Jaimie & Hope ✗ I have something for you.

Aujourd'hui était une journée calme, pour une fois. J'avais pu profiter de cette journée pour rattraper mes heures de sommeil, rejoindre des clubs pour l'année qui commençait, flâner dans les rues de Boston, renouveler mon abonnement à la salle de boxe, et faire une sieste. Quel bonheur, cette tranquillité. J'avais pris la décision de squatter à la Quincy House, pour ranger mes affaires de cours, faire un brin de ménage dans cette pièce, et regarder sur internet si j'avais eu des nouvelles pour ma demande de colocation à l'appartement qui se trouve à Boston. Je n'avais reçu aucun e-mail. Désespoir. Après un temps à traîner sur les réseaux sociaux et sites de rencontres, histoire de m'amuser un peu, je suis allée prendre une douche. Bien chaude, bien décontractante, les joies de la solitude. A peine sortie de mon hammam maison, nue comme un ver, je vis la porte de la chambre s'ouvrir, laissant apparaître Hope derrière elle, visiblement gênée de me voir en tenue d'Eve. Amusée par la situation cocasse, je ne puis m'empêcher de rire. « En vrai ça me dérange pas, t'es foutue de la même façon que moi. Mais ça pourrait être un plus, selon les situations. » dis-je avant de retourner dans la salle de bain pour enrouler une serviette autour de moi, histoire que son malaise se dissipe. « J'vais bien et toi ma belle ? T'es pas trop choquée d'avoir vu...mon corps complètement nu ? » Je riais de plus belle, tellement je ne m'attendais pas à cette situation. « Qu'est-ce qui t'amène ici ? J'peux t'offrir un truc à boire ? » demandais-je avec un grand sourire.

Rien ne perturbait Hope quant à ma nudité. Le seul truc qui l'intriguait, c'était la façon dont j'étais au courant de comment elle était gaulée. C'est assez amusant, mais en plus d'être plutôt physionomiste, un truc m'a indiqué qu'elle était foutue comme moi, à quelques centimètres près. « Quand quelqu'un rentre dans mes fringues, c'est qu'elle est foutue comme moi. Puis je t'ai déjà regardée avec insistance avant qu'on devienne pote. J'peux d'ores et déjà te confirmer que t'as un beau cul. » dis-je en riant légèrement avant de reprendre mon sérieux. « Non en vrai, en tant que lesbienne, j'ai un sixième sens pour estimer le physique des filles. Poitrine, tour de taille, ce genre de trucs. » finis-je par dire. Elle m'annonçait ne pas être choquée de m'avoir vue nue, maintenant que j'étais enroulée dans une serviette. Si j'avais su, je me serai pas faite chier, mais bon. « Y'a pas à être choquée, toutes les meufs ont la même chose au même endroit. Mais d'autres se seraient cachés les yeux en me voyant ainsi. » dis-je en souriant. Personnellement, si une fille m'accueille à poil, je prendrais ça pour une invitation, mais toutes les filles ne sont pas moi. Elle me rendait alors le haut que je lui avais prêté il y a quelques temps de cela, et me disait qu'elle ne l'utilisait que pour dormir lors de chaleurs. Un sourire moqueur venait se dessiner sur mes lèvres. « Je l'avais complètement oublié celui-là. Mais maintenant que t'as dormi à poil dedans, il a trouvé un intérêt dans ma vie. » Bien sûr, je disais ça pour la taquiner, bien que l'idée d'imaginer une fille nue dans mes fringues soit assez intéressante. Et comme elle n'avait pas répondu à ma demande de boire un verre, j'attrapais son bras pour la faire entrer comme il se doit dans la chambre et l'invitais à s'installer où elle voulait. « Tu veux boire quoi ma belle ? Tu sais que j'ai une panoplie d'alcool, et un peu de sans alcool aussi. » demandais-je en me postant devant le frigo et les placards à alcool et à verres.

