se hisser au niveau de Garnet, elle traçait son propre chemin, bénéficiant de l’appui de ses amis et de son frère. Elève brillante, très bosseuse et studieuse, Amanda a toujours été parmi les premiers de sa promo, enchaînant les notes excellentes. Elle bossait pour cela, révisant jusque tard dans la nuit, se donnant les moyens de réussir. Mature très vite, elle a eut tôt fait de prendre conscience qu’en dépit de son statut de privilégiée, elle ne pouvait pas se reposer sur l’argent de papa et maman. Il fallait qu’elle bosse, qu’elle se donne les moyens de réussir par elle-même et ainsi rendre fière ses propres et elle-même. Ses professeurs l’ont toujours beaucoup appréciés et certains élèves la qualifiaient de « chouchoute », terme péjoratif dans la bouche de certains. De par ce statut de « favorite des profs », elle n’était pas franchement qualifiable de « cool » et ça la blessait plus qu’elle ne s’autorisait à le reconnaître.
Amanda est et a toujours été une romantique. Si elle n’a rien de la fille trop coquette et mièvre, elle a un côté fleur bleue. Elle a toujours aimé beaucoup lire, ayant une certaine affection pour les belles histoires d’amour. Elle a toujours cru en l’âme sœur et a toujours été en quête du garçon qui la compléterait, de l’être parfait qui la relèverait au monde. Elle l’a toujours cherché, ce garçon doré, semblable à ceux de ses bouquins. Assez sélective, elle n’a eut son premier copain qu’au lycée et quel copain. C’était un garçon populaire, comme son frère aîné, le genre de garçons dont elle aurait juré qu’il ne remarquerait jamais. Elle fut totalement désarçonnée quand ce garçon qu’elle pensait malgré elle hors de sa portée lui témoigna de l’intérêt, au point de lui demander de sortir avec lui. Trop heureuse et charmée, elle eut tôt fait d’accepter, toute revigorée qu’elle était à l’idée de connaître son premier amour. Avec le recul, elle trouve désormais qu’elle était bien naïve à l’époque.
Son premier amour fut merveilleux. Du moins au début. Ce garçon fut toutes ses premières fois, à l’exception d’une seule. Il le désirait pourtant, l’attirant à elle, glissant ses mains sous ses vêtements, mais elle ne pouvait s’y résoudre, le repoussant doucement gentiment, à coups de baisers dont elle espérait qu’il réfrénerait un peu ses ardeurs. Elle l’aimait, ou du moins elle s’en faisait l’impression, mais elle n’était tout bonnement pas prête et elle espérait qu’il était capable de le comprendre. Que s’il avait plus d’expérience qu’elle en la matière, il était toute fois capable de prendre sur lui, d’attendre qu’elle se sente prête à se donner à lui. Il perdait patience cependant. Ils étaient en couple depuis plus de deux mois (ce qui lui semblait encore peu à elle, mais qui avait visiblement des airs d’éternité aux yeux de son jules), quand l’appétit du jeune homme ce fit bestial. Il multipliait les tentatives et se fermait à chaque fois qu’elle le repoussait gentiment. Sa patience s’effritait et la frustration se muait en colère. Un soir, alors qu’ils étaient à une soirée avec ses amis à lui, c’en fut assez. Il l’accula dans des toilettes peu ragoutantes, son haleine chargée d’alcool. Amanda, elle, était brulante, respirant avec peine. Elle le repoussait, gentiment puis avec plus de force, mais elle ne faisait pas le poids. Elle était écrasée par son torse ferme, acculée contre un lavabo dont les contours lui rentraient dans la peau, accentuant encore un peu plus son malaise. Amanda entendait des éclats de rire incongrus, mais ils lui semblaient lointains. Son copain occupait tout son champ de vision. Son eau de cologne se mêlant à la forte dose d’alcool dans un mélange peu ragoutant. Il l’avait déjà forcé à écarter les jambes, lui faisant regretter d’avoir choisie une robe. Elle le repoussait sans y parvenir, haussant le ton sans que cela n’y change rien. Il était sur le point d’atteindre son but lorsqu’il fut brutalement repoussé loin d’elle. C’était Garnet, le frère aîné d’Amanda, qui était venu à sa rescousse. Il était fou de rage. Lui qui était bien connu pour son allure de gendre idéal avait l’air comme enragé, son regard bleu lançant des éclairs. Amanda qui l’avait toujours vu comme un orateur, un garçon plus apte à user des mots qu’à se servir de son corps pour s’imposer, le vit balancer son point en pleine figure de son agresseur qui faisait alors moins le fier. Non pas qu’Amanda eut trop été en état de se soucier de lui à ce moment. Elle tremblait de tout son corps et laissa sans broncher son frère la hisser dans ses bras telle une princesse en détresse pour l’arracher à ce cauchemar. Malheureusement, ce n’en était pas fini. L’un des copains de son ex avait assisté à la scène, trop heureux de voir son pote tirer enfin son coup et l’avait filmé. Quelques jours s’écoulèrent avant que la vidéo ne fasse le tour du lycée. Ce n’était pas du grand art, cette vidéo, mais l’effet fut immédiat. En deux temps trois mouvements, la discrète Amanda devint la risée de son établissement. Tout le monde avait vu la vidéo et les insultes jaillissaient de toute part. Garnet son frère essayait bien de les endiguer, de faire barrage, mais il ne pouvait pas être là, pas tout le temps, d’autant plus qu’il avait déjà quitté le lycée et était désormais étudiant en médecine à Columbia. Amanda était vulnérable et si elle voulait se montrer forte, c’était tout bonnement trop dure. Toutes les critiques l’atteignaient en plein cœur, elle ne parvenait pas à faire la sourde oreille. Elle ne voulait pas donner raison aux autres, elle voulait garder la tête haute, mais ce n’était pas une tâche aisée quand on n’avait de cesse de lui brandir cette maudite vidéo sous le nez. Elle était trop malheureuse, ne parvenant même pas à se réjouir quand son ex fut renvoyé à cause de cette histoire, le corps enseignant ne pouvant tolérer une telle chose. Elle était sans arrêt au bord des larmes, endurant chaque journée passée au lycée, redoutant de s’y rendre tous les matins. Finalement, elle tenu quelques mois avant de craquer devant ses parents, les suppliant presque d’accepter qu’elle finisse le lycée avec des cours particuliers. Son père furieux, voulu intervenir auprès du lycée, mais il n’y avait rien à faire. Le coupable avait déjà été viré et aussi influent que soit monsieur Lovelace, il ne pouvait rien faire pour l’attitude de tous les autres élèves. Très proche sa fille et ravagé par son chagrin, il finit par céder après s’être mis d’accord avec sa femme. C’est ainsi qu’Amanda a terminé le lycée à la maison. Ses professeurs l’aidaient, ayant conservés le contact avec elle et elle fut diplômée dans les règles de l’art, avec les très bons résultats auxquels elle était habituée. Malgré cette victoire, elle restait néanmoins très affectée, peinant encore à sortir de chez elle sans craindre de tomber sur des camarades de lycée. Elle avait beau essayé de s’endurcir, ses démons demeuraient là, visibles à chaque coin de rue.
