ABSLAN (+) Baby, I'll give you everything you need

Mais il est où ? Cherchant de ton regard azur le jeune homme sur le bateau, tu commençais sérieusement à te demander s'il n'était pas resté pépère sur son transat. L'eau était particulièrement froide et tous tes sens s'éteignaient petit à petit comme une anesthésie diffuse. Gigotant tes bras et tes pieds pour ne pas couler, tu t'apprêtais à rejoindre le navire lorsqu'une de tes jambes fut tirée brutalement vers le fond. En une fraction de seconde, tu avais sombré sans aucune résistance. Apeurée, tu avais ressurgi en colère, éclaboussant Alan qui riait pendant ce temps là. Furieuse, tu continuais de l'asperger finissant tout de même par ricaner au vu de ses grimaces. Tout à coup, le blondinet s'était précipité sur toi, cognant sa bouche contre la tienne. Était-ce pour se faire pardonner ? Une chose était sûre, il avait bien gagné. Entourant sa nuque de tes bras, tu lui rendis son baiser avec fougue, te laissant couler tout en étant enroulée à lui. À cet instant, plus rien n'existait. Le temps semblait s'être arrêté et ton ouie avait enfin eu un moment de répit. Tu te laissais désormais porter par les flots, souriant amoureusement à Alan. Ces quelques secondes au fond de la baie avait définitivement estompé ton courroux. En effet, en remontant des abysses, tu avais tout d'abord repris ton souffle bruyamment, puis tu avais foncé sur celui qui avait toujours su te tempérer quand tu disjonctais. Un désir énorme avait pris possession de ton corps lorsque tu étais immergée. Ce désir n'était pas purement charnel, il était plus complexe. " Viens vite, je dois te montrer un truc " chuchotas-tu au futur Mather en prenant la poudre d'escampette vers l'échelle du bateau. Bien entendu, ce n'était qu'une ruse pour t'extraire de cette flotte glaciale mais surtout pour pouvoir profiter de lui pleinement sans effort. Grimpant à toute allure, tu t'étais ensuite faufilée à l'intérieur de la cabine supérieure, te cachant grossièrement dans un angle le temps que ton chéri réapparaisse. Lorsqu'il se pointa enfin de nouveau, tu sautas à l'extérieur tout en criant pour le terrifier. Tu t'étais ensuite jetée vers lui, empoignant son visage de tes deux mains pour l'embrasser avec passion. Vos corps ruisselaient encore et glissaient l'un contre l'autre. Totalement excitée, tu stoppas néanmoins tes baisers langoureux pour plonger ton regard dans le sien. Ça devait sortir, ces fichus mots n'en pouvaient plus d'être enfermés " Je t'aime Alan. " murmuras-tu à moins d'un centimètre de son visage. Jonglant entre ses pupilles, tu n'attendais pas spécialement de retour de sa part, cependant, pour toi, ça ne pouvait plus durer. Tu avais terriblement besoin de lui avouer ton amour, l'invitant même à aller plus loin s'il se sentait prêt.

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Madame avait parlé ! L'heure des petits jeux aquatiques était terminée et Absolem s'était extirpée de l'eau très vite tout en me demandant de la suivre. Regagnant l'embarcation à mon tour, je la vis entrer dans une cabine et me dirigeais donc vers celle-ci. Dans un premier temps, je constatais qu'il n'y avait personne à l’intérieur avant de me faire surprendre par la belle qui surgit de nulle part pour m'effrayer et finalement me rassurer avec de doux baisers. Si la passion avait une odeur, la nôtre se sentirait à des kilomètres à la ronde. Une passion qui déborda encore plus intensément lorsque la jolie blonde aux yeux clairs me prononça ces mots lourds de sens, ces deux mots que l'on peut aisément considérer comme les plus importants dans une relation. " Moi qui voulais être le premier à te le dire, tu me bats une nouvelle fois à plate couture ", lui répondais-je avec un grand sourire aux lèvres. Certes, je ne lui disais pas cette formule qu'elle attendait sûrement en retour, mais c'est tout comme et de toute façon, je ne lui laissais pas le temps de protester, liant une nouvelle fois mes lèvres aux siennes et la poussant jusqu'au mur le plus proche. Nos corps encore humides ne réchauffent pas malgré la chaleur qui entoure désormais la pièce alors que saisissant la dunster par les cuisses, je la surélève en appui contre le mur. Dans une zone située un peu plus bas, un durcissement de la situation commençait à se faire sentir, visible même à l’œil nu dorénavant.

" Je crois que vous me faites de l'effet Mlle. Altman. ", ironisais-je.

