Salut madame la présidente - Agathe

Vice président de la Eliot house.
Très jolie titre qui s'ajoute à mon prénom déjà à rallonge. Je suis très heureux de cette nomination, même si je ne comprends pas ce qui m'a pris pour postuler, en premier lieu, moi qui avait demandé à Agathe de le faire, sans même lui avouer mon identité.
D'accord, je sais ce qui m'a pris.
C'est le sang de politicien qui coule dans mes veines, et que j'ai longtemps ignoré, qui s'est mis à agir à ma place. Je m'étais convaincu que je préférait agir dans l'ombre et garder mes stratégies pour quand on en a besoin. Et en résultat, on m'a traite de bisounours sans la poigne nécessaire pour tenir les bleu... ça me fait doucement rire.

Des SMS envoyé à la nouvelle présidente des Eliots, on se met d'accord pour un déjeuner. J'allais l'inviter dans un restaurant chic, afin de fêter nos nouvelles positions et de parlé des responsabilités que cela implique. J'allais même louer une voiture avec chauffeur pour passer l'emmener. Et puis j'ai reçu sa location... alors me suis dit que je pourrais la surprendre. Pourquoi ne pas faire notre réunion  la ou on va prendre notre service?  Emmener le déjeuner à la Eliot. Ca reste toujours de la cuisine gastronomique, mais on va la manger sur un bureau dans notre confrérie.

Deux sacs dans les mains, j'entre dans le bureau qu'on m'indique, dès que je demande ou est Agathe.
"Dis moi que tu n'es pas végétarienne?" Dis je en entrant, en guise de salut "J'ai du poisson et du poulet." expliquais je en montrant les sacs dans mes mains "Et je vous salue madame la présidente" Finis je avec un grand sourire

présidente de la eliot house. elle avait un peu de mal à réaliser agathe. probablement que dans le fond, elle n'aurait pas cru être élue. encore moins à la tête. alors ouais, il lui fallait du temps pour réaliser tout ça et les changements que ça allait impliquer. puis les guerres qu'il y aurait à livrer. particulièrement avec cole qui semblait vouloir lui faire porter le chapeau pour les problèmes avec sa candidature. ouais, tout ça semblait compliqué. beaucoup trop compliqué pour elle. inspirant lentement, elle passait sa main sur son ventre cherchant des réponses à sa question. c'était encore un beau merdier dans lequel elle était. mais aujourd'hui, elle devait faire bonne figure. elle avait convenu d'un rendez-vous avec celui qui serait son vice-président et tout en l'attendant, la thomspers se perdait dans les papiers du bureau. la liste des étudiants, les études qu'ils pouvaient suivre, de quoi est-ce qu'ils avaient hérités. elle finirait par tout connaître sur le bout des doigts en continuant de la sorte. et soudainement, la porte s'ouvrait laissant apparaître jonathan. jamais encore elle ne lui avait réellement adressée la parole mais elle devait avouer qu'elle avait été plutôt flattée quand il avait avouer vouloir faire le partenariat avec elle. "tant que ce n'est pas de la viande rouge, tout me va" qu'elle répondait d'un sourire chaleureux masquant parfaitement ses angoisses. "et je vous salue à mon tour monsieur le président" qu'elle répond d'une révérence un peu trop forcé. "On peut se tutoyer non ?" de toute manière, ils allaient devoir bosser ensemble à l'année, autant se mettre à l'aise directement.

Je fais quelques pas dans le bureau, et trouve la nouvelle présidente qui commence déjà à gérer ses responsabilités. Ca me fait tellement chaud au coeur, que je me sens puéril de sourire aussi grand. C'est pas comme si je m'attendais à la voir entrain de se regarder un miroir, pendant qu'un majordome lui servait du thé, ou pour être plus précis dans ma fantaisie : du sang de Mather dans un verre à vin.
Oui d'accord, c'est un peu à ce genre d'image que je m'attendais !
J'avais peur, qu'est ce que je peux dire ? J'avais peur d'avoir mal calculé mon coup, et qu'elle s'avère être une autre personne que ce à quoi je m'attends. J'avais peur, d'avoir fait un mauvais choix,
et surtout, j'avais peur de la personne que je ne connais que de réputation.  

