[BELGIQUE] let life surprise you (Mogique)

Tu quittais le froid islandais pour la pluie belge. Ton détour par la Belgique n'était pas vraiment prévu, tu comptais retourner à Boston pour reprendre le cours de ta vie après ce ressourcement auprès de tes grands-parents .. Mais les multiples messages échangés avec Hadés t'ont appris qu'il avait perdu quelqu'un et qu'il avait du venir assister à l'enterrement. Tu ne savais si ta place était ici .. Votre relation est bien plus bancale que tu ne le souhaitais et tu ne souhaitais pas la faire imploser par tes maladresses. Mais tu te dis qu'il a besoin de soutien et que ta présence pouvait être une bouffée d'air frais .. Tu te trompes peut-être, il se peut qu'il te claque la porte au nez en te voyant, mais bon au moins tu seras à quoi t'en tenir .. Tu pars du principe qu'il souhaitait te voir quand tu n'étais pas là .. Une fois dans le taxi, tu pris le temps de réfléchir à l'endroit où aller. Il devait être chez lui, avec sa famille .. Mais tu ne connaissais pas son adresse et même si tu parvenais à la trouver, t'étais certaine de faire un flop .. Tu n'es rien. Tu ne serais même pas quoi dire si on te demandait qui tu es. Une amie ? Une connaissance ? Autre ? Tu ne sais pas, et tu ne cherches pas à le savoir. Mais en fouillant sur l'actualité du jeune homme, t'avais appris qu'il avait été vu à un hôtel .. Tu reconnaissais bien là l'eliot. Il t'avait déjà dit qu'il avait besoin certaine fois d'être seul, de se détacher de ces amis et de sa famille afin de se retrouver. T'espères qu'aujourd'hui c'était le cas. T'indiquas l'adresse de l'hôtel au chauffeur, qui te regarda étrangement avant de démarrer. Tu levas les yeux au ciel avant de laisser ta tête retomber sur l'appuie-tête. Observant la ville défiler devant tes yeux. Tu ne connaissais rien de ce pays, ni de cette ville, mais tu n'étais pas là pour faire du tourisme. Tu payas le chauffeur avant de sortir de la voiture. Tu faisais tâche dans ce hall d'hôtel spacieux, mais tu ne perdis pas ton temps à penser à ce genre de futilité. Grâce aux paparazis qui le suivaient h24, tu connaissais son numéro de chambre .. Devant la porte, t'hésitas .. Peut-être qu'il n'était pas là et que tu avais fait tout ça pour rien .. Tu secouas la tête avant d'abattre ton poing contre la porte. « Room Service. » lâches-tu en souriant. T'espérais vraiment qu'il soit là.


@A. Hades de Belgique-S.

Et je suis là, au milieu d'un palais alors que mes parents veulent me priver de sorti, j'entends ma mère qui arrête pas de pleurer, mon père qui terrorise le personnel. Abélard est avec Ayma, Agathe avec Ju. Et moi, j'ai envie d'être seul. D'avoir la paix que je mérite. D'avoir un peu de calme après ce torrent de tempête. Je suis encore dans mon costume noir, il fait nuit mais je porte toujours mes lunettes de soleil et je pousse les portent de la demeure familiale, sévèrement encadré par des gardes du corps. Une horde de paparazies est dehors. Ils n'arrêtent pas avec leur flash, mais je reste digne, je vais droit vers ma voiture, je monte et demande à mon chauffeur de me conduire vers le palace hôtel. Je préfère être réellement seul que d'être entouré de pleins de monde mais me sentir seul tout le temps. Alors je suis dans cet endroit, il est pas mal, grand, spacieux. Deux gardes devant la porte, les photographes, en manque de photo dehors. Je reste un moment a contempler le plafond de cette chambre, allongé sur le sol trop dur. Et finalement, je me décide, j'ai besoin d'air. Besoin de me sentir vivant. J'enfile un jogging, noir bien entendu, et sors, suivi de Ed. Parce que courir me fait du bien, me vide l'esprit, m’apaise. Me permet de réfléchir, ou de penser, je sais pas trop. En tout cas, ça m'empêche de boire, de brouiller du noir, de casser ma chambre sous un coup de colère. Ca me canalise.