Souvent, j'avais des explications logiques à tout, comme c'était le cas à ce moment précis. Par la même occasion, je complimentais la forme bombée de ses fesses, qui semblaient à la fois fermes et moelleuses. Le genre de fesses où tu rêves de poser ta tête pour faire une sieste. En la voyant toucher son boule, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter un regard discret par là, en riant légèrement. « Quand tu veux des explications sur ton physique, viens me voir, je serai ravie de t'aider. » dis-je alors, amusée. J'avais parfois un regard très critique sur certaines filles, mais sur Hope, il n'y avait rien à redire. Elle est jolie, elle a tout ce qu'il faut là où il faut, et elle a de beaux yeux. Quand elle me demandait si je connaissais sa taille de bonnet, je riais à nouveau. C'était vrai. « Ouais, rien qu'à vue d'oeil. D'ailleurs, ton soutif est trop petit là. Faut que tu prennes la taille au dessus. » Malheureusement, je n'avais pas ça dans mon placard. Ce n'est pas avec les seins que je me trimbale que je vais pouvoir lui prêter un soutien-gorge à sa taille, même s'il n'est pas impossible qu'une conquête en ai oublié un. En parlant du haut qu'elle me ramenait, elle me demandait si ça ne m'aurait pas manqué si elle l'avait gardé. En haussant les épaules, je lui répondais « Dans l'immédiat non, après peut-être que dans six mois j'aurai envie de le mettre et je serai venue te le demander. » suivi d'un sourire. Elle me demandait comment j'avais su qu'elle avait dormi à poil dedans. « Tu dis que t'as dormi avec cet été, et vu la chaleur qu'il faisait, je me doute bien que t'avais rien en dessous. » Logique imparable, bonjour. Je lui servais ensuite une bière bien fraîche avant de m'installer à ses côtés, la mienne en main également. Ca désaltère et c'est pas trop fort, la boisson parfaite pour lier l'utile et l'agréable, en somme. « Et sinon, qu'est-ce que tu racontes de beau, ma belle ? »

Hope est une fille assez calme quand on la voit aussi fluette, mais je sais qu'en réalité, c'est une véritable tornade. Quand on est ensemble en soirée, je veille sur elle car je connais ses problèmes passés avec son addiction à la drogue, et je fais toujours en sorte qu'elle ne replonge pas. Mais en même temps, je sais que je peux parler de tout avec elle, que peu de choses peuvent la choquer. La preuve, même me voir à poil ne la pas vraiment faite sourciller. Elle me disait même qu'elle n'allait pas se gêner pour compter sur moi pour dévisager les autres filles, ou elle-même, pour évaluer leurs mensurations. Ce don a du bon, même s'il peut paraître un peu bizarre selon les circonstances dans lesquelles il est utilisé. J'espérais cependant qu'elle n'allait pas trop le mettre à contribution si un jour je venais à me poser avec une fille, parce que ça risquerait de me causer du tort. Même si je ne suis pas du tout dans l'optique de me mettre en couple dans les jours ou semaines à venir. Elle me demandait si je trouvais vraiment que son soutif était trop petit. J'hochais simplement la tête, tellement ça me semblait évident. Quand elle constatait elle-même dans la salle de bain, je riais. Surtout qu'elle osait se moquer de mon absence notoire de poitrine. « Le Seigneur gâte mieux certaines femmes que d'autres, et j'avoue qu'à ce niveau, il m'a mal visée avec sa pompe mammaire. Donc envoie un peu de nichons. » dis-je en posant mes mains sur mes oeufs au plat, pour les soutenir rapidement et les secouer. C'est tellement triste de voir à quel point je suis foutue comme un mec. Elle me disait ensuite que si elle avait su, elle ne se serait pas cassé la tête pour me le rendre. Un sourire venait se dessiner sur mon visage. « T'as toujours pas compris que j'étais imprévisible ? Puis, tu peux dormir comme tu veux sous mes affaires, je suis pas fétichiste, j'irai pas sentir . » dis-je en riant légèrement, avant de boire une gorgée de bière. Elle me parlait du retour de ses colocs du Summer Camp, des filles que je connaissais vite fait en passant chez Hope, mais sans plus. « Tu dois te sentir mieux maintenant que t'es plus seule au moins. La solitude ça m'fout le cafard depuis qu'Emilia est morte au Laos... » dis-je alors en souriant légèrement, tout en baissant les yeux et jouant nerveusement avec l'étiquette de ma bière.