on the edge of falling ✻ nichoya

on the edge of falling — Elle m'avait bien spécifié de ne pas venir et j'avais failli céder. Mais le fait est que c'est ma femme, que je l'aime et que j'étais misérable durant toute cette semaine après cette dispute par SMS. Non mais pourquoi Cole se mêlait-il de notre couple en fait ? C'était quand même abusé le fait qu'il s'octroie de cette manière le pouvoir d'interférer comme ça dans mon couple. Seulement, c'est pas comme si j'avais eu le choix. Kaya a été mise au courant de mon petit écart et elle me fait la tête, ne veut plus me voir, veut même aller jusqu'au divorce. Alors ouais, j'avais du mal avec tout ça et c'était une des raisons pour lesquelles j'hésitais à me pointer devant ce centre. Mais j'étais faible, je l'avais fait. Incapable de sortir de la voiture, certes, mais je l'avais fait. Alors j'attendais, encore et encore. J'attendais je ne sais quoi, comme un signe de Kaya, comme quoi elle voulait me voir. Mais les heures passaient et aucun message ne s'affichait sur mon écran de téléphone. Elle peut alors réellement se passer de moi ? Elle peut réellement passer à autre chose. Je soupirais, calant mon front contre le volant, impassible et désemparé. Finalement, j'entendais des rires non loin, sortant du centre et j'ai cru reconnaître celui de ma bien aimée. Relevant le visage, je la voyais, avec sa famille, tirant des valises. Le père, la mère et les deux sœurs. Ils étaient tous là, mais je n'y étais pas. Ils étaient tous là, sourire aux lèvres, heureux de la voir aller mieux, heureux de la voir sortir. Dans l'incompréhension la plus totale, je m'extirpais du véhicule, afin de les rejoindre. Enfin, surtout la rejoindre. “Tu t'en vas ?” demandais-je de but en blanc à la principale intéressée, perdu mais également anxieux.

c'était enfin la fin. fallait croire que les Weasley avaient pas mal de force de persuasion dans la finalité. Alors la rousse elle n'avait aucune idée de comment est-ce que ça avait pu marcher mais.. elle sortait finalement. Alors certes, elle avait obligation de voir un psychologue une fois par semaine ainsi qu'un médecin spécialisé pour contrôler son poids mais au moins, elle sortait de ce centre qu'elle détestait par dessus tout. Et pour l'occasion sa famille était la. Margot, Sofia, ses parents.. plus que quelques papiers à signer et elle mettait finalement les pieds dehors. Bordel ce que ça pouvait faire du bien. Seule ombre au tableau ? Son mari. Nicholas. Ils étaient en froids depuis maintenant une semaine et forcément, il n'était pas la. Il n'était même pas au courant qu'elle sortait a vrai dire. Alors ouais kaya elle avait un pincement au coeur en y pendant mais elle restait fâchée contre lui et il était tout simplement hors de question qu'elle ne lui envoie le moindre message. Et c'était peut-être parce qu'elle pensait à lui qu'il surgissait soudainement devant elle l'air visiblement surpris. "mh" qu'elle répondait simplement faisant signe à ses soeurs de continuer à avancer sans elle. "je t'avais dis de ne pas venir" qu'elle reprenait alors lèvres pincées. Encore une fois, il n'écoutait pas ses demandes mais fallait qu'il comprenne que son dérapage à cette petite soirée ça ne passait absolument pas et non elle n'était pas d'humeur à en discuter. C'était son jour de sortie, il était hors de question qu'elle se prenne la tête. "de toute façon je ne peux pas rester ils m'attendent.

