c. bailey sanders ► Lauren Watts

Je n'ai pas tellement envie de vous raconter ma vie, ni ce que j'ai pu faire dans mon jeune temps... comme si j'étais vieille, ouais. Premièrement y'a rien à dire à ce sujet. Je suis née dans une famille bien ordinaire, exactement le même jour que mon frère Calliel. Vous l'aurez compris, c'est mon jumeau ... il a quelques minutes de plus que moi en vrai, mais qu'est-ce qu'on en a à foutre de toute façon. À cette époque je pouvais dire que j'étais encore heureuse, que j'avais la famille parfaire, le frère parfait, mais les bonnes choses ne durent jamais. Ça tout le monde le sais. Il n'est rien arriver de bien grave dans ma vie, je ne me suis pas fait violer, on ne m'a pas battue pour x raison – de toute façon j'ai trop de caractère pour ça et je sais me défendre – mais le décès de mon père à complètement bouleversé ma vie. J'étais proche de lui. Il était mon meilleur ami, mon confident, la personne que j'admirais le plus sur cette foutue planète. Comme on dit, les petites filles sont toujours plus attachée à leur père qu'à leur mère. Et bien je ne faisais pas exception à la règle.

Je lui en ai toujours voulu en quelque sorte de nous voir abandonné, mais rien de comparable au ressentiment que j'éprouve pour ma mère depuis l'incident. Celle-ci c'est littéralement laisser aller. Elle à commencer à consommer de l'alcool comme pas possible. Aucun soir n'est passé sans que Calliel et moi l'a trouvions ivre morte sur le plancher de sa chambre ou de la salle de bain. À la différence de mon frère, moi je ne voulais pas l'aider, je voulais la laisser pourrir la, elle ne méritait pas tout ce que mon frère faisait pour elle. Mère indigne d'être incapable de surmonter le décès de son mari pour subvenir aux besoins de ses enfants. Mais quelle garce.

Je n'ai jamais compris pourquoi mon frangin s'entêtait jour après jour à s'occuper d'elle, elle lui avait donner la vie certes, mais sinon... enfin. Je l'admirais pour ça et aussi parce qu'il prenait soin de moi. Ok il se la jouait quelques fois paternel avec moi, mais bon. Ce qui à de plus déplorable dans l'histoire c'est que plus le temps passe, plus je ressemble à ma mère. Je noie la perte de mon père en buvant comme un puits sans fond ... et en me droguant comme pas possible. Peu à peu je deviens la femme que je ne veux pas devenir, mais je ne le contrôle pas . En plus avec mon entrer à l'université, les fêtes organisées ici et là ... rien de bien pour m'aider à m'en sortir... Mais je le vis bien, je veux dire pour le moment ça me convient comme situation. Fuir mes fantômes du passé ça me réussis bien, je me demande juste si j'arriverai à m'en sortir avant qu'il ne soit trop tard...