I've missed you so much ! (anastasia)

Face à la proposition d'Anastasia - qui venait de se lever pour la rejoindre - Bambi secoua négativement la tête de droite à gauche. Tututu ! T'es mon invitée, je peux sans souci ouvrir une bouteille ma chérie ! la rassura-t-elle, incapable de rester en place deux secondes d'à filée en bonne hyperactive qu'elle demeurait envers et contre tout. L'italienne esquissa un petit sourire, ravie que sa confidente préférée ne lui propose de manger japonais, soit LE type de nourriture qu'elle préférait juste après l'italien. Autant faire les choses en grand, la brunette ne sachant pas cuisiner, elle s'empara aussitôt de la carte de son traiteur japonais favori, qui plairait très certainement à la jolie Mather. Heureusement, t'en mangeras pour deux des sushis j'espère ! plaisanta-t-elle en esquissant un petit clin d’œil avant de reprendre aussitôt : tu me rends visite, je fais les choses bien, logique ! Puis j'ai pas envie de t'empoisonner, moi je sais pas cuisiner je fais même cramer des pâtes... Petit soupir. Une chance que Maxence soit bien meilleur à ce niveau-là, au moins leurs jumeaux seraient certains d'être bien nourris et en bonne santé une fois que Bambi aurait fini d'allaiter. J'avoue... mais d'un côté, j'me rattraperai après ! Puis finalement, les cocktails sans alcool, c'est pas siiiiii mauvais... haussa-t-elle les épaules en grimaçant légèrement, préférant tout de même ceux avec alcool. Moi aussi l'Italie me manque... mais j'arrive pas à trouver beaucoup de temps pour y retourner, comment tu fais, alors que le Japon c'est trois fois plus loin ?

« Tututu ! T'es mon invitée, je peux sans souci ouvrir une bouteille ma chérie ! » Je me détendais, soufflant un coup. C'est clair que ce n'était pas l'ouverture d'une bouteille qui allait rendre nerveux le bébé. N'empêche que j'y connaissais rien en grossesse. Je ne savais même pas ce qu'il fallait ou ne fallait pas faire, pour la simple raison que j'avais jamais vraiment eu de bébé autour de moi et que ça ne m'avait jamais intéressée. J'étais trop jeune pour tout ça. En tout cas, ce soir, Bambi nous faisait plaisir à toutes les deux avec des mets japonais. Je n'avais rien d'une japonaise physiquement, mais ça restait mon pays de naissance et d'adoption. « Heureusement, t'en mangeras pour deux des sushis j'espère ! » Je riais en la regardant. « Tu me rends visite, je fais les choses bien, logique ! Puis j'ai pas envie de t'empoisonner, moi je sais pas cuisiner je fais même cramer des pâtes... » Je riais à nouveau. « Je ne suis pas mieux, tu sais... Je n'ai pas eu d'autre choix que d'apprendre pour pouvoir manger à la maison, mais j'ai quand même pris soin d'avoir un colocataire... » Et parfois, Marin me manquait de ce côté. Puis finalement, nous parlions de l'alcool qu'elle ne pouvait pas ingurgiter. La poisse pour une mather. « J'avoue... mais d'un côté, j'me rattraperai après ! Puis finalement, les cocktails sans alcool, c'est pas siiiiii mauvais... » - « Tu crois vraiment que tu pourras faire la fête après ? » Je ne voulais pas la démoraliser, mais un bébé ça prend du temps quand même. Et puis, le Japon. Je ne pouvais pas ne pas parler du Japon. « Moi aussi l'Italie me manque... mais j'arrive pas à trouver beaucoup de temps pour y retourner, comment tu fais, alors que le Japon c'est trois fois plus loin ? » Je riais en haussant les épaules. « J'y vais, c'est tout. En fait, je plaque tout. Je mets tout en pause ici, et je pars là-bas reprendre là où ça c'est arrêté. » C'est aussi simple que cela.

