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Vesper & Leonidas
Deux as à South Station
Leonidas avait donné rendez-vous à Vesper, à la gare de Boston sans trop lui dire pourquoi ni même lui demander son avis. Elle devait avoir l’habitude à faire, de ce genre de comportement et cela depuis leur rencontre en cours de criminologie. Cette femme, c’était son double et même s’il ne l’avouerait jamais, il adorait cette nana, une des rares exceptions à son animosité envers la gente féminine. Avec elle, il était certain de passer un temps agréable et surtout à ne pas se prendre la tête bien que d’un point de vue extérieur, ils donnaient plus l’impression de ne pas se supporter qu’autre chose. C’était leur façon d’être l’un envers l’autre, cette fâcheuse manie à s’envoyer chier pour se dire des amabilités. Avec elle, pas besoin de tomber dans les violons pour avoir sa présence à ses côtés. Non, juste besoin d’un : ramène ton cul à 21h à la gare…Et habille toi léger. Voilà la teneur de son message qui avait trouvé réponse. Là, il était 20h58 et il attendait, à l’entrée de la gare. Son père lui avait demandé de suivre une proie que sa femme soupçonnait d’être adultère. Sa santé déclinant légèrement à cause de son cancer et de ses séances de chimio, Leonidas avait accepté de prendre la relève à l’agence de détective de son père. Ce n’était pas vraiment un boulot qui le passionnait mais si son père avait besoin de lui, il agirait en conséquence. Habillé d’un jean et d’un polo noir, il portait sa traditionnelle veste en cuir qui ne le quittait jamais depuis quelques années. Un cadeau de son meilleur ami Parker, décédé d’une mucoviscidose en 2014. Pour rien au monde, il ne séparerait de cette veste, un des rares biens qui possédait une valeur sentimentale à ses yeux. Vesper serait-elle en retard ? Bonne question. De toute manière, il patientait en répondant à ses mails car les affaires n’attendaient jamais le lendemain surtout quand elles étaient commanditées par son grand-père.
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leonidas & vesper Il est cinq heures. Pause syndicale. Un client râle parce que ça fait deux heures qu’il patiente, et que le boulot n’avance pas. Qu’est-ce qu’elle y peut, elle ? Ce n’est pas elle qui a les mains dans le pot d’échappement qu’il faut changer. Alors sans sourciller, tout juste en lui adressant un regard entre ses cils, elle souffle une volute blanchâtre entre ses lèvres sanguines. Elle est en pause putain. Deux minutes pour fumer, et c’est le moment qu’il choisit pour venir la faire chier. Le mégot va s’écraser dans le pot de fleurs à l’entrée qui sert de cendrier. Vesper se réinstalle derrière son comptoir de fortune, cumule d’impatience alors que les requêtes s’enchaînent. A un moment donné il y a une accalmie, et son cellulaire vibre sur sa surface en bois. Elle jette un coup d’œil, voit « Vasilis » apparaître sur l’écran en lettres capitales. Elle se penche, analyse, hausse un sourcil enfin en dissimulant un sourire. Les projets pour la soirée sont plus prometteurs que ce qu’elle avait imaginé. Alors en sortant du boulot elle fait un créneau le temps de prendre une douche et d’analyser le message concis du Vasilis. Ramène ton cul à 21h à la gare…Et habille toi léger. Pour la première partie du message, il n’y pas d’anguille sous roche, elle comprend bien ce qu’il attend d’elle. Pour la seconde partie en revanche, ça se corse. Qu’entend-il par « habille toi léger » ? S’il veut qu’elle exhibe son cul pour l’une de ses missions commando, il peut toujours courir. La minijupe, elle estime que c’est l’accessoire indispensable pour l’appel aux regards languides et aux mains baladeuses. Or, celui qui effleure ses fesses doit se préparer à recevoir son poing dans l’arête nasale. Principe de vie. Éthique de forme. Une seconde elle analyse son reflet dans le miroir. Elle se penche, étale un rouge à lèvre rouge sang sur ses lèvres. Comme souvent elle se glisse dans un jean taille haute, rapiécé ici et là, et ajoute un tee-shirt noir à l’effigie d’un groupe de hard rock qu’elle noue au niveau du nombril. Veste en cuir sur les épaules, elle glisse quand même une petite robe noire dans son sac au cas où vraiment le contexte exigerait qu’elle sorte l’artillerie lourde. Mais avant ça, il faudra qu’il trouve les arguments. Et Vesper n’est pas facile à convaincre. 21h04. Elle est en retard, juste un peu. La faute au pépé qui a mis trois heures pour se garer avec sa voiturette électrique. Comme si des bagnoles pareilles c’était légal franchement. Les mains enfoncées dans les poches de sa veste en cuir, elle déambule, se fraye un chemin entre les corps sur le quai. Elle a même pensé à emmener son appareil photo, au cas où. Rapidement elle repère la silhouette du jeune homme. Connecté le gars, comme d’habitude. « Salut Sherlock. Le salue-t-elle en l’avisant de son regard neutre habituel, avant se poser ses fesses sur le banc à côté de lui. Alors, qu’est-ce qu’on piste ce soir ? Un alcoolique notoire ? Un gros pervers dégueulasse ? Un mec qui dézippe sa braguette plus vite que son ombre ? En même temps, en attendant le train qu’ils sont censés prendre, elle coince une clope en travers de ses lèvres, sans prendre la peine de l’allumer pour l’instant. J’ai pas bien compris le « habille-toi léger » dans ton message. Tu peux toujours rêver pour que j’exhibe mes fesses. » DEUX AS A SOUTH STATION |
@Leonidas S. Vasilis
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