i will never leave you

Tu aurais aimé pouvoir faire plus pour ta soeur au cours des dernières semaines. Tu avais été tellement obnibuler entre tes cours, la galerie, tes enfants et les séminaires que tu avais à préparer pour ton doctorat; que tu n’avais simplement pas eu le temps pour qui que ce soit. Tu n’avais plus une minute pour toi. Tu penses que même tes enfants en souffraient de ton absence, du manque d’attention que tu pouvais leur donner en ce moment. Ce n’est qu’en voyant le message de ta soeur ce matin que tu réalisais à quel point ça devait aller mal dans sa vie. Ocean l’avait quitté. Je ne pourrais jamais comprendre ces hommes qui abandonnaient la femme qu’ils aimaient ainsi que leur enfant. Tu n’avais certainement pas pu comprendre le comportement d’Elios, et tu pourrais certainement pas comprendre Ocean. Ils étaient fiancés. Ce n’était pas rien, et pourtant, il la laissait comme cela. Il voulait un avenir avec Alaska. Et tout d’un coup, il plaquait tout pour une raison inconnue. Tu essayais tant que tu pouvais de réconforter ta soeur par messages, mais tu savais pertinemment que de rester dans son appartement ne lui ferait pas du bien. Tu proposais donc à Alaska de venir te rejoindre chez toi avec sa fille, Lilou. Tu avais assez de place si elles voulaient rester pour la nuit. Il fallait cependant que tu ranges un peu l’appartement, et que les jumeaux rangent leur jouets pour éviter que leur cousine ne se fasse du mal. « Bon les petits loups, il y a Lilou et tata Laska qui vont arriver. Il faut que vous rangiez vos jouets. Après, vous pourriez regarder la télévision à nouveau. » Dis-tu alors que le grand écran s’éteignait, et que tu t’attrapais leur grande boite.

Osean venait de me quitter. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire maintenant ? C'était une sensation étrange, que j'avais beaucoup de mal à intégrer. J'avais beaucoup de mal à réagir, à trouver mes mots. J'avais du mal pour tout et j'avais l'impression d'être dans un état second. J'étais spectatrice de mon corps, de ce qui m'entourait. Assise sur mon canapé, je ne bougeais plus, totalement hébétée de ce qu'il venait de se passer. Je n'étais ni triste, ni en colère pour le moment puisque j'avais du mal à assimiler. Ouais, en fait, j'étais juste en mode off et c'est après quinze bonnes minutes que j'attrapais mon portable pour envoyer des sms à mes proches pour les prévenir de ma situation. Osean m'a quitté. Il m'a abandonné. Petit à petit, en reparler ravivait le tout, me réveillait complètement. La douleur se faisait ressentir, j'en avais envie de vomir. Quand Feldt me proposait devenir avec Lilou, je ne refusais pas. Il ne fallait pas que je reste dans cet endroit toxique. D'ailleurs, j'allais devoir aller chercher ma fille chez la nourrice, j'étais en retard et j'avais des appels en absence. Je composais le numéro et je m'excusais, expliquant vaguement la situation. Je préparais des affaires, surtout pour ma fille et j'approvisionnais les gamelles des chats pour la nuit. Il faut que je parte d'ici alors je ne perdais plus de temps. J'allais chercher Lilou et chargée comme une mule, j'arrivais chez ma sœur. Je frappais, mais je n’attendais pas pour entrer. Elle savait que je venais, elle m'attendait et j'étais une habituée des lieux, puis, je ne voulais surtout pas faire attention ma douce qui chouinait dans mes bras. « Bonsoir tout le monde » que je disais avec un léger sourire. Je préférais paraître à peu près normal pour les jumeaux. Ils n'ont pas demandé à voir une tata dépressive débarquer.

Tu te demandais si tu avais été une mauvaise soeur ces derniers temps; à ne pas avoir été assez là pour Alaska, alors que tu avais été mise au courant de sa situation. Toute fois, cela avait simplement été assez difficile pour toi de te retrouver au milieu de toutes tes obligations. Aujourd’hui, tu allais prendre soin d’elle et de ta nièce. Tout le reste pourrait attendre jusqu’à demain, si pas lundi. Tu finissais de ranger les jouets des jumeaux. Avec la présence de la petite Lilou, leur jouets ne pouvaient pas trainer. Il y avait trop de risque qu’elle s’étouffe dessus. Tu laissais la porte d’entrée ouverte, pour que ta soeur puisse entrer sans soucis dans ton appartement. Il faudrait que tu lui donnes un double des clés en cas d’urgences qu’elle puisse entrer. Tu ferais cela la semaine prochaine. Alaska arrivait alors, les jumeaux à nouveau sur devant leur série de télévision favorite. Tu essayais du mieux que tu pouvais de ne pas trop les mettre devant, mais il fallait dire que parfois, c’était un bon moyen de les calmer pour quelques heures. Tu viens accueillir ta soeur. « Hey! » Lui dis-tu, n’étant pas trop sûre ce que tu pourrais lui adresser. « Je vais te débarrasser de tes affaires. » Ajoutais-tu, prenant ses sacs. Elle avait dû prendre tout son appartement avec elle, ne voulant plus se retrouver là-dedans. Les jumeaux arrivaient en courant une fois qu’ils aient entendu la voix de leur tante. « Tata Laska! Cuisine Lilou! » Dirent-ils, lui faisant un câlin au jambe. Ils ne savaient pas encore prononcer le mot cousine proprement, et Lilou se retrouvait donc être une cuisine, la pauvre. « Laissez Alaska entrer et se mettre à l’aise. Après vous pourrez lui donner toute votre attention à elle et Lilou. » Dis-tu avec un petit sourire.

« Hey! » Cela me faisait du bien de voir ma sœur. Un visage familier et inoffensif. Puis, les jumeaux... Les enfants et leur innocence. J'avais bien fait de quitter l'appartement après la rupture pour venir me réfugier ici. Cela allait être moins déprimant et ça allait m'obliger à prendre sur moi. Si j'étais restée seule, j'aurais pété les plombs certainement. Là, j'étais en sécurité. « Je vais te débarrasser de tes affaires. » - « Merci ». Je pinçais mes lèvres, gardant simplement ma petite Lilou qui devait être fatiguée de ne pas pouvoir se poser. Pas le temps de bouger, les jumeaux courraient dans ma direction pour venir s'accrocher à mes jambes. « Tata Laska! Cuisine Lilou! » Je riais en les regardant. « Mes petits monstres » Pour le coup, je ne pouvais même pas me baisser pour les prendre dans mes bras. « Laissez Alaska entrer et se mettre à l’aise. Après vous pourrez lui donner toute votre attention à elle et Lilou. » Je souriais à Feldt alors que les petits n'avaient pas l'air de vouloir entendre leur mère tandis que Lilou commençait à s'agiter. « Et si on retirait le manteau de Lilou ? » Autant faire diversion avec les petits. Ainsi, ils me lâchaient et me permettaient d'avancer en direction du canapé où ils m'attendaient déjà. J'avais quatre mains de plus pour m'aider, équipe de choc. « J'espère que l'on ne dérange pas... J'te préviens au dernier moment en plus.. » En même temps, Osean m'avait pas préparé à la nouvelle quoi.