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« Le poids des maux. Part 1. »
Malgré mon air sombre, je demeurais aussi présent que possible, tant psychologiquement que physiquement, afin que le jeune homme qui me suivait, presqu'en retrait comme s'il craignait qu'à tout moment quelque chose ne surgisse derrière ces portes blindées pour l'éliminer, soit plus rassuré. J'avais promis à Paris que je serais là le jour où il reverrait ce regard, cette silhouette, le monstre tapi sous son lit, et je tenais toujours mes promesses, encore davantage lorsqu'il s'agissait de ma famille. Pour l'occasion, bien que ce ne fut aucunement dans le but d'honorer le prisonnier, j'avais pourtant tenu à respecter ce même code vestimentaire qui me poursuivait depuis l'adolescence, à savoir un pantalon à pinces gris, dans lequel une chemise bordeaux soulignait impeccablement mes abdos et mon torse, quoique plus fins que mon fils, une veste du même coloris que le bas, grande ouverte, et des chaussures noires assorties à ma ceinture. Le parfum boisé que je portais parvenait heureusement à relever l'odeur de la folie furieuse et de la mort derrière ces cages. Chaque regard qui nous fixait paraissait ou vide, ou meurtrier, nous reprochant une liberté qu'aucun d'eux ne méritait. Indifférent aux voix qui s'élevaient parfois au détour des couloirs, appréciant en sifflant vulgairement la chair fraîche que nous représentions alors, je jette un regard sur mon fils, afin de vérifier qu'il ne flanchera pas, tandis que le prochain gardien nous attend déjà, les clés en main, vers de nouveaux couloirs fantômatiques cette fois-ci.
@Paris A. Maconahey
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Le poids des maux
C’était le jour J et Paris se demandait encore ce qu’il foutait à suivre son père dans un couloir le menant à son propre cauchemar éveillé. Ses mains tremblaient et il les avait dissimulés en les fourrant dans les poches de son jean. Pour l’occasion, il avait revêtu une tenue sombre : un jean noir, un T-shirt tout aussi sombre qu’il avait veillé être le moins serré possible contre son torse. Une veste de jogging complétait sa tenue. Silencieux depuis plus d’une heure, il continuait de fixer le dos de la veste de son père comme pour avoir un point fixe afin de ne pas se perdre sur les cellules. Il se fichait bien des autres prisonniers car à ses yeux, il n’y avait pas plus dangereux que l’homme qu’ils allaient visiter. Une nouvelle fois, l’envie de supplier son père de faire demi-tour lui tordit les tripes. Aujourd’hui, il n’avait plus 26 ans mais bel et bien dix ans. L’âge qu’il avait le jour de sa dernière confrontation avec son bourreau. Il n’était donc plus un enfant et sa carrure en témoignait mais il se conduisait come un gosse. On les conduisit finalement à une petite salle aussi terne que son moral. « Parle moi, dis moi ce que tu veux mais parle moi » murmura-t-il soudainement alors qu’il se tenait aussi droit que la justice sur cette chaise inconfortable. L’attente était encore la pire des choses pour Paris. Dire qu’il devait lui annoncer qu’il allait être à nouveau grand-père… pour le coup, le Dunster était peu bavard.
