« need to talk. »

Il y a deux jours, Aaron avait accompagné Poppy à l'aéroport et l'avait laissé partir pour Paris. La jeune femme ne rentrait pas avant trois semaines mais il s'était passé quelque chose de plutôt étrange entre eux à l'aéroport. Il avait prit deux jours pour vraiment y réfléchir, il ne voulait pas faire de bétise vis à vis de Constance. Il en était pourtant venu à la conclusion qu'il devait lui dire toute la vérité. Ne voulant blesser personne, c'était vraiment dur pour Aaron, tiraillé entre Constance et Poppy. Au début il avait 'choisi' Constance, il était sorti avec elle quelques temps et il avait passé des moments géniaux, il ne pouvait pas l'ignorer. A présent, il avait l'impression que tout ça n'avait été qu'une mascarade pour ignorer les sentiments qu'il portait à Poppy, de peur de la perdre. Complexe ! Dans tous les cas il avait décidé de parler à Constance. Ils avaient rendez vous chez les cabot en fin d'après midi, après les cours, alors il s'y rendit. Il toqua a la porte et la belle Constance lui ouvrit la porte. « hey. » il força un sourire mais lorsqu'elle tenta de l'embrasser comme chaque fois qu'ils se voyaient, il préféra la stopper. Il ne voulait pas jouer les hypocrites ! Puis si il ne se lançait pas maintenant, c'était fichu. « je peux entrer..? 'faut vraiment que je te parle.. »

Une semaine s'était écoulée. Une semaine durant laquelle Constance n'avait cessé de rester auprès d'Aaron, où ils avaient officialisé le fait d'être ensemble. Pourtant bien qu'à la normale, le jeune homme prit rendez-vous à la miss chez les Cabots. N'ayant aucune idée de ce qu'il allait dire ou faire, la jeune femme attendait impatiemment assise à l'entrée l'arrivée de son petit-ami. Bien sûr toutes les Cabots avaient été au courant de cette relation, et elles ne cessaient de faire parler Constance de ses sentiments. Soudain on toqua à la porte et comme prévu ce fut Aaron qui s'y trouvait. « hey. » dit-il d'un sourire. La jeune femme tenta de l'embrasser mais le blond la stoppa. Quelque chose n'allait pas et elle en était tout à fait consciente. « je peux entrer..? 'faut vraiment que je te parle.. » ajouta-t-il. L'emmenant dans les chambres des Cabots, Constance daigna de lui répondre, préférant qu'il avoue tout, tout de suite... Une fois que tous deux franchirent la porte, la blondinette s'empressa de s'asseoir sur son lit et demanda : « Tu n'as pas voulu m'embrasser, j'imagine que c'est une mauvaise nouvelle. Alors, qu'est-ce qui se passe ? » Elle lui fit un geste vague de la main pour l'inviter à s'asseoir sur son lit.

Aaron la suivit puis il grimaça à sa remarque « désolé mais j'ai vraiment besoin d'être sincère avec toi. » il préféra rester debout, ne tenant pas en place. Il se lança en cherchant ses mots « tu sais, quand tu m'as dis que tu m'aimais, je me suis tout de suite rendu compte de la chance que j'avais alors que je ne méritais surement pas. d'ailleurs ça s'est vite confirmé, ces derniers jours passés avec toi ont vraiment été super, je ne le nierais pas ! j'aurais pu tomber amoureux de toi.. » il souffla un coup, le pire restait à venir. Il essayait vraiment de s'ouvrir en espérant plus que tout qu'elle soit compréhensive. « ..mais il y a deux jours maintenant, poppy est parti pour paris.. alors je l'ai accompagné à l'aéroport.. et il s'est passé quelque chose. je ressens quelque chose pour elle, on a une certaine alchimie, je peux plus le nier ! je pourrais pas te l'expliquer, moi même, je n'y comprends rien, mais je ne peux pas rester avec toi en ignorant les sentiments que j'éprouve à son égard, tu mérite beaucoup mieux que ça Constance ! » il ne savait plus quoi ajouter, de peur d'en dire trop. Il se mordit la lèvre de honte.

