Wildinford - for ever and ever...

Fraîchement rentré de porto Rico, l'ouragan n'ayant pas suffit à m'arrêter, le premier endroit où j'avais envie de me rendre c'était chez elle forcément... Les jumeaux avaient promis qu'ils veilleraient sur Hippolyte, mais je devais quand même la voir. M'assurer qu'elle allait bien. Ces derniers temps, je l'avais surtout informé de l'enquête, de la chasse aux sorcières, parce que je savais que la destruction des mathers était sa passion,  que notre nouveau combat la divertirait, et j'avoue que mes problèmes de couple ou de famille, j'avais préféré les taire. Je ne voulais pas inquiéter la jeune femme. Je savais que le stress n'était pas bon dans son état. C'est pour cela que je ne lu avais pas parlé de mon départ pour l'île ravagée par un ouragan, histoire de lui éviter de l'inquiétude superflue... Toquant à sa porte, j'attendais que son domestique m'ouvre, saluant Maria de mon habituel air nonchalant dont elle avait l'habitude, lui filant mon manteau avant de questionner l'employée que l'endroit où se trouvait ma meilleure amie. Dans le salon. Et comme chez moi, je me rendis directement dans la pièce. Souriant en apercevant la silhouette élégante de la jeune femme de dos, je m'avancais jusqu'à elle, glissant mes mains sur sa taille et laissant mes lèvres se perdre au creux de son cou pour y déposer un baiser. " Tu m'as manquée Hippolyte Dunford. "

Les jours passent à une vitesse folle, et je ne peux qu'être victime de ce corps qui se transforme encore un peu plus. Je ne peux que laisser faire,regarder sans pouvoir tout stopper. Parce que je n'ai tout simplement pas le courage pour enlevé de nouveau la vie, encore moins celle-ci. C'est comme si elle représentait beaucoup plus, comme j'étais déjà en train de m'accrocher à ce fœtus tout en sachant qu'il pourrait facilement ruiner ma vie. Mes projets, tout ce que j'ai pu entreprendre jusqu'ici. J'avais l'impression d'être vulnérable, de ne plus être moi-même et, cette sensation me donne des vertiges du haut de mon piédestal. Et je pense à toi, je pense à toi Cole encore et toujours, c'est comme si mon souffle de vie n'était rythmé que par ta personne. Je sais que tu es là maintenant, je sens ton odeur envahir chaque recoin de mon âme depuis que tu as franchi la porte. Debout contre ces toiles qui paraissent aussi embrouillées que moi, qui reflète mon état d'âme, je les dévisagent sans dire un mot. J'entends tes pas se rapprocher petit à petit, je sens aussi cette boule dans le bas de mon ventre qui vient m'oppresser, et le coeur qui chavire quand vient ce baiser brûlant. Je ferme les yeux, souris bêtement avant de tourner légèrement la tête pour venir rencontrer sa tempe de mon front. - Tu sais combien j'aime que tu me prouve ce que tu avances.. Joueuse, je murmure à son oreille.