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Après plus d’un mois de bronzage intensif sous le soleil brulant du Laos, nous revoilà tous revenu pour cette nouvelle rentrée qui risquait d’être un peu mouvementée. C’était une bonne idée de participer à ce regroupement d’étudiant dans un camp de vacance avant la rentrée, j’ai pu faire quelques connaissances, j’espérais pouvoir en tirer quelque chose pour mes premiers pas à Harvard.

En attendant de déambuler pour la première fois dans les couloirs de cette université prestigieuse, il fallait que je sois au top à tous les niveaux. Le bronzage c’était ok, l’épilation coché sur la liste aussi, il restait à trouver LA robe qui ferait pâlir toute les autres filles du campus. Je voulais quelque chose qui me démarquerait d’entrée des autres, dans le bon sens du terme … Je riais toute seule en imaginant ces filles gothiques qui veulent à tout prix qu’on les remarques au dépend de leur mauvais gouts.

Mon frère m’avait emmené dans cette rue chique de la ville à mon arrivée, même s’il était trop égocentré pour me laisser profiter d’un instant de shopping, je n’avais pas oublié cette rue qui me faisait envie depuis que j’étais arrivé en ville. Attrapant le premier taxi qui passait, je demandais au chauffeur de bien vouloir me conduire dans cette rue dont il retrouverait le chemin plus aisément que moi.

Il y avait pas mal d’enseigne internationale, j’en choisissais une que je connaissais bien, il était hors de question que je m’essaie à une petite friperie locale, peut être une autre fois quand je serais d’humeur plus aventurière. Je poussais la porte de cette boutique à la fois imposante et chic, je voulais quand même avoir un peu de choix, et ça n’était pas chose manquante ici.

A voir ce garçon aux couleurs du magasin courir dans tous les sens pour disposer des tenues aux grés des clientes, on pouvait imaginer qu’ils avaient un certain respect des exigences ici, autant dire que ça allait me plaire. Je parcourais les allées effeuiller chacun des rayons, je voulais me trouver ma robe belle et chic pour cette rentrée qui ne tarderait plus.

Quand on me demandait si on pouvait m’aider, je déclinais l’invitation, quand il s’agissait de vêtement, je préférais ne me fier qu’à moi, pourtant je ne pouvais m’empêcher d’observer la scène, ce garçon courir, pour changer douze fois de tenue, rapportant quasi toujours là même à une main élégante qui s’en saisissait pour en rendre une autre aussitôt.

On pouvait noter la détermination de cet employé, je ne sais pas à combien de voyage il en était, mais il ne se fatiguait pas, pas plus que l’indécise derrière son rideau. Après avoir sélectionné plusieurs robes, j’allais m’installer dans la cabine d’à côté pour superviser à la fois mon essayage et celui de ma voisine qui m’intriguait.

Après avoir rejeté mon premier choix, j’interpellais le garçon pour entrer dans la danse et mettre à l’épreuve la détermination de ce dernier. Je n’avais aucune intention de continuer d’essayer la même robe plusieurs fois, pourtant ça m’amusait de paraitre au moins aussi excessive que celle qui avait déjà placé la barre assez haute.

- S’il vous plait, il me faudrait la même une taille en dessous !

En tendant ma robe je prenais le temps d’en essayer une autre, imaginant le jeune garçon grommeler sans rien pouvoir laissé transparaitre. L’avantage des boutiques d’un certain standing c’est que tout le petit personnel vous était dévoué corps et âme. J’en profitais même en le revoyant apporter un nouveau vêtement à côté.

- Dîtes, je sais que vous voulez satisfaire les jolis yeux de mademoiselle ma voisine, mais ça fait 5 minutes que j’attends ma robe, vous pourriez me l’apporter s’il vous plait ?

