Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityFrappe, ça te fera pas de mal! - Sloan & Benji


Frappe, ça te fera pas de mal! - Sloan & Benji

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SLOAN & BENJI

► FRAPPE, ÇA TE FERA PAS DE MAL!
qui mangera la dérouillée?

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La table de vitre déplacé derrière le canapé, lui-même légèrement reculé, le tapis roulé et planqué pour qu'on ne se prenne pas les pieds dedans, je fais un dernier tour d'horizon pour m'assurer qu'il n'y aie pas un jouet à Eva ou à Brabraccio qui traîne. Ça fait un moment que j'ai pas boxer et c'est certain que je suis pas équipé comme au gym où j'allais à Boston avec mon ancien voisin. Pas de ring, pas de sac. Faudra se contenter du salon et de faire du un contre un ou qu'il cogne dans les protecteurs. J'ai que ça : deux sets de gants, et des bloqueurs d'entraînement qui sont, pour le moment, poser sur comptoir. Ça m'a quand même sembler une bonne idée pour aider Sloan à se défouler suite à ce que Jona m'a dit et la conversation texto qu'on a eu hier. Ça lui videra peut-être un peu la tête.

L'entendant arriver, je lui ouvre simplement la porte. Jona est sorti avec la puce et le chien, j'ai donc pas à m'en faire qu'il y aie un des deux qui essait de se frayer un chemin pour voir ailleurs.

- Salut. Fais comme chez toi, lui indiquais-je. Toujours d'attaque ou plus trop certain?

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Benji Skelton-Lynch & Sloan Bushnell

La proposition de Benji tombait vraiment à point nommé. Sloan avait besoin de se défouler et quoi de mieux qu'un peu de boxe pour se faire. Il allait pouvoir prendre des coups et en donner. Le contact brutal de la boxe avait le don de le calmer et de le canaliser. Depuis trop de semaines, il accumulait des ondes négatives et de la rage, il avait besoin de lâcher prise et de libérer tout ça. La veille, il avait pété un câble sur Suzy, à son insu. Il avait assisté, impuissant, à son pétage de câble. Alors depuis, il devait se racheter une conscience mais surtout une paix intérieure. Acceptant rapidement la proposition de Benji, le mari de son meilleur ami, il ne s'attendait pas à ce qu'il l'invite aussi rapidement. Quelques jours, après leur échange de message, avaient suffit à le faire venir. Devant la porte de leur appartement, il sonna, ne sachant pas trop à quoi s'attendre. L'Eliot pratiquait la boxe dans la salle de sport où il était inscrit, il en faisait depuis longtemps mais seulement en loisir. Benji vint lui ouvrir la porte et l’accueillir. « Salut vieux, merci. » répondit-il en avançant et en posant son sac sur le côté. Il avait prit ses gants de boxe, ses bébés. « T'inquiète, j'suis plus déterminé que jamais, et toi ? » lança-t-il, amusé. Sloan pouvait se montrer très violent et avait énormément de mal à se contrôler mais quelque chose lui disait que Benji savait ce qu'il faisait. Vêtu de son bas de survêtement en coton gris, d'un banal t-shirt noir et d'une veste à capuche, il était en mode décontracté. « T'as ce qu'il faut ? J'ai ramené deux ou trois trucs. » L'Eliot ouvrit son sac et y sortit ses gants. Benji avait bien fait les choses et avait bougé les meubles pour leur laisser assez d'espace pour se battre. La soirée s'annonçait intéressante.
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J'hoche la tête un coup à ses remerciements.

- Pas de quoi mec, je sais ce que ça peut faire.

Adolescent, j'ai voulu apprendre la boxe pour pouvoir me défendre. J'ai échangé des heures de boulots en échange de cours. Et si le patron du gym trouvait marrant que je fasse ça et ne me prenait pas vraiment sérieux le jeune un peu chétif que j'étais à l'époque, il a changé d'attitude quand j'ai pris une dérouillé par des amis du copain de Christine à l'époque. Il a prit ca plus au sérieux et, à partir de là, j'ai jamais vraiment arrêté de boxer. Apprenant différentes techniques de villes en villes, d'imbéciles en imbéciles. Gym, bars, ruelles, notre propre appart… name it! Autant que je sais que je peux devenir dangereux et violent si je suis impliqué dans une bagarre, autant que je sais que parfois c'est une bonne façon de se défouler si c'est fait dans un environnement moindrement contrôlé. Et c'est ce que j'offre a Sloan aujourd'hui : un moyen laisser sortir la vapeur avant que le bocal n'explose.