on the edge of falling — Peut-être que je suis un peu trop buté et qu'elle n'apprécierait pas de me voir face à elle, mais je n'en avais alors rien à faire. Elle sortait de l'établissement, toutes ses affaires en main, et elle ne m'avait même pas prévenu ? J'osais espérer que c'était une blague parce que j'avoue que je le prenais assez mal. Sortant de mon véhicule, je claquais la porte de ce dernier pour aller rejoindre celle à qui j'avais passé la bague au doigt, à deux reprises, et qui pourtant ne m'avait pas mis dans la confidence de ce qui se passait. “Je suis pas venu te voir, j'étais sur le parking. Simple coïncidence.” Ou pas. J'étais juste tiraillé entre le fait de pénétrer dans le bâtiment pour faire face à une Kaya plus glaciale que froide, ou rester assis sur ce siège confortable, à me dire que je ne savais pas quand je la reverrai. Alors ouais, "simple coïncidence". “Je dois entendre par là que tu sors d'ici mais tu rentres pas à la maison ?” Parce que ça, ça allait faire très mal si elle acquiesçait mes propos. Le pire, c'était qu'elle envisage de retourner dans cette maison où elle a failli perdre la vie, dans cette chambre avec ses souvenirs d'enfance, mais également ce souvenir douloureux où tous ses proches avions failli la perdre. Non, je n'acceptais pas tout ça, je n'acceptais pas et je criais de douleur intérieurement. Putain Kaya, tu vois pas que je regrette ? Tu vois pas que j'ai besoin que de toi ? Mes nuits étaient vraiment courtes depuis quelques temps et l'avoir avec moi me donnerait du répit.. du moins, j'osais l'espérer. Mais si elle retournait réellement chez ses parents, alors la déchirure serait réellement importante... limite difficile à réparer.

on the edge of falling — certes, elle n'était avec lui que depuis trente secondes et les weasley's pouvaient avoir bien plus de patience que ça mais dans le fond, c'était la rousse qui n'avait pas réellement envie de s'éterniser avec lui. preuve étant qu'elle ne le regardait pas préférant laisser son regard dévier sur tout et rien. elle était fatiguée de toutes les blessures qu'ils pouvaient s'infliger l'un l'autre et là, c'était juste trop. ils étaient mariés et dans aucun monde il n'avait le droit de jouer à ce genre de jeu aussi idiot que blessant. alors bien sûr que sa colère était moins forte qu'au moment ou elle l'avait apprit mais ça ne changeait pas le fait qu'elle était blessée que cole lui ait fait de telle révélations. "ouais, c'est vrai, t'as beaucoup de gens à venir voir par ici, excuse moi." non mais les excuses bidons, fallait arrêter. c'était pas une coïncidence, il était venu ici parce qu'il avait préféré ne pas écouter son refus de le voir. autant l'assumer maintenant qu'il était là. et quand il posait la question, c'était le seul moment où elle venait poser ses yeux verts sur lui. et c'était pas beau à voir. les traits tirés, un peu trop pâle, il était clairement dans un piteux état et non, elle n'aimait pas le voir de la sorte. fronçant les sourcils, l'air soudainement concernée, elle venait poser ses doigts sous ses yeux avant de murmurer. "depuis combien de temps tu n'as pas dormi nicho ?" ouais, depuis combien de temps ? parce qu'il avait l'air tellement au bout qu'on pouvait presque se demander qui avait réellement été dans ce centre.

on the edge of falling — Me retrouver face à elle, alors qu'elle était en colère contre moi, c'était pas forcément intelligent. Mais j'ai vu les valises, le sourire sur ses lèvres et j'avais pas pu me résigner à rester dans cette voiture. Il fallait que je sache si c'était un départ définitif ou pas. Après tout, ça pouvait être que pour le temps d'une semaine, qu'est-ce que j'en sais. Mais j'étais blessé de ne pas avoir été mis au courant. Mine de rien, c'était tout de même important comme événement dans sa vie actuelle et.. non, j'avais été mis de côté et je le vivais assez mal. Ne répondant pas à sa pique, parce qu'elle avait clairement raison, j'étais simplement là à la regarder. Elle avait l'air d'aller bien, elle semblait profiter de sa vie au final, heureuse sans moi. Et c'était une triste conclusion que je tirais dans le fond. Elle était mieux sans moi et peut-être qu'elle avait raison.. qu'on devrait plus se voir tous les deux, plus jamais. Mettre un terme à tout ça. Lui demandant une dernière chose, elle osait finalement me regarder. Mais là, elle décidait de ne pas me répondre, préférant regarder mon visage à son tour. Je fermais les yeux en sentant ses doigts sur ma peau, sentant alors ce contact que je cherchais à avoir depuis un moment. “C'est rien” disais-je en rouvrant les yeux, posant ma main sur la sienne pour couper ce contact. “Ça passera” Elle ne voulait pas me voir dans tous les cas. Elle irait rejoindre sa famille et rien ne changera. Mes terreurs nocturnes allaient reprendre et ma fatigue s'accumulera.