@Cléolya A. Strauss

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Cléolya + Minna

 

Bon, ces deux mois, étaient loin d'être parfaits. Ce n'était clairement pas l'été rêvé que j'avais imaginé en arrivant sur Boston. Je m'étais quand même doré la pilule quelques jours entre deux catastrophes. Déjà, Dim, celui que j'avais voulu, qu'était tombé dans un coma pendant plusieurs jours. Ensuite mon rapprochement avec son cousin, Cole, qui n'avait pas été de tout repos lui aussi entre coucherie, engueulade, réconciliation. Il avait réussi à me convaincre de ne pas partir au Laos, mais de bel et bien le suivre en croisière aux Bahamas. Sauf que j'étais obnubilée par cette relation qui n'en était même pas une, que j'avais abandonné ma meilleure amie, qui n'était autre que la soeur de Dimitri et la cousine de Cole. Dans le genre lien familial tordu, on était bien là. Ah non... J'oubliais mon meilleur ami, Nicho, qui était aussi présent à la croisière, lui, c'était le cousin de Cole. Bref, j'avais quand même réussi à dompter celui qui commençait à faire battre mon cœur puisqu'à présent, on était officiellement ensemble. Ensuite, il y avait eu cette perte, celle de mon père biologique, celui que je considérais comme mon oncle, que la maladie avait emporté et merde ça me touchais bien plus que je ne voulais le reconnaitre. Ouais, j'aimais cacher mes émotions, j'aimais faire semblant, c'était devenue une habitude maintenant, mais c'était aux tripes que ça m'avait prit, n'en dormant plus la nuit, j'accumulais les crises d'angoisse. J'essayais tant bien que mal de passé au-dessus, m'occupant l'esprit avec Nicho, m'occupant de lui, passant le plus clair de mon temps avec lui, puisque sa femme avait tenté de se tuer à cause de son anorexie et la future paternité de mon meilleur ami avec une autre femme. Ouais, des vacances pour le moins agité, j'vous l'accorde.

J'étais dans ma suite, à regarder mon courrier accumulé et c'était une lettre parmi tant d'autres qui retenais mon attention. Une écriture que je reconnaissais parmi tant d'autre, celle de mon père. C'était une lettre touchante où il expliquait que malgré la perte de son frère, il se battait jour après jour contre la peine, qu'il faisait tout pour aller mieux. Accompagné par cette lettre, une invitation pour un défilé à New-York ou mon père me rejoindrait là-bas. J'étais la plus heureuse, parce que c'était notre truc, enfin mon truc, lui, il faisait semblant d'aimer ça, juste pour me faire plaisir. Une robe, il me fallait une robe à tout prix. J'appelais l'accueil pour faire avancer ma voiture devant la magnifique entré de l'hôtel. Je montais à bord de mon petit bijou et je prenais la direction de mon magasin de luxe préférée. J'y avais déjà mes habitudes et je connaissais bien l'équipe. Je faisais un peu ma diva, cherchant la robe parfaite, alors le vendeur, mon préféré, le pauvre, je le faisais courir partout. À côté de ma cabine, une jeune femme que j'entendais réclamer après le vendeur. Ni une ni deux, je sortais de ma cabine pour tomber nez à nez avec ma voisine de cabine.

« Chris, il n'y a pas possibilité d'appeler Elina, qu'on puisse choisir toutes les deux en même temps ? » Demandais-je au vendeur avant de me retourner vers la blonde. « Alors, robe spéciale pour occasion spéciale ? » Dis-je en souriant.

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J'avais besoin de ça, de me retrouver un peu dans ce sanctuaire de vêtements pour prier calmement le dieu prada. J'étais dans mon élément ici et je n'avais pas besoin de faire semblant d'être une autre, j'étais juste une fille de bonne famille en quête de la tenue parfaite pour la rentrée.

Je ne me faisait pas de soucis, si j'étais dure à décider, je finissait toujours par assoir un choix. Entendant la voix de ma voisine de cabine quand je demandais au vendeur de s'activer un peu, je sortais pour tomber nez à nez avec cette fille qui je devais l'avouer était plutôt jolie. Elle appelait le garçon par son prénom, pour bien me faire comprendre qu'elle connaissait les lieux mieux que moi.

- Chris va s'en sortir tout seul, on va essayer de ne pas l écarteler à nous deux.

La vérité c'est que je me ferais un malin plaisir à jouer avec ce vendeur, le fait qu'il soit mignon ne gâchait rien. En souriant je venais minauder, près du vendeur, lui tendant une autre robe à faire changer.

- Ne vous inquiétez pas Chris, je ne mord pas, du moins pas sans raison !

