No secrets between us (maxbi)

Maxence fit mine de vouloir en rester là, mais quelque chose disait à Bambi que ce ne serait pas le cas. Dès l'instant où il désapprouvait ce qu'elle faisait - ce qui était clairement le cas ici - il ne pouvait pas s'empêcher de continuer son argumentaire. L'italienne ne l'en blâmait pas, puisqu'elle faisait de même... surtout qu'elle ne voyait pas en quoi rejoindre une confrérie qui leur permettrait de passer plus de temps ensemble - et même de partir en voyage ensemble - pouvait être une mauvaise chose. Le fait d'être Mather ne va pas être mauvais pour ma santé, au contraire, puisque je suis entourée d'amis que je connais déjà et même de toi ! Pourquoi tu ne veux pas voir une fois, une petite fois le côté positif de la chose ? Son cher et tendre n'aimait-il plus sa confrérie, tout d'un coup ? Bambi en venait à douter sincèrement. Tout simplement parce que l'on dirait que quoi que je fasse, c'est de la merde, ou dangereux pour moi... donc je me questionne, comprends-moi aussi Max ! Si tu ne penses pas que je vais finir droguée ou alcoolisée jusqu'à l'os alors dis-moi au nom du ciel ce que tu reproches à la Mather House qui puisse me faire soit disant tant de mal ?! Dis-moi, explique-moi, que je comprenne !

C'est dans son habitude de toujours vouloir couper court dans les discussions. Néanmoins, ce n'était pas le cas pour Bambi. Elle voulait impérativement qu'ils terminent la discussion. Maxence ne voit que les côtés négatifs au fait qu'elle rejoint la confrérie. Il n'a pas pris le temps de voir les bons côtés. Comme le fait de pouvoir partir ensemble pendant les voyages, de pouvoir passer plus de temps tous les deux. Il s'inquiète bien trop pour elle pour voir les bons aspects de cette décision. « Je suis bien trop inquiet pour ta santé et celle des bébés pour pouvoir imaginer le bon côté de cette décision. » Il est con et égoïste. Il s'en rend compte avec le temps ... il l'assume pleinement et ne changera pas ces traits de caractère. « Je te comprends Bambi. Ce que je reproche à la Mather ? Écoute j'ai eu pas mal de problèmes par le passé quand j'étais à la mather ... on va dire que c'est assez compliqué pour que je puisse tout t'expliquer. Mais, tu peux comprendre que je ne peux pas sauter au plafond à cette nouvelle. » Ce n'est pas le genre d'aveu où tu peux facilement sauter de joie ... Faut le comprendre aussi.

Bambi laissa échapper un petit soupir, essayant tout de même de se mettre à la place de Maxence, comme souvent. Il valait mieux éviter tout clash, et pour eux, et pour les bébés. Ordre du gynéco, n'est-ce pas ? Sauf que l'aveu de son intégration à la Mather House n'était pas censée être synonyme de clash ou de dispute au départ, mais plutôt de discussion normale. A croire que le jeune couple ne soit tout bonnement pas encore suffisamment doué en discussion pour en avoir, des discussions normales. Je comprends que tu t'inquiètes amore... et ça me touche tu ne peux pas savoir à quel point ! Mais je pense que tu peux aussi me faire confiance pour gérer et savoir dire stop si ça va trop loin, non ? tenta-t-elle d'une voix plus douce, plus posée, alors qu'elle s'approchait de son cher et tendre afin de caresser délicatement sa joue. Une sorte de pré-signature d'armistice, du moins l'espérait-elle. D'accord, tu as eu des soucis à cause de la Mather... mais le souci c'est que tu te fermes comme une huître dès que tu commences à t'ouvrir, à m'expliquer. Ce n'est pas évident non plus pour moi de démêler toutes les informations ET de te comprendre pleinement sans savoir... je ne te force pas à tout me dire, tu sais bien, je ne pensais juste pas que cette nouvelle te mettrais dans un tel état. J'ai l'impression d'un peu tout faire de travers en fait... admit-elle en baissant légèrement les yeux.

En rentrant ce soir, il ne pensait pas avoir encore une dispute avec Bambi. Il n'aime pas s'engueuler avec elle. Il ne veut pas la stresser, ce n'est pas bon pour elle ni pour le bébé. Toutefois, cette révélation il n'arriverait pas à l'accepter. C'est plus fort que lui. Il faut impérativement qu'il arrive à avoir une conversation décente avec elle. Qu'il arrête de s'énerver à la moindre occasion. Même si c'est clairement difficile pour lui. Il n'a jamais été doué dans ce genre de truc. « Tu penses en être capable si ça dérape un de ces jours ? » Il a besoin d'entendre que sa moitié serait capable de se défendre. Puisqu'il ne sera pas tous les jours près de Bambi. Il y a des moments où elle se retrouvera toute seule. Et, il n'a pas forcément envie d'entendre que sa petite-amie, futur mère de ses enfants se retrouve dans un état pitoyable parce qu'il n'a pas été capable de la défendre. « Tu peux comprendre que je n'avais pas spécialement envie de te dire qu'à l'époque où j'ai intégré la Mather ... j'étais dealeur ? Que c'est en cause de cela que je me suis fait agressé au Laos ? » Ce sont ses secrets qu'il espérait pouvoir garder pour lui. Mais, Bambi désespérée de ne pas comprendre ni même connaître Maxence dans sa globalité. Voici qu'elle apprenait tout de lui ... la partie qu'il n'est pas fier d'avoir dans sa vie.