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« Le poids des maux. Part 1. »
Impassible, comme si une bulle m'entourait, je jetais à peine un regard vers les gardiens, encore moins aux prisonniers hurleurs qui se faisaient rapidement fustiger de leurs voix graves, jusqu'à ce que nous arrivions dans une salle, plus grande que tout le reste et tout aussi sobre. Bien éclairé, il nous fallut se faire fouiller au préalable, encore une fois, alors qu'un soupir agaçé franchissait mes lèvres, détestant que ses mains pâteuses ne viennent froisser mon costume et apposer leurs doigts sur la moindre parcelle de mon corps. Mais enfin, ils ne faisaient que leur travail. Il n'y avait que deux fenêtres laissant entrevoir de faibles rayons de soleil à l'extérieur, quoique capitonnées elles aussi. A chaque recoin, au milieu de la salle, tout autour de nous au fond, des tables se dressaient, rondes et lourdes, encerclées chacune par deux chaises, avec la possibilité d'en demander des supplémentaires au cas où la visite amenait plus d'un binôme. Plus loin, dans une autre salle visible car non dissimulée d'une porte mais d'une simple alcôve faisant séparation, une installation de vitrage blindé, derrière lequel des chaises plus tout jeunes attendaient l'arrivée du détenu. Une prise le reliait alors à l'autre côté, le nôtre, afin de faciliter la communication. Aucun contact physique, seulement visuel et verbal. Cette salle était prévue pour les détenus dont les peines s'avéraient être les plus longues, soit les plus dangereux pour la plupart. Là où nous étions actuellement, le lieu plus calme offrait l'opportunité aux familles de toucher brièvement leur compagnon, leur ami, leur proche, et de discuter librement sans interférence sinon le regard glacé des gardiens aux portes d'entrée et de sortie.
Une fois assis, les bras alors croisés sur mon torse, je garde le silence, tandis que dans mon esprit, je fais le vide, au moins le temps que Paris retrouve cet...parodie d'être humain et ne parvienne après toutes ces années à ne plus trembler devant lui. Sauf que sa voix s'élève, comme un murmure, me faisant aussitôt battre en retraite. Tendu, les dents serrées, le visage plus pâle que la mort, mon fils semblait sur le point de défaillir à tout instant. Mes bras se libèrent, tandis que je pose aussitôt une main sur son genou gauche, cherchant à le rassurer une fois encore. Mes yeux ne le quittent pas tandis que je songe à une parade, n'importe quoi qui détournerait son attention et le ferait sourire, même pendant quelques secondes le temps que le monstre de son enfance n'apparaisse sous nos yeux. « Lily et moi sommes allés rendre visite à tes grand-parents en Ecosse. Nous voulions...officialiser notre couple une bonne fois pour toutes. » J'ignorais si mes mots pouvaient l'aider de quelque manière que ce soit, si le sujet lui-même n'empirerait pas les choses, mais c'était tout ce que j'avais trouvé pour l'instant. D'autant que la nouvelle méritait d'être annoncée quand on y pense. « Ils ont été ravis, et ta grand-mère m'a explicitement prié de te dire que les prochaines vacances seront pour toi, Summer et Ashlynn, et que tu n'as pas intérêt de refuser sous peine qu'elle vienne elle-même te chercher en te traînant par la peau des fesses. » ajoutais-je avec un sourire amusé. « A ce propos, j'ai prévu de faire un petit repas en famille à la fin d'année, avant ou après que Lily eut accouché, nous n'avons pas encore décidé. »