Après un petit clin d'oeil j'attendais qu'il s'éclipse en prenant soin d'emporter mes affaires à faire changer pour me tourner vers la belle aux cheveux châtain, elle s'intéressait à mon choix, elle avait même l'air sincère en me demandant de parler un peu de ma quête de la robe parfaite.

- Il n'y a pas besoin d'occasion pour être belle.

J'aimais être juste parfaite à chaque occasion, je me devait de préserver mon image belle et soignée. J'essayerai chacune des robes de ce magasin si j'arrivait à trouver LA robe qui fera battre mon coeur. Je voyais celle que portait justement ma voisine et je devais dire qu'elle lui allait carrément bien. D'un doigt je caressais la bretelle de la belle inconnue en effleurant son épaule.

- La tienne est terrible ! Tu permets que je l'essaie ?

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J'étais épuisée. Ca allait être la rentré, j'avais du mal à trouver le sommeil, tout n'était pas ci rose avec Cole. Alors, être dans mon magasin favori, entourer des vendeurs habituels, ça me rassurait. C'était un lieu dans lequel je me sentais bien, c'était ici que je venais combler mon chagrin. Le shopping, c'était mon défouloir. J'interpelais Chris, mon vendeur chouchou, qui était très charment.

« Comme tu voudras. » Soufflai-je à la demoiselle en face de moi.

Je me reconnaissais un peu en elle, mais j'avais trouvé le sens des priorités. En grandissant, j'avais arrêté de m'amuser des autres et je gardais mon énergie pour mes rendez-vous d'affaire et mes ennemies. Mais dans le fond ça m'amusais un peu de la voir, ça me manquait même un peu sur le coup. Chris partait avec les affaires de la jolie brune avant qu'elle ne se retourne pour s'adresser à moi.

« C'est bien dis ça. Mais j'aime penser que parfois, on l'est encore plus que d'habitude. » Dis-je en souriant.

Et je le pensais vraiment, certes, on avait la chance d'être des jolies filles, et même si de temps en temps, j'en abusais, je préférais quand même rester humble. J'avais aucun mérite, c'était le mélange des gènes de mon père et du truc qui me servait de mère. Puis la cabot s'approchait de moi, pour venir jouer avec la bretelle de ma robe. Ok, je n'étais pas bien là. Certes, je n'avais pas de pancarte qui affichait que j'avais horreur des microbes, que j'avais peur des pauvres et que je ne supportais pas qu'on me touche sans se désinfecter avant, mais bon quand même, c'était mon espace vital. Je reculais d'un pas, laissant sa main retomber le long de son corps.

« Je.. Euh, désolé. » Chuchotais-je en cherchant une lingette dans mon sac. « Oui, je te la passe dans deux minutes. »

J'attrapais la fermeture éclair, pour la glisser jusqu'au bas de mes reins, avant de sentir la robe épouser chacune de mes formes, là laissant atterrir sur le sol. Je n'étais certes pas dans la cabine, mais de toute façon, Chris était surement gay.

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Disposée à éponger ma frustration dans une opération shopping qui devrait me faire retrouver doucement des couleurs, j’avais trouvé LA boutique qui me semblait parfaite pour ce faire. En observant ce garçon dévouer pour une cliente qui paraissait au moins tout aussi exigeante que moi, je savais que je serais au petit soin ici.

La brune qui faisait courir le garçon dans le magasin tout entier connaissait le prénom du garçon, une habituée certainement de la maison. Je me rendais compte que si c’était lui qu’elle avait choisi, c’était certainement le garçon le plus qualifié pour traiter mes demandes. Je m’amusais à sa réflexion de faire venir une autre employée pour m’aider.

- Tu viens souvent ici ? Assez pour connaitre le prénom des employés.

Je pourrais me plaire ici, ce qui signifiait qu’elle et moi étions fait pour nous retrouver dans un avenir régulier. On devrait pouvoir s’entendre, enfin si elle acceptait de partager son royaume. A la place de ma voisine, je me demandais si j’accepterais une nouvelle emmerdeuse dans mon fief. Chis était parti pour satisfaire nos demandes conjointes pendant que je restais là à faire connaissance avec celle qui je devais l’avouer savait bien choisir ses vêtements.