Bambi usait et abusait des traiteurs en ce moment, pour être certaine de manger à peu près équilibré lorsque Maxence n'était pas là pour lui faire ses bons petits plats. Mais le coup du colocataire chez Anastasia lui arracha un large éclat de rire. Ce stratagème battait tous les autres, de toute évidence ! Tu es vraiment la plus forte ! J'espère que tu as trouvé un coloc qui sait super bien faire la cuisine au moins ? Le plus dommage aurait été de tomber sur quelqu'un d'encore plus mister ou miss catastrophe en cuisine... avec le bol qu'avait l'italienne, elle y aurait très certainement eu droit. Une chance que la belle brunette puisse jouir d'une certaine aisance financière lui permettant d'user et d'abuser des traiteurs et autres excellents restaurants de Cambridge et Boston. Là dessus, elle s'estimait plus que chanceuse. Eh bien... étant donné que le père des jumeaux est également un Mather, je pense que l'on trouvera un moyen pour venir à des soirées ! Après tout, mon frère aîné habite pas très loin, mon père viendra sûrement me rendre souvent visite d'Italie... même si je vais être une maman louve telle que je me connais, je n'abandonnerais pas totalement les soirées ! expliqua-t-elle avec un grand sourire, ayant d'ors et déjà réfléchi à la question. Bambi avait bien conscience que d'attendre des jumeaux signifiait deux fois plus de boulot... mais elle saurait s'organiser ! Comme je t'envie là dessus... moi j'adorerais faire ça, mais trop de choses me retiennent ici désormais. Puis avec ma mère, c'est un peu la guerre froide mixée avec un rien d'Hiroshima, pour que tu visualises !

« Tu es vraiment la plus forte ! J'espère que tu as trouvé un coloc qui sait super bien faire la cuisine au moins ? » Je riais. « C'était un critère. Mais je serai capable de lui payer des cours de cuisine pour qu'il apprenne à ma place, tu sais. » Et je ne disais pas cela en riant. Je n'aimais pas tellement la cuisine, disons que ça ne m’intéressait pas pour le moment. Encore trop jeune peut-être. Enfin bref, on allait bien manger ce soir et aucune de nous n'allait devoir se salir les mains. Le rêve. « Eh bien... étant donné que le père des jumeaux est également un Mather, je pense que l'on trouvera un moyen pour venir à des soirées ! Après tout, mon frère aîné habite pas très loin, mon père viendra sûrement me rendre souvent visite d'Italie... même si je vais être une maman louve telle que je me connais, je n'abandonnerais pas totalement les soirées ! » Hum, vraiment ? C'était chaud quand même. Le bébé allait pleurer la nuit, les grâces matinées n'allaient être qu'un vague souvenir. « Il se passera quand même quelques mois avant... Enfin, je dis ça, mais je n'y connais rien à tout ça. Peut-être qu'il y a déjà eu des cas de mather enceinte, c'est même sûr, il faut se renseigner... » lui confiais-je alors. Il y avait beaucoup de "parents" à Harvard alors ça ne m'étonnerait pas tellement. Fallait pas penser à ça tout de suite de toute façon. Elle avait encore quelques mois devant elle. On changeait de sujet et je lui parlais du fait que je ne m'organisais pas tellement pour partir puisque je prenais simplement la décision de le faire. « Comme je t'envie là dessus... moi j'adorerais faire ça, mais trop de choses me retiennent ici désormais. Puis avec ma mère, c'est un peu la guerre froide mixée avec un rien d'Hiroshima, pour que tu visualises ! » Je grimaçais. « À ce point ? » demandais-je curieusement. J'avais envie d'en savoir plus pour le coup.

Nouvel éclat de rire. Anastasia était impayable et en même temps, Bambi la comprenait totalement. Ce culot lui allait si bien au teint ! J'ose espérer que tu n'as pas eu à te donner cette peine ? Lui payer des cours de cuisine, j'entends... Tomber directos sur quelqu'un sachant cuisiner, cordon bleu étant le must du must, c'était tout de même bien mieux. Après tout, les cours de cuisine ne faisaient pas tout, surtout si la personne ne possédait pas de réel talent au départ. Critère ou pas critère... C'est sûr que sitôt après avoir accouchée... je vais être tellement crevée que je vais reprendre mes études petit à petit déjà, ce ne sera pas si mal, prendre soin de mes p'tits loups, et dormir, surtout dormir autant que je le pourrais. En même temps qu'eux, de préférence. Quelle idée qu'on ait choisi tous les deux médecine avec Maxence aussi ! rit-elle de bon cœur, même si l'italienne n'en pensait pas un mot. Mais elle était certaine que des Mathers féminines avaient déjà été enceintes au sein même d'Harvard, pas besoin de se renseigner. Non pas qu'elle en connaissait, mais cela coulait de source : pourquoi les verts seraient-ils épargnés ? Elle me déteste. Elle déteste ses enfants en général, moins maternelle qu'elle ça n'existe pas mais moi tout particulièrement. Parce que je m'entends trop bien avec mon père, qui me surprotège et elle pense que je lui vole l'amour de son mari... spécial, hein ?