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Tu n'en pouvais plus d'attendre. Tes sentiments devaient sortir et être avoués. Peu importe si pour Alan cela prendrait plus de temps. Tu n'étais pas quelqu'un de très sûre de toi, mais tu te doutais bien que ton blond t'aimait. Qu'il le verbalise ou non. Et puis tu étais au courant, les hommes et les mots d'amour, c'était une sacrée histoire. Pour l'heure, tu avais envie de passer la vitesse supérieure, de t'offrir à celui qui te faisait désormais vibrer. Tu savais bien entendu que ta phrase remplie d'émotions avait fait son petit effet... Alan avait bondi sur tes lèvres, te délivrant un baiser passionné avant de te surélever avec une force insoupçonnée. Plaquée contre un mur, tu avais enroulée tes jambes à sa taille, souriant entre ses baisers avec malice. Tu étais désormais en alerte, ne sachant pas à quoi t'attendre de sa part car vous n'aviez jamais été aussi loin. Tout à coup, l'américain avait formulé une phrase allusive absolument déroutante. " Vous croyez ? Moi j'en suis sûre, je ressens quelque chose entre nous, une bosse bien curieuse " plaisantas-tu en pouffant de rire. Eh ben, c'était bien parti, si tu te mettais à délirer alors que vous étiez sur le point de vous découvrir... Reprenant ton sérieux avec difficulté, tu glissas tes doigts dans sa chevelure, tirant légèrement sur cette dernière lorsqu'il s'aventura dans ton cou extrêmement sensible. " Alan... " murmuras-tu en soulevant ta tête, cognant l'arrière contre le mur, les yeux clos. C'était bon, tu n'avais pas senti de telles sensations depuis une éternité. Ton coeur s'accélérait de plus en plus et le son de ton souffle saccadé se fondait dans le bruit des vagues à l'extérieur. Tout à coup, tu redescendis au sol, rouvrant tes yeux clairs pour fusiller sauvagement ton petit ami. Fonçant vers lui, tu le forças à reculer vers la pièce du fond, la charmante chambre intimiste. Le faisant basculer sur le lit, tu pris place sur lui, savourant sa peau encore humide en parcourant son torse de petits baisers enflammées. En tant que vierge inexpérimentée, tu ne savais pas très bien dans quoi tu t'embarquais, tu te laissais juste conduire par tes désirs, priant pour que cela ne soit pas trop catastrophique. Lorsque ta bouche gourmande arriva à la naissance de son short de bain, tu te redressas sur le jeune homme, l'interrogeant du regard avec incertitude. " Alan... Je... je ne l'ai jamais fait, j'ai un peu peur... " avouas-tu en croquant dans ta lèvre, balayant tes cheveux d'un bref coup de main pour te débarrasser d'une mèche qui t'aveuglait.

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Tout comme nos respirations, nos rires se confondent dans une situation qui pourtant, n'y était pas forcément propice. Mais c'est ce dont est capable notre complicité, nous faire sortir des sentiers battus pour offrir une relation hors du commun, que je n'aurais avec aucune autre. Seule ma très forte amitié avec la grande sœur, Piper, pourrait s'y apparenter. Sans vraiment trop savoir comment m'y prendre, surtout porté par le moment et mon instinct, j'assénais de sensuels baisers dans le coup de la belle. Sa réaction me laissait à penser que je ne m'y prenais pas trop mal. Retrouvant la terre ferme, le regard d'Absolem avait changé en quelque chose de plus fougueux, de plus sauvage et elle me repoussa dans la pièce voisine, une chambre pour définitivement assouvir nos pulsions. Je m'écrasais sur le lit tandis que la Dunster vint me chevaucher et ses baisers descendant le long de mon corps firent grimper en flèche l'excitation qui m'habitait. Mais Absolem me faisant part de ses inquiétudes, je me forçais à calmer le jeu. Me redressant, je vins coller mon front au sien et je sentais dorénavant son souffle sur mon visage tandis qu'elle devait sans aucun doute sentir le mien. Après quelques instants silencieux, je vins poser ma main le long de son visage avant de lui confiais entre deux respirations saccadées.

" Tu sais, je crois que c'est tout à fait normal d'avoir peur. Moi-même, je la ressens aussi en ce moment. Mais ce dont je suis sur, c'est qu'il ne peut rien arriver de mal quand je suis avec toi, c'est tout le contraire. ", puis je repris après une légère pause : " Mais tu sais, on peut prendre notre temps. On n'est pas obligé de se précipiter et de faire ça de suite si tu ne le sens pas. "

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Fatigué, épuisé, éreinté... Tous ces mots décrivent bien mon état après cet intense moment et il semble que selon ses dires, il en soit de même pour ma partenaire. Quand elle me demanda si j'étais cuit après notre effort, ma fierté d'homme me fit répondre d'un non de la tête. Mais qui je crois duper franchement ! À souffler comme un phoque et sa main posée sur mon cœur, sentant sûrement mes inspirations et expirations rapides, Absolem a sûrement déjà compris que je mentais sur ce point. D'ailleurs, un coup d’œil à son joli visage me le fit comprendre et éclater de rire, je suis démasqué. " Je suis crevé ! Je me pensais plus endurant que ça ! ", lui annonçais-je sincèrement cette fois-ci. Reprenant mon souffle, je la rapprochais de moi tandis que nos deux souffles saccadés se confondaient dans le silence de la chambre. J'aurais pu rester comme ça des heures, contemplant la beauté de la créature à mes côtés et la sentir contre moi si une soudaine envie ne s'était pas faites ressentir.

" Je crois que j'ai les crocs ! Tu n'as pas faim toi ? Je vais nous préparer un truc à manger. "

Certes, après deux ans, cela ne doit plus étonner grandement Abso' de m'entendre dire que j'ai la dalle. J'ai toujours faim et elle me le rappelle bien assez souvent. Après une douche commune où gamineries infantiles et jeux coquins se sont côtoyés, nous étions dorénavant dans la petite kitchenette qu'elle m'avais fait visiter plus tôt. Fouillant les placards pour trouver de quoi nous sustenter sous le regard inquiet de mon amoureuse qui ne savait absolument pas ce qu'elle allait manger, je trouvais enfin une idée. Me saisissant du pain, de la pâte à tartiner et des quelques fraises traînant dans le frigo, je fis une tartine pour moi puis une pour ma bien-aimée avant de couper des morceaux de fraises sur le dessus. Elle va sûrement me faire la gueule parce que si en ce qui me concerne, ce genre de saloperies caloriques est mon alimentation, pas sûr que ce soit celle d'Absolem.

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