La robe que portait ma voisine lui tombait si bien sur le corps que j’osais lui demander pour l’essayer, mais je n’avais pas prévu lui faire peur. Quand je voyais la belle reculer d’une façon franche je restais surprise par sa réaction. Elle avait l’air perturbée par quelque chose, à cet instant je ne comprenais pas que c’est mon geste qui venait embêter la demoiselle.

- Ça va ?

Je pensais qu’elle avait dû voir un insecte, quelque chose qui l’avait surprise au point de reculer, même surprise au point de laisser sa robe tomber au sol sans se soucier de qui pourrait la voir terminer en lingerie. Attendant que la miss enjambe sa propre tenue pour que je la ramasse au sol, je récupérais la robe du bout des doigts pour la tendre devant moi dans une glace non loin, histoire de me rendre un peu compte.

- Elle est vraiment jolie

J’adorais la finition de la robe et je n’attendais pas avant d’imiter ma voisine, je me déshabillais devant la glace du magasin sans rentrer dans la cabine, mais me dépêchais tout de même d’enfiler la robe qui ne laissait apparaitre mes sous-vêtements qu’un bref instant aux yeux du monde. Le garçon revenait au même moment avec les autres robes tenues qu’on l’avait envoyé chercher, je le récupérais pour les poser sur le petit banc à côté de nous avant d’essayé de détendre un peu la situation bizarre.

- Chris c’est ça ? Alors dis-nous, à qui va le mieux la robe ?

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Cléolya + Minna

 

J'étais le genre de femme à penser que le shopping, c'est comme la glace et le chocolat après une rupture. C'était le genre d'activité que j'aimais pratiquer en toute circonstance, of course. Mais aujourd'hui, j'avais préféré y aller seule plutôt qu'accompagner, parce qu'ouais, tout mon entourage était du genre à me protéger, peu de gens acceptait ma relation avec Cole et pour le coup tout n'était pas rose. Je n'avais pas le courage de mentir ou d'expliquer que tout était parfait alors que ce n'était pas le cas. Il me manquait atrocement et depuis la mort de mon père, je ne l'avais pas vu. Je soufflais un bon coup dans ma cabine, pour me calmer puisque j'étais submergée par mes pensées. Tout se chamboulait dans mon esprit et j'avais l'impression que c'était Chris, le vendeur, qui en faisait les frais. Je sortais enfin de mon petit cocon et j'admirais la robe que je venais d'essayer, elle était somptueuse. Une blonde était à mes côtés et s'amusait gentiment de ma façon d'utiliser le vendeur. Je souriais proposant l'aide d'une autre vendeuse, proposition qu'elle rejeta aussitôt.

« Depuis mon arrivée, je viens ici à chaque nouveauté qu'ils reçoivent. Je ne voudrais pas qu'une pièce me file entre les mains. » Soufflai-je en rigolant. « Et toi, c'est ta première fois ? »

Vu sa prestance et sa façon d'agir, elle avait l'air d'être semblable à moi. J'aimais l'idée d'avoir une acolyte dans cette boutique aujourd'hui finalement. Peut-être bien qu'une inconnue soit tout à fait capable de me faire oublier, tout ce qu'il s'était passé cet été, ne serait-ce que pour quelques heures. Alors je profitais juste du moment présent. Enfin, ça, c'était avant que mon interlocutrice ne s'approche de moi pour venir effleurer mon épaule en attrapant la bretelle.. J'avais besoin de ma zone de confort moi, je ne supportais pas qu'on fasse intrusion dans mon espace vital. Je reculais d'un peu, paniquée avant de vite reprendre mes esprits. Bah, ouais, même si elle était dans cette boutique, je ne savais pas ce qu'elle avait touché avant.. Moi les microbes, c'était ma phobie.

« Oui oui, ça va t'en fais pas... » Dis-je avant d'enfin lui expliquer ma réaction. « Je peux te faire une confidence sans que tu te moques ? »

Ouais, je préférais demander, tout le monde ne comprenait pas à quel point cette phobie pouvait me bouffer au quotidien.

« Je suis atteinte de mysophobie. »

Je retirais ma robe sans entrer dans la cabine, j'avais aucun complexe, le corps que j'avais, je me tuais à la tâche pour l'avoir donc je m'en fichais un peu qu'on m'observe et puis les sous-vêtements, c'était comme un maillot de bain, en plus sexy.

