take my heart, kill me with a smile ( amila )

C’est simple avec elle. Trop simple. Si simple qu’il ne se force même pas à être agréable avec elle. Bon, pour les grossièretés, ouais, il se force, mais c’est un moindre effort. Un effort qu’il est prêt à faire. Il rit à sa réplique moqueuse, ouais, il est bizarre. Et alors ? C’est comme ça et il n’y peut rien. Il aime l’ordre, bien que son monde soit chaotique. « Hum, ça m’étonne. Il y a plein de choses que l’on pourrait faire qui t’épuiserait tellement que tu n’aurais aucunes forces pour m’embêter. » qu’il répond avec un regard enjôleur. Il perd pas le nord Amare. Toujours droit au but. Toujours droit dans le pantalon de Camila. Mais bon, il savait aussi que Camila avait un caractère du feu de dieu qui risquait de faire des explosions dans l’appartement quand il n’en pourrait plus. Quand il ne pourra pas la contrôler, comme d’habitude en fait. Il aime leurs combats, leurs débats, leurs disputes qui semblent interminables. Il aime leurs authenticités. C’est vrai, réel. Alors ouais, l’avoir avec lui tout le temps et avoir ça quotidiennement ne le dérangerait pas. « Peut-être même un peu plus. » Un murmure, mais une vérité dite à moitié. Si elle savait ce qui se passe dans l’esprit du métisse, elle aurait couru sans même se retourner. Amare bientôt père. Il n’arrive toujours pas à y croire, il ne veut pas y croire d’ailleurs. Et elle lui demande de faire du saut en élastique. Il dit oui, à une condition qu’il doit lui dire. Son idée, un vrai couple. Camila et Amare. Deux entités qui ne semblent pas devoir cohabiter et pourtant. « Les deux. Je ne dis jamais non à un verre. Mais oui, ensemble, toi et moi. Toi qui scouate l’appart, moi qui scouate ta chambre. En gros, ce qu’on fait déjà de bases en temps normal, mais en mode officiel. Bébé. » Le dernier mot dit avec un doux sourire coquin. Amare est si sérieux que ça fait peur. Si sérieux qu’il se demande même s’il ne rêve pas.

"wow, c'est la première fois que tu me fais des avances d'une manière aussi poétique." parce qu'amare, c'était pas un poéte. c'était pas le prince charmant et elle le savait très bien cami. elle l'aimait comme ça de toute façon. mais aujourd'hui, il était différent. vraiment. sans qu'elle ne comprenne le pourquoi du comment mais il était réellement différent. autant dans sa manière de lui parler que pour tout ce qu'il avait pu préparer. le repas, le vin, son calme et sa douceur envers elle. et puis ça tombe et elle ne comprends pas. dans quel monde est-ce qu'amare lui demandait un truc pareil ? non mais parce que ça ne lui ressemblait pas. vraiment pas. amare, il se posait avec personne. encore moins avec une tornade comme camila. alors non, elle avait probablement mal comprit. c'était pas possible qu'il lui demande un truc pareil. jamais il ne sauterait ce pas. alors elle préfère lui demander confirmation. elle a besoin d'être sûre de ce qu'elle vient d'entendre. le pire ? il était en train de confirmer et probablement qu'elle était devenu livide cami. portant son verre de vin, elle le buvait cul sec esquissant une grimace. "depuis quand t'as envie d'être avec moi ?" parce que c'était pas son genre, pas du tout et.. elle, elle sortait d'un truc plus que compliqué là. être avec amare ? ce serait tout sauf facile et peut-être qu'elle avait déjà trop donné à pluton. en fait, elle était carrément confuse cami pour le coup. au point de se lever d'un coup passant ses mains sur ses tempes. "c'est n'importe quoi."

« Je cache bien mes nombreux talents. » Pas besoin de faire un roman ni un poème de quatre pages. Amare cache bien des choses à Camila. Des choses qu’il ne devrait pas mais qu’il cache quand même. La seule peur qu’il a, c’est de la perdre. La belle et sauvage Camila. Celle qui bouleverse son existence avec un sourire et sait très bien pourquoi il ne peut pas lui dire non. Parce qu’il ne lui dit jamais non. Si bien qu’il ne garde plus grand-chose pour lui et lui dit ce qu’il veut. Ce dont il a besoin pour la garder près de lui, pour qu’elle ne parte pas, mais qu’elle reste avec lui, encore et toujours. Pas un mariage. Il n’est pas si fou, il n’est pas malade comme ce pauvre idiot dont Agathe s’était entiché et qui lui avait demandé de l’épouser. Non. Définitivement pas malade mental. Il a toute sa tête Amare. Si bien qu’il est conscient de ce qu’il lui demande après qu’elle ait vécu l’enfer avec Pluton. Et il sait que si sa peur n’était pas si irrationnelle, jamais il ne lui ferait cette proposition. Mais il n’est pas maître de sa raison Amare. Son coeur le dicte plus souvent que rarement malgré les apparences. Impulsif et amoureux, mauvais mélange, surtout si l’on ne connaît pas la vraie nature de ses sentiments soit même. « Qui ne veut pas être avec toi ? C’est la vraie question. » Il élude, il passe à travers les mailles, mais il voit bien qu’elle n’en croit pas ses oreilles. La preuve, elle a but son verre de vin d’un coup, sans respirer. La voilà à présent en train de faire les cents pas en se massant les tempes. Il se lève lui aussi. Près à faire ce qu’il faut pour qu’il ait ce qu’il veut. « Hé. C’est pas étonnant que je veuille être avec toi. T’es la seule meuf qui ne dit pas oui de suite quand un mec beau comme un dieu lui demande à sortir après un diner où il n’y a que ses trucs préférés. » Il veut détendre l’atmosphère, la rendre moins à cran. La pauvre ne doit pas savoir quoi penser. « Je veux être avec toi parce que … je me suis rendue compte que je suis meilleur avec toi. » Il a du mal parce qu’il dit ce qu’il pense, ce qu’il ressent. « Tu m’as manqué pendant tout ce long mois, mais je voulais être avec toi, tout le temps. J’avais envie qu’on se connaisse encore plus, qu’on partage, alors que je déteste ça. J’avais envie de te parler de mon passé, de mes erreurs, et m’endormir avec toi dans mes bras. » Il finit sa phrase en posant son front contre le sien. Il ne peut pas en dire plus. Ça reste bloquer là où son coeur se trouve. Lui qui ne partage pas grand-chose, fait un effort pour elle, pour Camila.

