lisbeth م sto pazzo per te, cara.

J'avais avoué à Elbeth mon secret. Celui que je préférais garder pour moi parce qu'il me faisait honte. J'avais eu peur de sa réaction et en même temps, je ne sais pas pourquoi je me fais autant de films. Elle a l'air de comprendre, elle a l'air de me faire confiance et moi, je ne peux que rester là, assis à côté d'elle sans rien dire. Lui révéler mon handicap ne me faisait pas le bien que j'avais espéré au départ. Ça me mettait d'ailleurs dans une situation beaucoup plus embarrassante que d'habitude et j'avais peur de recevoir un jugement de sa part. J'avais peur qu'elle ne s'en aille à cause de cela. Je ne savais pas me confier. Ce n'était pas quelque chose que je faisais facilement et que j'aimais faire. J'étais pudique. Peut-être trop.. mes sentiments et émotions ne regardaient que moi. Tout comme ma vie.. oui mais pour ne pas la perdre, j'avais préféré en dévoiler une partie. Parce que sans elle, ma vie n'aurait pas le même goût ni la même saveur. Pour la flatter, je lui glissais qu'elle devait être la plus belle femme que je fréquentais alors qu'en réalité je n'en avais aucune idée. Elle semblait touchée même si elle me demandait si je fréquentais beaucoup d'autres femmes. Laissant échapper un rire amusé, je lui répondis « quelques unes » d'une voix lente alors que je ne voulais pas la blesser mais... c'était plus fort que moi. J'aimais cette sensation de liberté, ce sentiment de pouvoir m'amuser sans rien craindre autour de moi. Je ne pouvais pas me permettre d'être arnaché. D'ailleurs, je ne lui demandais jamais si elle avait quelqu'un dans sa vie. D'abord parce que j'étais extrêmement jaloux avec elle.. ensuite parce que je ne voulais pas savoir. Je ne lui parlais pas de mes relations et j'en attendais de même de sa part. Après cela, elle me parlait aussi de ses secrets et là, je dus me faire violence pour ne pas m'énerver. C'était dur à entendre et j'en devenais d'ailleurs grossier. je ne savais plus quoi dire, cherchant à la rassurer tout en me rendant compte que j'étais incapable de parler sous le coup de la colère. je me crispe toujours lorsqu'elle vient se blottir contre moi. je laissais alors mon bras l'entourer avec douceur tandis que je lui rendais son baiser. doucement, sûrement, presque aveuglément pour le coup. j'aurais voulu être capable de la rassurer et de me rassurer aussi parce que la savoir seule me mettait dans tous mes états alors que son agresseur allait sortir sous peu. j'étais tenté de lui proposer de rester ici, de prendre une des chambres vides de ce loft mais ... je ne pouvais pas. ça signifiait beaucoup trop pour moi. de l'attachement, une indépendance que je n'étais pas prêt à voir partir. alors je me contentais simplement de lui glisser « si t'as besoin, tu peux venir ici quand tu veux hein, hésite pas » d'une voix douce alors que mon murmure se perdait contre ses lèvres si douces..