- Ça te fera du bien, commentais-je simplement.

Analysant, je le regarde sortir ses gants de son sac. Je suis étonné qu'il en aie, à dire vrai. C'est pour ça que j'avais sorti la paire que je prêtais au voisin quand on allait au gym. Quand il est parti, je les ai garder en me disant que Jona pourrait s'en servir, mais c'est pas trop son truc.

- Je suis pas équipé comme une salle de sport, mais ça devrait aller, expliquais-je simplement en haussant les épaules.

Attrapant l'un des bloqueurs, je le montre à Sloan.

- J'enfiles ça pour que tu te réchauffes ou je mets directement les gants? le questionnais-je.

On a pas de casque ni de protection, mais ça ne me dérange pas trop, sauf que si, lui, ça le bloque, de commencer tranquillement avec les bloqueurs, ça peut aider.

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Benji Skelton-Lynch & Sloan Bushnell

Sloan était chaud comme la braise. Il avait besoin, plus que jamais, de se défouler et d'en mettre plein la gueule à quiconque le voudra. Benji s'était proposé pour encaisser les chocs mais aussi pour lui en donner, il n'en doutait pas une seule seconde. Il faisait parti de ceux qui s'énervaient très facilement, trop facilement. Pour un oui ou un non, il pouvait se mettre dans un état de colère sans précédent. Il ne gérait pas du tout cette émotion en lui et parfait dans des crises qui n'avaient absolument aucuns sens. Sa bipolarité le manipulait sans le moindre scrupule, faisant de lui un pantin articulé, à l'affût de la moindre sensation, plus instable que jamais. « Ouais ça va aller, on ne se lance pas dans la compétition t'inquiète, on va s'faire quelques échanges. » répondit-il en enfilant son premier gants. Bordel, cela faisait un moment qu'il n'en avait pas fait. Adepte de la baston, d'aussi loin que ses souvenirs remontaient, l'Eliot s'est toujours battu. Natif du Bronx, il avait dû faire face, très jeune, à la loi de la jungle pour pouvoir s'en sortir. S'armant de son deuxième gant, il afficha un mince sourire en voyant son nouveau coach s'équiper de bloqueurs. « Mets ça plutôt. » dit-il en pointant les gants à l'aide de ses mains enveloppées. Sloan vint déglutir avant de se mettre au milieu du ring improvisé par le jeune marié. Il inspira longuement avant de sautiller pour s'échauffer ou se donner un quelconque courage. En réalité, il s'avait que Benji n'avait besoin que d'un premier coup ou une phrase un peu déplacé pour l'énerver et le faire attaquer. « J'espère que Jona est parti chercher du désinfectant parce que ça risque d'être violent. » Il se mit à se rire. « Si j'perds les pédales, tu cherches pas, tu m'assommes plutôt de risquer que je casse quelque chose chez vous. » avoua-t-il. Et le pire c'est que Sloan pensait ce qu'il disait. Il se voyait tellement comme un hulk, incapable de se contrôler.
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Le voyant sautiller sur place, j'ai un sourire en coin. Soit il a une base, soit il se donne à fond en pensant être le héro d'un film quelconque. Du peu que je connais le mec, je penche quand même pour la première option. Je dois pas être le premier à lui avoir proposé cette échappatoire s'il fait des crises de colère à tous moments quand la pression monte trop.

Passant les gants comme il l'a suggéré, j'hausse un sourcil lorsqu'il parle de désinfectant. D'accord, il se la créer peut-être un peu aussi. Hochant tranquillement la tête, je me contente de répondre simplement à ses recommandations.

- Ça va, tu serais pas le premier que je sortirais sans qu'il touche terre.

Je vais faire attention, oui. Parce que l'idée c'est pas qu'on se retrouve aux urgences. Et je me doute que ça découragerait un peu Jona si je dois lui expliquer que j'ai déboité l'épaule de son meilleur ami. Après, j'avoue que ça serait pas mieux si en arrivant, il me voit avec le nez cassé. Mais bon, j'ai pas encore tester le Sloan enragé, on verra ce que ça donne et on avisera.

