Arizona&Abel - Teenage Dream

Arizona&Abel —• "Ouais t'inquiète, je finis de t'installer ça et je pars, va bosser tranquille !" Emmêlant les câbles entre mes mains pour éviter de les faire trainer un peu partout, je dis au revoir à Hope d'un signe de tête. Elle m'avait demandé de passer chez elle car elle avait des problèmes avec sa connexion internet, j'suis pas informaticien, mais disons que je sais me débrouiller à ce niveau-là. Alors je suis là, assis par terre en train de résoudre ce problème, seul dans cet appartement que j'ai appris à connaitre au fil des moments passés ici. Aucun bruit, aucune musique, putain, c'est d'un calme olympien, j'me fais chier, y'a pas de vie, zéro. Mais c'est pas grave, je vais me dépêcher de réparer ça et une fois fait, je me casse. "Oh mais c'est de la merde putain !" Que je gueule à moi même. Putain, c'est compliqué son bordel en fait, c'est marqué que ça fonctionne mais non, ça marche pas. Soulant. J'me lève, sortant mon paquet de cigarette de ma poche et je vais à la fenêtre, j'en porte une à mes lèvres que j'allume et putain, ça fait du bien. Je regarde le ciel, je regarde les passants, j'observe les gens vivre sous mes yeux, ils ont l'air heureux, ils ont l'air de n'avoir aucun problème, encré dans leur petite routine de merde. Putain, j'en veux vraiment pas de cette vie, je ne veux pas d'une vie comme ça, d'une vie où y'a aucun rebondissement, non merci. Au final, bien trop dans mes pensées, je n'entends même pas la porte s'ouvrir... •

Arizona&Abel —• Je ne suis pas électricien ou informaticien. J'ai voulu rendre un service à Hope en l'aidant pour son problème, mais au final je me rend rapidement compte que je vais pas pouvoir faire grand chose. J'ai beau jouer avec les branchements, à faire de multiples essaies, y'a rien à faire, je ne trouve pas d'où provient le problème, d'où ça ne fonctionne pas. Et franchement, ça me gave en fait, je déteste ne pas trouver, je déteste ne pas réussir. Du coup, je décide de prendre une pause, comme au travail, pause syndicale. Je me dirige vers la fenêtre sortant mon paquet de clope de ma poche, et j'en pote une entre mes lèvres que j'allume. Putain, ça fait du bien cette merde, pourquoi c'est aussi nocif pour la santé ? J'sais pas, et je m'en bas les couilles au final, de base j'suis déjà un mec nocif, donc un peu plus un peu moins, j'en ai pas grand chose à faire au final. Je n'entends même pas la jeune femme passer la porte, bien trop occupé à regarder dehors, je m'en rend compte quand elle vient se planter à mes côtés, me faisant légèrement sursauté. Bon, elle a pas l'air très fraiche, j'pense qu'elle a du boire, mais c'est pas mon problème, je ne sais même pas qui elle est. Je ne dis rien quand elle me demande de lui passer une clope, juste je lui en donne une, la regardant comme un ovni. Pourquoi elle est aussi à l'aise ? "Mi casa es tu casa non ?" Quand elle me demande si je sais que je ne suis pas chez moi, je lui réponds juste cette phrase, rien de plus, elle a l'air sympa et pas prise de tête. Je continue de tirer sur ma clope, et j'me penche vers elle, je vient mettre mon nez à quelques millimètre de ces lèvres pour m'assurer de ce que je pensais, et là, j'en suis sûr. "Whisky non ?" Niveau alcool, je m'y connais pas mal. Donc disons que j'arrive à sentir malgré l'odeur de cigarette. •

