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Terence lisait l’un de ces nombreux livres d’Oscar Wilde pour passer le temps. Tout ce que la télévision diffusait n’était qu’un florilège d’idioties et les radios, n’en parlons pas. La lecture était donc de rigueur. En particulier un dimanche après-midi où il n’y avait rien de bien particulier à faire si ce n’est lézarder. Le jeune homme arriva donc aux dernières pages de son livre et modéra sa lecture. Il n’était pas question qu’il le termine aussi rapidement que ça. Auquel cas, il n’aurait rien d’autre à faire et n’aurait d’autre choix que de tyranniser son pauvre chien. Seul problème : Son chien était absent et se la coulait douce chez un autre Dunster, qui lui, idolâtrait son cabot et voulait l’avoir à ses côtés pour la journée. Terence, à son plus grand désespoir, était seul. Seul avec Oscar Wilde et son livre aussi cours qu’une note d’intention au théâtre. Cependant, l’histoire tenait la route et animait les sens du jeune étudiant. Cela pouvait également expliquer pourquoi il terminait ce livre aussi vite. Mais ne parlons pas de malheur pour le moment.
Une sonnerie courte mais tout de même irritante sortit le jeune homme de sa lecture. Il râla un instant et chercha son téléphone à tâtons sur le lit puisque ses yeux se résignaient à rester fixés sur la page 183 du livre. Portable enfin en main, il brisa tout contact avec la page et jeta un coup d’œil sur l’écran. « Hey Sweetie je vais pas tarder à débarquer chez toi ... sauf si ça te dérange. Je sens bon en plus aha avec ton parfum préféré. Je te love mon nours ! » Terence sourit. Il ne passera finalement pas son dimanche après-midi seul. Et puis Blueberry était un personnage bien particulier. Il l’avait rencontré lors d’une soirée et s’était débrouillé pour qu’elle ne s’étouffe pas à coup de cacahuètes. Car, oui, la demoiselle était allergique à cet aliment et une autre fille avait malheureusement fait en sorte que Blueberry passe la plus mauvaise des soirées. Depuis, ils étaient restés en bon terme… voire plus si affinités. Ce qui expliquait clairement le sens du message. Terence avait promis à Blueberry qu’il la protégerait mais à force de se faire constamment des câlins, ce genre de relation a vite évolué. Ni l’un ni l’autre ne se plaint, la situation semble parfaite pour eux. Peut-être pas pour la sœur de Terence mais ce dernier préférait ignorer les remarques constantes de Rebekah, comme à son habitude.
Il fit la navette entre le livre et son portable. L’arrivée de Blueberry paraissait imminente et le jeune étudiant n’avait nullement envie de finir Dorian Gray tout de suite. Il détestait les fins. Les fins, c’étaient nuls. Les fins, ça gâchait tout le plaisir. Ainsi, il ferma le livre et le posa rapidement sur sa table de chevet puis répondit au message de Bluberry. Il retarderait alors sa lecture et ce ne pouvait qu’être parfait. L’arrivée de Blueberry, quant à elle, fut comme il l’espérait : sans prévenir ni frapper à la porte. La jeune fille entra dans la chambre à son aise. « Salut cocotte » lança-t-il pendant que la jeune femme se déchaussait. Lui se redressa vivement et se fit enlacer avant même qu’il prit l’initiative de venir vers elle. Elle le salua d’un air si vif et desserra son étreinte pour l’embrasser tendrement. Geste que Terence apprécia. Il les aimait ses lèvres. Oh oui, il les aimait. « Tes câlins m’ont manqué aussi » répondit-il silencieusement. Avant qu’elle ne s’éclipse de son champ et vienne s’assoir sur son lit. « Oh, tu sais, la vie d’étudiante. Des profs toujours aussi exigeants, des fêtes toujours allumées et des dimanches après-midi toujours aussi… ennuyants. » Il suivit ses paroles d’un léger sourire et vint s’installer aux côtés de Blue. « En clair, tu illumines ma journée ! » Son sourire devint plus avenant. Elle était mieux qu’Oscar Wilde, bien mieux. « Et toi ? Aucun crétin ne t’a embêté pendant ce temps » Il embrassa doucement son cou et son odorat fut pris d’une très douce odeur. Elle portait, en effet, le parfum qu’il préférait. C’était un bon point pour un dimanche après-midi qu’il comptait initialement passer dans l’Angleterre du 19ème siècle. « Tu sens bon, j’ai envie te croquer comme un muffin » murmura-t-il d’un ton amusé. Il souffla alors dans son cou pour l’embêter quelque peu. Il saurait que cela la ferait réagir, et embêter Blueberry avant les câlins, c’était un plaisir très personnel.