Tapant mes gants l'un contre l'autre deux fois pour m'assurer qu'ils soient correctement placés, je donne le signal du départ, en m'étirant pour décocher une faible droite. Allez, mets le power à ON, vieux. C'est l'heure de te lâcher!

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Armé de ses gants de boxe, Sloan semblait retrouver son élément. Il était motivé comme jamais, énervé, survolté, il sautillait sur place et brassait de l'air comme si c'était vital à son existence. Le basket lui avait donné de l'agilité dans les jambes et, bien qu'elles soient très fines et frêles, il avait acquis un bon jeu de jambes. Il savait faire des feintes et tromper son adversaire. Ce petit combat improvisé n'avait rien d'un combat de rue ou avec un mec lambdas. Très impulsif, l'Eliot avait pour habitude de se jeter à la gorge du premier venu qui le faisait chier. Le dernier à en avoir fait les frais, c'était Philip, un mec un peu trop collant avec son ex. Si personne ne l'avait arrêté le soir du bal, il l'aurait surement tué, s'acharnant dessus comme la misère sur le pauvre monde. Sloan n'arrivait pas à se contrôler quand il s'énervait et, manque de chance pour lui, il devenait violent pour un oui ou un non. Très instable mentalement, il avait du mal à gérer cette émotion qui devenait dévastatrice en lui. « Ça va alors. » répondit-il en rigolant. Les deux étudiants étaient enfin prêt. Benji lança les hostilité et leva faiblement son bras pour tendre une droite qu'il esquiva rapidement. Pour l'instant Sloan avait tous ses réflexes intacts, ça n'allait pas durer. « Voyons un peu ce que tu as dans le ventre Skelton-Lynch. » s'amusa-t-il à dire avant d'arborer un visage beaucoup plus sérieux, beaucoup plus fermé. Sloan bougea sur ses jambes, toujours en sautillant de droite à gauche. Il attendit quelques secondes avant de porter le premier coup sur les gants de Benji. Un coup modéré. Prenant rapidement ses marques, il enchaîna quelques coups beaucoup plus puissants, toujours sur ses gants. L'Eliot bougea dans tous les sens, le faisant tournoyer sur lui-même. Son rythme cardiaque s'intensifia rapidement, c'était l’inconvénient de sa bipolarité, il s'énervait très vite. Sloan ne laissa pas le temps à Benji de contre-attaqué, il enchaînait les coups sur ses gants, c'était en quelque sorte l'échauffement. « Allez, c'est partit. » grogna-t-il en rassemblant plus de force dans une droite qu'il dirigea plus bas, une droite qui vint s'écraser dans l'abdomen de son adversaire. Il se redressa rapidement, prêt à esquiver ou à attaquer de nouveau. Sloan était adepte de ce genre de contact puissant et défoulant, il en avait besoin pour se canaliser.
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Faiblement, je lui donne le signal du départ. Une droite qu'il esquive facilement, mais qui le lance doucement. Toujours sautillant, il se la joue encore juste un peu avant que le masque ne tombe et qu'il ne devienne plus sérieux, me faisant hausser un sourcil par ce changement d'attitude assez rapide. Montant ma garde, je m'assure simplement de ne pas me bloquer la vue ou de me tenir trop près du visage. Ce qui est assez bien puisqu'il vise mes gants d'un premier coup. Sans répliquer, je suis ses mouvements de jambes pour m'assurer de toujours lui faire face. Je crois pas que j'aie à craindre qu'il essait de me fracasser le crâne, mais un coup bien porter dans les côtes, c'est quand même pas joyeux. Encore un coup. Puis un autre. Mais puisqu'il ne vise que mes gants, je le laisse faire. J'aurais pu mettre les protecteurs simplement si c'était le plan.

Petit à petit, son rythme s'accélère et quand il grogne, j'ai juste le temps de voir sa droite partir pour faire un pas vers l'arrière pour esquiver.

Mal calculé. Pas assez loin. Ha, fuck! Ça réveille! Me courbant légèrement sous le choc, je souffle un peu avant de relever les yeux pour croiser les siens, sauvage. Un sourire grognenard incurve mes lèvres et je me redresse frappant encore de la droite, cette fois plus fort. Un peu bas et je n'atteins que ses gants. Enchaînant rapidement, je reprends et vise l'épaule. J'augmente en force, mais c'est encore contrôlé. C'est à mon tour de m'échauffer. Bloquant aux mieux ses coups, je lui en rends, le plus souvent de la droite. Voyant une faille, je décoche finalement une tappe sur le côté de sa tête. Pas assez pour l'envoyer valser. Mais assez pour faire sauter le couvercle?