Je ne sais même pas combien de temps je passe à courir, ni combien de kilomètre, je sais juste que quand on est revenu vers l'hôtel, les journalistes étaient toujours là, à me brailler dans les oreilles alors que Eddy m'ouvre un chemin parmi la foule, les photographes et le petit peuple venu admirer la souffrance des souverains. Moi, je marche droit, je regarde personne. Ni l'envie, ni la force. Je monte dans l'ascenseur avec mon garde du corps, il se sent obligé de vérifier le couloir, on sait jamais comme il dit. Il est prévoyant Ed. Et je le vois me faire un signe pour que je reste dans l'ascenseur Non mais t'es pas sérieux Ed ? Tu comptes te la jouer James Bonde dans le couloir d'un hôtel de luxe ? il me foudroit du regard, trouvant probablement que je dénigre son métier, mais moi, je le pense, il est ridicule à faire ça. Mais je collabore et reste dans ma boite en ferraille, du moins, le temps qu'il avance et que ma curiosité soit aiguisé quand je l'entends parler à quelqu'un. Une fille devant ma chambre Ecoutez, je ne sais pas si vous êtes photographe ou fan du prince, mais dans les deux cas, il n'est pas disponible. Veuillez rentrer chez vous. il parle de sa voix dur et grave, faisant les gros yeux, prêt à parer le moindre coup. Et moi, je sors de ma boite, j'avance, si une journaliste s'est frayée un chemin, on va jouer, je suis d'humeur massacrante. Mais plus j'avance, plus je reconnais cette jeune femme, plus je suis à la fois sous le choc et content de la voir, enfin, du maximum que je puisse être content en cette période. Laisses là Ed. C'est bon, je la connais, va dormir. je lui fais signe mais il ne semble pas prêt à lâcher comme ça. Tant pis, moi, mes iris brunes ont trouvées celle de Noora Tu as quitté le grand froid pour la pluie belge ? avançant vers elle pour aller à sa rencontre et m'assurer que je ne rêve pas.

Cet hôtel est immense et tu dois te perdre au moins une ou deux fois avant de trouver le bon étage. Ta tête ne se cesse de tourner à droite puis à gauche, observant les numéros qui s'affichaient sur les potes en chiffres dorés. Une fois le numéro trouvait, tu frappes frénétiquement contre la porte afin que quelqu'un vienne t'ouvrir .. Mais la porte reste fermé. Aucun son ne s'échappe de l'autre côté et tu ne sais quoi penser. Est-ce qu'il est là ? Est-ce qu'il souhaite être tranquille .. Il pense peut-être que tu es une journaliste .. Une personne qui est là seulement pour l'emmerder et lui sortir les vers du nez sur sa situation actuelle .. Tu n'es rien de tout ça à vrai dire, mais il ne peut le voir. Tu passes une main dans tes cheveux, laissant un soupir s'échappait de tes lèvres. Tu ne sais quoi faire. Tu tournes sur toi même, hésitant entre attendre ou partir. Le prévenir peut-être de ta présence. Ta surprise tomberait à l'eau, mais au moins tu serais s'il veut te voir ou non. Tu ne sais pas quoi faire, tu réfléchis sans trouver une solution qui te convient. Une voix forte et dure te sort de tes pensées et ta tête se tourne machinalement vers cette voix qui t'interpelle. Ton regard se pose sur cet homme qui fait le double de toi et qui pourrait sûrement te briser en un claquement de doigt. Puis tu le vois, derrière cette armoire à glace. Hades pose son regard sur toi et tu souris. Il stoppe net son garde du corps, précisant qu'il te connait. « Si je souhaite une photo, je pense que l'obtiendrais assez facile et sans me cacher. » lances-tu en rigolant. T'en avais déjà d'ailleurs, mais ça il le savait déjà. L'eliot est surpris de te voir, évidemment, et ne peut s'empêcher de faire une remarque sur la météo de vos deux pays. « Le froid, la pluie .. c'est un peu la même chose. » dis-tu en souriant. Il s'avance vers toi et t'en fais de même. Mais tu sens le regard menaçant de son garde du corps et tu t'arrêtes avant que tu atteignes trop son espace vital et que tu te retrouves plaqué au sol. « Vous pouvez me fouiller si vous voulez. » dis-tu en levant les mains en l'air. « Je n'ai rien de caché sur moi à part un téléphone je l'avoue. » Tu sors ce dernier de la poche arrière de ton jean et le tend à Hades. S'il l'avait en sa possession alors que peut-être que le fameux Ed serait plus enclin à te laisser t'approcher du prince. « Comment tu te sens ? » demandes-tu finalement. Tu fais abstraction de son garde du corps, t'intéressant à lui. Tu sais qu'un enterrement n'est jamais facile et que le jeune homme a du mal à exprimer ses émotions. Tu ne peux lui en vouloir, même si tu as appris avec le temps à être assez transparente sur ce que tu ressens, il t'arrive encore de cacher certains sentiments .. Tu protèges seulement les autres de ton mal-être qui peut être parfois envahissant.