Je la salue et elle me rend la salutation, se trompant quand même sur mon titre, mais je ne relève pas, mettant ça sur le compte de la fatigue. Au lieu de quoi , je pose les sacs de bouffe sur la table et lui réponds "Oh non pas de viande rouge" C'est difficile à mâcher, j'aime pas ça. "J'ai ramené les deux plats, mais aussi du calamar dorée, des tartes aux oignons, deux cheesecake, et une tarte au fruits à se partager" énumérais je en sortant chaque élément des sachets. Puis, m'apprêtant à m'assoir, je me rappelle du dernier composant, de notre déjeuner. "Oh ! et aussi .." je sors deux carrés enveloppé de la poche arrière de mon pantalon en cuir "... Avec les compliment d'Eva, ma fille" précisais je en lui donnant l'un des deux chocolat que la petite m'a donné avant de me laisser partir.
Prenant l'un des papier que je trouves devant moi sur le bureau je réponds"Je veux bien qu'on se tutoie. Surtout qu'on va être ensemble beaucoup trop souvent pour continuer à agir avec déférence. Je le ferais seulement pour me moquer de toi" ajoutais je regardant le papier entre mes mains "C'est la liste de nos membres? ... Wah... ils sont beaucoup "

est-ce que ça allait bien se passer ? est-ce qu'ils allaient s'entendre ? c'était tout un tas de question qu'elle se posait la blonde. ouais, probablement qu'elle appréhendait un peu trop tout ça. déjà, être présidente d'une maison, c'était un sacré poids. mais en plus, se retrouver à devoir faire équipe avec une personne qu'elle ne connaissait pas vraiment -pour ne pas dire pas du tout- et n'avoir quasi aucune information sur lui c'était.. déstabilisant. en règle générale, la thomspers n'avait aucun mal à s'entendre avec les autres mais à la eliot, tout était bien plus compliqués. dans tous les cas, ce premier rendez-vous suffirait à l'éclairer un peu et elle aviserait par la suite quant au comportement à adopter. il énuméré tout ce qu'il avait pu rapporter posant les sachets un à un sur la table et les odeurs des différents plats commençaient à emplir la salle. réaction tout aussi immédiate, la nouvelle présidente reculait jusqu'à une fenêtre ouvrant celle-ci pour récupérer l'air frais et atténuer l'envie de vomir qui venait la prendre aux tripes. inspire, expire. "c'est parfait" qu'elle soufflait. "oh, tu es père ?" ses grands yeux bleus venaient se poser sur jonathan, surprise d'apprendre ça. effectivement, elle n'en avait aucune idée preuve qu'elle ne le connaissait définitivement pas. "pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu vas te moquer de moi souvent ?" qu'elle répond amusée. et puisque son estomac semblait finalement s'être calmé, elle avançait de nouveau vers le bureau hôchant la tête. attrapant un dossier rouge, elle le posait à ses côtés d'un soupir. "et ça, c'est toutes les affaires dans lesquels on a trempés. les accusations des autres étudiants, les plaintes, ect.." agathe, elle avait presque l'impression qu'ils se trouvaient dans un cabinet d'avocat. "va falloir remettre un peu d'ordre."

Je la suit des yeux, tandis qu'elle s'approche de la fenêtre pour l'ouvrir . Un geste très avisé, si vous voulez mon avi, vu que l'odeur des plats va bientôt emplir la pièce. Et comme, apparement, nous allons rester longtemps...
Oh mon dieu on va rester longtemps n'est ce pas?

Sa voix me ramène dans la pièce, à laquelle je réponds "Ah oui, j'ai adopté la fille de mon mari".
Autant tout lui expliquer dès maintenant. Je voudrais bien apprendre à la connaitre, il faut donc qu'elle me connaisse "Elle s'appelle Eva" Dis je avec un sourire. Je tire mon portable et cherche une photo que je lui montre, d'une gamine de 3 ans souriante, ses cheveux blonds entourant son visage. "Elle a les yeux de son père... Et lui c'est Benji, le père" dis en montrant une autre Photo "Des fois il sourit" blaguais je en m'asseyant. Je tire l'un des plats vers moi, et me défends quand elle m'accuse que je vais me moquer d'elle  "Oh moi? Nooooon jamaiiis" Ou juste un peu. Quand la situation sera propice à ce genre d'échanges.

Commençant par mordre dans un bout de calamar frit, mon regard se pose sur le dossier qu'elle me montre  "Oula ! C'est tellement rouge! ça fait peur" et c'est bien garni. Mes yeux se posent à nouveau sur le dossier  "Tu veux qu'on commence par ça?" demandais je en faisant un signe de tête vers les papiers qu'il contient. Mon expression exagéré, essaie d'exprimer une expression de peur feinte. En vrai... je suis très excité par toute cette histoire, j'aime m'occuper des problème, et surtout en trouver les solutions.  