Une fois assis, les bras alors croisés sur mon torse, je garde le silence, tandis que dans mon esprit, je fais le vide, au moins le temps que Paris retrouve cet...parodie d'être humain et ne parvienne après toutes ces années à ne plus trembler devant lui. Sauf que sa voix s'élève, comme un murmure, me faisant aussitôt battre en retraite. Tendu, les dents serrées, le visage plus pâle que la mort, mon fils semblait sur le point de défaillir à tout instant. Mes bras se libèrent, tandis que je pose aussitôt une main sur son genou gauche, cherchant à le rassurer une fois encore. Mes yeux ne le quittent pas tandis que je songe à une parade, n'importe quoi qui détournerait son attention et le ferait sourire, même pendant quelques secondes le temps que le monstre de son enfance n'apparaisse sous nos yeux. « Lily et moi sommes allés rendre visite à tes grand-parents en Ecosse. Nous voulions...officialiser notre couple une bonne fois pour toutes. » J'ignorais si mes mots pouvaient l'aider de quelque manière que ce soit, si le sujet lui-même n'empirerait pas les choses, mais c'était tout ce que j'avais trouvé pour l'instant. D'autant que la nouvelle méritait d'être annoncée quand on y pense. « Ils ont été ravis, et ta grand-mère m'a explicitement prié de te dire que les prochaines vacances seront pour toi, Summer et Ashlynn, et que tu n'as pas intérêt de refuser sous peine qu'elle vienne elle-même te chercher en te traînant par la peau des fesses. » ajoutais-je avec un sourire amusé. « A ce propos, j'ai prévu de faire un petit repas en famille à la fin d'année, avant ou après que Lily eut accouché, nous n'avons pas encore décidé. »
@Paris A. Maconahey
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Le poids des maux
Paris aurait tout donné pour se trouver à cent lieues de là. Il ne supportait pas l’idée d’être dans le même endroit que son bourreau et se savoir dans une pièce sans aucun autre rempart qu’une table en métal, fixée sur le sol par d’imposants boulons. Il était dans un tel état de nerf qu’il n’arrivait même plus à résoudre la moindre équation. Pourtant, ce petit exercice avait toujours eu le don de le détendre mais là encore, il faut croire que son ex-beau-père possédait encore un énorme ascendant sur lui. La seule chose qui lui permettait de ne pas craquer et de se recroqueviller dans un coin comme un enfant apeuré était la présence de son père à ses côtés. Lawrence lui paraissait être comme une bouée de sauvetage en pleine tempête. Il était comme un bouclier sur un champ de bataille, la promesse que quoiqu’il arrive, il serait en sécurité. Malgré cela, il sursauta quand ce dernier posa sa main sur son genou. Pour s’excuser, il déposa quelques secondes sa main moite sur la sienne avant de la retirer pour mieux la dissimuler dans sa poche. Il l’écouta lui parler de Lily et de leur récent voyage chez les grands-parents du Dunster. Il était content pour le couple car même s’il éprouvait encore quelques difficultés à se dire que son amie était enceinte de son père, il était heureux pour ces deux-là. Ils revenaient de loin et méritaient le bonheur. Puis, Paris s’était toujours dit qu’un père et une mère, c’était avant tout un être humain. Cet argument lui avait souvent permis de passer outre les travers de Grace Maconahey. « Aux prochaines vacances, on essaiera de leur rendre visite » dit-il d’une voix étranglée comme s’il se demandait s’il y aurait encore pour lui, des vacances. « Y a pas de soucis pour le repas mais faut que je te dise… Summer est.. » voulut-il lui dire qu’elle était enceinte, qu’ils avaient réussi après des mois à essayer de faire un enfant seulement un homme en costume les interrompit en entrant dans la pièce. Pourquoi avait-il l’impression que cela n’augurait rien de bon ?! « Bonjour messieurs, je suis le directeur Tommers » se présentait-il à eux en leur tendant tour à tour, une main ferme pour les saluer. « Je ne vais pas tourner autour du pot. Nous avons un grave problème. Monsieur Schumer avait été admis pour des soins relatifs à son cancer… » poursuivit-il tandis que Paris se tendait comme un arc à côté de son père. Dans sa tête, il priait pour que cet homme lui annonce la mort de son beau-père mais les mots qui suivirent, anéantirent ses espoirs. « Il s’est évadé, nous ne savons pas où il se trouve actuellement »