« J'ose espérer que tu n'as pas eu à te donner cette peine ? Lui payer des cours de cuisine, j'entends... » Je riais avec la demoiselle avant de répondre à nouveau, « Non, je n'ai pas eu besoin. Il se débrouille ! » Mais mon ancien colocataire me manquait tout de même. Marin était moins coincé, plus amusant que Ria. Nous discutions de sa grossesse, n'arrivant toujours pas à croire. Je supposais que les prochains mois allaient être difficiles, d'autant plus quand le bébé sera là. Ils allaient être fatigués tous les deux. « C'est sûr que sitôt après avoir accouchée... je vais être tellement crevée que je vais reprendre mes études petit à petit déjà, ce ne sera pas si mal, prendre soin de mes p'tits loups, et dormir, surtout dormir autant que je le pourrais. En même temps qu'eux, de préférence. Quelle idée qu'on ait choisi tous les deux médecine avec Maxence aussi ! » Et là, plantage. Elle a bien dit "mes petits loups", non ? « Il n'y a pas qu'un seul bébé ? » que je demandais comme une enfant qui avait du mal à comprendre. Un, c'était déjà beaucoup, alors deux... Cela risquait d'être compliqué. Vraiment compliqué. Puis, nous parlions de sa relation avec sa mère qui semblait tout aussi difficile que d'avoir des enfants pendant ses études. « Elle me déteste. Elle déteste ses enfants en général, moins maternelle qu'elle ça n'existe pas mais moi tout particulièrement. Parce que je m'entends trop bien avec mon père, qui me surprotège et elle pense que je lui vole l'amour de son mari... spécial, hein ? » Je faisais des yeux ronds. Bonjour la famille de fous. « Comment on peut être jaloux de ses enfants ? » C'était absurde.

Bambi esquissa un sourire tout en hochant positivement la tête. Tu as le don pour dénicher le bon direct en fait ! s'exclama-t-elle, amusée et pas étonnée pour deux sous. En même temps, à sa place, probablement aurait-elle mis également que le critère cuisine était obligatoire... mais Bambi ne cherchait pas de colocataire. Aucunement besoin lorsque l'on a déjà un cordon bleu à la maison, et qu'en prime on est en couple avec. Mais au fil de la conversation, toujours au sujet de sa grossesse d'ailleurs, l'italienne laissa échapper une information capitale, qu'elle s'était promise de garder encore un peu, histoire de ne pas assommer trop Anastasia d'un coup avec des informations semblables à des bombes. Mais maintenant que la future maman s'était vendue... pas de retour en arrière possible. Je voulais attendre pour ne pas trop te choquer ou en tout cas pas davantage mais... je suis enceinte de jumeaux en fait expliqua-t-elle finalement dans un petit sourire désolé. Pour sûr, son amie allait la considérer comme une folle - si ce n'était pas déjà le cas - bien que pour les jumeaux, Bambi n'était pas choisi. C'était un cadeau du ciel. Comment ? Oh mais ma mère y parvient très bien ! Je crois qu'elle a une logique qui dépasse l'entendement en fait... genre le commun des mortels comme toi et moi on ne pourra jamais en saisir les détails... reprit-elle, sarcastique au possible. Du coup, on s'évite, je ne l'ai pas prévenue qu'elle allait être grand-mère et c'est très bien comme ça.

« Tu as le don pour dénicher le bon direct en fait ! » - « C'est ça » que je disais en riant. Même si pour le coup, j'étais loin d'imaginer que Riaden n'allait pas faire long feu. Ce n'était pas si facile que ça de trouver un colocataire digne de ce nom. Le genre serviable, pas trop agaçant, qui peut se débrouiller tout seul et même, prendre les devants. Je préférais d'ailleurs privilégier tous ces points et ne pas lui faire payer de loyer. J'étais assez riche pour ça. La conversation suivait son cours, parlant de la grossesse de la mather. J'avais beaucoup de mal à digérer la nouvelle en fait, c'était assez énorme. Je serais incapable de gérer une grossesse, alors encore moins un enfant. Sauf que, dans ses propos, Bambi laissait sous-entendre qu'il n'allait y avoir seulement un bébé, mais au moins deux. Des jumeaux ? « Je voulais attendre pour ne pas trop te choquer ou en tout cas pas davantage mais... je suis enceinte de jumeaux en fait » Mes yeux s’écarquillent en la regardant. « Deux bébés ! » que je m'exclame sans y croire un mot. « Je vais devoir te donner une médaille... » Enfin, méchante comme je suis, je lui donnerais seulement si elle arrive à gérer la situation. « J'aimerais pouvoir te dire que je pourrais faire la nounou de temps en temps pour te dépanner, mais si un bébé pleure dans mes bras, je panique » Et j'étais soft dans mes propos. Je n'étais pas à l'aise DU TOUT avec les enfants. Certainement parce que j'étais encore moi-même une enfant, toujours à la recherche d'attention de ses parents peu présent. Pourtant, malgré que je ne les voyais que quelques fois par mois, je n'étais pas à plaindre en écoutant les propos de mon amie. « Comment ? Oh mais ma mère y parvient très bien ! Je crois qu'elle a une logique qui dépasse l'entendement en fait... genre le commun des mortels comme toi et moi on ne pourra jamais en saisir les détails... Du coup, on s'évite, je ne l'ai pas prévenue qu'elle allait être grand-mère et c'est très bien comme ça. » Je pinçais mes lèvres en venant attraper sa main. « Je suis désolée. Et tu sais quoi ? En échange, je ferais de mon mieux pour t'aider... Genre, tu sais pendant que t'en change un, je tiens l'autre. OU ALORS, je peux aussi les couvrir de cadeaux, ça je sais faire... » que je dis d'un air plus joyeux pour essayer de lui faire oublier la précédente conversation.