il allait surtout falloir qu'ils prouvent que les choses avaient changés. que la présidence n'était plus la même et qu'ils n'avaient pas du tout les même idées que l'an dernier. alors ouais, il était temps de vraiment se mettre au boulot pour tenter de remettre la eliot à flot. les bleus avaient beau croire qu'ils se suffisaient à eux même, fallait pas oublier qu'ils étaient les parias de l'université et que par conséquent, ils étaient sûrement la pire maison en vogue du moment. alors certes, les membres étaient fidèles mais un peu trop dissipés et fallait leurs faire comprendre que les choses devaient rentrer dans l'ordre et rapidement. "c'est un joli prénom" qu'elle répond s'intéressant alors aux photo qu'il pouvait lui montrer. "tu as plutôt bon goût, je ne peux pas te l'enlever" qu'elle plaisantait après avoir regardé la photo du dit mari. un léger sourire sur les lèvres, ses nausées finissaient par se calmer lui arrachant un soupir de soulagement. c'était pas le bon moment pour faire des siennes et la blonde, elle préférait garder le secret sur cette grossesse qui venait totalement la chambouler. "on peut ouais, j'crois que y a un autre dossier en haut" qu'elle répondait s'avançant alors vers les étagères pour récupérer les papiers. et de sa petite taille, elle était bien obligée de se hisser sur la pointe des pieds pour tenter de l'attraper révelant alors les formes qu'elle tentait un peu trop de cacher. se remettant alors rapidement en position, elle jetait un regard au vice président essayant d'analyser s'il n'y avait vu que du feu ou pas. et quelque part, elle priait en silence pour qu'il n'ait absolument rien capté.

L'Eliot regarde mon téléphone et me souris, me complimentant sur le prénom d'Eva,
et sur le look de mon mari.
Putain... quand est ce que je suis devenu cette personne qui oblige ses amis et connaissances à regarder les photos de son portable? Cette personne qui ressent un orgueil purement paternel et une bouffé de bonheur, quand un autre être humain, lui dit qu'il est chanceux d'avoir sa famille.
Depuis le 4 Aout à Milan j'imagine... Jour ou j'ai dis oui à Benji.
Mes yeux se perdent dans le vide un moment, pensant à ce nouveau moi, vite ramené au moment présent, par la discussion avec Agathe.
Je suis ravis de voir qu'elle est aussi attaché à l'affaire Eliot que moi. Prenant une nouvelle bouché de mon assiette, je la regarde traverser la pièce et essayer d'atteindre la plus haute étagère... Son pull s'en trouve relevé, et machinalement mes yeux passent de ses mains jusqu'au bout de peau qu'il révèle. Oh bien entendus, j'aurais détourné le regard rapidement, par excès de pudicité si ce n'est la forme si caractéristique que je remarque.
"T'en es à quel mois ?" Demandais je calmement, quand elle se rassoit devant moi. Un autre que moi aurait certainement évité de révéler sa découverte. A vrai dire, même moi j'aurais évité de le faire dans d'autres circonstances, j'aurais attendu qu'elle me le dise elle... Sauf que, j'ai choisis de faire autrement : Lui poser une question personnelle, en continuant à manger. Comme si cette découverte n'était pas importante, et qu'elle faisait partie de notre conversation. Elle pourra au choix, me dire d'aller me faire foutre, ou me répondre. Les deux vont nous rapprocher de toute façon.  

c'était pas qu'elle n'avait pas confiance -quoi que dans le fond elle ne le connaissait pas vraiment- mais elle préférait vraiment garder ça pour elle. elle n'avait encore aucune idée de comment gérer tout ça, elle préférait largement que les gens ne viennent pas s'impliquer dans cette histoire. fallait dire qu'elle était complètement paumée la blonde. probablement terrorisée aussi même si elle tentait de ne pas le montrer et ouais, c'était compliqué pour elle de réussir à trouver des solutions. alors si elle se faisait cramer par son vice président dès la première réunion, ça s'annonçait plutôt mal pour elle. inspirant profondément, elle préférait prier intérieurement marchant en lenteur vers le bureau pour reprendre place et paf, la question tombait. agathe, elle devenait livide, détournant ses grands yeux bleus, préférant être partout sauf ici pour l'occasion. "troisième mois" qu'elle soufflait. à quoi bon mentir ? c'était en route et il l'avait vu. "je sais que tu me dois rien mais.. si tu pouvais le garder pour toi." parce qu'elle était déjà complètement déstabilisée pour qu'en plus le monde extérieur soit au courant. et elle connaissait assez bien le mauvais fond des gens pour savoir que ça lui porterait préjudice alors non, elle voulait que ça reste confidentiel. et peut-être qu'elle avait l'air fragile à ce moment précis mais elle l'était. elle l'était et elle avait la trouille que tout parte en vrille soudainement.