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« Ce n'est pas pressé, ne t'inquiète pas. » soulignais-je en sachant pertinemment que la réponse de Paris n'était venue que par réflexe afin qu'il réfléchisse à autre chose le temps que le monstre de son enfance fasse son apparition devant nous. Sauf que ce moment-là...n'arriverait jamais. Au lieu des jambes de bagnard, ce furent celles du directeur qui nous rejoignirent. A peine s'était-il présenté que mes mâchoires s'étaient crispées. Le regard glacial, concentré sur chaque mot qu'il prononçait, j'avais inconsciemment libéré le genou de Paris pour serrer le poing sous la table. Evadé. « Vous pouvez répéter ? » lâchais-je sitôt qu'il eut terminé en me levant très lentement de mon siège. Ne le quittant pas des yeux, si le regard pouvait tuer en cet instant, nul doute que l'homme qui se tenait actuellement devant moi serait déjà six pieds sous terre. « Evadé, dîtes-vous ? » Contournant la table, je lui fais face de toute ma stature, appuyant sur chaque mot pour que ce dernier comprenne bien la mesure de mon discours. « J'espère pour vous que vous avez une bonne excuse, monsieur le Directeur. » grondais-je en m'efforçant de garder mon calme malgré ma colère. Parce que non, le fait que le prisonnier eut été présenté à l'infirmerie pour des soins ne constituait pas à mes yeux une excuse valable à son évasion et à l'incompétence de mon interlocteur. A vrai dire ce n'était pas tant le fait que cet ignominie se soit échappée qui me posait le problème que le comportement de Paris après coup. Je le voyais déjà, son air trop blême pour qu'il n'y ait pas quelques nausées pour assaillir soudainement son estomac. « J'exige des explications. Pourquoi est-ce que l'alarme n'a pas été donnée, pour commencer ? Depuis quand cette ordure est-elle dans la nature ? Comment se fait-il que personne n'ait été suffisamment intelligent pour le surveiller pendant qu'il se faisait soigner ? » soufflais-je à quelques centimètres à peine du visage du directeur, avant d'aller soutenir mon fils, une main sur son épaule occupée à la presser à la fois ferme, et posée, attendant que notre 'hôte' ne reprenne la parole, ici ou dans son bureau qu'importe, à partir du moment où je comprenais comment une telle chose avait pu se produire au nez et à la barbe des gardiens.
@Paris A. Maconahey
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Le poids des maux
L’apocalypse avait été déclenchée dans la vie mais aussi dans l’esprit de Paris Maconahey. Son pire cauchemar était devenu réalité et il se demandait combien de temps allait-il falloir avant qu’il ne sombre à nouveau dans la bouche de l’enfer. Son père lâcha son genou pour mieux demander des comptes au directeur. Paris lui, était ailleurs, complètement paniqué mais aussi perdu dans ses pensées, sentiments. L’envie de vomir n’avait jamais été aussi présente. Il avait envie de hurler, de frapper, de casser bref de laisser libre cours à cette violence qui était la sienne depuis son enfance, depuis cet homme. « Les faits se sont déroulés en dehors de notre enceinte, le prisonnier a profité de son transfert à l’hôpital pour s’échapper. Nous mettons tout en œuvre pour en comprendre la cause et le retrouver » répondit le bureaucrate en essayant de tenir tête à Lawrence mais on sentait combien l’homme était impressionné et légèrement angoissé face à l’ancien espion. « Il va me retrouver, il va me tuer… il veut se venger » murmura Paris tandis que le directeur s’essuyait le front. « La police met tout en œuvre pour le retrouver jeune homme. Il est malade et affaibli, il n’ira pas très loin » dit-il tandis qu’un rire nerveux secouait ses épaules. « Il va me tuer… » répétait-il en secouant la tête de droite à gauche, le corps raide, le regard dans le vide. A ce moment, il ressemblait bien plus à cet enfant de dix ans qu’au jeune homme, au père de famille qu’il était devenu.