Blueberry avait tout de même plusieurs cordes à son arc et ne se contentait pas seulement de rester cette même étudiante adorable de A à Z. Non, Blueberry savait se venger. Et lorsqu’il était question de le faire sur Terence, cela marchait à merveille. Une coriace comme on en voyait peu autour d’Harvard. Mais une belle coriace que le jeune homme appréciait. Celle-ci se jeta de nouveau sur les lèvres de Terence en se plaignant entre-temps de ne pas vouloir reprendre la semaine. Ce que que Terence comprenait parfaitement. « Et moi donc… » Murmura le jeune homme entre deux baisers. Blue quitta ensuite ses lèvres pour se mettre à califourchon au-dessus et faire ce qu’il redoutait le plus : lui mordre l’oreille. Voilà sa jolie vengeance. Terence, lui, fut pris par surprise mais ne s’étonna plus du tout venant d’elle. Au contraire, il souriait bêtement. La jeune étudiante se releva et l’observa d’un air mutin avant de lui tirer simplement la langue. « Ca m’étonne pas de toi ça », répondit-il amusé. « J’ai envie… de… t’embêter » Ca, Terence l’avait compris. Elle le disait avec une telle passion et une telle avidité. Le dimanche après-midi du jeune étudiant n’allait plus être si ennuyant que ça après tout. Il sentait qu’il avait tout aussi besoin de ces câlins que Blue. Un égal parfait. Un réconfort mutuel. Les deux en avaient définitivement besoin après cette semaine mouvementée. Pour le moment, il cherchait un autre moyen de se venger à son tour mais fut immédiatement déstabilisé par la sensation des mains de sa chère amie contre sa peau. Blue venait de les passer discrètement sous son tee-shirt. Une douceur cependant brusque mais agréable qui fit apparaître une première vague de frisson chez le jeune homme. Il se languit des caresses que lui livraient Blue puis, pris par le plaisir grandissant, l’attrapa subitement par les hanches et la retourna de sorte à ce qu’elle soit sous lui. Ainsi, il avait à nouveau le contrôle sur elle et pouvait reprendre plaisir à embrasser ses douces lèvres tout en sentant ses mains contre sa peau… jusqu’à ce qu’elle se mette à le griffer. Outch. Elle aussi reprenait le contrôle visiblement. C’était Blue tout craché ça.
Pendant ce cours laps de temps, la jeune femme lui retira son tee-shirt pour de bon et rapprocha son corps du sien en lui faisant part de la chaleur de celui-ci. Terence glissa alors ses lèvres près de ses oreilles : « Profites-en, ça ne va pas durer éternellement malheureusement » lui chuchota-t-il en souriant. Il glissa malicieusement ses mains sous le haut de la jeune femme en jouant avec ses doigts pour que cela la fasse réagir et il savait parfaitement que cela la ferait réagir. Il sourit davantage et lui retira ce bout de tissu afin que son corps soit en contact avec le sien. Il perçut le sourire de son amie et y répondit rapidement en déposant ses lèvres sur son front. Au moment où il voulut s’attaquer à son cou, la jeune fille tourna la tête vers sa table de chevet, là où été posé le livre d’Oscar Wilde. « Oh… tu lisais avant que je vienne t’embêter ? » questionna-t-elle. Elle avait aussi le chic de lui faire de genre de remarque. Terence se redressa alors et reprit ses esprits pour rester ce parfait gentleman qu’il était. « Tu vises juste. Je lisais du Dorian Gray, tu sais que le dimanche on ne fait pas grand-chose en général hein. » Il accompagna cette réponse d’un bref ricanement puis se tourna vers Blue. « Enfin sauf aujourd’hui visiblement, c’est bien plus intéressant que Dorian Gray ! ». Il lui lança un regard rempli de sens puis l’embrassa furtivement. « Et toi ? Qu'est-ce tu faisais de bien beau avant de venir du côté des Dunsters ? » D’un geste lent, il glissa ses lèvres près de son cou en attendant qu’elle réponde et lui mordilla sensiblement la peau en guise de vengeance. Ça, c’était pour les griffures. Le jeune étudiant sourit malicieusement et reprit de ce qu’il faisait. Il savait que Blue ne s’en plaindrait pas. Les deux étudiants se ressemblaient beaucoup après tout. Et Terence jouait à merveille le doudou de Blueberry.