Ce fut ce qui l’a décida à renoncer à intégrer Columbia comme son grand-frère. Elle décida d’envoyer des candidatures à pleins d’autres facs, désireuse de laisser New York derrière elle histoire de redémarrer une nouvelle page de son existence, dans une nouvelle ville. Plusieurs de ses candidatures furent acceptées (les plus prestigieuses étant Berkeley et Harvard) et elle trancha pour Harvard car ce n’était pas trop éloigné de chez elle non plus. Elle intégra donc le célèbre campus en tant qu’étudiante en droit.
HARVARDHarvard, ça représente pour Amanda le renouveau. Cette fille est devenue la sienne, celle de sa renaissance. Libérée géographiquement parlant de sa sale expérience, elle se lança à l’assaut d’une nouvelle ville en prenant sur elle pour se montrer plus forte, plus sociable et plus courageuse. Ses années passées à l’université lui permirent de s’endurcir et de voir naître une nouvelle fille. Une nouvelle Amanda. Si elle reste une jeune femme fleur bleue, bosseuse et douce, la brune est moins naïve aujourd’hui. Elle s’est endurcie. Elle en a déjà trop vu. Elle a vu la noirceur et elle lutte désormais contre. Tout en restant une jeune femme très attachante et agréable, elle accorde désormais beaucoup moins aisément sa confiance aux autres et est aussi beaucoup plus sur d’elle, ou du moins, elle arrive à feindre une assurance certaine tout en restant une fille très sensible. La vie l’a rendue malgré elle plus méfiante et un peu plus dure. Elle se protège ainsi. Elle a déjà assez souffert comme ça et ne tiens pas à ce que cela recommence.
PLUS D’INFORMATIONS01 Elle est très proche de son papa. C’est son champion, son modèle. Avec son grand frère, il est tout simplement l’homme de sa vie. Elle le sait capable de tuer pour elle et ne l’en aime que davantage. C’est un roi et elle assume son côté fille à papa. Ils se ressemblent beaucoup tous les deux et c’est lui qui l’a inspiré dans son choix de faire des études de droit. Il l’inspire, elle veut être comme lui. Ils ont une relation que beaucoup leur envient et qu’elle n’a pas avec sa mère en dépit de leur affection mutelle. Comme son père, Amanda est une idéaliste. Elle a la foi, elle veut croire qu’elle peut faire de ce monde un endroit meilleur si elle s’en donne les moyens.
02 Elle a un côté garçon manqué, tout en étant très féminine. Elle porte beaucoup de robes, s’apprête avec soin, mais c’est aussi une fille nature et très sportive. Elle pratique pas mal de sports, va courir tout le matin et a une alimentation très saine. Elle prend soin d’elle et traite son corps comme un sanctuaire.
03 Elle est très compétitive, elle adore gagner. C’est une bosseuse qui donne tout ce qu’elle a pour être la meilleure. Elle a la rage, c’est une véritable gagnante.
04 Elle n’a décidé de rejoindre une confrérie que cette année. Si le concept lui a toujours plu, elle a été refroidi par son passé lycéen, craignant de ne pas réussir à s’intégrer. Au final, elle a réussi à se faire sa place et a décidé de céder cette année, ne voulant pas passer à côté de l’un des nombreux aspects de la vie étudiante. Elle ne dort néanmoins pas au sein de sa confrérie, ayant fait l’acquisition il y a deux ans d’un appartement aux abords du campus.
05 Sa famille restée à New York lui manque beaucoup la plupart du temps même s’ils entretiennent beaucoup le contact et qu’ils viennent souvent la voir et vice-versa. Malgré cela, elle ne regrette pas le moins du monde d’avoir laissé sa ville derrière elle. C’était juste vitale à l’époque et c’était la bonne décision.
06 Après sa sale expérience avec son premier mec, Amanda est toujours un peu sur ses gardes quand on vient à eux. Elle n’a rien d’une fille facile et ne se donne pas facilement aux autres, quitte à passer pour une fille trop difficile. Peu importe.
07 Elle est hétéro, mais elle a déjà embrassé des filles, à titre d’expérience. Ce n’était pas désagréable, loin de là.