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« Le poids des maux. Part 1. »
Parler de colère concernant l'état dans lequel je me trouvais actuellement était en deça de la vérité. A vrai dire, j'étais furieux. Contre cette institution censée protéger les honnêtes citoyens des individus comme le beau-père de Paris. Contre le directeur en personne qui, non comptant de nous annoncer la nouvelle comme s'il s'agissait d'une broutille malgré son air effaré, osait encore se tenir devant moi comme l'administrateur qu'il était. Si mon fils n'avait pas été dans la même pièce, l'homme en costume aurait tôt vite compris que je n'aimais pas me déplacer pour rien mais surtout, que je pardonnais rarement aux incompétents. « Epargnez-moi vos explications douteuses, voulez-vous. Vous étiez censé éviter que cela arrive il me semble. » répliquais-je en l'interrompant, me figeant sur son passage comme un rapace sur le point de fondre sur sa proie pour la dépecer vivante. Sombre idiot. Avait-il seulement idée des sévices que cet individu avait fait subir à mon fils ? Non évidemment, il l'ignorait. Les bureaucrates dans son genre se fichait pas mal du passé de leurs détenus à partir du moment où les gardiens faisaient leur boulot et qu'ils touchaient leur salaire, confortablement assis et protégés derrière leur bureau. Le murmure de Paris, le tremblement que j'entendais dans sa voix me fit fronçer les sourcils. Mes mâchoires se crispèrent, alors que je me retournais vers mon fils, m'apprêtant à le rassurer du mieux que je le pouvais encore compte tenu des circonstances. En l'état actuel, je n'étais hélas pas certain qu'il puisse encore m'écouter ou me croire. « Et cela vous amuse en plus ? » grondais-je à l'attention du directeur en rompant cette fois la distance entre nous pour ancrer mon regard au sien. « Que ce soit clair entre nous, monsieur le Directeur... » crachais-je avec tout le mépris dont j'étais capable. « ...si jamais Schumer s'en prend d'une manière ou d'une autre à ma famille, je vous en tiendrais personnellement pour unique responsable. Une proie malade et affaiblie n'en est que plus dangereuse. » sifflais-je dans un murmure afin que lui seul puisse m'entendre car je ne voulais pas que Paris s'affole plus encore. « Elle est imprévisible, car elle sait qu'elle a peu de temps devant elle avant d'agir. » concluais-je en me penchant contre son oreille afin d'être parfaitement clair. Avant d'agir, parce qu'elle avait la police aux trousses, et surtout, si le beau-père de Paris s'était enfui, il devait bien y avoir une raison. Qui quitterait une prison, un endroit où il peut recevoir un minimum de soins, alors qu'il est gravement malade et sachant que, où qu'il aille à l'extérieur, il ne pourrait pas faire deux mètres avant d'être repéré ? Personne, à moins d'avoir un funeste projet en tête. Et lorsque l'on passe aussi longtemps derrière les barreaux, en règle générale, on essaie de retrouver la personne qui vous a mis là. Aussi, je le reconnais malgré mon insistance à vouloir rassurer mon fils, il était effectivement l'objectif de ce fou furieux. Lui, Grace ou sa famille. « Calme-toi fils, viens...debout, on s'en va. » Reportant toute mon attention, bien plus douce en comparaison de mon intonation précédente avec le bureaucrate, sur Paris, je pose mes deux mains sur ses épaules, avant de les presser fermement quoique sans douleur. « Debout, allez. » répétais-je, plus gravement cette fois. Quel intérêt de rester ici maintenant ? Le plus tôt sera le mieux, je devais prendre mes dispositions pour protéger Paris et sa famille.
@Paris A. Maconahey
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Lawrence & Paris
Le poids des maux
Le directeur n’avait pas fait long feu dans la pièce, bien trop impatient de quitter les lieux et d’échapper à cet homme bien trop menaçant. