L'heure de vérité (Zacharias bro')

Stress. Appréhension. Tout ça mêlé à un sentiment enthousiaste de franche excitation à l'idée de te trouver Emrys.  Oui, j'étais ravi que mon frère ait obtenu ce poste d'assistant, ça voulait dire qu'il serait près de moi, ici, en ville et non plus à NY. Sauf que dans l'entre fait, en échangeant des sms avec Em, j'avais réalisé que Priape ne lui avait pas expliqué pour ma 'situation' et mes aventures de fin d'année... Quand je lui avais évoqué mon renvoi, Emrys s'était énervé alors forcément je craignais beaucoup sa réaction quand j'allais devoir  lui dire que j'avais fait de la prison, accusé de trafic de drogue, que j'étais encore actuellement sous contrôle judiciaire, obligé de porter H24 un bracelet électronique. J'étais tellement angoissé que ça m'avait pourri ma nuit malgré les efforts d'Ashleigh pour tenter de me détendre. Midi arriva et l'heure de rejoindre mon aîné au Mac do était arrivée. J'attendais devant le bâtiment, guettant nerveusement l'arrivée du Zacharias number one, me demandant si je pouvais fondre dans ses bras sans qu'il ne m'hurle dessus. Si moi j'étais le bisounours de la famille, Emrys et Priape avaient des caractères beaucoup plus volcaniques. Preuve en était la façon dont j'avais galèré pour les faire se réconcilier au début de mon cursus à la fac. Alors oui je redoutais nos retrouvailles, tout en les attendant impatiemment.

Hj : je nous crackship un petit truc quand je serais sur mon pc
@Emrys A. Zacharias

Souriant, ou pas. Je marchais doucement vers le "Yard" afin de rejoindre le McDo ou devait me retrouver mon frère. Le plus jeune des hommes Zacharias avait su me faire revenir pour lui entre autre mais à présent, il avait aussi su me faire sortir de mes gonds en m'apprenant que la faculté, c'était terminé ! Si cela était un choix mais j'avais senti, je connaissais Denys... il avait fait une connerie. Je vis l'heure et bientôt, je m'aperçus que dans mon élan de réflexion, marcher tout doucement, je me retardais clairement. Je marchais plus vite et très vite, je rejoignais le restaurant de type fast food que je n'aimais point. J'aperçus au loin devant mon petit frère. Denys, denys, denys... soupirais-je en murmurant son prénom, appréhendant. je pris alors la parole : Salut !Froid, apeuré de ce qu'il avait encore fait, il fait que des conneries toute manière. Bon, alors crache ? Oui, je comptais pas qu'il tourne vingt cinq fois autour du pot.


@Denys Zacharias

Je pensais vraiment que Priape l'aurait dit à Emrys, mais non, me voilà à devoir rejouer la scène des explications. Mon arrestation, mon passage en prison, les accusations infondées qui pesaient sur moi et pour lesquelles j'avais été condamné... J'avais toujours été fêtard, j'avais toujours aimé picoler, et j'avais toujours aimé la fumette, mais jamais je ne me serais lancé dans un trafic, c'était dingue, et pourtant toutes les preuves avaient été réunies contre moi. Comment démontrer à Em que c'était faux ? Lui qui allait déjà être furieux d'apprendre mon renvoi ?  C'est songeur, soucieux, que je reassassais tout ça, préparant mentalement mon plaidoyer. Je vis apparaître la silhouette de mon aîné et l'absence de sourire sur son visage confirma ce que nos sms m'avaient déjà fait soupçonner : il était en colère. "Emrys... C'est pas ce que tu crois..."  commençai je nerveusement avant d'ajouter : "Tu veux pas qu'on rentre manger un morceau que je t'explique tout ça à l'intérieur ? " comme si l'odeur des frites et des Burgers pouvait atténuer son énervement. Moi je faisais plutôt tout pour retarder le moment où j'allais devoir lui raconter mes déboires judiciaires. Emrys avait été forcé de faire un peu de droit par notre père au début de ses études, alors il s'y connaissait, il allait très bien comprendre que les charges qui pesaient sur moi étaient sérieuses.

Soucieux de l'avenir de mon frère, je me voyais parfois presque comme un père pour lui car eux même, à présent, ne tenait que peu à notre véritable Papa en tant qu'ainé, c'était moi la figure d'autorité bien que parfois, Priape avec son air pétant, se la jouait bien mieux. Je ne souriais pas. Je manquais de devenir violent tant je craignais le pire et j'étais vraiment vexé car je me rendais compte qu'il n'était pas venu me le dire lui-même. Il tenta de me calmer mais je ne pouvais pas pourtant je consentis à entrer pour m'assoir mais manger, impossible. Je le regardais les yeux noirs de colère : Bien, j'entre mais je mange pas... Je pousse la porte du Macdonald. Je vais m'assoir et j’attends qu'il se ramène. Décide-toi à parler ! Dis-je tremblant de mécontentement. Tu as fait quoi? tabasser quelqu'un? abandonner simplement? Dealer ? Je me mordais la lèvre en panique.

Je ne pouvais pas faire ça là, comme ça, tout déballer devant l’entrée du fast Food, alors qu’il était complètement en pétard et hors de lui, alors je tentais l’apaisement, de gagner du temps aussi. Et il consentit à entrer, refusant néanmoins de commander à manger. « J’ai rien fait. » lâchai-je, en me laissant tomber face à lui. Le roi des conneries, certes, mais au fond de lui, mon frère devait bien savoir que je n’étais pas un délinquant, que j’étais quelqu’un d’honnête, du moins je l’espérais. Je craignais qu’il ne me croit pas, mais je n’avais plus le choix alors je poursuivais. « J’ai été accusé de trafic de drogues Emrys. Mais je te jure, je t’assure, j’ai rien fait… J’ai toujours été un petit amateur de fumette c’est vrai mais j’ai jamais touché à quoi que ce soit de plus fort, alors faire du trafic ? Moi ? »

Le jeune homme m'avait tué littéralement. Il n'était plus à Harvard, j'étais saoulé alors quand il me dit qu'il n'a rien fait. Je me calme en m'asseyant mais j'y crois pas. Je suis pas serein. Je n'ose pas parler plus, je reste dans le silence et passe une main dans mes cheveux, nerveusement. Il me parle d'une histoire de drogue et si son innoncence proclamée me rassure, je n'hésite pas à rester sur l'énervement car faut pas pousser : scuzee den' mais si on t'a accusé c'est que tu as poussé le bouchon ! Dis-je révolté.

@DENYS ZACHARIAS