« Et bien ... je ... ne faisais rien .... je m'ennuyais ... je ... voulais te voir ... » disait-elle pendant qu'il faisait ce qu'il avait à faire. Cette réponse lui fit plaisir. Énormément plaisir. Terence aimait se sentir important, ce que lui reprochait de temps à autre. Mais il avait une capacité énorme à pouvoir tout ignorer sans représailles. Blueberry aimait bien Terence. Terence aimait bien Blueberry. C'est ainsi que tout fonctionnait.
Les lèvres de cette dernière se pressèrent contre l'une de ses épaules, lui provoquant une ultime frisson. Tandis qu'il retrouva ses lèvres, elle en profita pour glisser ses mains en direction de la boucle de sa ceinture. Le sourire du jeune étudiant s'étira davantage tandis qu'il la laissait librement faire. Son pantalon s'envola au loin et bientôt ce fut au tour de celui de Blueberry. Plus le désir montait, plus la cadence de leur geste accélérait. Et, avant qu'il ne puisse réfléchir un tant soit peu, la jeune fille s'empara fougueusement de ses lèvres. Terence accueillit ce baiser de la même façon et fit sensuellement glisser ses mains le long du corps de son amie, frôlant, comme il l'avait prévu, le tissu de son sous-vêtement. Il quitta pendant un cours instant les lèvres de Blueberry : lui retirer son sous-vêtement fut alors un jeu d'enfant. Il revint ainsi auprès d'elle mais avant de reprendre le contrôle, il reprit la parole avec une sourire espiègle sur le bout des lèvres. « Toujours aussi rapide à ce que je vois » Leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau avec cette même énergie et cette même précipitation quasi-vitale. Posant ses mains sur les cuisses de la jeune fille, Terence se rapprocha davantage et entra en elle avec une prudente lenteur. La cadence accéléra ainsi petit à petit, et plus il faisait de la sorte, plus le désir devenait de plus en plus intense chez lui. Pressant fiévreusement ses lèvres contre les siennes, il continuait ses va-et-vient interminables tandis que leur corps irradiait de plaisir. Terence descendit ses baisers et lui mordilla légèrement l'oreille droite avant de s'attaquer à son cou. Il lui laissa une faible trace.
Leurs ébats durèrent de nombreuses minutes avant que chacun d'eux sentit qu'ils avaient atteint le summum. Terence reprit sa respiration, auparavant très saccadée, puis déposa ses lèvres sur le front de Blueberry avant de s'allonger à ses côtés. Il l'a pris légèrement dans ses bras et lui caressa le bout du nez de son index. Un léger rire s'échappa de ses lèvres avant qu'il n'ouvre la bouche. «C'était pas une dimanche si ennuyant que ça au final, hein ? » Des amis et plus si affinités. C'était ce qu'ils étaient. Des amis qui prenaient du bon temps durant certains moments. Ils le faisaient parce qu'ils en avaient envie, et Terence savait pertinemment qu'il y avait d'autres hommes dans sa vie. Elle lui en parlait de temps à autre, et il écoutait sans rechigner.