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait que Lawrence était dangereux. En attendant, il avait laissé entendre que la cellule du prisonnier leur était accessible mais qu’ils ne devaient rien toucher afin de ne pas entraver le travail des policiers. Paris n’avait aucunement l’intention de mettre un pied dans l’univers de son ex-beau-père pour la simple et unique raison qu’il avait déjà envie de vomir, de crier sa panique, de se réfugier dans un coin de la pièce pour tenter de se calmer. Son esprit n’arrivait plus à réfléchir et pour le petit génie qu’il était, c’était chose rare. Non, là, son cerveau était totalement déconnecté, le poussant à répéter la seule information qu’il comprenait à savoir : qu’il allait mourir. Comment pourrait-il en être autrement ? Schumer voulait sa mort depuis tellement d’années : quinze pour être précis. Quinze ans à ruminer sa vengeance sur le gamin qui était devenu sa chose, son obsession mais également l’être qui l’avait condamné à la prison. Petit à petit, Paris se laissa aller aux mains de Lawrence, acceptant de se lever pour le suivre machinalement. Son esprit était ailleurs, seul son corps obéissait comme si par instinct, il savait qu’il pouvait se laisser faire par son père. Seulement, à peine venaient-ils de quitter la prison qu’il se courbait en deux pour vomir le peu que contenait son estomac. Le Dunster n’avait jamais cru en un quelconque Dieu mais si ce dernier existait alors il devait avoir une dent contre la famille Maconahey. Ses vomissements se tarirent et il se redressa, pâle comme un cachet d’aspirine. « Qu’est-ce que je vais faire ? Matthew… M’man.. » commença-t-il à dire. Matthew était son frère de seize ans, le fils biologique de Peter Schumer. Il fallait qu’il prévienne sa mère, qu’elle prenne les gosses et s’en aille le plus loin possible. « Il va s’en prendre à tout le monde s’il me trouve pas.. C’est… Summer, faut que je protège Summer, elle est enceinte et y a Ashlynn… P’pa, faut que tu les protèges » paniquait-il à mesure qu’il prenait réellement conscience qu’un fou dangereux se trouvait dans la nature, bien décidé à lui faire la peau. Schumer n’allait pas simplement disparaitre pour vivre ses derniers mois de vie en toute liberté. Il n’y croyait pas. Il ne pouvait pas y croire.
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« Le poids des maux. Part 1. »
Jetant un dernier regard en biais à l'administrateur qui avait une chance inouïe que Paris se trouvait être à mes côtés, car si tel n'avait pas été le cas je l'aurais déjà dépecé sur place, je réfléchissais d'abord au moyen de protéger mon fils. Evidemment que de visiter la cellule de Schumer m'intéressait au plus haut point, car je savais quels indices pouvaient se trouver entre ses murs. Sauf qu'avant tout, je me devais d'éloigner Paris de la prison, lui qui semblait à l'heure actuelle, aussi vulnérable que le petit garçon qu'il avait un jour été. Décidant de l'accompagner jusqu'à la sortie et que je reviendrai plus tard pour Schumer, mon bras quittait à peine ses épaules que déjà son estomac ne tenait plus le choc. Vomissant son maigre repas sur le sol bétonné, je fronçais les sourcils avant de tapoter quatre chiffres sur mon téléphone. La sécurité de Paris était mon affaire, presqu'autant que celle de sa famille. Les mettre sous surveillance rapprochée me semblait être la meilleure défense à l'heure actuelle, bien que je doutais sincèrement que le beau-père usa de force à l'égard de Summer ou de Grace. A mes yeux, et jugeant mon raisonnement logique, Paris avant tous les autres serait sa première cible. « Calme-toi, je vais m'en occuper. Ils vont tous loger au manoir, le temps que je mette la main sur Schumer, d'accord ? Toi compris. » lui expliquais-je après avoir raccroché, sur un ton qui ne laissait aucune chance à une quelconque tentative de négociation. A l'heure actuelle, tous auraient la protection nécessaire au manoir. Plus ils seraient dispersés, et moins je pourrais les protéger. « Chttt, Paris cal-me-toi. » répétais-je en posant mes deux mains à plat sur ses épaules pour l'obliger à cesser de gesticuler et à regarder en face. « Je m'en suis déjà occupé, d'accord. Ils vont bien et tout ira très bien, j'ai un bon ami qui se chargera de leur sécurité. Maintenant, ce qui m'importe, c'est toi. Ta santé, et ta sécurité, d'accord ? Alors on va rentrer au manoir, et on va discuter pour trouver une solution. Viens, allons-y. » Amoun allait me tuer mais puisque Paris éprouvait des difficultés à simplement gérer ses émotions, le moins que je puisse faire était de le raccompagner histoire qu'il ne souffre pas d'évanouissement ou pire encore sur le chemin du retour. De son côté, Amoun se chargerait du recueil des indices dans la cellule de Schumer. Après tout, ce n'était pas comme si c'était la première fois...ni la dernière le connaissant.
@Paris A. Maconahey
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