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Seule sur le balcon du bal de charité, Light cherchait son souffle. L’immensité des lieux. L’intensité du bruit des discussions. Les mets à profusion. L’abondance des boissons. Le dépaysement s’imposait avec force. Perdue et relayée au statu de la bête curieuse, Light avait trouvé un recoin où le calme, tout relatif qu’il soit, lui fournissait la possibilité de retrouver une ou deux neurones isolées.
Lorsqu’on lui avait parlé de charité, qu’on lui avait demandé de porter une jolie robe, Light n’avait pas songé un instant à cette situation. Ici, personne ne manquait de rien. Ici, d’étranges spécimens portaient des plateaux dorés remplis de plats et de gourmandises que nul ventre ne serait en mesure de terminer. Face à l’incohérence de la soirée, face au grotesque de ce que représentait cette rencontre dans ce lieu immense, Light perdait ses sens et son identité. Elle ne savait plus. Elle ne comprenait plus le monde. Rien ne tournait rond et surtout pas son esprit, encore choqué et braqué des constats qui s’imposaient ce soir.
Heureusement un jardin esseulé lui tendait les bras et c’est sans la moindre hésitation que la blondinette retirait ses talons pour descendre les quelques marches. Sa peau glissait sur le sol avec maladresse. Ivre d’incompréhension, sa carcasse jouait les bateaux ivres. Seul ce coin de verdure parvenait à maintenir le cap de son avancée. Le pas entra en contact avec l’herbe fraiche, légèrement arrosée par la fontaine non loin. La libération approchait sans parvenir pour autant à s’imposer. Une main saisissait les plis de sa robe trop longue pour la remonter au pli de son fessier. Au moins, elle pourrait maîtriser ses déplacements avec plus d’assurance. Un bien nécessaire lorsque, derrière, la fête battait son plein et que ça et là, des rires explosaient comme des menaces sourdes. Hagarde, balbutiante et déboussolée, Light errait parmi les brins d’herbes jusqu’à tomber sur une silhouette féminine, une potentielle libératrice.
« Vous … voudriezpas… défair’attache… de… ma robe. » Demanda Light dont le souffle se perdait au milieu de réflexions intenses, de tentatives de compréhension et de reprise. A moins que le bustier ne lui convienne en rien. Son cœur avait grandit sans prison de tissu.
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