Bambi secoua négativement la tête de droite à gauche alors qu'Anastasia voulait lui donner une médaille tout ça parce qu'elle attendait des jumeaux. A vrai dire, l'italienne n'avait pas choisi, et aurait aimé un bébé comme elle aimait d'ors et déjà ses jumeaux. Son rêve de devenir maman allait se réaliser, et là demeurait tout l'important à ses yeux, ainsi qu'à ceux de Maxence, qui semblait aussi heureux qu'elle de cette formidable nouvelle. Mais non qu'est-ce que tu racontes ! Je ne mérite pas du tout une médaille... fit-elle en souriant de manière plus timide. Son sourire se transforma bientôt en petit éclat de rire alors que son amie proche lui confiait paniquer dès qu'un bébé pleurait. Ne t'en fais pas, je pense paniquer aussi... mais promis, je ne te demanderai pas de babysitter les jumeaux, tu as ma parole ! jura-t-elle en levant la main pour ponctuer ses propos, avant d'expliquer comment sa formidable mère la haïssait au plus haut point. Bambi avait appris à faire avec, même si cela la blessait, autant dire ce qui était. Ne pas pouvoir demander de conseil maternel dans un moment pareil... c'était dramatique pour la brune. Mais cette apparente tristesse dans son regard disparu rapidement alors qu'Anastasia lui proposait de faire fi de sa crainte et de l'aider du mieux qu'elle pouvait, ou de les couvrir de cadeaux. Ni une ni deux, l'italienne vint la prendre dans ses bras, pour la remercier de sa gentillesse. Tu es adorable avec les jumeaux et moi... je ne dis pas non mais je ne veux pas que tu te sentes obligée ma chérie, tu sais ?

« Mais non qu'est-ce que tu racontes ! Je ne mérite pas du tout une médaille... » Une petite moue se dessine sur mes lèvres. Mais, elle allait avoir deux bébés en même temps... Cela valait bien une médaille. Renfrognée, je commence à bouder comme une enfant. Dans mon monde, cela valait clairement une récompense, parce qu'elle était dans une confrérie et qu'elle n'avait pas terminé ses études. Argent ou non, le temps allait être le même et je m'inquiétais que mon amie ne survive pas à tout ça. Moi-même, je ne pourrais pas survivre. Je serais incapable d'avoir un enfant, je n'avais pas la fibre maternelle, pas pour le moment en tout cas. « Ne t'en fais pas, je pense paniquer aussi... mais promis, je ne te demanderai pas de babysitter les jumeaux, tu as ma parole ! » Je me détendais pour sourire à nouveau. « Je suppose que ça viendra tout seul pour toi, ça viendra avec les bébés » C'était l'instinct maternelle, comme on dit. Sauf pour la sienne de mère apparemment. Je culpabilisais d'être une mauvaise amie dans mes propos et je me rattrapais en lui proposant une aide personnalisé à base de cadeaux. J'avais les moyens pour les chouchouter et c'était le genre de truc qui allait m'amuser. « Tu es adorable avec les jumeaux et moi... je ne dis pas non mais je ne veux pas que tu te sentes obligée ma chérie, tu sais ? » Un sourire et je la serrais contre moi. « Je ne m'oblige à rien du tout, je veux que tout ce passe bien et que tu sois heureuse et épanouie » C'était aussi simple que ça.