La question de Maxence tombait sous le sens et Bambi la comprenait d'autant mieux qu'elle aurait probablement eut la même à sa place. Surtout maintenant qu'elle connaissait son ancien souci d'alcoolisme... J'en serai capable. J'ai réussi à survivre à des sales trucs, et je connais mes propres limites reprit-elle dans une voix douce et posée, cherchant davantage à le rassurer qu'à le confronter. Cela ne servait à rien de se déchirer sur une décision déjà prise, en revanche l'italienne souhaitait sincèrement que son cher et tendre lui fasse confiance, y compris là dessus. Attends, attends... tu avais peur que je ne prenne mes jambes à mon cou parce que tu as été dealer ? Mais de ce que je comprends, tu ne l'es plus, pas vrai ? tenta-t-elle de démêler les informations qui lui parvenaient mais aussi de rassurer Maxence quant à sa réaction. Par contre c'est à cause de ça que j'ai failli te perdre au Laos...

Il a plongé davantage dans son alcoolisme dès qu'il a rejoint les rangs de cette confrérie. Faut dire que la tentation là-bas est très palpable. Il ne parle même pas de la drogue ... « Ne fais pas n'importe quoi, promis ? » Il essaie de se rassurer tant bien que mal. Ce n'est pas évident d'accepter de laisser sa femme rejoindre les rangs de cette confrérie en sachant qu'elle est enceinte, que cette grossesse est à risque. Il veut lui faire confiance pleinement mais, c'est dur pour lui. Extrêmement. « Faut dire que d'être en couple avec un dealer ou un ancien dealer ce n'est pas la joie pour une femme. » Il veut être claire avec elle. Qu'elle sache dans quoi elle s'embarquait avec lui. « Oui en cause de ça. Puisque j'ai décidé de tout arrêter et que j'avais gardé la marchandise pour ma propre consommation au lieu de la rendre. »

Tu peux me faire confiance amore... je serai très raisonnable le rassura-t-elle encore une fois, et pour cause, Bambi gardait à l'esprit que sa grossesse était à risque et ne comptait pas faire n'importe quoi. De toute manière, rien ne l'obligeait de participer à toutes les soirées, sachant qu'elle vivait avec Maxence dans cet appartement et non pas dans une chambre à la confrérie... Tu as été dealer, d'accord... mais tu ne l'es plus. Tu as eu la force de quitter cette vie... tu sais que je ressens plus de respect qu'autre chose ? Enfin son homme s'ouvrait à l'italienne, lui disait ce qui pesait sur ses épaules depuis le Summer Camp et même avant... par conséquent, cette confiance ne pouvait lui faire que plaisir. Plaisir et non peur. Et cette consommation n'existe plus ? Je veux dire... c'est fini tout ça ? Il fallait qu'elle lui pose cette question.

« Je l'espère. Fais attention aux bébés et à toi, s'il te plaît. » Il veut vraiment qu'elle prenne soin d'elle. Il n'a pas envie qu'on l'appelle pour lui annoncer une triste nouvelle concernant sa femme ou même ses enfants. Hors de question. Il sera capable de devenir fou, si cela arrivait réellement. « Je ne vois pas les choses dans ce sens-là. » Il venait de lui dire ses pires secrets, ce qu'il avait fait par le passé. Une étape très importante dans sa vie. « Il m'arrive encore de consommer du cannabis mais, c'est uniquement pour mes maux de tête suite à ma tumeur. Sinon, je ne consomme rien d'autre. » Il a vraiment envie d'être plus qu'honnête avec sa tendre moitié. C'est le mieux qu'il pouvait faire.

C'est ma promesse. Et tu sais très bien que je ne fais jamais de promesses en l'air ! Bambi tenait trop à leurs jumeaux à naître, à leur famille en devenir mais aussi à la confiance que lui vouait Maxence pour le trahir bêtement en balançant des mots si importants sans les penser un minimum. Par conséquent, il pouvait continuer à lui faire confiance, au moins là dessus. Dans quel sens alors ? s'enquit-elle d'une voix douce, laissant ses doigts parcourir délicatement la joue de son cher et tendre avant de recueillir une nouvelle confession qui la rassura plus qu'elle ne l'inquiéta, fort heureusement. Je t'avoue que ça me rassure de te l'entendre dire... autant pour ta tumeur c'est logique, même si je ne savais pas que tu avais encore ces affreux maux de tête, tu aurais dû me le dire. Max... laisse-moi aussi t'aider. Tu es futur médecin mais moi aussi tu sais... fit-elle valoir dans un petit clin d’œil, avant de le serrer contre elle avec une extrême douceur. Par chance, sa révélation n'eut pas davantage d'ombrage dans le couple, qui put profiter de leur soirée en amoureux sous de biens meilleurs hospices qu'on ne pouvait le penser de prime abord. Et de son côté, Bambi se promit de veiller plus encore sur son homme, et sa santé...