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Sloan était lancé à présent. Le premier coup qu'il apporta à son adversaire le toucha inévitablement. Benji n'était plus son pote, ni le mari de son meilleur ami, il était devenu un vulgaire adversaire. Un mec qui se croyait assez puisant pour canaliser ce bipolaire enragé mais qui, au final, allait prendre cher s'il ne se rebellait pas un peu. Les pas de l'Eliot étaient de plus en plus rapides, il s'était mis dans la peau d'un boxeur, dans son ancienne peau. Le Bronx lui avait forgé une carapace et une détermination sans faille, il n'avait peur de rien et lorsqu'il laissait ses émotions prendre le dessus sur lui-même, il devenait incontrôlable. Quelques coups suffirent à le faire réagir et sortir de sa zone de confort, il se sentait déjà menacé par une force invisible. Benji riposta d'un coup dans la mâchoire, un coup faible, comme l'être qu'il était. « C'est tout c'que t'as ? » grogna-t-il d'une voix froide et cynique avant de se jeter dessus comme un sauvage. Sloan lui assigna quelques coups à l'aveugle, là où il pouvait, là où son instinct lui dictait. A cause des gants il ne ressentait pas la douleur sur ses mains et c'était bien dommage. La rage l'avait envahis et, lorsque Benji fut déséquilibré, il en profita pour le faire tomber. C'était petit de frapper un homme déjà à terre mais l'Eliot se foutait pas mal des règles. Il était en colère, Benji avait provoqué cette colère en lui. Alors il se rua une nouvelle fois sur lui, l'immobilisant par terre pour le frapper. Bien souvent il cognait sur les gants sur jeune homme mais atteignait quand même sa cible. Sloan était hors de contrôle et si Benji ne se rebellait pas, il allait finir en sang.
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Un coup porté haut et je l'atteinds au côté du visage. Pas vraiment fort, mais franchement assez pour secouer le nid de frelons. Je reconnais, je me donne pas à fond. L'idée c'est pas qu'on soit en sang à la fin, mais qu'il évacue un peu la pression avant de finir par exploser à un moment où il voudra pas. Genre quand il sera avec sa mignonette.

Le coup que j'ai réussi semble avoir fait son effet. Peut-être un peu trop même, puisque rapidement il enchaîne les coups. Il est encore assez legit, mais je sens le cran augmenter au fur et à mesure de ses attaques. Reculant d'ailleurs d'un pas, je me prends le pied dans le bas de mon jogging et Sloan se charge volontier de me faire voir le sol. J'ai le réflexe de taper au sol et bloquer mon cou pour ne pas me cogner la tête, mais ce faisant, je lui ouvre une porte d'accès qu'il défonce. Rapidement au sol lui aussi, assis sur mon ventre ou presque pour m'empêcher de me relever, je n'ai que le temps de placer ma garde que mes gants encaisse le choc. Les chocs. Puisqu'ils les répètent presque sans interruption, frappant comme si sa vie en dépendait.

Je sais ce que c'est, c'est le voile rouge : il est enragé. Et si je le laisse faire, il lèvera les bras jusqu'à ce qu'il n'en aie plus la force. Je peux patienter. Peut-être. Non, en vrai, il m'énerve. Ma patience s'amenuise grandement à chaque fois que mes gants absorbe un choc. Et lorsque c'est le plexus qui reçoit, me faisant souffler, je serre la mâchoire. C'est bon, la vapeur a assez sortie là! Bloquant une nouvelle descente de sa part, je me gêne pas pour lui décocher une droite près de la cage thoracique pour le faire expulser son air à lui aussi. Enchaînant quelques droites encore, bloquant de la gauche, mais cognant plus fort, surtout pour le déséquilibrer et aussi pour le faire dégager de sur moi. J'endure moyennement d'être bloqué. Non, à dire vrai, j'endure pas, alors ça aide pas son cas. Profitant d'une faille, je me tourne pour l'envoyer bouler et me permettre de revenir rapidement sur mes pieds. J'attends simplement qu'il se redresse avant d'être à nouveau en face de lui, en offensif.

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