Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence. Amarecho

Le taf. Si on m'avait dit que le travail allait m'aider à oublier les soucis du quotidien, je n'y aurais réellement pas cru. Les histoires avec mon père commence à sérieusement m'agacer. Lui qui n'a pas pris de nouvelle de moi depuis si longtemps se permet d'essayer de retrouver ma trace pour me présenter mon fiancé ? C'est une grosse blague ! Heureusement que ma mère me soutient et cache mon admission sur Harvard. Mais un jour ou l'autre, il va finir par me retrouver. Et si ce n'était que cela... Anja. Cette blonde me tue petit à petit. Ce fantôme me hante jour et nuit, sa peau, sa voix, ses hanches, sa façon d'onduler devant moi comme un serpent. Je rêve d'elle, je vis dans l'espoir de la recroiser sur le campus. Le destin sera-t-il à mes côtés ? Mais ce soir, j'oublie tout. Cette boite est géniale, la musique est bonne, la lumière tamisée, la chaleur des corps. Tout est fait pour que la luxure soit reine et que l'alcool coule à flot. Et il y a ce garçon, que j'ai dragué toute la soirée. Enfin, une drague discrète, celle qui ne me ressemble pas trop. Des jeux de regards, des sourires, et je suis la mijaurée qui travaille dans une boite de nuit en tant que serveuse et barman, qui danse sur le comptoir, qui explose de rire à cause des nombreux shooters qu'elle a déjà avalés. Et puis il y a ce beau métisse, son accent américain chantant, ses magnifiques dents blanches qui me font craquer à chaque sourire. Merde. Il est beau ce con. La fin de la soirée approche à grand pas, et le patron me permet de quitter le bar un moment. J'ai besoin d'une clope. Je fouille dans mon sac, attrape le paquet et file vers la table du jeune homme. Malgré ses copains autour de lui, et avec l'alcool aidant sûrement, je me penche à son oreille. « Tu es diablement beau. » Le souffle court. Je me relève, souriant à ses amis puis au jeune homme qui m'observe. Et je disparais dans la foule des danseurs restants pour me diriger vers la cours extérieures. Je demande du feu à un client et finis par m'accoter contre un mur pour apprécier ce moment de calme.

@Amare Dwight-Lindley

Le Summer Camp était fini depuis moins d’une semaine, et le voilà déjà dans une soirée au Lord Hobo. Ce n’était pas le soir où Agathe bossait mais une autre blonde bien jolie avait pris sa place. Il la voyait le regarder, le charmer avec ses yeux et son corps et il en souriait. Ça lui faisait toujours plaisir, bien entendu. Narcissique comme il est, il ne peut que apprécier le jeu de regard qu’elle a entamé avec lui. Ses potes autours de lui avait bien vu quel petit manège se passait et bien entendu, essayait, vainement, de le charrier. Mais il s’en fiche Amare. A la fin de la soirée, c’est lui qui allait rentrer avec une jolie meuf à son bras. « Riez comme vous voulez, mais c’est pas vous qui aller vous la taper. » Un ouuuuuh général accueillit sa tirade mais c’était une vérité que personne n’allait réfuter. Amare est connu pour son tableau de chasse implacable. Les plus belles filles du campus, les plus folles, les plus inaccessibles. Il n’y avait personne qui puisse lui résister s’il y mettait du sien. Quand il veut quelque chose, il l’obtient. Et personne ne lui dira le contraire. La voyant alors venir vers lui, son sac à la main, un sourire étrange sur le visage, il se concentra assez pour entendre les quatre mots qu’elle lui susurra à l’oreille. Diablement beau hein. Un sourire et la voilà qui partait dans la foule, se fondant dans la masse mais sa voix d’ange toujours dans la tête d’Amare. « Désolé les gars, le devoir m’appelle. » qu’il dit en vidant son verre d’une traite et partant à la recherche de la belle blonde. Elle l’intrigue, avec son attitude sauvage mais l’éclat encore innocent, paisible, calme qui brillait dans ses yeux. Voyant un éclat blond partir à travers la porte de la cours extérieure, il suivit son instinct et prit cette direction. Et son instinct n’avait pas faux. La belle blonde, une clope à la main, un sourire mystérieux sur les lèvres. Belle à en mourir. Mais autant que Camila. « Alors je suis diablement beau à ce qu’il paraît ? » dit-il en se mettant juste en face d’elle. Ses yeux la fixaient, se demandant bien dans quelle histoire il se mettait encore.

Inspiration. Le poison s'installe dans mes poumons, flotte, s'étale, prend tout l'espace. Et il me fait du bien. Expiration. Je crache tout ce qui veut sortir, toute cette fumée en volute autour de ma tête. C'est mon moment de calme, de sérénité, d'apaisement. Le moment où je lâche un peu la pression du boulot, la pression des cours, la pression de ma vie. Je ferme les yeux un instant pour apprécier la cigarette malgré le bruit de la boite de nuit, des gens autour de moi. Je m'enferme dans une bulle qui est la mienne encore quelques secondes. J'ouvre les yeux, regarde au loin comme si j'observais le tableau d'un immense artiste. Trois. Deux. Un. Terminé. Je me mets à sourire, voyant le jeune homme arriver dans mon angle de vision. Touché. Je le savais qu'il allait venir me retrouver. Je me félicite de savoir encore un peu draguer. J'écoute la musique de sa voix en inspirant une nouvelle fois sur ma clope. « Tu aurais préféré divinement beau ? » J'appuie sur chaque syllabe, le sourire dans la voix. Ses yeux dans les miens, son regard persan semble vouloir décrypter mes émotions et mes pensées. Je suis un livre ouvert pourtant, mais dans une langue que jamais il ne pourra traduire. J'observe ses yeux puis les quitte pour regarder sa peau caramel et cette bouche si bien dessinée qu'elle pourrait venir d'un tableau. Il est beau oui. Mais le problème, c'est qu'il le sait. « Je trouvais que le diable t'allait mieux... J'ai toujours cru qu'on faisait de meilleurs fêtes aux enfers, tu ne penses pas ? » Sourire dragueur. « La perversion, la luxure, les corps entremêlés qui se frottent les uns aux autres sans retenu. » Et je joins l'acte à la parole, installant la clope à mes lèvres alors que mon corps se colle contre le sien, enroulant mes bras contre son cou avant d'instaurer un rythme de mouvement de bassin. Langoureuse danse, découverte d'un corps que j'observe depuis quelques heures maintenant. Musclé, sexy, j'inspire l'odeur de son cou en faisant attention à ma cigarette. Il sent aussi bon qu'il est beau. Ce gars, il doit toujours avoir ce qu'il veut. Mais ce soir, il va comprendre qu'avec moi, ce n'est pas lui qui décide.  

@Amare Dwight-Lindley