Arizona&Abel —• Je ne peux m'empêcher de faire le mec surpris quand cette inconnue pas si inconnue que ça me demande si je sais que sa colocataire n'est pas là. Ouais, elle a bu, mais elle ne doit pas être complètement con, du coup fumant ma cigarette que je finis par jeter par la fenêtre, la suivant du regard jusqu'au moment ou je la vis s'écraser sur le sol, je reporte mon attention sur la jeune femme qui part chercher je ne sais quoi. "Qui te dis que c'est pas pour toi que je suis là?" J'avais envie de rire un peu, mais mon plan tombe rapidement à l'eau, ouais, elle a compris pourquoi j'étais là. Elle a compris tout ça en revenant avec ces deux verres, bah pour quelqu'un qui bois, et qui est surement plus déchiré que moi, d'ailleurs c'est à noté ça, et bien, elle a compris. "Ouais, j'suis là pour jouer au technicien, mais... S'teuplait, c'est de la merde votre truc ! Obligé il manque un câble ou une connerie du genre, ça marche pas et c'est pas normal !" Et ça a finit par me casser les couilles, surement pour ça que j'étais venu ici, à cette fenêtre pour fumer, pour décompresser, pour passer mes nerfs sur ma clope plutôt qu'arracher je ne sais quel câble. Buvant une gorgée du verre qu'elle venait de m'offrir, j'avais senti l'odeur l'alcool qui tournait autour d'elle, et, elle assumait. Alors je la détaille, je la regarde de haut en bas, penchant légèrement la tête sur le côté, j'abuse un peu je sais, j'en joue, je m'amuse. "Hm... Ouais, t'as l'air d'être assez féminine pour être une fille... Bon il m'est arrivé de voir mieux, mais t'inquiète, t'as un certain niveau !" Que j'avais lâché, faisant mine de réfléchir et d'analyser son corps comme si elle était un tableau, une œuvre d'art dans un musée, quelque chose qu'il ne faudrait pas toucher... •

Arizona&Abel —• Cet appartement est malsain. Il n'y a rien de calme ici, aucun endroit pour être en paix avec soit même. Tout te pousse au vice, quand c'est pas Hope qui se balade le cul à l'air, c'est cette jeune femme, l'une des colocataires vivant ici, qui débarque complètement alcoolisé pile au moment où j'étais censé m'occuper de cette box, où plutôt pile au moment où je commençais à abandonner. Et là, j'me rend compte que cette fille, elle me pousse à ne rien faire, elle me pousse à abandonner, à laisser ça en plan. Mais au final, l'idée me plaît, parceque putain, j'y pensais tellement fort qu'elle a du entendre toutes les insultes que j'ai proféré à l'égard de ces câbles et de se boitier. "Ils vont surtout en profiter pour rien foutre et te faire payer vu ton état..." Puis il finirait par repasser le lendemain, demandant une fois de plus à être payé. Bref, j'accepte son idée, parceque j'ai vraiment plus envie de me prendre la tête à essayer de trouver une solution là où il n'y en a pas, j'suis pas technicien, j'suis pas câbleur, j'suis juste un étudiant à Harvard. Je finis par attraper la clope qu'elle me tend, la portant à mes lèvres pour l'allumer, agitant ma main devant mon visage pour enlever toute la fumée qu'elle venait de me cracher dessus. Sa phrase me fait sourire, j'ai trouvé une adverse de taille, je le sais, je le sens. Alors, ma cigarette dans une main, je continue cette analyse de la jeune femme, détaillant penchant la tête sur le côté, de ma main libre, j'effleurais du bout des doigts son bras. "Surement trop de couches pour se faire une idée, ouais..." J'allais voir si elle était aussi joueuse que moi. •

Arizona&Abel —• Provocation. Elle me cherche, je la cherche, on est en train de jouer à ce même petit jeu malsain. Voir lequel de nous deux sera le pire, voir lequel a plus de couilles que l'autre. Malheureusement, elle est tombé face à un adversaire de taille. Je n'ai peur de rien, enfin, presque de rien, mais aujourd'hui, ce petit challenge, je le relève sans aucune difficulté. Alors on va s'amuser, on va jouer un petit, on va voir qui craquera en premier, lequel de nous deux va flancher. Je me moque un peu d'elle, mais disons qu'elle ne se fait pas prier non plus, et puis, elle tend le bâton pour se faire battre on va pas se le cacher. "D'accord d'accord, je dis plus rien !" Clôturant le sujet des câbles, branchements et toutes ces merdes, je pouvais désormais me concentrer sur elle et son corps qui ne demandait qu'une chose, être analyser par mes yeux experts. Ouais ouais, mes yeux experts. Sauf que non, elle retire juste sa veste, me demandant si c'est mieux. Sérieusement ? Je soupire, prêt à lui répondre que j'vais la foutre moi même à poil si elle continue, mais sa dernière phrase me stoppa. Alors comme ça, elle voulait jouer ? "Ah, je vois..." Personnellement, j'ai pas le temps d'attendre, quand je veux quelque chose, je le veux tout de suite. Alors j'enlève mon t-shirt puis je laisse glisser mon jean le long de mes jambes. "J'ai un train d'avance sur toi je crois, tu vas devoir rattraper ton retard." En boxer face à elle, j'étais serein, elle ne savait pas qui elle avait en face d'elle et à quel point je pouvais être barré dans ma tête. Jouons. •