(ff) Retour à Boston (+ Alexys)

30 septembre 2017 Je venais de passer un mois entier à Seattle et j'étais de retour à Boston pour quelques jours seulement, le temps de récupérer ma petite fille. Dieu seul savait à quel point elle m'avait manqué et je n'en pouvais plus de devoir attendre avant de pouvoir de nouveau la reprendre dans mes bras, l'embrasser, la câliner. Elle me manquait tellement. Sans elle, j'avais la sensation de plus être totalement moi même. Mais je devais reconnaître que sans Juliet, j'avais du coup pu rapidement avancer dans les démarches adminstratives à Boston et commencer le boulot sans avoir la pression de ma fille à l'appartement. J'espérais tellement qu'elle allait se sentir bien d'ailleurs dans cet appart, son deuxième chez elle. T'façon, elle avait déjà tant changé de lieu de vie en à peine un an. J'avais rendez-vous avec Wade un peu plus tard dans la journée pour pouvoir récupérer Juliet et avant cela j'avais donné rdv à celle que j'avais considéré pendant très longtemps comme ma meilleure amie. Le soucis avait été qu'on s'était perdues toutes les deux je crois, qu'on s'était éloignées et qu'on avait eu bien trop de conflits entre nous. La distance avait peut être fait du bien à notre amitié. Je l'espérais. Et c'était pour voir cela que j'avais donné rdv à Alexys en ville, près d'un parc dans lequel nous allions beaucoup quand nous étions encore étudiantes. God que ce temps me manquait par moment. Sur le coup ça m'avait paru être une période compliquée et au final... maintenant ça m'paraissait el bon temps. J'attendais l'ancienne présidente Mather, assise sur un banc, pianotant rapidement sur mon clavier un mail pour mon boss. Il était clair que j'avais l'impression d'être plus valorisée dans ma nouvelle boîte que dans l'ancienne et c'était tellement agréable d'avoir la sensation d'être considérée à sa juste valeur.


@Alexys C.-Mordachov

Le summer camp c'est bien mais, à petite dose. C'est mon dernier cette année et forcément les choses se sont déroulées différemment. Je partais dans l'idée que j'allais m'amuser comme jamais. Je voulais sortir, profiter du soleil et me mettre une mine tous les soirs parce que c'était ma dernière période en tant qu'étudiante si je peux dire. Mais, c'était bien différent de ce que je m'étais imaginée puisqu'au final, mes amis n'étaient pas forcément tous présents, Zakhar me donnait de moins en moins de nouvelles et pour occuper mes journées, je préférais travailler pour Dimitri quitte à me taper les aller-retours Laios-Boston plutôt que de me faire dorer la pilule en présence de petits étudiants tout contents d'être en vacances. Sans doute que j'étais un peu trop vieille et devenue top raisonnable pour ce genre de conneries. Tant pis, c'était dorénavant terminé et Briony m'avait envoyé un sms pour savoir si j'étais dispo pour qu'on se voit. Je trouvais ça assez étrange puisqu'on était en froid ces derniers temps du moins, on arrivait plus à se comprendre. Parfois, je me demande comment on a fait pour en arriver là. On était comme les deux doigts de la main, les meilleures amies du monde, celles qui se suivaient partout et faisaient les mêmes choix de vie. Nos destins ont fini par devenir complètement différents, nos priorités se sont éloignées et les promesses se sont effacées. Je ne lui en voulais pas pour cette distance puisqu'on avait toutes les deux une vie à mener. Ce que je ne comprenais pas, c'est le fait qu'elle n'arrivait pas à se mettre à la place des autres. Ca, c'est sans doute parce que j'ai tendance à avoir du mal à penser à moi avant mes proches. Bref, je la rejoignis dans ce parc, celui dans lequel on se retrouvait souvent lorsqu'on était encore toutes les deux scolarisées à Harvard. Cela me rappelait beaucoup de souvenirs et forcément, je ne pus faire autrement que de sourire en la retrouvant sur notre banc habituel. Salut. Pas trop occupée, je peux m'installer ? Je n'attendais même pas sa réponse avant de poser mes fesses à ses côtés.

30 septembre 2017 J'avais que très peu contacté les personnes qui m'étaient proches pendant mon mois à Seattle, parce que je voulais couper nettement tous mes liens avec cette ville. Si je partais, c'était pas pour être nostalgique une fois sur place mais bien pour prendre soin de moi. J'avais énormément de nouvelles d'Alex, de toute façon je me voyais pas passer deux jour sans avoir un message de lui ou un snap ou je ne sais quoi. Mais c'était le seul, réellement, avec qui j'avais encore ce type de liens. Désormais, je coupais tout, je me protégeais. Mais avec mon retour sur Boston pour quelques jours, je profitais d'être dans le même coin que mes potes pour leur rendre visite. Ca pouvait paraître un peu chelou comme attitude mais je savais ce que je faisais. J'attendais donc Alexys sur le banc, m'attendant un peu à tout comme rencontre. Ca pouvait se passer tellement bien comme être super awkward mes amis ew. Salut. Pas trop occupée, je peux m'installer ? Je relevais la tête, souriant en reconnaissant l'ancienne présidente Mather. Jsais pas trop, jsais pas qui t'es.. dis-je d'un air gênée avant d'un peu plus sourire et d'enlever mes affaires pour lui faire de la place près de moi. Comment ça va ? Wow, je vous jure, ça allait être bizarre au début. Elle m'en voulait en plus d'être partie nan Alexys ?

Je ne savais pas comment me comporter avec Briony. Je comprenais pas vraiment la raison de son départ. Elle avait pris ses distances et j'avais pris les miennes inconsciemment. Je crois qu'on avait toutes les deux besoin de vivre notre vie. Mais à côté de ça, je pensais qu'on était restées sur la même longueur d'ondes, comme depuis toujours. Or, ce n'était pas le cas. Briony avait décidé de quitter Boston pour Seattle. Je voyais cela d'un mauvais oeil. Sans doute parce qu'avant elle, Alex était également parti sans que j'ai mon mot à dire. Evidemment, je ne lui en voulais pas, je comprenais même ses raisons. Je ne comprenais pas Briony par contre. Sans doute parce que je ne faisais aucun effort pour. Je n'avais pas forcément envie de voir partir tous mes plus anciens amis. Je veux dire par là, on était une bonne bande à mon arrivée à Harvard et j'aurais voulu poursuivre cela encore quelques années. Après tout, ils étaient mon repère alors que je commençais à être paumée puisque je devais quitter Harvard pour la vraie vie. Je décidais donc de m'installer à ses côtés comme si de rien était et sa pointe d'humour me valut un léger sourire malgré moi. Elle poussa ses affaires pour que je puisse m'installer à ses côtés et ce que je fis tout en essayant de répondre à sa question : Ca va... Oui, j'allais bien et puis de toute façon pour le moment, je n'avais pas forcément envie d'étaler ma vie ou de lui taper la conversation comme si de rien était. Et toi ? Je tournais le regard en sa direction, impatiente de connaître sa réponse.