on the edge of falling — elle n'aimait pas le voir comme ça. elle détestait savoir qu'il était aussi mal et même si tout n'était pas de sa faute elle savait que son silence pendant cette semaine jouait quand même un rôle dans tout ça. et non, elle ne lui souhaitait pas d'être malheureux. mais quand elle tentait un petit geste d'attention, atteinte par l'état dans lequel il pouvait être, il la repoussait. il enlevait sa main comme s'il ne supportait pas son contact et ouais, ça blessait kaya. parce que dans le fond, c'était elle qui devait être énervée de ce qu'elle avait apprit. mais elle ne s'avouait pas pour autant vaincu. elle refusait qu'il se mette dans des états pas possible et elle savait dans le fond que ses terreurs nocturnes ne s'apaiseraient pas si elle n'était pas là pour le calmer. "arrête ça." poussant un soupir, elle réajustait son sac sur l'épaule avant de reprendre la parole. "ma mère voulait absolument que je mange avec eux. tu pourrais.. venir ? et on rentrera ensemble ce soir." ouais, en fait, elle proposait une mini trève pour le coup et il serait bien bête de le lui refuser pour la peine. "on mettra les choses à plat quand on sera tout les deux." ça, c'était pour lui rappeler qu'elle n'avait toujours pas digérée ce que son cousin lui avait appris par sms et qu'il ne s'en sortirait pas comme ça. "tu viens ou pas ?" c'était son unique chance. dans le cas contraire, il pouvait repartir mais ne ferait que creuser le fossé encore plus.

on the edge of falling — Je sais pas pourquoi j'avais fait ça, mais je l'avais blesse, elle m'avait blessé et c'était pas quelques cernes qui devaient changé la donne. Alors j'avais pris sa main pour stopper ce contact qui était en trop, bien que bénéfique pour le coup. Arrête ça, qu'elle me dit, mais non, parce que les choses vont pas bien entre nous, tu voulais pas me voir de la journée et si je suis face à toi, c'est juste parce que j'ai décidé de ne pas t'écouter. Alors non, je n'arrête pas. “D'accord” soupirais-je. J'acceptais cette trêve et la conversation, on l'aurait ce soir, voilà tout. “J'te rejoins chez tes parents” Et je retournais à la voiture, me calant alors quelques minutes, seul, n'arrivant pas à me remettre du contact qu'on a eu, ses doigts sous mes yeux. Puis je me mettais en route, les suivant jusqu'à la maison où on l'avait retrouvé inconsciente, Margot, Sofia et moi. Asia aussi était là ce soir là mais bon, je comprenais qu'elle ne soit plus conviée à ce genre de réunions. Même moi, je ne comprenais même pas pourquoi elle m'avait invité alors qu'elle m'en voulait de mon écart de conduite. La soirée se passait sans encombre et pour le coup, je restais silencieux la plupart du temps. Hochant la tête, dégustant les plats de sa mère, c'était ce que je me contentais de faire. Je lançais quelques regards à ma femme, évitant de regarder son père. Et puis ça prit fin et on rentrait tous les deux chez nous, dans le silence le plus complet. Une fois dans l'appartement, je posais ses affaires près de notre chambre avant d'aller m'assoir sur le canapé, pas vraiment prêt à avoir la moindre conversation mais elle était nécessaire alors je tournais le visage vers elle, indiquant être prêt à l'écouter.