« désolé mais j'ai vraiment besoin d'être sincère avec toi. » répondit-t-il avant de refuser de s'asseoir à côté de Constance. Aaron semblait trop nerveux pour pouvoir rester immobile, aussi se mit-il à faire les cent pas dans la pièce. « tu sais, quand tu m'as dis que tu m'aimais, je me suis tout de suite rendu compte de la chance que j'avais alors que je ne méritais surement pas. d'ailleurs ça s'est vite confirmé, ces derniers jours passés avec toi ont vraiment été super, je ne le nierais pas ! j'aurais pu tomber amoureux de toi.. » déclara-t-il en stoppant son manège insensé pour se tourner vers son interlocutrice. A son comportement, son intonation, elle comprit qu'il était sincère. « Tu as couché avec moi sans savoir quel sentiment exact tu portais à mon égard ? Je croyais que tu m'aimais. » dit-elle dans un sourire triste. Le jeune blond enchaîna : « ..mais il y a deux jours maintenant, poppy est parti pour paris.. alors je l'ai accompagné à l'aéroport.. et il s'est passé quelque chose. je ressens quelque chose pour elle, on a une certaine alchimie, je peux plus le nier ! je pourrais pas te l'expliquer, moi même, je n'y comprends rien, mais je ne peux pas rester avec toi en ignorant les sentiments que j'éprouve à son égard, tu mérite beaucoup mieux que ça Constance ! » Les souvenirs de leur semaine explosa dans l'esprit de la dite Constance. Elle revoyait sa déclaration, la venue de Poppy, leur premier baiser, leur rapport sexuel... La blonde tenta de retenir ses larmes ; elle ne voulait pas craquer maintenant. Il fallait qu'elle soit forte. « Poppy, je devais m'en douter. » rectifia-t-elle. La miss ne placerait pas de nouveau Poppy dans les ennemis sans réfléchir. Pas cette fois en tout cas. « Entre nous il n'y a qu'une attirance sexuelle, hein ? » déclara-t-elle, avec autant de détermination qu'elle en était capable. Pourtant, à ses oreilles, sa voix n'avait rien de farouche ; sa première larme de la soirée venait de couler sur ses joues.

Aaron arqua un sourcil lorsqu'il entendit Constance qui ne se préoccupait que de la fois où ils avaient couché ensemble. Il aurait vraiment cru qu'elle dirait autre chose. Il lui répondit tout de même « j'ai toujours été sincère avec toi constance, je t'ai dit que je ne savais plus quels étaient mes sentiments, tu ne peux pas me le reprocher. » Elle finit par réalisé à voix haute qu'il parlait de Poppy. Il se renfrogna alors « poppy n'y est pour rien. » il voulait vraiment être clair avec elle, et c'était seulement entre Constance et Aaron. Poppy n'y était pour rien même si c'était vers elle que son coeur chavirait. En l'entendant reprendre, il secoua la tête, surpris de sa réplique. « non, bien sur que non, je n'ai jamais dis ça ! je ressens quelque chose pour toi, j'aurais pu tomber amoureux de toi si je ne ressentais pas quelque chose d'encore plus fort envers poppy. moi même je n'y comprends plus rien, j'aurais aimé qu'on reste ensemble, mais je ne veux pas jouer les hypocrites. » il se répétait, mais il ne savait pas quoi ajouter.Tout était dit. Elle n'avait plus qu'à l'accepter, et il espérait d'ailleurs qu'ils redeviendraient amis.. un jour. « crois moi, je n'avais rien planifié. la dernière chose que je désire c'est bien de te faire souffrir. ça me fait mal d'avoir à le faire »

« j'ai toujours été sincère avec toi constance, je t'ai dit que je ne savais plus quels étaient mes sentiments, tu ne peux pas me le reprocher. » maugrea-t-il. Constance souffla elle n'avait pas envie de revenir sur le passé, il fallait laisser place au présent. « poppy n'y est pour rien. » La blondinette mit sa tête dans ses mains, et Aaron enchaîna : « non, bien sur que non, je n'ai jamais dis ça ! je ressens quelque chose pour toi, j'aurais pu tomber amoureux de toi si je ne ressentais pas quelque chose d'encore plus fort envers poppy. moi même je n'y comprends plus rien, j'aurais aimé qu'on reste ensemble, mais je ne veux pas jouer les hypocrites. » répéta-t-il. Ca y est on pouvait maintenant qualifier leur amourette comme du passé. Ils n'avaient pas eu le temps de construire vraiment quelque chose de profond et de durable, mais assez pour qu'Aaron tombe amoureux de Poppy. Le coeur de la brune faisait maintenant battre le coeur du blond. C'était perdu d'avance pour Contance. « crois moi, je n'avais rien planifié. la dernière chose que je désire c'est bien de te faire souffrir. ça me fait mal d'avoir à le faire » ajouta-t-il en ayant terminé. La jeune femme se pinça les lèvres mais ne broncha pas. Elle était consciente. Consciente qu'elle ne pouvait plus le reconquérir. « Ouais, je suppose que tu as terminé. » Constance n'avait pas du tout encaisser. Il fallait la comprendre : trois ans d'amour en ayant jamais rien révéler à Aaron, et une semaine avant qu'il ne la plaque. « Faut me comprendre Aaron, je ne peux pas encaisser tout ça d'un coup. » Le ramener du bon côté, c'était son nouveau combat à elle...