« Oui, dis-nous tout Chris » Pouffais-je de rire.

Cette journée semblait mieux partie depuis que j'échangeais avec cette blonde.

« Moi c'est Cléo, enfin Cléolya. Enchantée »

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C’était ma première vraie journée shopping en ville, certainement pas la dernière. J’avais vraiment besoin de ça pour me sentir exister, et je devais dire que je n’étais pas déçue de ce souffle nouveau de l’après-midi. Rencontrant cette jolie brune qui me faisait partager ses impressions sur la boutique, j’appréciais l’idée de débattre sur le cœur même de la vie d’une fille.

- Je suis arrivée cette semaine en ville, mais je compte bien rattraper mon retard sur les habituées.

Je comptais bien faire le tour de chacune des boutiques de la ville pour m’en imprégner, il fallait que j’arrive à me sentir chez moi. Je n’avais pas cru que ça serait si facile, pourtant ma première rencontre n’était pas la plus désagréable, souriant à celle qui avait l’air d’une experte en la matière, j’imaginais déjà pouvoir partager pas mal de chose avec elle.

Donnant des directive au garçon qui était parti s’occuper de nous deux en même temps, je regardais la belle inconnue à mes côté se défaire de sa robe que je lui demandais de me prêter. Sa façon qu’elle avait eu de reculer quand je l’avais touchée me laissait perplexe jusqu’à ce que j’aie une explication en directe.

- Me moquer, c’est pas mon genre !

Pour prouver ma bonne foi j’affichais un grand sourire quand elle m’avouait sa maladie. Si elle avait une phobie, ça n’était pas celle de se mettre à nu dans tous les sens du terme. Etonnée qu’elle se confie si facilement à moi, je cherchais une façon de répondre à ça sans paraitre désobligeante, tout en enfilant la robe dont elle s’était séparée.

- mysophobie, c’est la première fois que j’entends ça. En tout cas, tu n’as pas la phobie d’afficher ton corps.

Si on avait pas le droit de la toucher, elle laissait qui voulait la regarder, du moins qui passerait dans le magasin. Je pense que je serais plus pudique que ça, même si j’avais imité la brune, c’était seulement le temps de renfiler sa robe. La pudeur pouvait rester au placard, quand on avait un corps comme le sien, on pouvait se permettre de le montrer.

- C’est pas un reproche, avec un corps comme le tiens t’as raison d’en être fière.

La brune arborait des sous vêtement tout aussi raffiné que la robe qu’elle venait d’enlever, rien à jeter, je devais avouer qu’elle avait beaucoup de goût. C’était à ce moment qu’arrivait le garçon de tout à l’heure avec ce qu’on l’avait envoyé cherché. Quand on lui demandait toute les deux de choisir qui portait le mieux la robe, il avait l’air un peu embarrassé.

Ma voisine n’avait pas du tout l’air complexé par le fait de se retrouver en sous vêtement devant ce garçon qui semblait plus mal à l’aise qu’elle. Il devait pourtant voir défiler des jolies filles en tenue légère, mais peut-être pas les voir aussi franche en lui demandant d’arbitrer le jeu des demoiselles en quête d’approbation. C’est de cette façon qu’il répondait qu’elle nous allait bien à toutes les deux.

- Très malin Chris, comme ça on va être obligée d’en acheter chacune une !

Je ne connaissais encore pas la brune en sous vêtement, mais j’avais pu en voir assez pour comprendre qu’elle n’était pas le genre de fille à porter la même robe qu’une autre. En laissant repartir Chris aider une autre fille dans un autre coin du magasin, je restais faire plus ample connaissance avec celle qui me donnait son prénom.

- Minna ! Si j’ai bien compris, on va éviter de se faire la bise ?

Ça serait nouveau pour moi, une relation où je devrais garder mes distances. Si je pouvais être faussement intéressée, en générale je restais expressive, et je n’hésitais pas à m’avancer vers les gens. Laissant tout de même un sourire discret montrer une partie de mes dents, je me reculais pour laisser un espace libre entre moi et les nouvelles tenues qu’avait apporter Chris tout à l’heure.

- J’ai le droit de te poser une question indiscrète ? Tu fais comment avec les garçons ? Je veux dire … tu sais, pour …