on the edge of falling — en gros, elle lui posait comme un ultimatum. ou il venait et ils auraient une conversation ce soir ou il choisissait de refuser et dans ce cas là, les choses risquaient de se dégrader encore plus. c'était son choix et il choisissait d'accepter ce qui était judicieux dans le fond. hochant la tête, elle repartait vers sa famille, annonçait à ses parents que nicho serait aussi de la partie et la soirée chez elle se déroulait sans encombre. des rires, des confidences, c'était comme au bon vieux temps. elle avait même fait l'effort de manger. alors certes, c'était loin d'avant mais au moins, elle avait touché à son assiette ce qui en soit était un progrés. y avait seulement nicholas qui restait peut-être un peu trop silencieux et finalement, l'heure du retour avait sonné. chargeant ses affaires dans la voiture, ils prenaient le chemin du retour tout en silence. ce n'était qu'une fois dans l'appartement que nicholas prenait place sur le canapé se contentant de la regarder. adossée contre le mur, elle hésitait. elle ne savait pas par quoi commencer se mordillant la lèvre inférieure avec un peu trop d'insistance. "pourquoi t'as fais ça ?" qu'elle demande finalement. l'embrasser, même pour un jeu. c'était pas drôle, c'était juste blessant et non, kaya elle ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'il lui avait fait ça. "t'en avais pas déjà assez fait pour enfoncer encore plus les choses ?"

on the edge of falling — Qu'importe comment les choses se déroulaient durant la soirée avec les parents, je ne cessais de me demander comment le retour à l'appartement allait se faire. La dernière fois qu'on s'y rendait tous les deux, c'était pour sa permission du week-end et le week-end avait été parfait. Quant bien même j'avais eu mes premières terreurs nocturnes, c'était le week-end qui m'avait fait le plus de bien. Maintenant, c'était bien trop tendu. Silencieux, tendu, bien trop de pression dans le fond et je savais que j'étais celui en tort. Alors une fois arrivé, je posais les valises non loin de la chambre conjugale, sans oser les poser dedans si jamais elle préférait s'en aller après notre discussion. Après tout, elle voulait quand même qu'on arrête de se voir, et par extension divorcer. “Ça semblait inoffensif, un lèvres à lèvres et encore” soupirais-je. C'était pas comme si je l'avais vraiment embrassé, c'était encore moins sexy que deux enfants de six ans qui s'embrassent. Mais je suppose qu'elle voyait ça en mode langoureux ou rempli de désir. C'était pas du tout ça. “Qu'est-ce que j'ai fait de plus que ça ?” Parce que depuis cet été, c'était juste elle et moi. Et cet écart qui était poussé par un jeu malsain auquel je ne jouerai clairement plus. Alors ouais, je ne voyais pas vraiment ce qu'elle voulait aborder pour rajouter de la charge à ma culpabilité.

on the edge of falling — peut-être qu'il était stupide dans le fond et qu'il n'apprenait jamais de ses erreurs. ouais, ça devait être ça en fait. mais il devait quand même savoir que kaya, elle manquait cruellement de confiance en elle. et s'il ne cessait de faire des actions comme ça, comment voulait-il que les choses avançent ? "ah. donc tranquille je peux faire la même chose à toutes les soirées, c'est pas grave ?" non mais il se foutait de sa gueule ou pas ? parce que ouais, c'était en train de la rendre dingue de le voir minimiser les choses comme si c'était pas important. c'était une blague ou quoi ? "t'as rien fais, t'es parfait." t'as juste cru avoir mis une fille enceinte parce que tu t'en tapes à tour de bras. t'as juste couché avec un nombre incalculable de nana après l'accident. t'as juste été le roi des cons depuis une éternité mais à part ça, tout vas bien. "j'comprends pas en fait. j'suis enfermée, tu sais que je vais pas bien et toi, tu vas jouer à des jeux d'idiot. T'as quel âge ? 15 ans ?" non mais parce que c'était le genre de truc qu'on faisait adolescent. pas à son âge, encore moins quand on était marié en fait. et ouais, ça la foutait en rogne tout ça mais nicho semblait même pas se rendre compte des choses et c'était sûrement ça le pire. "ton alliance elle signifie rien pour toi où ça s'passe comment ?" non mais ouais. peut-être qu'il y accordait pas trop d'importance ou une connerie du genre.