Aaron détournait le regard pour ne pas avoir à croiser celui de Constance. Ça lui faisait trop de mal. Il reprit avec sagesse. « je comprends et je ne te le reproche pas. je voulais que tu le sache, c'est tout. j'espère simplement que tu arriveras à me pardonner et qu'on pourra redevenir amis.. même si c'est bien plus facile à dire qu'à faire. » il esquissa un mince sourire puis il posa quelques secondes son regard sur elle mais il fut blessé en la voyant si mal à l'aise, ses yeux brillants et humides. Il ne pouvait pas supporter ça il était trop faible. Il n'avait jamais du infliger ça à quelqu'un, c'était une première et il n'en était pas fier. Il s'en voulait. Il tenait tant à Constance et pourtant il ne pouvait pas la combler, du moins pas s'il choisissait Poppy. Trop de responsabilité reposait sur ses épaules et il avait honte de ses actes. Il se sentait égoïste. Il préféra fuir face à la situation « je.. je vais te laisser »

« je comprends et je ne te le reproche pas. je voulais que tu le sache, c'est tout. j'espère simplement que tu arriveras à me pardonner et qu'on pourra redevenir amis.. même si c'est bien plus facile à dire qu'à faire. » répondit-il en posant son regard sur elle. Aux mots d'Aaron, Constance ne se sentait pas rassurée. Moins par les paroles du blond que par sa présence apaisante. La blonde arrêta donc de se tordre les mains et se mit debout. Cela s'arrangerait. Ou du moins c'était ce qu'elle se forçait à croire. « Je serai toujours amoureuse de toi. A moins que je rencontre quelqu'un meilleur que toi, ce qui m'étonnerait. » répondit-elle, franche. « je.. je vais te laisser » dit-il en essayant de fuir. Constance hôcha la tête, cela ne servait plus à rien de faire semblant. Maintenant qu'ils n'étaient plus en couple, autant agir de la meilleure façon qui soit. La jeune femme prit Aaron dans ses bras et le serra tout contre elle, de manière à sortir de cette mauvaise passe. « Je t'aime. » dit-elle triste.

Aaron regardait Constance, très mal en l'entendant parler ainsi. Elle ne pouvait pas dire ça comme s'ils avaient vécu toute leur vie ensemble et qu'ils étaient de parfaits âme-soeurs. Ca le blessait énormément d'être responsable de tout ça. Il reprit vivement « ne dis pas ça constance, tu mérites de rencontrer quelqu'un qui t'aimera pour ce que tu es vraiment et qui saura de combler ! » il était sincère, il l'avait toujours pensé. Il n'était visiblement pas cette personne mais il était certain que n'importe qui serait ravi d'être à sa place. Elle méritait d'être heureuse. Il remarqua que Constance s'approchait jusqu'à être contre lui. Il ne put se retenir de la prendre dans ses bras. Elle lui confia qu'elle l'aimait, ce qui lui fit l'effet d'un couteau en plein coeur. C'était vraiment horrible une telle situation. Il aurait aimé qu'elle se rendre compte qu'il n'était pas un type pour elle et que ça en finisse là. Il se mordit la lèvre gêné puis il se recula en l'observant. Il ne pouvait pas partir comme ça. Il agit alors instinctivement, s'approchant jusqu'à l'embrasser. Ce geste lui couterait surement très cher mais il ne se rendit pas compte de la stupidité de son acte.

« ne dis pas ça constance, tu mérites de rencontrer quelqu'un qui t'aimera pour ce que tu es vraiment et qui saura de combler ! » répondit-il en acceptant de la prendre dans les bras. Pourtant lorsque Constance prononça qu'elle l'aimait, elle était consciente de ce que pouvait ressentir Aaron au niveau de son coeur. Tel un couteau prêt à réouvrir la plaie. C'était une chose à ne pas prendre à la légère, la blonde le savait. Le jeune homme recula mais revint près de Constance jusqu'à l'embrasser. La jeune femme fut étonnée, mais ne pouvait pas lui en vouloir ; c'était beaucoup à avaler, elle se laissa donc faire. Ses joues rosirent légèrement laissant couler une nouvelle larme. Pour la blonde le baiser d'Aaron n'était qu'un au revoir. Constance hocha la tête ; elle n'en demandait pas plus. Mais pas moins non plus. Elle détacha ses lèvres de celles du blond, ça lui faisait bien trop mal.