bien sûr que c'est n'importe quoi. rien de tout ça n'a un sens et non, elle ne comprends pas camila. elle n'arrive pas à comprendre comment est-ce qu'amare, le mec libre, avait pu lui poser cette question de but en blanc. était-il tombé sur la tête ? sûrement. parce que dans aucun monde il n'aurait eu envie de se poser avec qui que ce soit en temps normal. quoi que c'était probablement ce que l'on devait aussi penser de camila avant qu'elle ne finisse dans les bras de pluton mais là n'était pas la question. et puis merde, il répond à une question par une autre et camila, elle nage encore plus dans le flou à ce moment précis. "les gens saints d'esprits" qu'elle lui répond du tac au tac. puis merde, elle sort d'un truc désastreux avec pluton, comment est-ce que l'on pourrait attendre d'elle qu'elle se jette dans la gueule du loup une nouvelle fois ? c'est n'importe quoi. tout ça c'était vraiment du n'importe quoi et cami, elle faisait les cent pas dans la pièce comme si ça allait suffire à la calmer. alors malgré ses tentatives d'humour, ça ne change rien. cami, elle était totalement perdue dans tout ça et ouais, elle était à deux doigts de franchir la porte pour partir le plus loin possible parce que concrètement, elle n'était pas certaine de pouvoir faire face à tout ça. mais à l'instant même où il venait poser son front contre le sien, elle s'apaisait soudainement, écoutant finalement ce qu'il avait à dire sans broncher. "amare" qu'elle souffle. dans quel monde pouvait-il s'imaginer que ce genre de relation pouvait marcher ? ils étaient.. ils étaient eux. et certes, il y avait du calme depuis quelques temps mais ils se connaissaient assez bien pour savoir qu'ils passaient le plus clair de leur temps à s'hurler dessus pour un rien. alors quoi ? c'était ça qu'il voulait ? être avec une nana hystérique qui le faisait sortir de ses gonds la plupart du temps. "j'sais même pas quoi te dire, c'est.." sa phrase reste en suspens alors qu'elle déglutit avec difficulté. "j'serais même pas à la hauteur de ce que tu attends.."

« Quand a-t-on jamais été saint d’esprits ? » Presque jamais. Amare est de ceux qui ne sont peu impulsifs, voir jamais. Il réfléchit toujours à tout ce qu’il fait ou dit. Jamais il ne dira quelque chose sans le penser à part s’il en a vraiment l’intention. Mentir ne lui sert pas à grand-chose à part pour avoir quelque chose qu’il ne peut pas obtenir autrement. Là, il ne ment pas. Il ne ment pas du tout. Il manipula sa vérité, la tourne autrement, mais il ne ment pas. Il veut être avec elle. Étrangement, il en a réellement envie. Peut-être parce que la peur de la perdre est si forte qu’il a l’impression de se noyer. Un mois entier sans elle, un mois entier à rester au loin. Un mois où il n’a pas pu lui parler réellement, où il n’a pas pu la toucher, la faire rire ou crier. Il voulait tout ça. Mais il n’a pas pu l’avoir, et maintenant il veut tout. En entier. Elle faisait les cents pas, pas vraiment certaine de ce qu’elle veut. Et lui même n’est pas certain non plus. Mais en même temps, il ne doute pas de ce qu’il veut. Pour une fois, Amare veut être avec quelqu’un et c’est quelque chose dont il n’aurait jamais penser être possible. Il avait la désagréable impression qu’elle voulait fuir, mais il la retient. Il ne veut pas qu’elle parte. De quelques mots sincères, il lui dit ce qu’il veut, ce qu’il pense, ce qu’il ressent. Ou au moins une partie. Amare est plus ouvert à présent, moins secret. Et c’est étrange pour lui. Différent. Particulier. Il pose son front sur le sien, laisse son coeur se calmer. Il veut la tenir dans ses bras et que rien ne change et que tout change en même temps. « Pourquoi donc ? » Il pose sa main sur sa joue, la laisse glisser le long de sa mâchoire, jusqu’à ses lèvres pleines. « On est différents mais en même temps pas tant que ça. Et puis, on sait à quoi s’attendre avec l’autre. Je ne te brimerais pas d’aimer, c’est ce qui fait que tu es toi. » Mais lui il ne voit qu’elle, et ça le fait flipper. « Je veux t’embrasser. Je peux ? » Il lui demande. Parce que la dynamique a changé, parce qu’il se rend compte de pleins de choses.